Hammer and Bolter n°9

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Salut à tous et bienvenue dans cette nouvelle critique de Hammer & Bolter! Un grand merci pour tous les commentaires positifs, ça motive à un niveau inimaginable. Au menu de ce neuvième numéro (juillet 2011), la première offrande du grand méchant joueur (ça rappellera des souvenirs aux anciens) pour le webzine officiel de la Black Library, ce pèlerin de Jonathan Green, des nouvelles du Phalanx, définitivement « the place to kill » en cette fin de quarante-et-unième millénaire, et en conclusion, rien de moins que la meilleure nouvelle publiée par la BL depuis bien longtemps, toutes catégories confondues. Si si.


Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, j'ai le triste devoir de vous annoncer le retour de la pseudo interview dans Hammer & Bolter1. Sad but true. Un malheur n'arrivant jamais seul, c'est au tour de Sarah Cawkwell de s'épancher sur sa condition d'écriv... de personne chargé de l'écriture de nouvel de textes en lien avec les franchises détenues par Games Workshop. Mais les premiers à plaindre sont bien sûr les pauvres Space Marines du chapitre des Silver Skulls (qui doivent constituer une fondation maudite à eux tous seuls) qui continuent à bénéficier des soins attentionnés de miss Cawkwell, avec les conséquences que l'on sait. Outre les assommantes tribulations du bon sergent Gil'eas, qui deviendra peut-être un jour capitaine de la 8ème compagnie, les Silver Skulls se sont donc frottés aux Red Corsairs dans le premier roman de Cawkwell, The Gildar Rift, avec des résultats incertains2. Mais le supplice des meilleurs de l'Empereur ne s'arrête pas là, puisque deux autres confréries de marsouins de l'espace (les Blood Swords et les Star Dragons) ont également eu le douteux privilège d'apparaître dans une nouvelle de Sarah C., Accursed Eternity. Si on part du principe que les paroles volent et les écrits restent, alors cette histoire porte très bien son nom pour les pauvres Marines, dont le background restera irrémédiablement souillé pour les millénaires à venir. Mais que les aficionados de 40K se rassurent, ils ne seront pas les seuls à souffrir, puisque sortira en juillet prochain Valkia the Bloody, réponse au Sigvald de Darius Hinks (encore une grande plume de la BL), édité l'année dernière. On peut penser ce qu'on veut, mais personnellement, j'y vois la vengeance des Dieux du Chaos après la raclée que s'est pris Archaon devant Middenheim. Quoi d'autre? Pas grand chose mis à part que Sarah Cawkwell voit grand, très grand. Elle aurait bien voulu participer au lancement de l'Hérésie d'Horus, et aimerait bien écrire quelque chose au sujet des « big boy Chapters » comme elle les appelle. Il ne reste plus qu'à prier l'Empereur pour que ça n'arrive jamais. Ah, et son livre préféré est Les Trois Mousquetaires. Il y a des hommages qui valent tous les enterrements.

1: S'il faut qu'Abnett fasse une preview pour que cette dernière saute, je propose de l'attacher à son poste de travail et d'exiger un nouveau roman par semaine, au nom de l'intérêt collectif. Peut-être même que ça l'aidera à terminer la série des Gaunt's Ghosts avant qu'il ne choppe Alzheimer.


2: Comprendre que je n'ai pas lu ce bouquin. Comme d'habitude, tous les commentaires de lecteurs sur le site de la BL sont dithyrambiques (ce qui n'est pas étonnant étant donné la tendance très prononcée des responsables du site de ne publier que les critiques élogieuses... et croyez bien que j'ai pourtant essayé à plusieurs reprises de changer cet état de fait). Même le critique officieux de la BL, le bloggeur « Angels of Retribution » le dit: "The Gildar Rift is an amazing novel" (il lui a attribué la note de 8,5/10). En même temps, on parle d'un type capable de mettre 9/10 à un roman de James Swallow sans sourciller, et qui n'a jamais mis moins de 7,5 à aucun des romans de la BL qu'il a « critiqué ».


