Hammer and Bolter n°18

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Bonjour à tous, et bienvenue dans la chronique du 18ème numéro de Hammer & Bolter ! Une fois n’est pas coutume, l’illustration de la couverture se trouve être tout à fait en rapport avec le contenu de cette publication (jusqu’à présent, la tendance était plutôt à la pertinence rétroactive, quand pertinence il y avait), puisque les deux buddies les plus célèbres de la Black Library, j’ai nommé Gelix et Fotrek, tiennent la vedette dans pas moins de deux nouvelles de ce numéro. En complément, Thorpe poursuit son long format consacré aux pérégrinations du Lion dans le système de Perditus, et Abnett & Vincent font un retour remarqué avec un nouveau chapitre de leur roman feuilleton psychédélique. En selle.

Nouvelles en Anglais

The Oberwald Ripper de Laurie Goulding
The Lion de Gav Thorpe
Slayer of the Storm God de Nathan Long

Gilead's Curse (chapitre cinq) de Dan Abnett et Nik Vincent
Après un court hiatus, voici donc que nous revient le roman feuilleton de cette deuxième année, le très aptement nommé Gilead’s Curse. Pour rappel, le chapitre 4 s’était terminé par un poggo géant dont notre héros était l’épicentre, technique de combat contre laquelle il s’était trouvé totalement dépourvu malgré toute sa badasserie et sa shadowfasttitude. Isolé, ligoté et désarmé au plus profond d’un antre skaven, c’est peu dire qu’affirmer que Gilead ne commence pas ce chapitre 5 (dont Vincent nous prévient d’emblée qu’il changera la vie de ses lecteurs) dans les meilleures conditions. Cette situation ne semble toutefois pas le gêner outre mesure, la première décision prise par l’elfe flegmatique à son réveil étant de… piquer un roupillon, et cela alors même que le roi des rats lui susurre sa litanie au creux de l’oreille. Dans le genre cause toujours, tu m’intéresses, on doit reconnaître que Gilead se pose là, même si cette poussé de jemenfoutisme aigu aurait pu très mal se finir pour notre héros.


Émergeant frais et dispos de sa petite sieste, et découvrant que son geôlier lui a faussé compagnie, Gilead décide fort logiquement de trouver un moyen de se libérer d’inspecter les appartements privés du roi des rats tout en faisant quelques exercices de musculation afin d’éviter les courbatures. Car, oui, pourquoi saisir l’opportunité de fausser compagnie à un tyran dont l’intention est de siphonner votre immortalité quand on a l’occasion d’estimer la valeur de sa collection de bibelots ? C’est dans ces moments que l’on se dit que la psyché elfique (ou celle de Nik Vincent, j’hésite encore) est radicalement différente de la nôtre. Persuadé d’être Emmanuel Layan dans Un Trésor dans votre Maison, Gilead va donc passer plusieurs heures à expertiser le contenu des six niches creusées dans le mur de l’antre de son tortionnaire. Résultat des courses : un scarabée de Khemri dans un bocal, la mèche de cheveux d’une finaliste de Toddlers & Tiaras, une bouture d’un arbre magique, un miroir, rien1, et une représentation du yin et du yang en caillou.


