Xenos

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-propos

Vingt-trois ans après la sortie de ce roman, je me décide enfin à le chroniquer. La série de romans sur l’Inquisition de Dan Abnett constitue la deuxième grande œuvre de cet auteur et fait partie des fondations de la Black Library telle que nous la connaissons aujourd’hui. (Nous sommes en janvier 2025 au moment où paraît cette chronique.) Il me semblait donc indispensable de lui consacrer une série d’articles.

L’histoire du livre

L’Inquisition se déplace parmi l’humanité comme une ombre vengeresse, abattant les ennemis de l’humanité avec une impitoyable détermination. Lorsqu’il parvient enfin à acculer un ancien adversaire, l’Inquisiteur Gregor Eisenhorn se retrouve plongé au cœur d’une sinistre conspiration. Au fil des événements, tandis qu’il rassemble des alliés – et se fait des ennemis – Eisenhorn affronte une vaste cabale interstellaire et le pouvoir sombre des démons, tous lancés dans une course pour récupérer un texte occulte au pouvoir abominable : un ancien grimoire connu sous le nom de Necroteuch.

L’histoire avec un grand H

Après plus de six ans de traque, l’inquisiteur Gregor Eisenhorn parvient enfin à capturer Murdin Eyclone sur la planète glacée de Hubris. Cependant, l’arrestation du serviteur des puissances de la Ruine ne se déroule pas sans heurts. Eisenhorn perd un de ses acolytes dans l’opération, tandis qu’Eyclone, dans un ultime acte de sabotage, désactive le système d’hibernation de la population locale, condamnant des milliers d’habitants à une mort certaine.

Alors qu’Eisenhorn pensait avoir mis un terme à cette mission avec la mort d’Eyclone, les indices retrouvés sur le cadavre du psyker et dans sa résidence relancent l’enquête. Ces révélations mènent l’inquisiteur sur la piste d’une conspiration d’une ampleur insoupçonnée, impliquant la maison Glaw, l’une des familles aristocratiques les plus influentes de la planète Gudrun.

Eisenhorn décide de poursuivre ses investigations sur Gudrun. À son arrivée, il découvre que l’inquisiteur Voke enquête déjà sur cette famille corrompue. En unissant leurs forces, les deux inquisiteurs, après bien des péripéties, parviennent à révéler une vérité inquiétante : Il y a plusieurs siècles, Pontius Glaw, membre de la maison Glaw, s’était tourné vers le Chaos, attirant sur lui la colère de l’Inquisition. Bien que son corps ait été détruit, son esprit avait été préservé dans un artefact hérétique, une pierre de stockage. Murdin Eyclone avait pour mission de le ramener à la vie grâce à une machine du Mechanicus noir et au sacrifice de milliers de vies sur Hubris. Mais la famille Glaw, voyant ses intérêts compromis, avait finalement abandonné Eyclone à son sort.

Après avoir anéanti la maison Glaw une fois pour toutes, l’inquisiteur Voke estime que l’affaire est close. Mais Eisenhorn, convaincu qu’un danger encore plus grand se profile, poursuit ses recherches. Ses craintes se confirment rapidement : des cultes chaotiques se soulèvent à travers tout le secteur, obligeant les forces impériales, initialement mobilisées pour une croisade, à être redéployées afin de rétablir l’ordre dans la région.

De son côté, Eisenhorn, poursuivant son enquête sur la planète Damask, découvre l’implication des Emperor’s Children et le véritable objectif des soulèvements orchestrés par la cabale Glaw : s’emparer d’un artefact légendaire et hérétique, le Necroteuch. Cet ancien grimoire, détenu par une race xenos appelée les Saruthi, possède un pouvoir de corruption inégalé, capable de briser les esprits et de menacer l’Imperium tout entier.

Après avoir laissé un message à Voke, Eisenhorn se lance à la poursuite des derniers membres de la cabale Glaw. Son enquête le conduit jusqu’à la planète mère des Saruthi, où il affronte les forces xenos et les survivants de la cabale dans un ultime combat.

Un renfort impérial massif, dirigé par le Seigneur Inquisiteur Rorken et accompagné de contingents importants de l’Inquisition, arrive pour orchestrer un xenocide et éradiquer définitivement la menace. Après de violents affrontements contre les hérétiques, les Saruthi, et même entre certains inquisiteurs aux visions divergentes, la menace du Necroteuch est finalement éliminée.

Malgré cette victoire, Eisenhorn, marqué par les épreuves et les sacrifices qu’il a endurés, sait que d’autres batailles l’attendent encore.

Personnages

Eisenhorn et sa suite

Inquisiteur Gregor Eisenhorn
Né en 198.M41 sur le monde de DeKere, Gregor Eisenhorn entre au service de l’inquisiteur Hapshant en même temps que Titus Endor. Après la mort de Hapshant, il hérite de sa charge et de sa suite, poursuivant son travail avec un fervent attachement aux principes amalathiens.
Eisenhorn se considère comme un puritain, fermement convaincu de l’ordre et de la stabilité de l’Imperium. Lorsqu’il arrive sur Hubris, cela fait six ans qu’il traque Murdin Eyclone, mais il réalise vite que cette mission n’est que la partie émergée d’une conspiration beaucoup plus vaste.
Cette traque marque le début d’une série d’épreuves qui vont ébranler sa vision du monde. Bien qu’il reste fidèle à ses convictions puritaines jusqu’à la purge des Saruthi, il commence à faire des compromis, comme lorsqu’il décide de dialoguer avec Pontius Glaw au lieu de le détruire immédiatement.
En dépit de son rang et de son autorité, Eisenhorn fait preuve d’un certain pragmatisme et d’une retenue rare chez les inquisiteurs. Plutôt que d’imposer sa volonté de manière autoritaire, il préfère souvent ménager ses interlocuteurs, notamment au sein de l’administration impériale, pour obtenir leur collaboration.

Uber Aemos
Uber Aemos est le membre le plus ancien de la suite d’Eisenhorn, ayant servi auparavant sous l’inquisiteur Hapshant. Véritable érudit, il met à profit son immense savoir pour épauler Eisenhorn dans ses enquêtes, bien qu’il ne participe jamais directement aux opérations sur le terrain.
Dans sa jeunesse, Aemos a été grièvement blessé, et ces événements tragiques ont laissé des marques indélébiles sur son corps. Il est également porteur du même-virus, une maladie qui engendre un besoin compulsif de collecter et d’assimiler des informations. Grâce à cette mémoire infaillible, il conserve tout ce qu’il voit et entend, ce qui en fait une ressource inestimable pour l’inquisiteur.
(Note : son personnage rend hommage à l’inquisiteur Bronislaw Czevak du roman Atlas Infernal.)

