The ancestor’s hall

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Petite ambiance au festin donné par le roi Aegil Throndiksson pour le Kungstrollen. Cela peut s’expliquer par la moyenne d’âge très élevée des participants, ainsi que par leur faible nombre par rapport à la démesure du grand hall où se tient l’événement. Ah, et puis la bière est fade, et les discours prononcés n’ont pas bougé depuis au moins trois millénaires. L’ambiance « EHPAD pour nabots » est salutairement secouée lorsque les gardiens des portes de la forteresse viennent annoncer au roi et à ses invités que l’impensable vient de se produire : un visiteur s’est présenté à l’accueil. Bouleversée par cette nouveauté, l’auguste assemblée se rue sur ses déambulateurs et fauteuils roulants, et part à la rencontre de ce singulier personnage. En chemin, Aegil semble être sur le point de se souvenir de quelque chose d’important, mais finit par laisser tomber pour se consacrer à son activité favorite : sucrer les fraises.


Enfin, tout ce petit monde arrive à destination, et fait la connaissance de Grombrindal, ou Gotti (« le voyageur » en vieux nainois1), dont le look étincelant aveugle presque les grabataires. Le Nain Blanc se plaint bruyamment du piètre accueil qui lui est fait (pas de bière, quelle honte), et fait mine de partir après avoir regretté qu’elle ne soit pas là. S’il est probable que la légende vivante fasse référence à sa Valaya d’amour, toujours portée disparue depuis la Fin de Temps, Aegil est quant à lui ramené au souvenir de sa femme Helnwyn. Qu’il avait simplement oublié (la classe), après qu’elle ait froncé les sourcils tellement fort qu’elle a implosé, ou quelque chose comme ça. C’était il y a foooort longtemps.


Les trous de mémoire d’Aegil ne sont cependant que le cadet de ses soucis : le roi est d’abord inquiet par ce qui se passera si les portes de sa forteresse sont ouvertes pour permettre à Gotti de sortir, persuadé qu’il est que l’ENNEMI n’attend que ce moment pour envahir son domaine. On ne stoppe toutefois pas aisément Grombrindal, et le baroudeur barbu parvient sans mal à regagner l’air libre, Aegil et sa cour sur les talons. L’occasion pour les troglodytes cacochymes de jeter un œil sur le monde alentour, qu’ils n’ont pas contemplé depuis un petit moment…


…Et ils sont ainsi fort surpris de se rendre compte qu’ils sont à Shyish, comme le visage géant de Nagash qui flotte dans le ciel, dans une imitation grimdark des Teletubbies (son émission préférée, sans doute) permet de l’établir sans contestation possible. Autre révélation majeure : ils sont morts. Gotti a la bonté d’aider son hôte à se souvenir de ce petit mais important détail, ainsi que du rôle qui lui a été confié lorsqu’il a passé l’arme à gauche en combattant les légions de Nurgle à Ghyran, de son vivant : accueillir les âmes des Duardin morts dans sa forteresse. Une tâche qu’Aegil a décidé d’abandonner pour se claquemurer dans son terrier lorsque Nagash a eu sa necro-fringale et a envoyé ses armées assiéger la montagne. Quelques millénaires d’isolation et l’absence d’interactions sociales ont cependant eu un effet déplorable sur l’état cognitif d’Aegil et de ses camarades, comme on a pu le voir plus haut.


Il n’est cependant jamais trop tard pour adopter un mode de (non) vie plus sain, et le vieux roi passe le Rubicon Theodenis2 avec brio, menant ses guerriers à la défense de leur domaine lorsqu’une bande de spectres patibulaires les attaque alors qu’il discutait encore avec Gotti sur le pas de la porte. La nouvelle se termine avec le départ du Nain Blanc, qui affirme vouloir continuer sa tournée des forteresses Duardin de Shyish de l’espoir de la trouver (c’est beau l’amour tout de même), et l’arrivée des cohortes de réfugiés spectraux qui créchaient dans des camps de migrants aux alentours depuis des éons. Enfin un décideur politique qui prend ses responsabilités face au drame de l’immigration. C’est rare en ce moment.


Avis

David Guymer avait prévenu que ses écrits consacrés à Grombrindal (rassemblés en grande partie dans l’anthologie ‘Chronicles of the Wanderer’) ne ressembleraient pas à sa production classique pour la Black Library. On voit avec ‘The Ancestors’ Hall’ qu’il a tenu parole. Toute proportion gardée, on a plus l’impression de lire un passage des ‘Contes & Légendes Inachevés’ que du ‘Seigneur des Anneaux’, tant le propos de cette nouvelle semble se concentrer sur les mythes et croyances des Duardin. Si l’auteur laisse un peu de suspens planer sur la condition d’Aegil Throndiksson et de ses vieux copains, on sent qu’il n’a pas spécialement cherché à écrire une nouvelle à twist final, mais plutôt à donner à voir ce à quoi ressemble la « vie » des Duardin à Shyish. Pour ma part, le résultat final ne m’a pas plus emballé que ça, mais je soupçonne que la meilleure façon d’apprécier ces chroniques est de les lire en entier, plutôt que de se contenter d’une nouvelle individuelle3.


1: A ne pas confondre avec Gotye, qui est juste un type qu’on a connu.


2: Celle-ci est vraiment de niche, mais j’ai bon espoir que mon lectorat la comprendra tout de même.


