The blessing of iron

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

La lune pénitentiaire de Penatora IV est en proie à une émeute terrible depuis qu’un malheuruex incident technique a déverrouillé la totalité des cellules de ce complexe accueillant plus d’un million de prisonniers (pour 32 places disponibles). Soumis à la légendaire rigueur des maisons de correction du 41ème millénaire, renforcée ici par la nécessité de remplir les quotas de production fixés par l’Adeptus Mechanicus, les Penatorans ne laissent pas passer l’occasion d’exprimer leur mécontentement directement aux oreilles du personnel pénitentiaire, avec des conséquences fatales pour les malheureux matons se trouvant sur leur route. Bref, there’s a riot going on in cellblock number 9, mais malheureusement pour les détenus dissipés, ce n’est pas Dr. Feelgood que les autorités impériales envoient remettre de l’ordre dans cette pagaille, mais une escouade d’Iron Hands riants comme la porte de la prison qu’ils sont venus purger.

La caméra se braque sur le Frère Dolmech, qui hait tout le monde et méprise le reste, alors qu’il participe à la défense d’un des centaines de rouages (les unités de production de Penatora) aux côtés de gardes lambda et d’un duo de Skitarii. Malgré l’efficacité clinique dont il fait preuve dans l’exercice de ses fonctions, sa position ne tarde pas à être submergée par les vagues d’assaillants qui s’abattent sans discontinuer sur l’atelier, forçant l’impassible mais pas impassable cyborg à battre en retraite en compagnie de l’unique être humain pour lequel il éprouve un peu de respect, le Beneficiari Armicus. En charge de la direction du rouage 349 depuis 17 ans, Armicus a toujours mis un point d’honneur à respecter les consignes de ses supérieurs, et a donc continué de travailler pour honorer les objectifs de production d’œil bionique (sa spécialité) fixés par la direction de Penatora alors que le complexe était en proie à un marasme monstre. Ce flegme à toute épreuve a impressionné Dolmech, qui décide de donner la Bénédiction du Fer à ce contre-maître méritant. Un insigne honneur pour un simple mortel, mais pour cela, il faut que le duo mal assorti parvienne à rejoindre le point de ralliement fixé par le Sergent Haldaarn, à plusieurs kilomètres de là.

Comme on peut s’y attendre, le chemin est jonché d’embuches et de mauvais sujets impériaux à mettre hors d’état de nuire. Malgré la froideur caractéristique dont fait preuve Dolmech envers son nouveau protégé, ce dernier parvient à briser (un toooouuuut petit peu) la glace en faisant remarquer à son nouveau gros copain que l’œil bionique qu’il porte a été confectionné ici-même, au rouage 349. La galaxie est vraiment toute petite. Armicus révèle également au Space Marine qu’il s’attendait plutôt à ce que ce dernier l’abatte sans sommation plutôt qu’il ne le sauve, à cause de sa connaissance d’informations compromettantes au sujet des responsables de la guerre civile ayant déferlé sur Penatora IV. En étudiant les flux de données depuis son poste de travail, Armicus a en effet réalisé que le déverrouillage généralisé a été causé par des Space Marines…

…Dénégation formelle de la part de Dolmech, dont l’escouade n’a rien à voir dans ce boxon. Et pour cause, ce sont encore une fois ces fripons de Dark Angels qui sont responsables du malheur d’autrui, mais trop maladroits ou arrogants pour dissimuler leurs traces. Leur traque des Déchus les a en effet amené à créer une émeute généralisée sur Penatora pour pouvoir kidnapper tranquillement un prisonnier en possession d’informations (peut-être) utiles à la capture d’un des membres du Hall of Shame de la Première Légion. La fin >>> les moyens, on connaît la chanson.

Un Chapelain encapuchonné et ses deux porte-flingues en armure vert sapin embusquent ainsi Dolmech et Armicus alors qu’ils sortent de l’ascenseur les ramenant vers le point de rendez-vous des Iron Hands, et demandent à avoir « une petite discussion » avec le superviseur, qui pourrait mettre leur Chapitre de fourbes dans l’embarras s’il venait à partager ses connaissances. Pas dupe du caractère hautement suspect de cette demande (mais pas au courant de la duplicité des nouveaux venus), Dolmech refuse catégoriquement de remettre son nouveau copain à ces bullies de Dark Angels, et l’histoire aurait pu mal se finir si l’Iron Hand n’avait pas révélé le destin qu’il réserve à son protégé, et si le Chapelain Interrogateur, si antipathique qu’il soit, n’avait pas eu la culture nécessaire pour savoir ce que cela impliquait pour l’heureux élu. Les fils du Lion laissent donc finalement partir leur cousin et son sidekick, ce qui n’augure pas grand-chose de bon pour le pauvre Armicus…

…Et en effet, une fois la mission des Iron Hands menée à bien (sans aucune perte à déplorer de leur côté), l’escouade Haldaarn repart sur sa Barge de Bataille, et Armicus reçoit la fameuse Bénédiction de Fer, qui consiste à être transformé en Serviteur. S’il s’agit d’un sort enviable pour les Space Robots, dont l’attirance pour la pureté de la machine n’est plus à démontrer, il est probable qu’Armicus avait un tout autre avis sur la question, mais personne ne lui a demandé. Upgradé dans sa chair et lobotomisé dans son esprit, c’est une longue carrière de (plus tellement) homme à tout faire qui s’offre à notre chanceux héros. C’est une bonne position, ça, Serviteur ?

Avis

Pour ne rien vous cacher, et puisqu’on se dit tout (moi en tout cas), je dois vous avouer que jusqu’aux dernières pages de ‘The Blessing of Iron’, je m’étais préparé à attribuer un retentissant « BHÔFH » à cette nouvelle au moment d’émettre mon avis sur icelle. Une Space Marinade aussi bourrine et inimaginative ne mérite pas mieux à mes yeux, même si on pourrait me répondre que cela correspond tout à fait à l’état d’esprit de ce brave Frère Dolmech et à son reste de Chapitre de poètes, et qu’Anthony Reynolds nous a donc servi une habile mise en abyme. J’aurais alors répondu « Naaaaaaaaaaaaaaaaaaah fam tho » et on en serait resté là.

Pour une fois, l’arrivée de random Dark Angels (évidemment en train de traquer du Déchu, parce que c’est tout ce qu’ils faisaient dans la GW-Fiction à cette époque) dans une intrigue ne vient pas affaiblir ou affadir cette dernière, et permet au contraire de piquer l’intérêt du lecteur, auquel il est demandé de choisir les « gentils » à qui il préfère mettre des baffes. Et je peux vous dire que l’hésitation a été réelle de mon côté. Le twist final très grimdark et assez réussi de Reynolds (même si la révélation sur le destin d’Armicus est éventée un chouilla trop tôt par une technique narrative manquant de percussion) a achevé de me convaincre de ne pas jeter ‘The Blessing of Iron’ dans la pile du franchement dispensable de la littérature 40K, qui n’avait pas besoin de ça pour surplomber de très haut le contenu véritablement appréciable. C’est même une des meilleures soumissions que j’ai lues de cet auteur pour cette franchise le lointain futur1… Ce qui n’est pas non plus démentiel, mais je me devais de le souligner.

1: A date, je n’ai lu que deux nouvelles d’Anthony Reynolds se déroulant au 41ème millénaire, ‘Torment’ (qui était franchement bien) et ‘The Blessing of Iron’. Par contre, les trois nouvelles qu’il a signées pour l’Hérésie d’Horus et que j’ai lues (‘Scions of the Storm’, ‘Dark Heart’ et ‘Children of Sicarus’) sont vraiment moyennes.