Alizabeth Bequin
Alizabeth Bequin croise le chemin d’Eisenhorn sur Hubris, où elle exerce alors comme « fille de joie ». Cependant, son statut d’intouchable attire immédiatement l’attention de l’inquisiteur.
Les intouchables sont des êtres psychiquement neutres, dépourvus de toute résonance dans le Warp. Leur seule présence suffit à annuler les pouvoirs des psykers, rendant ces derniers incapables d’utiliser leurs facultés. Eisenhorn, reconnaissant la valeur inestimable de ses capacités, lui propose de rejoindre sa suite. Bequin s’impose rapidement comme une alliée précieuse dans ses missions.

Midas Betancore
Originaire de Glavian, Midas Betancore est bien plus qu’un simple membre de la suite d’Eisenhorn : il est l’un de ses rares véritables amis. Pilote du vaisseau personnel de l’inquisiteur, il est également un combattant talentueux, maniant avec aisance ses deux pistolets à aiguilles, bien qu’il soit habile avec presque toutes les armes de tir.
Sa loyauté envers Eisenhorn est indéfectible, mais il est profondément affecté par la mort de Lores Vibben, la garde du corps d’Eisenhorn.

Lores Vibben
Recrutée parmi les gangs des cités souterraines de Tornish, Lores Vibben est initialement engagée comme simple garde du corps par Eisenhorn. Pourtant, avec le temps, l’inquisiteur découvre en elle bien plus qu’une brute : il apprend à apprécier son esprit vif et son intelligence.
Sa mort tragique aux mains de Murdin Eyclone laisse une profonde empreinte sur Eisenhorn, qui venge son décès en utilisant le pistolet qu’elle lui avait offert pour abattre son assassin.

Godwyn Fischig
Membre des Adeptus Arbites sur Hubris, Godwyn Fischig est initialement affecté à l’enquête sur les événements survenus sur la planète. Sa collaboration avec Eisenhorn lui fait réaliser que sa véritable place est aux côtés de l’Inquisition, plutôt qu’à faire respecter la loi sur une seule planète.
Impressionné par les idéaux et la détermination de l’inquisiteur, il choisit finalement de rejoindre sa suite inquisitoriale.

Lowink
Astropathe personnel d’Eisenhorn, Lowink entre à son service peu avant les événements d’Hubris. Malgré son rôle crucial, son temps auprès de l’inquisiteur est bref : il trouve la mort lors d’une séance d’interrogation de l’esprit de Girolamo Malahite, après la destruction physique de ce dernier.

L’Inquisition

Seigneur inquisiteur Plebas Alessandro Rorken
À la tête de l’Ordo Xenos dans le secteur Helican, le seigneur inquisiteur Rorken est un allié indéfectible d’Eisenhorn. Lorsqu’il devient évident que la menace du Necroteuch doit être éradiquée à tout prix, Rorken mobilise une flotte impériale qu’il commande lui-même pour porter secours à l’inquisiteur et orchestrer l’anéantissement des xenos Saruthi.
Rorken joue également un rôle clé dans la défense d’Eisenhorn, soutenant sa décision de détruire le grimoire hérétique. Ce choix, bien que controversé, s’oppose aux ambitions des inquisiteurs radicaux qui espéraient s’en emparer pour en faire une arme.

Inquisiteur Commodus Voke
Membre de l’Ordo Malleus et fervent partisan de la faction thorrienne, Commodus Voke est un inquisiteur rigide et méthodique, formé par le célèbre Absalom Angevin. Il s’implique dans l’affaire en enquêtant sur la maison Glaw, dont les activités corrompues attirent l’attention de l’Inquisition.
Au départ, Voke désapprouve les méthodes souvent peu orthodoxes d’Eisenhorn. Cependant, au fil des événements, un respect mutuel se développe entre les deux hommes, et, contre toute attente, une forme de camaraderie naît entre eux.

Interrogateur Golesh Constantine Pheppos Heldane
Interrogateur de Commodus Voke, Golesh Heldane incarne un puritanisme intransigeant, fidèle aux principes de son mentor. Sa relation avec Eisenhorn est marquée par l’hostilité, Heldane ne cachant ni son mépris pour ses méthodes ni ses divergences idéologiques.
Des années après l’affaire du Necroteuch, Heldane atteint lui-même le rang d’inquisiteur et participe activement à la croisade d’Helican. Ce parcours, marqué par son ambition et son dévouement, mérite une exploration approfondie.

Inquisiteur Titus Endor
Titus Endor, également membre de l’Ordo Xenos, est un puritain dévoué et un ami fidèle d’Eisenhorn. Leur amitié remonte à leurs débuts dans l’Inquisition, lorsqu’ils servaient ensemble comme interrogateurs sous l’inquisiteur Hapshant.
Endor se joint aux renforts commandés par Rorken pour soutenir Eisenhorn, confirmant ainsi son indéfectible loyauté envers son ancien compagnon d’armes.

Inquisiteur Konrad Molitor
Konrad Molitor, radical assumé de l’Ordo Xenos, s’avère être un acteur trouble de cette affaire. Bien qu’il fasse partie de l’expédition de Rorken, il agit en réalité au service d’un autre maître aux intentions obscures. Sa mission secrète : s’emparer du Necroteuch et le livrer à son véritable commanditaire.
Accompagné du possédé Chérubael, Molitor tente de manipuler les événements pour atteindre son objectif. Mais son arrogance le conduit à une fin tragique : il est tué au cours des combats. Avant de succomber, il parvient toutefois à demander un exterminatus sur la planète xenos, espérant entraîner Eisenhorn dans sa chute.

La conspiration du Chaos

Murdin Eyclone
Murdin Eyclone est un véritable mercenaire du Chaos. Sans allégeance particulière envers un dieu spécifique, il loue ses services à toutes les cabales capables de payer ses honoraires. C’est un psyker redoutable, capable de contrôler l’esprit des autres, ce qui fait de lui un atout de choix pour ses employeurs.
Après une traque de six ans, Eisenhorn parvient finalement à mettre fin à ses agissements sur la planète Hubris. La capture d’Eyclone est facilitée par la trahison de ses commanditaires, qui ne se présentent pas au rendez-vous convenu, donnant ainsi à l’inquisiteur l’occasion de l’arrêter.

