Hammer and Bolter n°6

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Salut à tous! Après avoir découvert quel était le sens de la vie au cours d'une retraite de quelques mois dans un monastère tibétain (ils cherchaient un type qui accepterait de faire la plonge avec une eau à température ambiante, c'est à dire un poil supérieure à 2°1), terraformé quelques exoplanètes sur le chemin du retour et mis en terre le yak grabataire que les braves bonzes m'avaient donné en guise de salaire (la pauvre bête n'a pas bien supporté la chaleur de ces derniers jours), je peux enfin me consacrer de nouveau à des occupations plus saines et constructives, comme par exemple essayer de rattraper mon retard de chroniques de Hammer & Bolter. Soyez gentils, ne me dîtes pas de combien de numéros je suis en retard, je risquerai de me présenter à la présidentielle rien que pour me changer les idées.

Bref bref bref, il est maintenant grand temps de commencer la critique, constructiviste mais également fonctionnaliste, et même un peu structuraliste (d'après le supérieur du monastère, qui a absolument tenu à relire mon texte), de ce sixième numéro.

1 : Et on parle en degré Fahrenheit, hein.

Comme il est coutume, débutons par l'habituelle micro-interview, consacrée à l'époque au prometteur Rob Sanders (The Long Games at Carcharias, The Iron Within, publiés précédemment dans Hammer & Bolter, ainsi que les romans Redemption Corps et Atlas Infernal). Depuis le temps, j'espère sincèrement qu'il a confirmé son statut de petit nouveau à suivre de près (il aurait fallu que je vende un rein, la moitié de mon foie et mon dernier paquet de Ricola pour couvrir les frais de ports exigés par la BL entre la pluvieuse Albion et le Népal, ce qui explique pourquoi je suis assez peu au fait des dernières nouveautés), et que ses longs formats tiennent aussi bien la route que les deux nouvelles qu'il a soumises à H&B.

Des millénaires auparavant donc, Sanders était en train de mettre la dernière main à un autre roman, Legion of the Damned, qui sortira le mois prochain (je ne suis pas encore trop en retard). Encore une histoire de marounes me direz-vous. Étant donné qu'il fait partie des "happy fews" de la BL capable d'écrire sur ces joyeux psychopathes en innovant quelque peu par rapport aux annuaires de textes leur ayant déjà été consacré par bientôt deux générations de scribes besogneux1 , on ne s'en plaindra pas trop fort. Sanders a même l'honnêteté d'admettre à mots couverts que les grosses brutes avec des gros flingues, lui trouve ça plutôt limité comme canvas pour un auteur, et avoue être intéressé par l'écriture où le héros serait un chaoteux (potentiellement intéressant, McNeill avait pas mal réussi son coup avec Tempête d'Acier), voire un Tau (potentiellement très intéressant). On apprend aussi que le gars enseigne la littérature (c'est plus classe que de dire qu'on est auteur à la BL, c'est sûr), ceci expliquant sûrement pourquoi il prend poliment ses distances avec le travail de ses collègues quand on lui demande quels sont ses livres et auteurs préférés. Une preuve de bon goût.

1 : Sans blague, on en sait plus sur les rites d'implantation de la neuroglotte au sein du chapitre des Stellar Bears (qui nécessite une paire d'écarteurs en plastacier, un point de superglue, un Apothicaire sobre – vachement rare -, la neuroglotte en question, et trois ans de chirurgie réparatrice après coup) que sur le cycle de vie de 95% des espèces animales et végétales de notre planète. Pensez-y.

Nouvelles en Anglais

Tower of blood de Tony Ballantyne
The First Duty de Josh Reynolds
Grail Knight de Anthony Reynolds

Phalanx (chapitre sept) de Ben Counter
Retour au TPI (Tribunal Pénal Intergalactique) du Phalanx. Dans la salle d'audience, rien ne va plus: non seulement N'Kalo a jeté un froid considérable sur les débats en osant prendre la défense des Soul Drinkers, mais le capitaine des Angels Sanguine (vous savez, le gars qui se balade avec sa collection perso de masques mortuaires assortis) a livré une information fracassante : le Primarque dont le chapitre renégat tire son matériel génétique n'est pas Rogal Dorn, les prêtres sanguiniens et Horatio Kane sont formels (par contre, ne leur demandez pas quel primarque a donné de sa personne pour créer les Souls Drinkers : malgré leur expérience millénaire en la matière et la technologie de pointe à leur disposition, ils n'en savent absolument rien).

Stupeur et tremblements au sein de l'auguste assemblée, Sarpedon devenant tout vénère à la suite de cette révélation, ce qui n'empêche pas Pugh de le condamner à mort, et tous les Soul Drinkers survivants avec lui (Lysander risque d'exploser son compteur d'heures sup'). Exactement 8 secondes après que la sentence ait été prononcée, un vaisseau s'écrase sur le dôme du Phalanx dans lequel le procès se tient, donnant à Vladimir Pugh l'occasion de prouver que si les Space Marines ne connaissent pas la peur, ils ne faut pas non plus pousser pépé dans les orties1. Évidemment, Sarp' en profite pour se faire la malle, donnant au passage l'occasion à Reiner de se plonger (littéralement) dans l'étude des cogitateurs qui équipent le vaisseau.


Au même moment, le pèlerin qui était venu prier pour le salut des âmes des Soul Drinkers devant les cellules de ces derniers sort sa guimbarde et commence à jouer la "Bombe humaine" (au 40ème millénaire, on peut apparemment remplacer son sang par de la nitroglycérine, sans autre effets qu'une légère fatigue et un tempérament explosif), à la plus grande joie de son public. Sa performance absolument renversante convainc les marines survivants de quitter leurs douillettes retraites pour aller acheter le CD, au grand désarroi des Imperial Fists de garde, tout aussi soufflés par le show.

Après six chapitres de préparation, Counter entre donc enfin dans le vif du sujet, laissant ses protégés ravager le Phalanx telle un nuée de gaunts en goguette dans une fabrique d'holocristaux. Ça nous pendait au nez, et Ben ne gagnera certainement pas le prix du meilleur scénario original aux prochains BL Awards, mais au moins, il va pouvoir se consacrer à ce qu'il sait le mieux faire : de l'action épique relevée à la testostérone, saupoudrée pour l'occasion de considérations sur la dialectique entre impératif catégorique et impératif hypothétique (si si). Vivement la suite donc.

1: « Enemies abound! Brothers, flee this place! »: pour le maître d'un chapitre dont l'obstination à poursuivre le combat même dans les situations les plus désespérées est légendaire, l'expression est malheureuse. C'est Dorn qui doit se retourner dans sa Cage de Fer.

Conclusion générale

Au final, un numéro qui va en s'améliorant au fil des pages, depuis les honnêtes mais peu enthousiasmants travaux de Ballantine et Reynolds (Joshua) jusqu'à la spectaculaire rédemption de Reynolds (Anthony), en passant par un chapitre de Phalanx globalement maîtrisé de la part de Counter. Est-ce que l'absence de plantade monumentale suffit pour pouvoir qualifier ce Hammer & Bolter de réussite? Je vous laisse voir.