Torment
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intro
Anthony Reynolds nous revient avec une nouvelle qui sert d’épilogue à la trilogie (Dark Apostle, Dark Disciple, Dark Creed) consacrée par le bonhomme aux Word Bearers, et plus précisément au personnage de Marduk, Premier Acolyte du 34ème Ost de la Légion de Lorgar. Pour n’avoir lu aucun de ces romans, et aborder les publications de Reynolds avec une méfiance non dissimulée, je dois avouer que le résultat est plutôt réussi, dans la veine du Grail Knight publié dans le Hammer & Bolter #6.
Intrigue:
La nouvelle retrace la fuite éperdue de Burias-Drakshal dans les entrailles de la Basilique du Tourment, édifice cyclopéen servant de forteresse et de lieu de culte à la XVIIème Légion. On comprend rapidement que Bubu était un adversaire malheureux de Marduk, condamné par ce dernier au confinement dans un sarcophage de Dreadnought en punition de sa traîtrise. Réussissant à faire ressurgir Drakshal (le démon avec qui il partage son corps) avant son entrée en boîte, Burias parvient à se libérer et à fausser compagnie à ses geôliers, mais pourra-t-il échapper longtemps à ses innombrables poursuivants?
Avis:
On retrouve dans Torment les deux points forts de Reynolds, dont la présence et la combinaison lui permettent (quand il est inspiré) de signer des textes assez intéressants : une bonne maîtrise du fluff (à la fois dans ses références au background officiel et dans les ajouts qu’il fait à ce dernier) et un souffle épico-onirique lui permettant de ne jamais faire retomber la pression, et l’intérêt du lecteur avec, elle jusqu’à la conclusion de son récit. En basant sa nouvelle dans un lieu aussi chargé d’histoire et symbolique que la Basilique des Tourments, Reynolds joue sur du velours, et s’offre une ultime virée dans le sacro-saint des Word Bearers, profitant au passage pour faire intervenir quelques personnages que j'ai deviné être importants dans sa trilogie (Burias-Drakshal et Marduk, mais également Eshmun, Kol Badar, et même cet asocial de Lorgar, le temps d’un petit caméo); tout en faisant faire au lecteur le tour du propriétaire de la « capitale » des Porteurs du Mot, endroit folklorique s’il en est. Petit bonus, mais appréciable néanmoins, la mini-révélation finale¹ , si elle peut être percée à jour assez tôt dans le récit par une lecture attentive du texte, porte tout de même et confère au dénouement de Torment une dimension mélancolique justement dosée.
¹ :Très inspirée du final de Brazil, ou plus récemment, de celui de Sucker Punch.
Fluff:
Langage : Les limbes sont appelées Bharzek (berserk?) dans la langue de Colchis.
Basilique du Tourment : Bâtiment principal du monde démon Sicarus, s’étalant sur des milliers de kilomètres carrés et s’élevant à des dizaines de kilomètres au-dessus de la surface de la planète. Le temps passe plus lentement dans la Basilique, afin de faire durer le supplice des prisonniers. Les niveaux inférieurs (plusieurs centaines) sont des labyrinthes peuplés par des créations grotesques (serviteurs-braseros, chérubins cannibales), des sentinelles mi-machines, mi-démons, et des dizaines de milliers de pénitents attendant leur sacrifice, et dans lesquels il est possible d’errer pendant « une douzaine de vies » sans jamais repasser au même endroit. L’extérieur de la Basilique est recouvert de spires et de flèches, où sont empalés des centaines de victimes. Entres autres joyeusetés, on peut y trouver des Discords, sorte de hauts-parleurs flottants diffusant des sons chaotiques sensés favoriser la communion des fidèles avec leurs Dieux (note personnelle : ces « discords » sont très semblables aux glyphs introduits par Dan Abnett dans Traitor General/Le Traître) et des Khatartes, harpies démoniaques écorchées dont la forme warp est celle d’un ange lumineux.
Sicarus : Monde base des Word Bearers dans l’Œil de la Terreur, recouvert de cathédrales fortifiées sans cesse en extension. La planète a deux lunes d’obsidienne, et la flotte de la légion est stationnée en orbite basse. Le visage et la silhouette de demi-dieux du chaos flottent dans le ciel.
Guerriers-claniques : Sicarus peut compter pour sa défense sur des guerriers claniques, une force d’élite constituée de post-humains disposant d’un armement sophistiqué (fusils radiant laser, lance-plasma, système extérieur de visée) et utilisant des drogues de combat. Bien que nettement surclassé dans tous les domaines par le Space Marine, le guerrier clanique de Sicarus est un combattant efficace et respecté par les Astartes.