Urisel Glaw
Urisel Glaw, avec son frère Oberon, dirige la cabale chaotique de la maison Glaw. Lors du raid de l’Inquisition sur leur demeure familiale, il est capturé tandis qu’Oberon réussit à s’enfuir. Soumis à la torture, Urisel reste implacable et refuse de révéler les véritables objectifs de leur cabale.

Oberon Glaw
Oberon Glaw joue un rôle clé dans l’alliance entre la maison Glaw et les Emperor’s Children. Espérant utiliser cette coalition pour mettre la main sur le Necroteuch, il déploie tous ses efforts dans cette quête. Cependant, il trouve la mort lors de la bataille finale sur la planète Saruthi.

Pontius Glaw
Septième fils du patriarche de la maison Glaw, Pontius se retrouve sans héritage à la mort de son père. Menant une vie de débauche et d’oisiveté, il tombe progressivement sous l’influence du Chaos, en particulier celle de Slaanesh.
Ses activités hérétiques attirent l’attention de l’Inquisition, et l’inquisiteur Absolom Angevin met fin à ses machinations en le tuant. Cependant, avant de mourir, Pontius réussit à transférer son esprit dans un artefact en forme de pierre, assurant sa survie malgré la destruction de son corps physique.
Initialement, Murdin Eyclone est chargé de le ramener à la vie en sacrifiant une partie de la population de Hubris. Mais les priorités changent, et la famille Glaw décide de poursuivre le Necroteuch à la place. Pour l’instant, Pontius est retenu prisonnier par Eisenhorn.

Gorgonne Locke
Rogue trader opérant dans le sous-secteur Helican, Gorgonne Locke s’allie à la maison Glaw pour les bénéfices financiers et pour assouvir sa cruauté. Sadique notoire, il est responsable de la torture et de la défiguration d’Eisenhorn.
Il trouve finalement la mort aux mains de l’inquisiteur Titus Endor.

Archiprêtre Dazzo
Dazzo, un psyker puissant au service de la maison Glaw, revendique le titre d’archiprêtre, bien qu’il n’ait jamais été ordonné par le culte impérial. Chargé de prendre le contrôle de la planète Damask, c’est là qu’il se fait voler la pierre contenant l’esprit de Pontius Glaw par Eisenhorn.
Sur la planète des Saruthi, il utilise ses pouvoirs psychiques pour créer un traducteur permettant de lire le Necroteuch, rédigé dans la langue des xenos. Cependant, cet effort immense le consume entièrement, et il meurt peu avant la destruction de la planète.

Girolamo Malahite
Girolamo Malahite était autrefois un archéologue réputé, dont les compétences attirèrent l’attention de la famille Glaw. Ils lui confièrent l’étude des ruines Saruthi, un travail qui le plongea peu à peu dans la dépendance à l’Oscura, une drogue pernicieuse.
Cette chute personnelle fait de lui un des piliers de la cabale chaotique des Glaw. Il trouve finalement la mort lorsque le Necroteuch est détruit par Eisenhorn, marquant la fin de son implication dans cette sombre entreprise.

Autres

Tobius Maxilla
Tobius Maxilla est un capitaine de vaisseau spatial opérant dans le sous-secteur Helican. Bien qu’il porte le titre de Rogue Trader, il semble avoir laissé cette vie derrière lui, peut-être à la suite de graves blessures qui l’ont conduit à remplacer la moitié de son corps par des implants cybernétiques.
Son vaisseau et ses services sont réquisitionnés par Eisenhorn pour rejoindre Gudrun. Peu à peu, une forme d’amitié se développe entre eux, aussi rare que fragile, compte tenu de la méfiance que suscite naturellement un inquisiteur. Maxilla, cependant, est profondément attaché à cette relation. Isolé dans un vaisseau peuplé uniquement de serviteurs mécaniques, il souffre de solitude. La présence d’Eisenhorn, un homme cultivé avec qui il peut échanger, lui offre un réconfort inattendu.

Capitaine Cynewolf de la Deathwatch
Le capitaine Cynewolf commande la Kill-Team déployée par le seigneur inquisiteur Plebas Alessandro Rorken pour éliminer les Saruthi. Comme Eisenhorn, il est convaincu que le Necroteuch représente un danger trop grand pour être conservé et doit impérativement être détruit.

Frère Librarian Brytnoth de la Deathwatch
Brytnoth, psyker puissant et membre de la Kill-Team dirigée par Cynewolf, joue un rôle crucial dans l’opération contre les Saruthi. En signe de respect, il offre à Eisenhorn un pistolet bolter, une arme que l’inquisiteur conservera tout au long de sa carrière.

Chérubael
Chérubael est un démon redoutable, emprisonné dans le corps d’un possédé. Ce lien imposé lui interdit de regagner le Warp, le rendant dépendant de son maître, bien qu’il conserve une certaine autonomie effrayante. Il est intégré à la suite de l’inquisiteur Konrad Molitor, mais ce dernier ne parvient pas à exercer un contrôle total sur lui.
Lors de son affrontement avec Eisenhorn, Chérubael tente de s’emparer du Necroteuch. Cependant, son plan échoue, et, contre toute attente, il choisit de ne pas éliminer l’inquisiteur. Ce geste inattendu laisse présager qu’il nourrit des desseins plus sombres à l’égard d’Eisenhorn, des intentions qui restent voilées mais profondément inquiétantes.
Ce qui rend la situation encore plus troublante, c’est qu’Eisenhorn est hanté depuis des années par des visions de Chérubael, sans pouvoir en comprendre l’origine ni la signification.

L’Inquisition - Organisation et doctrine

Note : certaines informations sur l’Inquisition présentées ici ne proviennent pas directement de ce roman.
Cependant, une bonne compréhension de cette organisation dans l’univers de Warhammer 40,000 constitue un atout précieux pour mieux saisir les enjeux du récit. La plupart des détails sur les factions de l’Inquisition sont tirés des suppléments publiés pour le jeu Inquisitor, d’où est issu le personnage d’Eisenhorn.

Création

Selon la légende, l’Inquisition aurait été fondée par Malcador le Sigillite sur ordre de l’Empereur lui-même. Cependant, on sait aujourd’hui qu’elle a été réellement instituée par les élus de Malcador, à la suite de l’Hérésie d’Horus.
Après la fin du Siège de Terra, quatre de ces élus — Sindermann, Promeus, Xanthus et Moriana Mouhausen — posèrent les bases de ce qui allait devenir l’Inquisition.
Près de mille ans plus tard, une réforme majeure donna naissance aux Ordo, des subdivisions spécialisées qui existent encore aujourd’hui. Depuis près de 9000 ans, cependant, l’organisation de l’Inquisition a très peu évolué, reflétant sa nature rigide et intemporelle.

