Hammer and Bolter n°1

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Bon, une petite revue du bouzin après une première lecture. 6 travaux différents dans ce premier numéro, 4 en rapport avec 40K et 2 avec Warhammer. On a également droit à une micro-interview de Nick Kyme, actuellement en train de bosser sur le troisième tome de sa trilogie consacrée aux Salamanders, Nocturne. Apparemment, il aimerait bien écrire un bouquin sur Vulkan dans le cadre de l'Hérésie d'Horus, mais ce ne se serait pas pour tout de suite.

Nouvelles en Anglais

The Strange Demise of Titus Endor de Dan Abnett
A Place of Quiet Assembly de John Brunner
Primary Instinct de Sarah Cawkwell
Questing Knight de Anthony Reynolds

Prospero Burns (premier chapitre) de Dan Abnett On autre texte du big fish de la BL, tiré de son roman sur le différend ayant opposé les Loulous aux Égyptiens pendant l'Hérésie d'Horus. N'ayant pas lu ce livre non plus, j'ai pu profiter pleinement de cette preview (parce que payer pour quelque chose que l'on connaît déjà...). Là encore, c'est de l'Abnett, et de l'Abnett plus solide que lors la première nouvelle, donc la fin du chapitre vient frustrer le lecteur (en même temps, c'est le jeu). Le problème, et les lecteurs assidus d'Abnett en conviendront avec moi, est que le penchant de Danny pour les schémas narratifs complexes et volontairement confus dans les premières pages, amène ce dernier à mélanger allégrement narration en temps réel (ici, un raid surprise d'une tribu de Fenris sur une autre, en réaction à ce qui a été pris pour un mauvais présage par leur chamane) et flashbacks en tout genre de la vie de celui qu'on devine être le héros. Pour qui a loisir de terminer le bouquin, tout finit par se mettre en place, mais quand on n'a qu'un chapitre à se mettre sous la dent, l'intrigue reste bien embrouillée.

Je pense particulièrement au long passage sur les mystérieuses statues que l'équipe du héros (archéologue de son état) découvre sur Terra (et qui auront à n'en pas douter un rôle important à jouer dans le comportement futur des protagonistes), dans lequel l'auteur bombarde son lecteur avec des détails et des anecdotes dont ce dernier n'a pas l'usage immédiat. En gros, c'est assez déroutant pour qui n'est pas familier avec le style d'Abnett, et assez frustrant (si on aime le sujet abordé dans le bouquin) pour qui l'est.

Dernier point, j'ai trouvé la description de la vie des farouches tribus de Fenris très intéressante, notamment en ce qui concerne leur rapport avec l'environnement hostile, qu'Abnett prend bien en considération au moment des combats (combattre en chemise par -15°C, c'est pas la même chose que par 15°C, tout comme manœuvrer un drakkar sur de la glace au milieu de bourrasques glaciales, ce n'est pas la même chose que faire de l'optimiste en baie de Somme au milieu du mois de juillet).


Phalanx (chapitre un et deux) de Ben Counter Concept sympa proposé par la BL, le roman de Counter devrait normalement être le roman-feuilleton du magazine. Pour ceux qui l'ont oublié (moi en premier), le Phalanx est le principal vaisseau des Imperial Fists, une barge de bataille incroyablement vieille, et donc incomparablement supérieure à tous les autres vaisseaux de l'Imperium de l'univers du monde du cosmos (ah, Ben, je t'aime pour ça ^^). Pour ceux qui ne l'ont jamais su (moi en premier), ce roman prend place dans la série des Soul Drinkers, un chapitre successeur des Fists frappé par le fléau de la mutation (pour plus d'info, voir là). Après de multiples péripéties, les Soul Drinkers sont décimés par une coalition de chapitres loyalistes, et les survivants traînés dans la barge des Imperial Fists pour être jugés. Oui, je sais, on ne voit pas pourquoi les marounes s'embêteraient à organiser un procès quand un bolt en pleine tête suffirait à régler le problème une fois pour toute, et d'ailleurs la majorité des personnages est de mon avis, mais Vladimir Pugh (le maître des Fists) est un légaliste forcené, qui tient absolument à tout faire dans les règles, car les Soul Drinkers se considèrent comme encore loyaux envers l'Empereur, et donc ont théoriquement le droit de s'expliquer. On suit donc les jours précédents l'ouverture du procès, avec les séances d'interrogation musclées de vigueur (haaa, le "Gant de Douleur"... de grands malades, ces Fists) et les arrivées des délégations des autres Chapitres (ça fait un peu réunion du G8). Pendant ce temps, une équipe de scouts est envoyée sur un monde nécron à la recherche d'on ne sait pas trop quoi...

Bon, c'est du Counter, donc on aime ou on aime pas, mais j'ai pas trouvé ça dégueu à lire, bien que je n'ai lu aucun bouquin de la série des Soul Drinkers (pour changer). On retrouve la figure bien connue de Lysander, et le personnage de Sarpedon, le maître muté des Drinkers, est attachant malgré sa tendance à donner dans les réflexions métaphysiques. Même si on devine que les accusés ne vont pas rester tranquillement dans leur box jusqu'à la lecture du verdict (et Counter, comme beaucoup de ses copains, à la mauvaise idée de recourir à la facile "vision mystique" pour prévenir le lecteur que ça va chier), voir des Astartes faire autre chose que purger de l'hérétique ou du xenos est assez sympa. À côté de ça, les passages où les scouts apparaissent sont bien rythmés, même si pas originaux pour deux sous (il faudrait vraiment un gars talentueux pour innover -en bien- de ce côté là ceci-dit). Si Counter résiste à son penchant prononcé pour l'escalade pyrotechnique et s'empêche de faire de son histoire l'évènement le plus important depuis l'Hérésie Do, ça devrait même être agréable à suivre.

Conclusion générale

En conclusion, il y a plus de bonnes que de mauvaises choses dans ce numéro, mais alors que ce qui est bon l'est plutôt moyennement (Abnett un peu en dessous ou dans un format pas adapté, Brunner qui aurait été meilleur s'il n'avait fait que du Brunner, Counter égal à lui-même), ce qui est mauvais (ou plutôt insipide, ne soyons pas trop dur) l'est beaucoup plus franchement (Cawkwell et Reynolds inoriginaux au possible et parfois confus). Pour 4 euros, j'estime en avoir eu pour mon argent (en plus, c'est beaucoup plus discret de lire un e-book en cours que de sortir un White Dwarf de son sac devant le prof), mais j'attendais un peu mieux de ce genre de publication (un premier texte vraiment prometteur, un nouveau personnage intéressant, des nouvelles sérieusement construites...). À vous de voir!