Slayer of the Storm God
Par Gilian
Avant-propos
Il s’agit à l’origine d’un audio drama publié en 2009, conçu pour faire le lien entre Tueur d’elfes et Tueur de chamans, tout en complétant la mission que Felix doit accomplir pour son père.
L’histoire du livre
Gotrek et Felix se trouvent dans la ville portuaire de Marienburg lorsqu’ils mettent la main sur un mystérieux bracelet en or. Ils ignorent qu’il s’agit d’un artefact consacré à Stromfels, l’ancien et maléfique Dieu de l’Orage, qui compte bien le récupérer ! Nos deux héros sont attaqués par les serviteurs du dieu et le bracelet leur est arraché. Mais Gotrek, obstiné et déterminé, refuse de s’en laisser dépouiller sans livrer bataille. S’aventurant au cœur des marais de Marienburg à la poursuite des voleurs, Gotrek et Felix vont se retrouver face à l’incarnation même du Dieu de l’Orage.
L’histoire avec un grand H
Gotrek et Felix, de retour à Marienburg après la mort de Hans Euler, doivent récupérer une lettre compromettante dans le coffre-fort du défunt, à la demande du père de Felix. Une fois sur place, ils découvrent la maison cambriolée, le majordome assassiné, et des traces humides suggérant une fuite par le canal. Malgré cela, le coffre reste intact. À l’intérieur, Gotrek trouve un bracelet en or serti d’une gemme vert-mer, une pièce magnifique qu’il décide de garder. Felix, lui, récupère la fameuse lettre.
Peu après, dans leur auberge du Perchoir du Pélican, un vieux marin tente de racheter le bracelet, mais Gotrek refuse. Une bagarre éclate lorsque les pirates du vieillard — tous secrètement mutants — attaquent pour s’emparer de l’objet. Gotrek et Felix s’en sortent de justesse, mais sont expulsés de l’auberge.
Ils trouvent refuge dans un hôtel miteux, où ils sont attaqués en pleine nuit par des créatures mutantes aux allures de poissons. Lors de l’affrontement, l’un des monstres avale le bracelet et s’enfuit par la fenêtre. Gotrek et Felix capturent une mutante survivante, dotée de bras membraneux, qui leur révèle que le bracelet — appelé le Cœur de Stromfels — est une relique capable d’éveiller le Héraut du dieu pirate Stromfels, et qu’il est emporté dans les marais pour un rituel de résurrection.
Guidés par la mutante, Gotrek et Felix se rendent dans les Marais Maudits où se prépare la cérémonie. Là, ils découvrent un cercle de pierre consacré à Stromfels, au centre duquel se pressent les pirates du Pélican et des mutants marins. Le vieux marin, torse nu, presse le bracelet contre sa poitrine. Les fils d’or de l’objet s’animent, s’enfoncent dans sa chair… et il s’effondre dans l’eau.
Peu après, il se relève, métamorphosé en une créature massive et grotesque, mi-requin mi-pieuvre, hérissée de tentacules. Il est devenu le Héraut de Stromfels, prêt à dévorer les prisonniers humains offerts en sacrifice.
Gotrek charge seul, prêt à affronter cette horreur. Felix le suit, bien qu’il sache que la mort est probable. Le combat est chaotique. Le Héraut semble invincible : chaque tentacule coupée repousse instantanément, régénérée par la magie du bracelet incrusté dans sa poitrine.
Gotrek est jeté à terre, Felix submergé. Tout semble perdu, jusqu’à ce que Gotrek parvienne à arracher le bracelet de la poitrine du monstre, interrompant sa régénération. Le Héraut s’effondre dans l’eau, blessé, mais peut-être pas encore mort.
Gotrek et Felix libèrent les prisonniers, autrefois résolus à se sacrifier pour apaiser Stromfels. Ils repartent en bateau vers Marienburg… mais à leur arrivée, le Héraut surgit à nouveau des flots, plus immense que jamais, détruit leur embarcation et dévore les derniers captifs.
Un second combat s’engage. Tandis que Felix fait chuter une grue remplie de sacs de grain sur la bête, Gotrek grimpe sur son dos et lui enfonce sa hache dans le crâne. Privé du bracelet, le monstre ne peut plus se régénérer : il meurt enfin, dans un fracas de chair brisée et d’eau ensanglantée.
Gotrek récupère le bracelet, désormais inerte, et déclare qu’il faut le détruire. Ils trouvent un forgeron nain capable de le faire fondre et de purifier l’or.
Épuisés mais victorieux, Gotrek et Felix embarquent enfin sur un navire en direction d’Altdorf.
Personnages
Le Héraut de Stromfels
Antagoniste principal du récit, le Héraut est un ancien pirate mutant devenu l’incarnation terrestre de Stromfels, dieu maudit de la mer. D’abord dissimulé sous une apparence humaine, il révèle peu à peu sa véritable nature : une créature tentaculaire, immense, dotée d’une force surhumaine et protégée tant qu’il porte le bracelet maudit. Charismatique et dominateur, il se voit comme le véritable protecteur de Marienburg, opposé au culte de Manann. Sa transformation monstrueuse incarne la corruption insidieuse et irréversible du Chaos.