Les Ordo

Bien que l’Inquisition compte de nombreux Ordo, trois d’entre eux occupent une place prépondérante : l’Ordo Xenos, l’Ordo Malleus et l’Ordo Hereticus.

Ordo Xenos

Cet Ordo est chargé de lutter contre les menaces extraterrestres, englobant toutes les races non humaines, couramment appelées Xenos dans l’Imperium.
En raison de ses objectifs, l’Ordo Xenos collabore fréquemment avec la Deathwatch, une organisation de Space Marines créée après la Guerre de la Bête pour combattre les menaces xenos, ainsi qu’avec des Rogue Traders, qui, dans leurs explorations, croisent souvent des espèces non humaines.

Ordo Malleus

L’Ordo Malleus se consacre à la traque et à l’élimination des menaces démoniaques, des portails Warp, ainsi que des artefacts liés au Chaos.
Pour mener à bien ses missions, cet Ordo travaille en étroite collaboration avec les Chevaliers Gris, un chapitre de Space Marines créé spécifiquement pour lutter contre les démons.

Ordo Hereticus

L’Ordo Hereticus est spécialisé dans la lutte contre les cultes hérétiques et les mouvements de rébellion au sein de l’Imperium. Il traque également les psykers non enregistrés, une menace constante pour la sécurité impériale.
De par sa mission, cet Ordo entretient des liens étroits avec l’Ecclésiarchie et les Sœurs de Bataille, qui partagent son objectif de préserver la pureté de l’Imperium.

Chevauchements des attributions

Comme on peut le constater, les responsabilités des Ordo sont vastes et parfois interconnectées. Il n’est pas rare qu’une même affaire relève de plusieurs Ordo.
Par exemple, dans ce roman, le Necroteuch est à la fois :
• un grimoire du Chaos (relevant de l’Ordo Malleus),
• détenu par une race xenos (impliquant l’Ordo Xenos),
• et recherché par un culte hérétique (domaine de l’Ordo Hereticus).
Cette complexité met en lumière la nécessité pour les inquisiteurs de coopérer, mais également les tensions idéologiques qui peuvent survenir entre eux.

Les courants philosophiques de l’Inquisition

Au-delà des Ordo, les inquisiteurs peuvent également être classés selon leur manière d’opérer et leur philosophie. Deux grands courants de pensée s’affrontent : les Puritains et les Radicaux.

Les Puritains

Les Puritains sont les défenseurs les plus stricts de l’orthodoxie impériale. Ils prônent une adhésion totale et intransigeante aux doctrines de l’Empereur et au dogme de l’Imperium.
• Leur vision est profondément manichéenne : tout ce qui n’est pas impérial est considéré comme hérétique et doit être détruit.
• Pour eux, il est impensable d’utiliser les armes ou les méthodes des ennemis de l’Imperium, même si cela pourrait être utile. Ils privilégient la destruction d’un artefact xenos ou chaotique plutôt que son exploitation.
• Ils suivent le credo impérial à la lettre et ne tolèrent aucune divergence ou interprétation, même minime, des lois impériales.
Au sein des Puritains, plusieurs sous-factions existent, chacune avec ses nuances, rendant ce courant encore plus complexe.

a. Les Amalathiens

Leur nom provient du Mont Amalath sur Gathalamor, lieu d’un conclave fondateur de leur doctrine. Les Amalathiens croient que l’Empereur était un visionnaire et que tout suit encore aujourd’hui le grand plan qu’il a établi. Leur rôle, selon eux, est de maintenir le statu quo et de combattre tout changement susceptible de perturber cet équilibre.
• Leur force réside dans leur quête d’unité : ils pensent que l’Imperium, en tant qu’expression de la volonté divine de l’Empereur, est parfait et qu’aucune réforme n’est nécessaire ni possible.
• Ce principe s’aligne avec l’Immuable Posture, une doctrine politique prônant que « l’Imperium est la perfection ; nul changement n’est permis ».
• Bien que leur autorité inquisitoriale soit absolue, les Amalathiens mettent un point d’honneur à coopérer avec les autres branches de l’administration impériale, évitant autant que possible les conflits internes.

b. Les Monodominants

Les Monodominants incarnent l’extrémisme parmi les Puritains. Pour eux, seule l’autorité de l’Imperium est légitime, et tout ce qui lui est extérieur constitue une menace à éradiquer.
• Leur vision est simple et brutale : tout ce qui n’appartient pas à l’Imperium doit être détruit.
• Ils ne s’encombrent pas de subtilités ou de coopération avec d’autres institutions. Leur méthode repose sur la force brute et une intolérance totale. Ils écrasent tout sur leur passage pour imposer leur vision.

c. Les Thorians

(*Note : les informations suivantes proviennent du supplément Inquisition : The Thorian, publié en 2007, 17 ans avant la conclusion du Siège de Terra.)
Les Thorians tirent leur nom de Sebastian Thor, figure centrale de l’Age de l’Apostasie. Leur doctrine trouve ses origines dans les recherches menées par deux fondateurs de l’Inquisition, Promeus et Moriana, sur la possibilité de ressusciter l’Empereur.
Origines de la pensée thoriane
À la fin de l’Hérésie d’Horus, Promeus et Moriana ont tenté, chacun à leur manière, de trouver un moyen de ramener l’Empereur à la vie. Cependant, leurs méthodes différaient profondément :
• Moriana pensait que le Chaos pouvait être dompté et utilisé contre lui-même.
• Promeus, au contraire, considérait cette idée comme hérétique et la combattit activement.
Ce conflit donna naissance à un schisme majeur dans l’Inquisition, opposant les disciples de Promeus (les Résurrectionnistes) à ceux de Moriana, qui furent finalement bannis dans l’Œil de la Terreur.

L'émergence des Horusiens et la croisade contre eux
Après l’exil de Moriana, une faction dissidente des Résurrectionnistes, appelée les Horusiens, vit le jour.
Fascinés par la possession d’Horus par le Chaos, ils espéraient utiliser des principes similaires pour ramener l’Empereur. Cette hérésie déclencha une guerre interne à l’Inquisition, où les Horusiens prirent temporairement le dessus.
Au 34e millénaire, l’inquisitrice Stalia Von Dressen, formée par un des derniers Résurrectionnistes, mena une croisade pour éradiquer l’influence horusienne, purifiant ainsi l’Inquisition de cette corruption. Elle passa ensuite plus de vingt ans dans les archives inquisitoriales de Terra, où elle découvrit le livre de Promeus et les origines des Résurrectionnistes. Elle conclut que cette doctrine, bien que différente de celle des Horusiens, représentait elle aussi une menace.

