The dust that remains

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Sur une des centaines de planètes contestées par les enfants gâtés (dans tous les sens du terme) galactiques que sont l’Imperium et le Chaos, nous suivons l’ingrate mais nécessaire mission de la Sœur Hospitalière Isolde, chargée par son Inquisitrice référente de mener une étude clinique sur une maladie mortelle faisant des ravages indiscriminés sur la ligne de front : la peste grise. Comme on peut s’en douter, les Saints Ordos n’y vont pas avec le dos de la cuillère énergétique, et plutôt que d’essayer de développer un vaccin en suivant les meilleures pratiques scientifiques et déontologiques, se contentent d’envoyer une centaine de Gardes Impériaux suspectés d’avoir été exposés à des agents contaminateurs lors de leurs opérations en quarantaine sévère, et laissent carte blanche à Isolde et son équipe pour suivre l’évolution de la situation. Comme le dit l’Inquistrice Marie-Chantal « il y en a plein d’autres de là où ils viennent ». Ce qui est loin d’être faux, il faut le reconnaître.

Pour sa part, notre héroïne a une approche plus humaine de son sacerdoce, sans doute due au fait qu’elle a vécu des moments très difficiles et franchement dégu*ulasses lors de sa précédente affectation. Dernière survivante de son Ordre, décimé jusqu’à la dernière novice par les assauts des cultistes chaotiques auxquels il était opposé, Isolde a connu le sort peu enviable de se faire « adopter » par un Marine de la Peste après avoir été capturée au combat. Proutor s’amusa à la faire prolonger la vie de ses autres victimes pour décupler leur souffrance, puis lui planta un couteau plein de germes dans le buffet pour lui offrir un Nurgle trip digne de ce nom, en récompense de ses bons et loyaux services. Sauvée in extremis par sa foi absolue en l’Empereur, la contre-attaque des forces impériales, et un système immunitaire digne d’un rat-taupe de Catachan, Isolde est depuis en réhabilitation sous la tutelle de Marie-Chantal, l’éradication de son Ordre lui barrant la route d’une réaffectation rapide.

Isolée avec ses sujets d’expérimentation patients, Isolde s’attend à les voir tomber comme des mouches, mais au fur et à mesure que les jours s’écoulent, rien de bien fâcheux ne se produit dans sa clinique de fortune. Etonnamment, cela n’a pas l’air d’enchanter Marie-Chantal, qui décide d’aller faire des virées dans l’arrière-pays avec quelques détenus Gardes, dont elle est la seule à revenir. Flairant un mauvais coup, et ayant finit par comprendre que sa protectrice a installé plusieurs camps comme le sien aux alentours, Isolde décide d’aller rendre une visite secrète à ses collègues les plus proches, non sans avoir d’abord envoyé un S.O.S. aux Ordres de Sistas du sous-secteur (#Sororité)…

Comme on pouvait s’en douter, elle trouve rapidement sur place des preuves accablantes du double jeu de Marie-Chantal, qui ne cherche pas tant un antidote à la peste grise qu’un moyen d’en décupler la virulence, comme le révèle Jean-Alphonse Raoult, Medicae en chef du camp visité par Isolde, juste avant de pourrir sur pied. Et si le contingent suivi par Isolde est jusqu’ici passé entre les gouttes, c’est qu’ils sont tous des porteurs sains : issus d’une planète agricole où une forme moins virulente de la peste grise affecte les troupeaux, tous les bidasses ont été contaminés mais ont survécu à l’infection pendant leur enfance.

Une fois passé le choc de cette terrible révélation, Isolde organise une mutinerie dans le camp et se barricade avec les Gardes Impériaux révoltés dans la chapelle locale, dans l’espoir que ses demi-Sœurs ne la laissent pas indéfiniment sur « vu ». Assiégés par Marie-Chantal, qui sous ses abords BCBG dissimule une charogne possédée par le même Démon que celui qui cohabitait avec le Marine de la Peste qui l’avait prise en grippe (pour Nurgle, c’est positif) quelques temps plus tôt, et ses troupes de choc trop disciplinées pour se rendre compte qu’ils sont les baddies, les immuno-opprimés livrent un dernier carré héroïque, pendant lequel Isolde fait bon usage de la dernière relique de feu (haha, vous allez voir) son Ordre : le lance-flamme de maître de Sainte Guinevere. Ayant cautérisé au septième degré la sale tronche de Marie-Chantal au plus fort de la bagarre, Isolde constate avec autant de satisfaction que de lassitude l’arrivée, un peu tardive mais on leur pardonne, des Sœurs de Bataille tant espérées. Un doliprane, et ça repartira.

Avis

J. H. Archer nous sert une nouvelle beaucoup plus classique que ses premières soumissions (‘King of Pigs’ et ‘Collapse’), qui rappellera sans doute quelques souvenirs1 aux vétérans de la GW-Fiction dans son propos et sa conclusion. Mis à part son titre trompeur (on ne parle pas du tout de poussière dans cette histoire, aussi bien au sens propre qu’au figuré), il n’y a pas grand-chose à redire à la qualité de ce ‘The Dust that Remains’, qui à défaut d’être aussi original que les précédents opus d’Archer, tient tout à fait la route. L’auteur a également la bonne idée d’intercaler à son récit, déroulé comme une narration à la première personne du point de vue d’Isolde, des passages écrits comme s’il s’agissait de rapports ou de comptes rendus officiels (et donc dûment caviardés), ce qui offre une expérience de lecture assez dépaysante. Le sans-faute continue donc pour Archer, qui est en passe de devenir Tireur d’Elite.

1: ‘Pestilence’ de Dan Abnett, publié en l’an de grâce 2001, ce qui ne nous rajeunit pas.