Conclusion
Avant d’entamer cette conclusion, je tiens à signaler que certaines présentations de romans sur le site de la Black Library dévoilent l’intégralité de l’histoire.
Cela étant dit, Nathan Long aurait pu se contenter d’écrire une nouvelle fade, dans laquelle Felix récupère les papiers de son père et découvre quelques affaires douteuses. Mais non : il choisit d’aller plus loin, en greffant à cette intrigue une histoire d’artefact maudit et d’avatar d’un dieu corrompu par le Chaos. Rien n’est jamais simple dans une aventure de Gotrek et Felix.
Ce n’est peut-être pas la meilleure des nouvelles écrites par Long — je dois d’ailleurs admettre que les audio books transformés en nouvelles ne rendent pas toujours justice à leur version sonore —, mais elle demeure intéressante, notamment parce que Felix commence à soupçonner que la fortune de sa famille n’a peut-être pas été bâtie dans la légalité.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue:
Initialement sorti sous la forme d’un audio book, cette nouvelle se déroule juste après les événements relatés dans Elfslayer, et débute avec le retour de nos héros au domicile du pirate Hans Euler, afin de récupérer la lettre que ce dernier menaçait d’utiliser afin de faire chanter le père de Felix. Laissant à son comparse le soin de mettre en sécurité le précieux document, Gotrek décide pour sa part de joindre l’utile à l’agréable en faisant main basse sur le reste du contenu du coffre du contrebandier. Cette rapine innocente (car comme notre Nain le dit lui-même, ce n’est pas un crime de voler un voleur) est l’élément déclencheur d’une aventure aussi rapidement expédiée (il ne s’agissait pas de rater le bateau pour Altdorf le lendemain matin) que riche en rebondissements, au cours de laquelle les deux compères se retrouveront – bien involontairement – opposés à des sectateurs de Stromfels ni vraiment commodes, ni vraiment humains.
Avis:
Dans la droite ligne du sans-faute réalisé sur le Red Snow de 2010, Long confirme avec ce nouvel épisode de l’interminable saga de Gotrek Gurnisson qu’il est toujours ce qui se fait de mieux à la Black Library en matière de hack’n’slash divertissant. A contrario des contributeurs de Hammer & Bolter s’étant précédemment frottés à la légende orange, Long respecte scrupuleusement le cahier des charges du genre (qu’il a contribué à établir, il est vrai) et donne au nabot patibulaire un adversaire digne de ce nom, en la personne d’un avatar de Stromfels aussi squaliforme que tentaculaire (le dieu des tempêtes est du genre fromage et dessert dans ses attentions). Cette confrontation finale sur les docks de Marienburg conclut une série de péripéties au cours desquelles nos héros visiteront un hôtel particulier, deux tavernes et les marais de l’estuaire du Reik, et affronteront une armée de SSS (sbires squameux de Stromfels), le tout en moins de 30 pages.
Concise, précise et jamais avare en matière de détails fluff, l’écriture de Nathan Long rend totalement justice au légendaire binôme de la BL, sans jamais donner dans la facilité ni dans la répétition (ce qui, au vu du schéma narratif monolithique caractérisant les aventures du meilleur/pire Tueur du monde de Warhammer, relève de la gageure). Bref, Slayer of the Storm God est sans conteste la meilleure nouvelle de Gotrek et Felix publiée dans Hammer & Bolter, loin devant la concurrence.
Fluff:
Festival des tempêtes (Storm Festival) : Célébrations à Manann au moment du solstice d’hiver, afin de protéger les flottes de pêche et de commerce de Marienburg des tempêtes de la mauvaise saison.
Livres interdits : The Maelificarium (Salini), The Seven Gates (Urbanus), Treatise on the Hidden World (Sudenberg). La simple possession d’un de ces ouvrages est passible du bûcher.
Coeur de Stromfel (Stromfel’s Heart) : Artefact important du culte de Stromfels. Il se présente sous la forme d’un bracelet d’or pur, composé de huit brins tressés en un seul ensemble, coiffé d’un chaton enchâssé d’une gemme d’un vert marin de la taille d’une noisette. Aussi appelé Harbinger, car il permet à Stromfels de s’incarner dans un de ses fidèles lors de la cérémonie du solstice d’hiver. Les brins se déroulent alors et plongent dans la poitrine de l’heureux élu, qui se transforme en avatar du dieu. Tant que le cœur est en place, l’avatar jouit d’un pouvoir de régénération illimité.
Avatar de Stromfels : Humanoïde approchant les quatre mètres de haut, doté d’une tête de requin et de huit tentacules de pieuvre entourant sa gueule. Avec le Cœur de Stromfels (voir plus haut) enchâssé dans sa poitrine, l’avatar est quasiment invulnérable du fait des capacités de régénération accordées par cette relique.
Culte de Stromfels : Les Marienburgers ont un rapport particulier avec Stromfels : ils ne l’adorent pas mais cherchent à l’apaiser en lui offrant des sacrifices afin qu’ils ne déchaînent pas ses tempêtes sur leurs navires pendant l’hiver. Les sacrifices humains qui lui sont faits à cette occasion sont donc volontaires. Les fidèles de Stromfels mutent avec le temps (écailles, ouïes, ailerons, nageoires, tentacules…), ce qui fait de lui un dieu du Chaos.