Naissance des Thorians
À la fin de l’Age de l’Apostasie, avec l’avènement de Sebastian Thor, la pensée Résurrectionniste réémergea sous une forme modifiée, donnant naissance à la doctrine thoriane.
Pour les Thorians :
• L’esprit de l’Empereur a transcendé son enveloppe charnelle et vogue désormais dans la Mer des Âmes.
• Cet esprit peut insuffler une partie de son pouvoir dans des « saints », lorsque les besoins de l’Imperium l’exigent.
• Ils croient que l’Empereur pourrait un jour s’incarner pleinement dans un hôte, un Avatar Divin, capable de supporter toute sa puissance.
Les Thorians consacrent donc leurs recherches à l’étude des saints impériaux, espérant un jour assister à la réincarnation complète de l’Empereur.

Les Radicaux

Les Radicaux adoptent une approche pragmatique et souvent controversée. Contrairement aux Puritains, ils estiment que la fin justifie les moyens et n’hésitent pas à utiliser des méthodes interdites ou non conventionnelles pour protéger l’Imperium.
• Leur vision du bien et du mal est plus nuancée : un outil, une arme ou même le Warp ne sont pas intrinsèquement bons ou mauvais. C’est l’usage qui en est fait et l’intention derrière cet usage qui en déterminent la moralité.
• Plus un inquisiteur s’enfonce dans le radicalisme, moins il attache d’importance aux moyens employés pour atteindre ses objectifs.
Comme chez les Puritains, plusieurs sous-factions existent parmi les Radicaux, chacune ayant ses propres particularités et zones d’influence.

a. Les Recongrégateurs

Les Recongrégateurs pensent que l’Imperium, après des millénaires d’existence, est devenu décadent et corrompu. Selon eux, cette situation, si elle n’est pas corrigée, pourrait mener à son effondrement.
• Contrairement à d’autres factions de l’Inquisition, les Recongrégateurs ne se contentent pas de constater cette décadence : ils cherchent à y remédier activement.
• Ils provoquent des troubles et des soulèvements pour tester la résilience des autorités locales, estimant que seules celles capables de résister méritent d’être sauvées.
Officiellement, un Recongrégateur pourrait inciter un culte chaotique à se révéler pour mieux le détruire. Officieusement, ces inquisiteurs utilisent ces situations comme des tests, observant si les structures locales de l’Imperium sont dignes de continuer à exister.

b. Les Xanthites

Les Xanthites tirent leur nom du seigneur inquisiteur Zaranchek Xanthus, exécuté pour hérésie au 32e millénaire. Ils incarnent l’extrémisme parmi les Radicaux.
• Leur doctrine prône l’utilisation du Warp, des armes démoniaques et même des démons asservis pour combattre les forces du Chaos.
• Selon eux, le Chaos peut être retourné contre lui-même sans que l’utilisateur soit corrompu, leur foi en l’Empereur étant censée les protéger.

Histoire de Zaranchek Xanthus :
Xanthus avait été chargé de récupérer la garde de Basilio Fo et d’empêcher les Custodiens de mettre la main sur une arme anti-Astartes, craignant que cet équilibre des pouvoirs ne soit rompu au sein de l’Imperium. Cependant, Xanthus fut tué par Basilio Fo, qui prit sa place. Il existe des rumeurs selon lesquelles « Xanthus/Fo » aurait pu survivre, bien que cela reste un mystère non confirmé.

c. Les Istvaanistes

Les Istvaanistes tirent leur nom des bombardements d’Istvaan III, une tragédie emblématique de l’Hérésie d’Horus.
• Pour eux, l’Imperium a besoin de conflits majeurs pour survivre et progresser. Ils estiment que l’histoire prouve que les grandes crises — comme l’Hérésie d’Horus, la Guerre de la Bête ou l’Age de l’Apostasie — ont permis à l’Imperium de se renforcer et de se réorganiser.
• Ils vont jusqu’à attiser des conflits ou en créer de toutes pièces pour provoquer des bouleversements nécessaires à la survie de l’Imperium.

d. Les Horusiens

Les Horusiens partagent certaines similarités avec les Thorians, mais leur philosophie est bien plus controversée et perçue comme hérétique, même parmi les autres Radicaux.
• Ils pensent que la puissance du Chaos qui a animé Horus pourrait être exploitée pour créer un Avatar Divin ou pour transférer l’âme de l’Empereur dans un corps physique.
• Certains Horusiens croient qu’Horus aurait pu maîtriser le Warp s’il n’avait pas été arrêté, ce qui renforce leur intérêt pour ses capacités et sa chute.
Cette vision fait des Horusiens une cible de méfiance, voire d’hostilité, même parmi les Radicaux. Tandis que les Thorians espèrent une réincarnation naturelle de l’Empereur, les Horusiens cherchent à forcer cette résurrection, quitte à manipuler des forces interdites.

Les conflits entre Puritains et Radicaux

Les visions diamétralement opposées des Puritains et des Radicaux génèrent des tensions constantes au sein de l’Inquisition. Ces désaccords idéologiques conduisent parfois à des affrontements internes, allant de manœuvres politiques à de véritables guerres secrètes entre inquisiteurs.
• Les Puritains voient les Radicaux comme des traîtres, flirtant dangereusement avec l’hérésie.
• Les Radicaux, quant à eux, considèrent les Puritains comme rigides, incapables d’évoluer face à des menaces toujours plus complexes et imprévisibles.
Ces conflits internes, bien que dissimulés au reste de l’Imperium, affaiblissent parfois l’Inquisition dans sa lutte contre ses véritables ennemis.


