The Beast Arises

De Les Archives Infinies
(Redirigé depuis L'éveil de la bête)
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Avant-Propos :

C’est article va parler d’une des séries officielles les plus décriées publiées par la Black Library. L’idée de base était originale mais la conception de la série et les maladresses et les erreurs ont entaché durablement cette œuvre, ce qui fait que même avec un contenu intéressant, elle a du mal à être appréciée.

Techniquement on parle de quoi:

En 2015, alors que la série de l’hérésie d’Horus bat son plein avec déjà 33 volumes à son actif, la Black Library sort le premier volume d’une nouvelle série : « l’éveil de la bête ». C’est une série qui se veut relativement courte, elle ne va comporter que 12 volumes qui ne dépassent pas 250 pages (sauf le premier) avec une périodicité très rapide (un volume par mois).
Un tel rythme est propice à l’erreur historique et surtout à demander aux auteurs d’écrire leurs romans en même temps sans forcement savoir ce qu’il y a dans le roman précèdent, ce qui va donner à la série un aspect assez décousu.
Plusieurs année plus tard, avec les différents retours des auteurs (surtout une interview de Dan Abnett et de Nick Kyme à propos du siège de Terra) ,on va en savoir un peu plus sur les soucis d’organisation et de préparation.
La série « l’éveil de la bête « devait être un galop d’essai pour voir ce que donnerait la série finale devant clôturer l’hérésie d’Horus : le siège de Terra.
Les différents soucis soulevés pendant l’écriture de l’éveil de la bête ont permis une meilleure organisation et une meilleure coopération des auteurs pour le siège de Terra.

Historiquement ça parle de quoi :

1500 ans après la fin de l’hérésie d’Horus, l’imperium est en paix. Les Space Marines assurent la sécurité de l’Imperium, les démons ont été vaincus et aucune force xenos ne menace l’empire. Les hauts seigneurs de Terra se sont ramollis et se battent entre eux pour toujours plus de pouvoir.
Mais certaines menaces n’auraient pas du être oubliées et le retour de bâton va être très douloureux parce que, dans les profondeurs obscures de l’espace, les Orks sont de retour.

Mais alors c’est bien ou pas ?

L’idée de base est bonne et l’histoire n’est pas trop mal. Les explications et les avancées historiques sont appréciables. Mais il y a certaines incohérences et erreurs qui ont du mal à passer auprès des fans… Juste un exemple, dans les 1500 ans passés depuis la fin de l’hérésie d’Horus, il y a quand même eu une croisade noire qui a tué un primarque….
Alors, au niveau historique, c’est bien par contre au niveau technique c’est moins réussi.
Et au niveau confort de lecture c’est encore un peu moins bien.

Du coup pourquoi faire un article si ce n’est pas bien ?

Parce que le mieux c’est quand même de se faire une idée soi-même et surtout pour les gens qui n’ont pas envie de se taper 12 volumes qui vont du bien au mauvais, c’est mieux d’avoir un article avec les inforamtions pertinentes des 12 volumes.

Résumés des livres :

En Anglais

I Am Slaughter de Dan Abnett (The Beast Arises tome 1)
Predator, Prey de Rob Sanders (The Beast Arises tome 2)
The Emperor Expects de Gav Thorpe (The Beast Arises tome 3)
The Last Wall de David Annandale (The Beast Arises tome 4)
Throneworld de Guy Haley (The Beast Arises tome 5)
Echoes of the Long War de David Guymer (The Beast Arises tome 6)
The Hunt for Vulkan de David Annandale (The Beast Arises tome 7)
The Beast Must Die de Gav Thorpe (The Beast Arises tome 8)
Watchers in Death de David Annandale (The Beast Arises tome 9)
The Last Son of Dorn de David Guymer (The Beast Arises tome 10)
Shadow of Ullanor de Rob Sanders (The Beast Arises tome 11)
The Beheading de Guy Haley (The Beast Arises tome 12)

En Français

Mon nom est carnage de Dan Abnett (éveil de la bête tome 1)
Prédateur, proie de Rob Sanders (éveil de la bête tome 2)
Au nom de l’empereur de Gav Thorpe (éveil de la bête tome 3)
Le dernier rempart de David Annandale (éveil de la bête tome 4)
Le Monde trône de Guy Haley (éveil de la bête 5)
Les échos de la longue guerre de David Guymer (éveil de la bête tome 6)
à la recherche de vulkan de David Annandale (éveil de la bête tome 7)
La bête doit mourir de Gav Thorpe (éveil de la bête tome 8)
Pour les morts de David Annandale (éveil de la bête tome 9)
Le dernier fils de Dorn de David Guymer (éveil de la bête tome 10)
L’Ombre d’ullanor de Rob Sanders (éveil de la bête tome 11)
Exécution (éveil de la bête) de Guy Haley (éveil de la bête tome 12)

Conclusion:

