Grail Knight
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue:
Le preux Calard pénètre dans la forêt de Loren à la veille de l'équinoxe de printemps. Super idée. Il va pouvoir ainsi aider les Asrai à contrecarrer les complots de Drycha, ce qui lui permettra de rallier les elfes reconnaissants à sa cause, et accessoirement de sauver la Bretonnie de la menace posée par les armées vampiriques de Moussillon.
Avis:
Autant le dire tout de suite, la préquelle (Questing Knight) qui figurait dans le premier Hammer & Bolter, ne donnait pas vraiment envie de retrouver "l'héroïque" Calard de Garamont, récompensé par la Dame pour ses loyaux efforts de la vertu de Prudente Retraite Quand Je Ne Suis Pas Absolument Sûr De Gagner. Mais comme Calard avait fini par se dégoter une nemesis potable en la personne de Merovech, duc vampire de Moussillon de son état1, il aurait été injuste de ne pas lui laisser sa chance de triompher de son arch-ennemi, sauver le roi, chopper de la meuf et avoir sa photo en une de Quenelles-Match.
Première bonne surprise, Reynolds a laissé tomber le side-kick habituel de tout chevalier bretonnien qui se respecte, le ruffian pleutre et contrefait. Calard en avait bien un la dernière fois, répondant à l'harmonieux nom de Chlod, et on apprendra plus loin que notre noble noble a envoyé son fidèle gueux prévenir le reste du royaume qu'un ost mort-vivant était sur le point de marcher sur les riantes terres de Louen depuis Moussillon la maudite. On se gardera bien de faire remarquer que les chances de Chlod, pèquenaud bossu à l'hygiène corporelle des plus douteuses, de parvenir à convaincre ne serait-ce qu'un sous-sous-baron de l'imminence de la catastrophe, doivent être à peu près égales à celle de voir la Dame du Lac lui rouler une galoche : les chevaliers de la quête ont en effet leur propre version du TGCM, le TGLDLV (Ta gueule, la Dame le veut), et honni soit qui mal y pense. En plus, Chlod est accompagné dans sa mission par un chevalier errant, ex-bandit de grand chemin en quête de rédemption. Comment douter des chances de ce duo de choc?
C'est donc seul (enfin, pas tout à fait, il a tout de même son destrier) que Calard s'enfonce dans Athel Loren, toujours guidé par les visions que lui envoie la déesse. Bien évidemment, les habitant du coin l'ont bien prévenu que c'était pas franchement une bonne idée de partir camper chez les Sylvains pile à la fin de l'hiver, mais un chevalier de la quête met les sabots de sa monture où il veut, et c'est souvent dans la gueule du loup2.
Et là, ô merveille, Reynolds se découvre soudain des talents de conteur insoupçonnés, et embarque le lecteur dans une aventure de haute volée, retranscrivant fidèlement l'ambiance particulière de la mère de toutes les forêts, à la fois sauvage, dérangeante, dangereuse et magnifique. Mi-perdu, mi-guidé par sa destinée, Calard va rencontrer le mystérieux peuple fée, tout aussi fascinant et ombrageux que les bois dans lesquels il vit, et mêler sa petite histoire à la grande, en aidant les Asrai à réveiller le roi et la reine de la forêt malgré l'offensive de grande ampleur menée par Drycha pour perturber ce rituel capital. On se laisse volontiers embarquer dans les péripéties oniriques de Calard, qui s'achèveront d'ailleurs par un combat de volonté "rêvé" entre l'humain et l'hamadryade (ce qui permettra au passage à Reynolds d'en dire un peu plus sur le passé de son héros), en plein cœur du Chêne des Âges s'il vous plaît. Vraiment très peu à jeter dans toute la partie forestière de la quête de Calard, ce qui, au vu de la pauvre copie que Reynolds avait rendu pour Questing Knight, ne fait que rendre le tour de force plus impressionnant.