Le Necroteuch/Nécroteuque

Le Necroteuch est un ancien grimoire hérétique contenant des connaissances extrêmement dangereuses sur le Chaos. Son contenu est si périlleux qu’il fut interdit et classé comme une menace bien avant la fondation de l’Inquisition.
Tous les exemplaires connus furent détruits il y a des milliers d’années. Cependant, un groupe de cultistes parvint à échapper à la purge de Terra avec le dernier exemplaire du grimoire.
Comment ils ont survécu et ce qu’il est advenu de ce groupe reste incertain, mais il est connu qu’ils ont trouvé refuge auprès du peuple xenos des Saruthi.
Le Necroteuch n’est pas seulement un livre de savoirs hérétiques : il possède un pouvoir propre. Le simple fait de le tenir en main, même sans en lire une ligne, suffit à tomber sous son influence. Sa proximité corrompt inévitablement, à un rythme plus ou moins rapide selon la volonté de l’individu.
C’est cette influence insidieuse qui finira par entraîner la corruption des Saruthi eux-mêmes.
La question de la destruction ou de la conservation du Necroteuch a déclenché un conflit majeur entre les Puritains, qui voulaient l’anéantir, et les Radicaux, qui souhaitaient l’étudier ou l’utiliser. Au terme de ces affrontements, le Necroteuch sera finalement détruit.

Les Saruthi

Physique

Les Saruthi possèdent un corps étrange et déconcertant, ressemblant grossièrement à une araignée, avec une peau gris brillant couverte de pores irréguliers.
• Leur torse est plat, et cinq jambes disposées de manière asymétrique en émergent. Ces jambes, dont l’articulation principale est plus haute que le torse, se terminent par des mains semblables à celles d’un humain, dotées de doigts longs et extrêmement flexibles. Cette flexibilité permet aux Saruthi d’imiter facilement des gestes et des symboles complexes.
• Les Saruthi marchent en tenant des échasses à pointe métallique argentée avec chacune de leurs mains.
Au sommet de leur torse, souvent décentré, se trouve un cou charnu dépourvu d’os, surmonté d’une tête bulbeuse percée de trous respiratoires répartis de façon aléatoire. Ils semblent dépourvus de bouche, d’yeux et d’oreilles, utilisant principalement l’odorat et le toucher pour percevoir leur environnement.
Ils sont également capables de projeter des éclairs d’énergie mortelle, capables de tuer un homme et de traverser des gilets pare-balles.
Bien que leur forme originelle reste inconnue, il est largement admis que leur apparence lors de leur extermination était profondément altérée par l’influence du Chaos.

Histoire

Les Saruthi contrôlaient autrefois une quarantaine de planètes dans le sous-secteur Helican et à sa périphérie. Cependant, au fil des siècles, l’Imperium a progressivement colonisé leurs territoires, réduisant leur espace vital à presque rien.
Le tournant de leur histoire survint lorsqu’ils entrèrent en possession du Necroteuch. À partir de ce moment, leur race commença à sombrer dans la corruption du Chaos.
Lorsque l’Inquisition découvrit l’étendue de leur corruption et leur implication dans un complot menaçant la stabilité de l’Imperium, un xénocide fut décrété. Cette opération d’extermination marqua la fin des Saruthi, anéantis jusqu’au dernier.

Conclusion

Pour apprécier pleinement ce roman, il est essentiel de le replacer dans son contexte. Au début des années 2000, la Black Library n’avait pas encore atteint la notoriété qu’elle connaît aujourd’hui. Les univers de Games Workshop restaient relativement confidentiels, et il était difficile d’attirer des auteurs de renom. L’arrivée de Dan Abnett marque un tournant majeur. Il est le premier grand nom à rejoindre la Black Library, et grâce à lui, d’autres auteurs talentueux suivront : d’abord ceux de 2000 AD, puis des figures majeures de la scène littéraire anglaise, et enfin des écrivains américains.
À cette époque, l’univers de Warhammer 40,000 est quelque peu adouci pour séduire un public plus large, en créant des parallèles avec des œuvres de science-fiction populaires. Cette approche se reflète dans certains aspects de Xenos :
• Par exemple, la Garde Impériale utilise des véhicules à répulsion, rappelant les speeder de Star Wars, bien que cette technologie soit extrêmement rare dans le lore classique de Warhammer 40,000.
• De même, des gouverneurs planétaires donnent des ordres aux Arbites ou traitent les inquisiteurs avec condescendance, des comportements inhabituels dans un univers où l’autorité inquisitoriale est absolue.
Cependant, au fil des romans et des nouvelles de la série Eisenhorn, l’ambiance se rapproche progressivement du Grimdark, cette essence sombre et impitoyable propre à Warhammer 40,000. Cette évolution semble être un choix délibéré de Dan Abnett, qui guide subtilement les lecteurs vers l’univers brutal et complexe de la licence.
Cela dit, ce "lissage" initial est sans doute le seul reproche que l’on peut adresser à Xenos et, plus largement, à cette série. L’histoire est magnifiquement écrite, et l’idée de raconter les événements à travers les mémoires de Gregor Eisenhorn est particulièrement ingénieuse. C’est une approche originale (du moins dans le cadre de la Black Library) qui apporte une profondeur et une immersion uniques au récit.
Relire ce roman plus de vingt ans après ma première découverte fut une expérience particulière. Si les premières pages m’ont semblé un peu déroutantes, l’intrigue, les personnages et l’atmosphère ont rapidement ravivé mon enthousiasme. J’ai hâte de poursuivre l’aventure avec la suite de la série !


Par PetitPierre

Avant-Propos

Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Intro

J’ai terminé le T1 et bientôt le T2. Alors pour ne pas oublier et me mélanger les pinceaux, j’en profite que ce soit frais dans ma tête pour faire ma review de ce sacré tome. Car oui, c’est un sacré bouquin.
J’avais déjà lu pas mal de fois l’engouement de Bloodrunk pour cette série et je voulais changer des SM et autre livre de l’HH. J’ai donc plongé au cœur de cette équipe qu’est la Team Eisenhorn, avec le gars Gregor à sa tête.

Voilà donc ce que j’en ai pensé (je vais essayé de suivre la trame logique du forum plutôt que de faire un gros pavé comme j’en ai l’habitude)

