Hammer and Bolter n°3
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intro
All right guys, on passe au n°3 de la série (à ce rythme là, j'aurais peut-être rattrapé mon retard avant la sortie du livre d'armées Fimirs). L'illustration badass et sans-aucun-rapport-avec-le-contenu de rigueur (car Kurt a autre chose à faire que raconter sa vie aux grouillots de la BL, non mais).
Je profite de ce message pour vous informer que la BL va très prochainement sortir une anthologie des meilleurs nouvelles publiées dans les 10 premiers numéros de Hammer and Bolter. En fait, les gars sont en retard sur leur planning, puisque la date de sortie annoncée était Juillet 2011 (mais tout le monde à le droit à des vacances). Je n'en sais pas plus, mis à part que le prix de ce "best of" devrait frôler les 16 euros (donc autant que 4 numéros). Étant donné que je ne les vois pas inclure le roman de Counter (Phalanx, pour les nouveaux et ceux qui ne veulent même plus suivre) et tous les autres extraits de bouquins mis exprès pour appâter le chaland dans ce qui se veut être un recueil de nouvelles, j'ai des gros doutes sur la qualité de l'ouvrage. Sur les 3 numéros lus pour le moment par votre très humble et très inconsistant serviteur, il doit en effet y avoir 4 textes valant leur poids en papier, pas plus. Ma bon, nous verrons (comptez pas sur moi pour acheter le truc et faire une revue though).
Deuxième point de ce propos préliminaire, l'interview du mois est (était...) consacrée à 'ti jeune prometteur au nom impossible à correctement orthographier sans faire un tour sur le site de la BI (ce qui en soit, est déjà une raison suffisante à embaucher à mec à écrire des romans pour vous): Aaron Dembski-Bowden (ouais, un perfect!).
Je n'ai rien lu de lui pour le moment, mais rien qu'à la manière qu'il a de répondre aux interviews de la BL (qui sont tellement formatées qu'il est suggéré de les archiver dans le dossier "tentative de lavage de cerveau de l'interviewé et des éventuels lecteurs de ce truc infâme" que dans celui, pourtant assez vaste et inégal en qualité, du journalisme), je sais que le gars a du talent. Je conseille d'ailleurs à tous les anglophones qui liront ceci de faire un détour par l'entretien en 2 parties entre ADB et Dan Abnett, sans conteste la meilleure publication de la BL de l'année 2010.
Pour résumer, ABD est (était...) en train de bosser sur sa trilogie Night Lords, avant d'en commencer une autre, qui traitera des Chevaliers Gris. Reprendra-t-il le bon vieux Alaric là où Counter l'a laissé, c'est à dire dans un état de stase confortable (en terme de narration hein), ou bien préféra-t-il commencer une saga rien qu'à lui? Mystère et bâton de négation. À noter également qu'il aimerait bien s'occuper d'un des 4 gros (selon ses propres termes) que sont les Ultramarines, Space Wolves, Blood Angels et Dark Angels à un moment ou à un autre. Pas sûr qu'il y arrive tout de suite, chacun de ces chapitres étant la chasse gardée d'un auteur senior de la BL (McNeill, King, Swallow et Thorpe), mais je suis confiant sur le fait que Dembski-Bowden devienne à terme le nouveau Abnett de la maison, avec les libertés qui vont avec, donc ça reste une possibilité tout à fait envisageable amha.
Nouvelles en Anglais
The Long Games at Carcharias de Rob Sanders
Virtues Reward de Darius Hinks
Charandis de Ben McCallum
Phalanx (chapitre quatre) de Ben Counter
Ayant sans doute réalisé qu'il fallait mieux pour lui qu'il limite au maximum les passages "tribunal" de son roman, Counter consacre tout le chapitre à une longue digression se terminant comme il se doit par le cliffhanger de rigueur (pour relier à l'intrigue principale). On suit donc l'Archiviste Varnica et son escorte dans la cité de Berenika Altis, qui d'après les descriptions, était une cité ruche pour classes supérieures (tout est beau, propre et bien rangé). Était, car les 8 millions d'habitants de la ville se sont un jour réveillés avec des pulsions homicidaires apparemment extrêmement fortes, puisqu'ils ont réussi à tous s'entretuer en l'espace de quelques heures. Évidemment, ça fait pas très bien dans les rapports planétaires, et du coup les Doom Eagles sont dépêchés sur place pour mener l'enquête. Pourquoi des marines et pas un bon vieil inquisiteur me demanderez-vous? Eh bien parce que les Doom Eagles sont, dixit Counter "attirés par les catastrophes". On comprend aussi qu'ils aiment se confronter à des mystères et résoudre des énigmes. C'est leur droit, cependant, vu la manière dont ils s'y prennent pour mener l'enquête, on se dit que le suspect a plutôt intérêt à porter une armure Terminator s'il veut ne serait-ce qu'espérer sortir vivant de son interpellation, puisque les Eagles ont une forte tendance à tirer d'abord et à poser les questions ensuite (un peu comme si l'Inspecteur Gadget avait des digilasers).
Autant le dire clairement, l'investigation selon Counter ressemble plus à Resident Evil qu'à L.A. Noire. D'abord parce qu'il n'y a aucun témoin à interroger (ils se sont vraiment tous entretués) -tant mieux ça ralentit pas l'action- , ensuite parce que les marines n'ont pas vraiment à chercher pour trouver où le grand méchant se cache -tant mieux ça ralentit pas l'action- , enfin parce que ce dernier n'est pas vraiment du genre à appeler son avocat (remarque, il aurait du mal à en trouver un de vivant dans le périmètre) et à plaider les circonstances atténuantes en espérant qu'un vice de forme lui permette d'obtenir un non-lieu. Pas que ça soit une brute épaisse le gars, d'ailleurs son truc à lui c'est plutôt l'écriture, mais on sent bien que Counter avait besoin de se calmer les nerfs après un chapitre entier à essayer de convertir des tueurs psychopathes de 2m50 en cour d'assises, et donc que de toute manière, il fallait que les bolts volent à un moment ou à un autre. Même si le style se fait plus fluide grâce à ce retour au fondamental, on n'échappe cependant pas à quelques détails saugrenus de ci de là (pas de spolier pour ceux qui voudraient lire le chapitre, mais que ces derniers se demandent après coup si autant d'encre était nécessaire).
Tout ça se termine, un peu abruptement il faut le reconnaître, par la réalisation de Varnica que les Soul Drinkers ont été manipulé par un puissant démon, qui s'est arrangé pour leur faire faire ses quatre volontés, alors que les braves Drinkers croyaient qu'ils accomplissaient la volonté de Pépé. C'est con hein? Pas sûr que l'excuse soit jugée acceptable par la bande de rigolos chargée du dossier, mais ça conforte un peu plus l'image de héros maudits des marines accusés.
Au final, un chapitre pas extraordinaire mais qui permet de remettre le roman sur les rails. J'avoue être assez curieux de lire la suite, même si je redoute que Counter alterne directement avec un nouveau passage "tribunal" (ou plutôt un passage "Ça se discute", vu la forte tendance des intervenants à vouloir s'étriper)... Mais bon, il faut bien rire de temps en temps.