L’idée en soit n’était pas mal, montrer un Imperium qui s’est reposé sur ses lauriers après l’Hérésie d’Horus et la purge qui a suivi pour instaurer la paix impériale.
Cette série devait montrer que l’humanité n’était pas confrontée qu’à des démons et que les xenos aussi pouvaient représenter une menace.
Pour comprendre l’idée, il faut revenir un peu à l’histoire de la grande croisade. La grande croisade n’a pas vraiment rencontré d’ennemie digne de ce nom, à part peut-être les Rangdan qui ont posé pas mal de soucis et les Orks d’Ullanor qui ont représenté le dernier véritable empire xenos, la grande croisade a été une suite ininterrompue de victoires.
Jusqu’à l’Hérésie d’Horus bien sûr. Donc l’idée de montrer comment les Xenos en général et les Orks en particuliers ont réussi à devenir une menace pour l’imperium n’était pas une mauvaise idée en soi.
Le fait d’avoir voulu faire évoluer l’univers de 30K pour arriver à 40K en même temps est un peu moins compréhensible (l’organisation des ordos de l’inquisition, le changement de rapport de force parmi les hauts seigneurs de Terra, la réorganisation des Space Marines avec la quatrième fondation, etc. etc.) ça commence à faire beaucoup sachant qu’il y a 10000 ans d’histoire, rien n’obligeait à tout faire se produire en même temps…

Sur la forme maintenant : 12 volumes de 250 pages en 14 mois. Je continue à penser que ce n’était pas le bon format. C’est à la fois trop long et trop court pour faire soit une petite histoire soit développer un roman. Et ça se voit bien, certaines idées sont perdues en route, d’autres sortent de nulle part. Le fait que les auteurs aient écrit tout ça en même temps sans aucune organisation ‘n'a pas dû aider non plus. On voit pas mal d’erreurs… La principale étant Maximus Thane qui passe d’un vétéran de l’Hérésie d’Horus à un Mpace Marine qui est né bien après (et l’erreur est faite par le même auteur). Certains personnages aussi qui changent de nom ou de poste en cours de route…
La forme n’a donc pas aidé à en faire une bonne série.

Il ne faut pas oublier non plus que c’est un coup d’essai de la part de la Black Library, si on n’avait pas eu l’éveil de la bête, il y a de grandes chances que le siège de Terra ait ressemblé à l’éveil. D’après les auteurs, les erreurs de cette série ont servi pour la suite.

Sur le fond maintenant, il y a beaucoup de choses à retenir :
Ullanor et les Orks tout d’abord : Ullanor est spécial pour les Orks, la planète agît comme un catalyseur à leur puissance, si on osait la comparaison, Ullanor pour les Orks c’est Terra pour les humains ou Mars pour le Mechanicus. C’est d’autant plus vrai que c’est là-bas qu’ils se sont faits massacrer par l’Imperium et ça a durablement marqué la psyché ork qui voit ça comme un défi.

L’inquisition, les chevaliers gris et la Deathwatch : l’idée de faire évoluer l’inquisition vers ce qui deviendra le système des Ordo est une bonne idée mais pourquoi à ce moment là ? Surtout qu’on a un peu l’impression que l’inquisition est prise de vitesse par les événements et récupère la Deathwatch sur un malentendu.
Pareil pour les chevaliers gris, ce chapitre aussi spécial que puissant qui n’est connu que de l’inquisiteur Veritus, le secret est divulgué à la va-vite sur son lit de mort…
L’idée est bonne mais elle est galvaudée par une mise en scène bâclée…

Les premières trahisons de Space Marines : alors même si l’histoire est parfois oubliée pendant plusieurs volumes pour finir par être expédiée en un chapitre vite fait, c’est une très bonne idée de montrer que certains vétérans de l’hérésie d’Horus ont toujours du mal avec l’Imperium. Même s'ils sont restés loyal à l’Empereur et à leur primarque ils ne se sentent pas forcement attachés à ce qu’est devenu l’Imperium…

Et enfin deux petites idées recyclées : les sœurs du silence qui ont été pourchassées par l’ecclésiarchie après la fin de l’hérésie d’Horus et qui reviennent pour se battre pour l’Empereur, avant de sûrement être à nouveau persécutées… L’idée est reprise au 40ème millénaire par Chris Wraight.
L’armure de Veritus : Veritus est en fait Sindermann et, à plus de 1700 ans, il devrait être mort depuis longtemps mais son armure le maintient en vie … cette idée aussi sera reprise plus tard.

Alors au final ça vaut le coup ou pas ?

Et bien je ne saurais pas trop quoi dire. Ce n’est certainement pas la meilleurs série de la Black Library mais je ne peux pas dire si c’est la pire…
C’est brouillon, long et parfois sans grand intérêt mais les informations sur les Orks, les haut seigneurs de Terra, l’inquisition, les Space Marines sont intéressantes.
En fait, une petite trilogie de livres écrits par un seul auteur aurait sûrement eu meilleur effet.