Cet examen (qui occupe tout de même 7 pages sur les 18 que compte le chapitre), extrêmement poussé et entrecoupé d’hallucinations mettant en scène chaque relique au moment de sa capture par les skavens, prend fin au retour du roi des rats, qui a la surprise de découvrir que son précieux prisonnier s’est (finalement) libéré de ses liens et l’attend de pied ferme2. Enfin, quand je parle de surprise… Ce qui aurait été une réaction normale de la part d’un personnage skaven (race pas franchement réputée pour sa bravoure) dans n’importe quelle nouvelle de la Black Library ne pouvait évidemment pas être repris par une Nik Vincent n’en étant plus à un highkick dans les dents du fluff canon près. Le nabab raton arrive donc posément dans ses quartiers et constate, tout aussi posément, que le saucisson elfique préparé par ses séides quelques heures/jours/semaines (entre Gilead qui peut passer des heures à se préparer à regarder le contenu d’une niche et Ratatouille qui devait reprendre en main l’organigramme de toute la race skaven suite au massacre provoqué par Super Valium et Captain Bêche au chapitre précédent, on est plus à trois minutes près) est sorti de sa camisole de force3, sans se dépareiller ni de son calme olympien, ni de son sempiternel gimmick (rien que pour ça, il mérite de se faire buter). Gilead, de son côté, bien qu’ayant récupéré ses armes et disposant d’une palanquée de raisons pour faire la peau à son vis-à-vis (à commencer par le fait qu’il est personnellement responsable de la mort de ton sidekick, espèce de jambon !), ne semble pas non plus animé d’intentions très belliqueuses envers ce dernier, et se contente de contempler son ennemi mortel d’un regard que l’on devine être torve. Le suspense est à son comble…


Décidément, les chapitres de Gilead’s Curse se suivent et se ressemblent, et le bilan que je fais de ce cinquième épisode n’est pas différent de celui que j’avais fait pour les quatre précédents : style très/trop différent de celui des autres contributeurs de la BL, tournures tarabiscotées, phrases à ne surtout pas sortir de leur contexte, descriptions fastidieuses mais souvent peu claires, connexions logiques lacunaires ou mal introduites, et surtout, absence d’un schéma narratif apparent (mais où est-ce que Vincent veut aller avec ce salmigondis halluciné ?), font de la lecture des aventures de Gilead une expérience très particulière. Je crois que l’on peut définitivement considérer que Nik Vincent n’est pas (ou plus) faite pour écrire pour des franchises med-fan, et prier pour que Dan Abnett vienne un jour se pencher sur le berceau de ce roman feuilleton autre avant qu’il ne soit trop tard. L’espoir fait vivre…


1: Je trouve cette absence caractéristique du style déroutant de Nik Vincent. Quitte à reprendre les codes des contes de fées en consacrant des pages entières à décrire des objets que l’on devine être magiques et amenés à jouer un rôle important dans la suite de l’histoire (ce qui ne sera pas le cas pour la majorité d’entre eux soit dit au passage), autant définir tout de suite le nombre exact d’artefacts et ne pas décider en cours de route qu’il n’y en a que cinq au lieu des six anticipés.


2: J’aurais été à la place de Gilead, j’aurais commencé par me libérer avant d’aller inspecter la penderie du mec qui veut me buter. Ça lui aurait de plus permis de mieux voir les objets du roi des rats, au lieu de devoir rouler de droite à gauche pour se mettre en face de chaque niche. M’enfin, ce n’est que mon avis de non-Elfe…


3: Vincent, jamais la dernière quand il s’agit d’entrer dans le détail de choses dont le lecteur n’a absolument rien à faire, dépeint un Gilead utilisant son shadowfast pour provoquer l’usure des cordes qui l’entravent, en contractant ses muscles de manière très rapide. Appelons ça la méthode Sport Elec.

Conclusion générale

Après un 17ème numéro superlatif, cette 18ème publication sonne comme un retour à l’ordinaire pour le webzine de la Black Library. La masterclass donnée par Nathan Long se trouve en effet un peu seule dans la catégorie des contenus excitants (remarquez, un esprit taquin pourrait très bien y faire également figurer le 5ème chapitre de Gilead’s Curse, mais pas pour les mêmes raisons), le 2ème volet de The Lion du Gav et les débuts de Laurie Goulding dans Hammer & Bolter n’évoluant clairement pas dans la même catégorie. Ceci dit, on peut saluer l’effort de la BL d’avoir édité un véritable numéro thématique, et regretter que ce genre d’initiatives n’ait pas été pris plus souvent. À la prochaine !