Avec tout ça, on en oublierait presque que la Bretonnie court un terrible danger, et que si la Dame a fait faire à Calard un tour en forêt, ce n'est pas pour les beaux yeux d'Ariel, mais pour que son champion amène ses nouveaux potes avec lui à la rescousse du vieux Cœur de Lion et de son ost, piégés dans Couronne par Merovech et ses hordes de cadavres. Comme pour la nouvelle de l'autre Reynolds (Josh, auteur de The First Duty), on pourrait craindre qu'Anthony perde son élan dans cette ultime péripétie, mais quand Joshua doit se débrouiller pour captiver son lecteur avec une vingtaine de soldats impériaux attaquant le double d'Hommes-Bêtes au milieu de nulle part, son homonyme a le luxe de pouvoir mettre en scène une bataille aux proportions monstrueuses, avec Louen, Orion et Drycha (pas rancunière la vieille branche) en guest stars, se déroulant aux pieds de la "capitale" bretonnienne. Vous avez aimé lire le récit fait par Tolkien de la bataille des champs du Pelennor? L'illustration de la couverture du livre de règles Warmaster vous arrache toujours un frisson? Alors vous aimerez la dernière partie de Grail Knight, qui va tellement loin dans la démesure épique qu'on ne peut que sourire bêtement à chaque nouvelle déferlante de too-much chevaleresque.
Bien évidemment, à évènement cataclysmique, climax cosmique : Calard et Merovech finiront par croiser le fer au milieu du carnage, avec les résultats que l'on peut attendre de ce genre confrontation. Si vous voulez vous réconcilier avec les chevaliers bretonniens (qui, il faut bien l'avouer, n'ont souvent rien à envier aux Spaces Marines en terme d'aventures bourrines et mono-neuronales), c'est la nouvelle que vous devez lire.
1 : La précédente, un marcassin flatulent qui avait provoqué l'emballement de son destrier, s'étant au final révélée trop coriace pour le preux Calard.
2 : Vous écouteriez les conseils des habitants d'un bled qui s'appelle Toucon, vous? Bon.
Fluff:
Culte de la Dame du Lac: Les Bretonniens nomment la première étoile à apparaître dans le ciel nocturne la Grâce de la Dame (Lady's Grace). Cet astre est également le dernier à disparaître au matin.
Dryades: Les blessures infligées par une dryade sont empoisonnées, et peuvent s'avérer fatales même à un élu d'Orion (donc à un elfe sylvain considéré comme un esprit de la forêt)
Athel Loren (monument): Une statue d'Orion de trente mètres de haut (100 pieds), sculptée dans un éperon rocheux et recouverte de lierre et de lichen, se trouve à proximité du Chêne des Âges.
Athel Loren (humains): Quelques humains (pour la plupart Bretonniens, et dotés de pouvoirs magiques) font partie de la société Asrai.
Chêne des Âges: Sa circonférence est telle qu'un millier d'hommes se tenant par la main ne suffirait pas à en faire le tour. Transporté au centre de Couronne, ses branches s'étendraient d'un bout à l'autre de la cité. Il est plus large qu'aucun château du Vieux Monde et aussi haut qu'une montagne, et sa frondaison se perd dans les nuages. Même ses branches les plus basses dépassent la cime des arbres environnants (qui sont pourtant gigantesques). Il est entouré de pierres gardiennes luisant d'une lumière verte. Le Chêne des Âges est largement creux, et son "entrée" principale est assez large pour permettre à 50 chevaliers en armure d'y pénétrer de front. L'intérieur comprend des collines entourant un lac au centre duquel se trouve une île.
Ariel: Inhumainement grande et mince, arborant des cheveux dorés comme le miel et des traits magnifiques. Elle porte une tiare d'argent et de lierre, au centre de laquelle est enchâssée une large pierre verte, et a un bâton de bois pâle dans la main droite. Elle irradie grâce, majesté, calme et sérénité.
Orion: Une stature imposante (4 mètres de haut) mêlant grâce et puissance élémentaire. Sa chair est du vert des nouvelles pousses au sortir de l'hiver (il est probable que cette carnation évolue avec le passage de l'année), et est recouverte de tatouages tourbillonnants. Ses jambes sont recouvertes de fourrure et se terminent par des sabots, et son front est couronné par des bois de cerf. Il porte une lance et un cor de proportions gigantesques.
Drycha (suivants): Parmi les serviteurs de la Ronce du Malheur, on compte quelques Asrai. Ces derniers ont le visage noirci à la cendre et arborent des tatouages en toiles d'araignée.