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène: 5/5

La on rentre tout de suite dans le débat qui peut gêner pas mal de monde. C’est écrit à la première personne, et Abnett utilise avec soin (et son traducteur) le temps du récit qu’est le passé simple. C’est assez perturbant au début, mais ça met un coté vintage à cette histoire. Car oui, quand elle commence, on se rend compte qu’en fait on lit les « mémoires » de Gregor Eisenhor et qu’il va nous expliquer le comment du pourquoi il en est arrivé à là où il en est maintenant.
C’est vraiment très ben monté. Le scenario est vraiment classe et gavé de rebondissement. On commence par une enquête classique de l’inquisiteur au sujet d’un obscur culte du chaos qui aurait été aperçu sur la planète Hybris. A la suite de ça, on découvre toute la fine équipe et ca commence a défourailler sévère. Abnett manie aussi bien la description que l’interaction que le combat. Je ne vais pas spoiler mais ensuite on part pour Thracian Primaris. Là on a un fameux mélange d’enquête dans les hautes sphères et dans les bas-fonds, on découvre les différents talents de chacun un peu plus en détaille et on commence a percevoir le bout de l’histoire avec ce fameux culte du chaos qui ferait du buisines avec des Xenos qui soit disant serait éteint ... tout un programme. Einsehorn, décide donc de continuer l’enquête et de pourchasser les survivants !!!
Là on part dans l’espace et on continue le délire. J’adore les gros vaisseaux gotique et découvrir celui de Maxilla, à été un pur régal. En continuant l’histoire on avance à la découverte de cette race Xénos très très difficile à appréhender. Car en effet, cette race à une caractéristique phisico-géometrique très perturbante. On mélange aussi des Emperor Childrens, des SM de la DeathWatch, des GI, de la baston en veut tu en voila et on a vraiment une fin qui envoi du lourd !!!
Et on se demande d’ailleurs pourquoi un T2 ... mais ca, je vous laisse découvrir !!!

Style et écriture

Style et écriture: 4/5

Alors autant dans ma critique de Ascensions d’Horus, j’avais trouvé son style un peu « mou » et que ça manquait de souffle épique, autant la j’ai été servi. Lé précision des descriptions, mêlée à un phrasé très bien tourné donne un sacré profondeur au récit. Le vocabulaire employé est lui aussi de haut niveau. On sent bien le récit d’un inquisiteur et la succession des scènes est sacrément bien mené.
J’ai adoré les montages du genre :
«  Nous pensions trouver sur cette plante un endroit calme et posé ou nous aurions pu être en paix ... nous nous trompions ... l’avenir allait être tout autre ... » et bam, là on ré-attaque le récit dans sa trame normale et on attend avec impatience le moment décrit plus haut qui va faire que ça va dégénérer, car ça dégénéré tout le temps. Et c’est bien cool.

Et aussi les trucs du genre : Je n’étais parti qu’avec mon pistolet léger et une simple veste de cuir renforcée ... grossière erreur ... » Vraiment, c’est classe ! Et il y en a juste ce qu’il faut tout du long pour ne pas surcharger le récit de ce genre de montage
La trame générale est assez clair et l’histoire vraiment très intéressante. Ce roman est bien construit et le seul hic, c’est que j’ai eu énormément de mal à mémoriser tous les intervenants. Il y a pas mal de faction (inquisition, marine, GI, hérétiques, Xenos, civils, ...) et à chaque fois 4-5 intervenant diffèrent et au bout d’un moment j’étais pommé (j’ai dû avoir mon smartphone avec la page wiki du roman ouvert pour avoir la liste des protagonistes).
Apres, certain personnage secondaire ne sont pas hyper développé, mais c’est quand même assez léger car tous ont une sacré importance
Mais hormis ça, comme je le disais plus haut, le passé simple bien maîtrisé ajouté à la 1er personne savamment orchestré pour nous tenir en haleine, c’est vraiment du grand récit !!!
J’ai fait lire les 50 première page à ma femme qui est profs de français/latin, et elle m’a dit : Dit donc, il est précis cet auteur et c’est bien construit, c’est rare !
Et de sa part, c’est un sacré compliment car elle est virulente sur la SF/Fantasy ! Elle va même lire la suite

Intérêt fluffique

Intérêt fluffique: 5/5

Vous voulez vraiment que j’en parle ?
Car là on n’a pas fini. Car que ce soit sur L’Inquisition et son fonctionnement (Radical vs Puritain) ou les ruches et la vie civil, ou les combats spatiaux et urbain, ou les Xenos et l’espace lointain, ou la Garde Impériale et ses capacités tactiques, ou le matériel et l’équipement, et tout un tas de dialecte et mots d’usage courant, ce livre fourmille de contenue. On a même des SM et SMC, des Démons, des véhicule ... sans déconner j’ai presque failli prendre des notes !!! Apres je ne suis as un expert fluffique donc peut être que les vieux baroudeurs de 40k seront blasés, mais moi non, j’ai vraiment tout dévoré et essayé de bien tout me représenter.

Appréciation personnelle

Appréciation perso: 5/5

Un seul mot : MERCI !!! Oaui, merci Bloodrunk de m’avoir mis l’eau à la bouche pour cette série. Maintenant je suis accroché et me voilà bon pour passer mes soirées à lire. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas lu si tard en essayant de ne pas faire de bruit en tournant les pages pour ne pas réveiller madame et le chat qui dorment à côté. Me voilà en train d’attendre la fin de la journée pour me replonger dans la suite des aventures .Car nomdidiou, le T2 est encore plus puissant et plus, prenant je trouve !!!
Alors oui, j’ai apprécié et je ne peux que le recommander à tous ceux qui veulent plonger au cœur d’une sacré aventure qui s’étale sur plus d’une centaine d’année !!!

Score final : 19/20


Par Priad de l’équipe du Reclusiam

Avant-Propos

Vous pouvezretrouver cette excellent site ici https://reclusiam.net/equipe-reclusiam?utm_medium=web&utm_source=stats_header&utm_campaign=team

Résumé

   Je confesse qu’à cette instant je me suis senti aussi effrayé que ceux qui étaient à mes côtés. J’ai vu des horreurs et l’horreur en elle-même ne m’effraie pas. En vérité, ces êtres n’avaient rien de particulièrement horrible. Ils paraissaient terriblement étrangers et ceci m’alarmait, en tant que puritain. Mais objectivement c’était des créatures impressionnantes, à l’aspect saisissant, à l’allure assurée, au port presque majestueux. Ma peur prenait racine dans un sentiment plus profond, plus viscéral.

41ème millénaire. L’inquisition veille sur les mondes afin de s’opposer aux sombres forces qui les animent. Lorsque l’inquisiteur Gregor Eisenhorn apprend que des puissances démoniaques se battent pour mettre la main sur le Necroteuque, un grimoire antique doué d’abominables pouvoirs, il se lance à leur poursuite afin de s’opposer à cette sérieuse menace. Mais ce qu’il ignore encore, c’est que cette affaire va le mener bien plus loin que ce qu’il aurait pu imaginer, dans des lieux où l’entendement humain est remplacé par la démence.