Nouvelles en Anglais

The arkunashia war de Andy Chambers
Sir Dagobert's Last Battle de Jonathan Green
Survivor de Steve Parker

Phalanx (chapitre dix) de Ben Counter
Résumons: amenés sur le Phalanx pour être jugés après s'être rebellés contre l'Impérium, Sarpedon et ses Soul Drinkers ont été libérés par une bande de pèlerins adorateurs de Tzeentch et sont à présent séparés en deux factions distinctes. D'un côté, le maître de chapitre mutant et le gros des survivants, bien décidés à vendre chèrement leur peau face aux assauts vengeurs des Imperial Fists, Howling Griffons, Angel Sanguine et consorts, de l'autre le chapelain Iktinos et ses fidèles, assistés du dreadnought Daenyathos, déterminé à foutre une merde noire dans la place, ce qui passe accessoirement par invoquer dans le Phalanx un prince démon (et ses potes) précédemment banni par Sarpedon. Ajoutez à ce tableau quelques rivalités personnelles de bon aloi1, un artefact aussi mystérieux que puissant (le Soulspear), l'Inquisition et l'Adeptus Mechanicus, secouez et servez frais. Attention, ça tache.

Bref, Ben ayant enfin réussi à convier tous les invités à la fête, il ne lui reste plus qu'à mener chacune des intrigues patiemment tricotée à son dénouement. Plus facile à dire qu'à faire dans un Phalanx où les bolts pleuvent drus et où on ne peut pas faire trois pas sans se retrouver engagé dans un duel à mort contre un vieil ennemi. Et à ce petit jeu, les Space Marines partent évidemment avec plusieurs têtes d'avance.

C'est ainsi l'Archimagos Voar, qui avait semble-t-il trahi pas mal de monde avant de comparaître comme témoin à charge, qui fait le premier les frais de la volonté de Counter de régler les vieilles dettes une fois pour toutes. Sommé par Iktinos de lui rendre le Soulspear, le brave magos se met en quatre (et même plus) pour satisfaire aux attentes du chapelain, avec de lourdes conséquences pour son intégrité physique.


Un peu plus loin, Daenyathos essaye de convaincre Abraxes de lui acheter le Phalanx, qui maintenant qu'il est équipé d'un portail Warp flambant neuf, constitue à ses yeux (augmétiques plutôt) l'arme la plus puissante de l'univers, capable d'aller souffler dans les bronches de Pépé en deux temps trois mouvements. Faut aller dire ça à Abaddon, je suis sûr qu'il sera ravi de l'entendre (parce que des vaisseaux avec des portails Warp, il doit en avoir une tripotée, lui). Enfin, Sarpedon et Reinez entament leur 67ème duel à mort du roman alors que ce dernier était parti à la chasse des scalps d'Iktinos et de Daenyathos (mais si, on peut scalper un dreadnought si on est vraiment très en colère).

De leur côté, Pugh et le reste des loyalistes essayent de comprendre ce qu'il se passe, et, plus important, si une incursion démoniaque peut être considérée comme une menace morale. Même si on se doute qu'Abraxès et ses sbires ne vont pas tarder à être refoulés dans le Warp manu militari, on ne peut qu'admirer l'imperturbable détachement dont fait preuve Vladimir face à la tournure plutôt déplaisante qu'ont pris les évènements depuis quelques chapitres1. Humour.

Au final, un chapitre 100% action, dans lequel l'histoire avance peu en définitive. Ça ne vole pas très haut mais ça reste diablement efficace, Counter maîtrisant sans problème l'art subtil de la narration dynamique du cassage de crânes. À ce stade du roman, on a déjà une petite idée de comment tout cela va se terminer, mais laissons à Ben ses quatre derniers chapitres avant de juger de la qualité de son Phalanx.

1: Ce qui signifie qu'une bonne moitié des personnages loyalistes, ce bon vieux Reinez en tête, veut tuer Sarpedon de ses mains pour venger une offense personnelle.


2: Peut-être que c'est également son troisième mandat, ce qui expliquerait son sang froid exemplaire.

Conclusion générale

En conclusion, un numéro porté à bout de bras par le talent de Steve Parker, qu'il s'agit à présent de suivre avec attention. Avec un Green qui surprend plaisamment et un Counter qui ne plombe pas l'ensemble, c'est presque un sans faute, la déception que représente la nouvelle peu aboutie de Chambers constituant la seule ombre au tableau. Ce n'est peut-être pas le numéro à la qualité moyenne la plus élevée (le n°4 faisant pour l'instant la course en tête, si on met de côté la contribution de Nick Kyme), mais c'est indéniablement celui contenant la meilleure nouvelle pour le moment.