Warrior Brood
Par Priad de l’équipe du Reclusiam
Avant-Propos
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Résumé
— Comment savez-vous où se trouve le Tyran de la ruche, Parthon ? Il semblait que Parthon s’était préparé à cette question. — Nous avons appris la technique de location grâce à l’interaction entre le Capitaine Bannon et le Grand Dévoreur lors de la campagne de Tarsis. Les tyranides ont révélé la position de leur Tyran au travers de leur formation. Les deux inquisiteurs s’étaient regardés longuement, à la recherche du moindre signe de doute pouvant mettre en cause leurs propos. — Etonnant que je n’ai jamais entendu parler d’une telle technique, Parthon. La voix d’Augustius était calme et ses yeux se plissèrent légèrement. Parthon s’était mis à rire et il riait encore. — J’ai supposé que les Thorians ne voudraient pas connaitre de telles choses. Et ce fut tout. Parthon avait refusé de lancer un bombardement. Il avait pris le contrôle de la propre équipe de DeathWatch Kill Team d’Augustius et les avait envoyés en mission, leur succès ne dépendant que d’une intelligence alien qu’Augustius lui-même ne connaissait pas. Et le seigneur inquisiteur Augustius avait été laissé seul sur son fauteuil roulant, regardant l’espace et fulminant intérieurement. Il aurait fait les choses différemment.
J’espère que cet extrait vous a mis dans l’ambiance car nous voici ici en présence du pire roman warhammer 40K qu’il m’ait été donné de lire. J’ai donc tenté de rendre hommage à la qualité globale du récit au travers de cette traduction qui, croyez-moi, est encore plus indigeste et lourde dans sa version originale.
Pour commencer, sachez que C S. Goto est considéré par beaucoup comme le plus mauvais auteur de la Black Library, bien loin devant Mitchel Scanlon et son (unique) Retour des Anges. Doux euphémisme en réalité car Goto n’écrit pas vraiment sur l’univers de Warhammer 40K, il le réinvente à sa manière, faisant fi de toutes logiques et autres connaissances déjà existantes. En partant sur une telle base, attendez-vous à quelques situations assez hilarantes, comme ce Grand Dévoreur se trouvant sur une chaise faite de tyranides, un passage dont j’avais manqué la saveur mais que la lecture d’une critique VO m’a amené à l’esprit. Critique qui ne s’appuie d’ailleurs que sur le premier chapitre du roman, son auteur n’ayant probablement pas réussi à aller au bout (et on l’en excuse). C’est donc non sans fierté que j’ai parcouru l’intégralité du roman malgré de grosses difficultés à rentrer dans l’histoire, voir à rester simplement concentrer.
Alors que le premier chapitre démarrera, vous n’aurez pas la plus petite idée du contexte dans lequel vous évoluerez, l’histoire et ses personnages n’ayant eu droit à aucune espèce d’introduction. L’auteur nous jettera littéralement dans le feu de l’action, du bolt et du multilaser dans ce qui semblera être une bataille entre des Space Marines et des tyranides. Ce chapitre d’ouverture de près de 30 pages aura de quoi vous démotiver pour continuer la lecture du roman tant le style est médiocre, répétitif, et peu respectueux des canons de l’univers de Warhammer 40K. Pourtant, je dois dire que passer cette première mauvaise impression, le récit s’enlisera moins, même si poursuivre la lecture m’a surtout demandé pas mal de dévouement et une volonté de fer.
C’est par la suite que nous apprendrons qu’une Kill Team de la Deathwatch sera envoyée sur Herodian IV afin d’endiguer une invasion de tyranides et ainsi d’empêcher un exterminatus. Gros scénario comme vous pouvez le voir, mais sachez que l’histoire réservera quelques petits rebondissements, surtout dans le dernier quart du livre où l’on apprendra que l’Inquisitrice à la tête de l’équipe n’a pas été tout a fait honnête. Comme quoi certains mécanismes narratifs que l’on rencontre encore actuellement avaient déjà été utilisés par les plus grands. Pour comparaison, nous sommes en 2005 et Dan Abnett travaille déjà sur L’Ascension d’Horus.
Outre le scénario proche du néant et le style d’une pauvreté affligeante, les personnages seront quant à eux inintéressants, car ne respectant pas les mentalités et techniques de combat de chacun. Oubliez que le principe de la Deathwatch est de construire une équipe équilibré et dont la force est de se compléter, parce que la stupidité de nos compagnons d’infortunes en exaspèrera plus d’un. L’auteur ne semble même pas avoir fait de recherches préalables avant d’entamer la lecture de son livre. Fans de Raven Guard et de Black Templars, vos yeux se mettront à saigner dès lors que vous parcourrez ces pages. Le personnage principal sera quant à lui un Mantis Warrior, chapitre successeur des White Scars ayant trahi les forces loyalistes pendant la Guerre de Badab, avant de se racheter en retournant dans le giron de l’Imperium. L’usage d’un tel personnage aurait pu être un prétexte à nous en dire plus sur leur mentalité et faire quelques flash backs bien placés pendant la fameuse guerre de badab (dont tous les lecteurs demandent des romans à leur propos à corps et à cris). Je ne peux même pas imaginer comment un auteur comme Rob Sanders ou David Annandale aurait pu rendre honneur à un tel chapitre. Au lieu de cela, la Guerre de Badab est à peine abordée tandis que le sentiment de culpabilité de notre héros en fera sourire plus d’un tant l’on y crois pas.
Disponible uniquement en VO et en impression à la demande, il est peu probable que vous tombiez sur cette perle d’une véritable impurêté, mais faites tout de même attention de ne jamais lire d’ouvrage écrit par cet auteur car il se pourrait bien que votre vie prenne des allures de cultiste anti-Goto.
Les plus
Le thème réunissant Deathwatch/Inquisition/Mechanicum/tyranides.
Les moins
Un style d'écriture lourd et extrêment désagréable à lire.
Une histoire clichée et dont les surprises ne vous feront pas bondir.
Aucune fidélité à l'univers de Warhammer 40K et à l'esprit des chapitres.
Des incohérences scénaristiques ridicules.
Un rythme mou et plat malgré de nombreuses scènes d'action.
Des personnages sans saveur et d'une rare absurdité.
Conclusion
C S. Goto l'infidèle a frappé très fort avec ce roman de la Deathwatch semblant avoir été écrit par un Ork. A acheter pour brûler ces pages d'hérétique.