Avec ce premier tome de la trilogie dédiée à Eisenhorn, Dan Abnett frappe fort, car n’oublions pas qu’il est le premier à écrire sur l’Inquisition. Plus que le mérite de nous faire découvrir un nouvel univers, il nous transporte littéralement dans une affaire qui va rapidement nous dépasser de par ses enjeux et sa violence. La construction du récit est très fluide mais l’on pourra néanmoins lui reprocher certaines lenteurs, qui selon moi participent grandement à l’ambiance générale qui s’en dégage. Une ambiance noire et parfois extrêmement perturbante.

Ayant lu la trilogie de Ravenor avant celle-ci, je savais déjà à quoi m’attendre, à savoir que tout est possible car l’auteur n’a aucune limite et confronte les protagonistes à des choix difficiles, voire impossibles. Les rebondissements et les sursauts d’horreur sont donc bien présents et l’on ne sait jamais si les protagonistes auxquels on s’attache seront encore vivants à la page suivante. C’est cette précarité qui fait la force du récit ; précarité accentuée dans la trilogie de Ravenor par le fait que l’élève Inquisiteur se déplace sur un fauteuil antigrav.

Eisenhorn est un homme très charismatique et déterminé. Sa droiture et son intelligence en font un modèle pour son équipe. Ajoutons d’ailleurs que cette dernière est très équilibrée et que chacun pourra s’identifier à un membre en particulier. La plume de l’auteur opère un réel transfert sur le lecteur. On ressent la souffrance et l’adrénaline qu’Eisenhorn supporte. Cela étant accentué par le fait que le livre soit écrit à la première personne, comme si Eisenhorn nous contait sa propre histoire.

   Je n’aurais jamais pensé que la symétrie pût se révéler aussi rassurante et que son absence pût être aussi déstabilisante.

Xenos est aussi intéressant pour le fan de l’Inquisition qui voudra en apprendre plus sur le fonctionnement des ordos. D’ailleurs, à la lecture du livre on espère réellement en apprendre plus dans les opus suivants. Nul doute que l’histoire est en réalité bien plus complexe que comme elle ne nous apparaît. Le premier tome est donc une affaire entière, mais aussi un prélude à une affaire d’une ampleur bien plus grande. Quel soulagement de savoir que Xenos n’est que le premier tome d’une trilogie car on n’en redemande réellement et étant écrit par Dan Abnett, il y a des chances que la suite soit au-dessus.

Les plus

Une excellente entrée en matière dans l’Inquisition.

Dan Abnett est irréprochable d’un point de vue scénaristique et narratif.

Les personnages ont une classe monstre.

Les moins

Quelques baisses de régime sont présentes pour étoffer la psychologie des personnages.

Conclusion

Xenos n’est qu’une entrée en matière, mais quelle entrée en matière. Une affaire poignante d’une rare intensité à recommander sans modération.

Par Technoprêtre de l’équipe du Reclusiam

Avant-Propos

Vous pouvezretrouver cette excellent site ici https://reclusiam.net/equipe-reclusiam?utm_medium=web&utm_source=stats_header&utm_campaign=team

Résumé

Après une rapide consultation des réclusiens, on m’a conseillé d’entamer la série des Fantomes de Gaunt ou celle de la sainte Inquisition. Même si j’ai apprécié Premier et Unique, Priad a déjà donné son avis de lecteur tardif. Quand à moi, j’attaque son territoire car il me bassine m’invite depuis longtemps à m’y plonger. Dans les 2 cas, je reprenais une lampée de Dan Abnett comme on goute un grand cru. Car avec presque 10 ans d’âge même en français, on a droit à un très bon produit qui nous emmène dans plusieurs coins de la Galaxie. Dans le cas des aventures de Gregor Eisenhorn, à la poursuite des agents du Chaos plutôt que de leurs soldats.

L’Inquisiteur Eisenhorn est un personnage haut en couleur dont les prouesses mentales et physiques n’ont pas été égalées dans mes lectures par aucun humain. Cela donne un côté «héros» rafraichissant, surtout quand on voit qu’il souffre, saigne et s’évanouit après un âpre combat. Ce mélange de force brute, qu’elle soit personnelle ou dans son équipement et son aura «diplomatique», et des faiblesses de son rôle en fait un personnage complexe dans un univers tout aussi grand. Les explications bien situées des différentes doctrines au sein de l’Inquisition renforcent autant cette impression qu’il est un rouage dans la machine impériale que celui qu’il en est le meilleur élément, le héros. La narration à la première personne et le partage des pensées d’Eisenhorn renforce encore cette immersion, permettant d’insérer facilement toute l’expérience et le savoir galactique qu’on doit nous distiller.

Car l’univers est grand, et les populaces et leurs cultures mériteraient leurs propres encyclopédies pour certaines. On a droit à un cours accéléré avec les investigations et les personnages rencontrés. Car le génie de Dan Abnett est dans cette capacité à rajouter un personnage secondaire, lui donner de la profondeur et le garder par petite touche dans toute l’histoire pour que le héros soit toujours présent mais pas le centre de l’univers. Le fait qu’Eisenhorn travaille en équipe et recrute des éléments locaux est efficace dans cette approche multi-personnages tout en restant cohérente. Et même du coté des conspirateurs du Chaos, le travail est remarquable sur l’identification de leur rôle dans l’histoire, de leurs capacités et de leurs déplacements.

La narration est donc riche en personnages, et l’histoire prenante : on démarre par une enquête dont on nous dit qu’elle arrive à sa sixième année de traque, et qui va bien sur s’étendre à grande échelle. Je n’en dirai pas plus pour vous garder la primeur, mais j’ai apprécié la temporalité si particulière du roman. Certains voyages faits par l’équipe inquisitoriale durent plusieurs semaines, ce qui m’a fait craindre un rythme sortant d’une boucherie mais il n’en fut rien. Le juste milieu entre l’ellipse et la mise à profit de ce temps pour faire avancer l’histoire et les personnages est toujours atteint, une prouesse de l’auteur là encore. Pas étonnant qu’il considère la saga comme son meilleur travail.

À l’instar de Gaunt dont le premier tome pose les enjeux et personnages, Xenos vous fera plonger dans cette saga et vous donnera envie de savoir la suite. Pour ma part, j’en connais les grandes lignes à force de suivre les critiques de Priad mais cela ne donne que plus envie de savoir comment cela va arriver. Pour reprendre la métaphore des spiritueux, je troque le pack d’une très bonne mousse pour apprécier une bouteille plus raffinée dont je vais voir le fond avec plaisir.

Conclusion

Xenos réussit autant comme publication seule que comme première étape à la lecture d’une saga qui ne mérite pas son statut de l’enfant pauvre du 41ème millénaire. À consommer sans modération.