3: Si c’est le cas, dommage que la Black Library ait choisi d’intégrer ‘The Ancestors’ Hall’ dans l’Age of Sigmar Character Week 2022, du coup…

Par Gilian

Avant-propos

En 2019, alors qu’une nouvelle figurine du Nain Blanc devait sortir pour Warhammer Age of Sigmar, Games Workshop a demandé à David Guymer d’écrire une série de nouvelles pour la revue White Dwarf afin d’accompagner cette sortie. Guymer a eu l’idée de proposer quelque chose de différent et, comme cela a rencontré du succès, la Black Library lui a ensuite commandé une nouvelle supplémentaire.

L’histoire du livre

Dans les profondeurs oubliées de Shyish, un roi nain veille sur un royaume de silence et de poussière.

Depuis des siècles, Aegil Throndiksson règne sur une salle de banquet vide, peuplée d’anciens rois qui ont tout oublié. Chaque année, ils célèbrent la fête du Kungstrollen, plus par habitude que par joie. Mais cette année, quelque chose va venir bousculer cette monotonie…

L’histoire avec un grand H

Le roi nain Aegil Throndiksson vit dans une grande salle de banquet souterraine, vaste et majestueuse, mais presque déserte. Autrefois lieu de réjouissances, elle n’abrite plus qu’une poignée de très vieux nains, rassemblés pour la fête annuelle du Kungstrollen. Tout autour d’eux semble figé : les toasts n’ont plus de saveur, les discours se répètent inlassablement et la mémoire des vivants se délite.

La fête est interrompue par l’arrivée de Soini, le gardien de la première porte, qui annonce un événement inédit depuis des siècles : l’arrivée d’un nouveau venu.

Les nains quittent la salle de banquet pour suivre Soini à travers des kilomètres de couloirs vides, jusqu’à la première porte du royaume. Là, ils rencontrent un nain mystérieux, rayonnant de vie et de couleurs, qui se présente sous le nom de Gotti, le « Voyageur ». Il est parvenu à entrer dans le royaume malgré les portes closes depuis des éternités.

Gotti, par sa seule présence, ravive chez les anciens rois et guerriers nains des souvenirs enfouis, des émotions mortes : l’amour, la tristesse, la mémoire.

Mais Gotti veut repartir. Il n’est pas ici pour rester. Aegil tente de l’en empêcher, en vain. Gotti ouvre les portes de la forteresse. Les forces de Nagash se précipitent à l’assaut. Les duardins, menés par Aegil, combattent héroïquement les morts-vivants. Gotti, lui, ne prend pas part au combat, mais sa seule présence semble repousser les assaillants.

Aegil comprend enfin ce qui se passe : ils sont morts. Tous. Cette forteresse n’est autre qu’un royaume funéraire, une parcelle de l’outremonde de Shyish, le Royaume de la Mort. Fermé depuis des siècles, le Hall des Ancêtres était resté figé, oublié de Nagash.

Mais maintenant que la porte est ouverte, les morts affluent.

Alors que tout semble perdu, d’autres nains morts surgissent : des milliers, en armure, haches en main. Ils se jettent sur les esprits ennemis et renversent le cours de la bataille.

Aegil propose à Gotti de rester, mais celui-ci refuse : d’autres forteresses l’attendent, d’autres nains morts espèrent retrouver leurs ancêtres…

Personnages

Aegil Throndiksson
Ancien roi nain, Aegil règne depuis des temps immémoriaux sur une salle funéraire majestueuse mais désertée. Figé dans la routine du Kungstrollen, il a oublié la vie, le monde extérieur, et même la mort qui l’a conduit ici. Au fil du récit, il redécouvre des fragments de son passé, notamment l’amour qu’il portait à Helnwyn, sa femme dont il avait jusqu’alors oublié l’existence. Confronté à l’arrivée de Gotti et à l’assaut des troupes de Nagash, Aegil retrouve sa force, ses souvenirs et sa dignité de roi. C’est à travers lui que renaît l’espoir dans le Hall des Ancêtres.

Gotti (le Voyageur)
Il surgit mystérieusement malgré les portes fermées et réveille, rien que par sa présence, les souvenirs et les sentiments enfouis des anciens rois. Il ne se bat pas, mais agit comme un catalyseur : il rappelle aux morts qu’ils furent des vivants, qu’ils ont aimé, combattu, rêvé. Gotti est un messager, porteur d’espoir. En réalité, il s’agit de Grombrindal, le Nain Blanc, venu rappeler à Aegil sa mission et ses devoirs.

Conclusion

Cette nouvelle rappelle un passage de The White-Beared Ancestor (dans Grombrindal: Chronicles of the Wanderer). Dans ce texte, Grungni parle avec Sigmar, qui lui demande l’autorisation de reforger les âmes des nains, comme il le fait pour les humains avec les Stormcast. Grungni refuse. Plus tard, Nagash interroge Grungni sur le devenir des âmes naines, puisque celles-ci n’arrivent pas à Shyish. Bien sûr, cela ne répond pas entièrement à la question, mais l’on apprend au moins où vont les âmes des nains morts.

David Guymer est arrivé à la Black Library à la fin de Warhammer Battle. C’est à lui qu’est revenue la lourde tâche de clore les aventures de Gotrek et Felix, et depuis il est devenu, en quelque sorte, le spécialiste des nains.

En plus de chroniquer la suite des aventures de Gotrek dans Age of Sigmar, il s’est retrouvé à écrire sur Grombrindal. Il a choisi de le faire dans un style différent : le Nain Blanc n’est que rarement le protagoniste principal, mais plutôt une figure qui pousse le véritable héros dans la bonne direction.

Personnellement, je trouve que cela fonctionne assez bien. Même si cette nouvelle est peut-être un peu moins construite que celles du premier recueil, le travail reste solide.

Grombrindal poursuit inlassablement sa quête : réunir le peuple nain.