The Will of the Legion
Par Gilian
L’histoire du livre
A la tête de la 3ème flotte expéditionnaire, Rogan Dorn parcourt l’espace à la recherche de mondes humains à rallier à l’imperium. Mais alors qu’il s’approche d’une ceinture d’astéroïdes, ils sont attaqués par les Driftborns.
L’histoire avec un grand H
A peine arrivée dans le domaine contrôlé par les Driftborns, la flotte impériale s’est faite attaquer, sans avoir eu le temps d’entrer en contact avec leur ennemi, sans avoir eu le temps de s’identifier.
L’attaque a été vite contrecarrée, aucune population humaine ne pouvait vraiment rivaliser avec des space marines mais cette action avait eu pour conséquence d’énerver Rogan Dorn. Le primarque, qui n’était déjà pas porté sur la clémence et la patienced décide d’utiliser les grands moyens et de déployer toute sa légion dans une attaque frontale des cités adverses.
Mais il avait un plan pour accélérer la fin de la guerre. Après s’être emparé des systèmes de survie de toutes les villes adverses, il propose un ultimatum aux Driftborns, soit ils se rendent soit ils seront exterminés avec tous leurs civils et disparaîtront à jamais.
Les Driftborn décident sagement de se rendre.
Conclusion
Je ne vous cacherai pas que je connais plus Andy Clark pour des petites nouvelles dans White Dwarf que pour da contribution à la black Library. Le seul roman que j’ai lu de lui « le poing de l’imperium » était relativement moyen. Si cette nouvelle ne fait pas exception à la règle et est, elle aussi, plutôt moyenne, Clark aborde un point crucial des space marines. L’obéissance à leur primarque. Ils sont presque génétiquement incapables d’aller contre la volonté de leur primarque. Même s’ils ne sont pas tout à fait sûrs qu’il ait raison, sa simple présence et son aura permettent à un primarque d’avoir une emprise presque totale sur sa légion.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
La 3ème flotte d'expédition de la Grande Croisade, engagée dans la joyeuse réunification humanitaire de la galaxie désirée par l'Empereur, est tombée dans une embuscade à la sortie d'une rocade warpienne. Assaillis par l'armada destroy mais pléthorique des Driftborn, une civilisation humaine ayant passé quelques millénaires à vivoter dans une ceinture d'astéroïdes en s'adonnant à la récupération et à l'upcycling des épaves passant à portée de leurs cités roches (les ruches, ce sera après le passage à l'âge impérial), les Imperial Fists qui constituent le gros (et le grand) des forces expéditionnaires se font donc un devoir de repousser les piteux abordages de leurs lointains cousins. Nous faisons ainsi la connaissance du Capitaine Hashin Yonnad, de la 39èmeCompagnie Maisonnée d'Inwit, alors qu'il mène une escouade de Breachers, le corps anti-émeutes de sa Légion, dans la purge du Tribune, vaisseau amiral de la flotte impériale. Ayant massacré la plupart des malheureux corsaires ayant croisé sa route, et fait, dans son infinie bonté, prisonniers les autres avant qu'ils ne meurent de froid dans les coursives extérieures mal isolées du Tribune, Yonnad reçoit une convocation urgente à se rendre à l'autre bout du vaisseau, où il embarque sans tarder dans un Stormbird, en compagnie de ses vétérans... et de Rogal Dorn, rendu très chafouin par la tournure prise par les événements1.
Rendu perplexe par l'absence de briefing quant au déploiement de la force de frappe Astartes que le Primarque emmène à l'assaut de la principale cité ennemie, Yonnad demande respectivement à son boss de bien vouloir partager sa gnose avec ses fistons, afin que ces derniers soient en mesure de mener à bien ses plans. Dorn s'exécute, et indique à ses Légionnaires que leur cible est un dôme stratégiquement important, dont la capture mettra fin au conflit de façon rapide. La moue désapprobatrice (encore plus que d'habitude) qu'il affiche fait cependant rapidement comprendre à Yoyo que les Driftborn ont épuisé la patience, pas très fournie de base, du Primarque, et que ce dernier considère très clairement l'annihilation pure et simple de ces derniers comme une option de travail. Après tout, la mort, autant que le mur, est son métier.
Débarqués en plein cœur du marché aux puces local, les Imperial Fist tracent la route sans trop (trois morts) forcer jusqu'à leur objectif, massacrant l'arrière garde adverse au passage, un Rogal Dorn toujours aussi revêche collé à leur train. Papa se contente en effet de marcher derrière sa marmaille en fronçant très fort les sourcils, observateur plutôt qu'acteur de la sanglante et implacable progression impériale. Une fois le dôme sécurisé, il demande, que dis-je, il orDORNne à ses Techmarines de bidouiller les consoles de l'endroit afin de pouvoir disposer d'un gros bouton (sans doute jaune) qui pourra couper le chauffage et l'air conditionné l'échelle de la cité entière d'une simple pression, avec des conséquences funestes pour qui ne porterait pas une armure énergétique (ou s'appellerait Marneus Calgar). Trop snob pour se salir les mains, il somme le brave Yonnad de se mettre en position devant le buzzer magique, tandis que lui donne une dernière chance à ses malheureux adversaires de se rallier à l'Imperium. Ayant bien fait comprendre aux Driftborn qu'il avait été bien gentil jusqu'ici, mais qu'il n'avait, en sa qualité d'architecte de la destinée galactique de l'humanité (d'abord) et de décorateur intérieur de l'Empereur (surtout), absolument rien à carrer de leur civilisation minable, il leur donne royalement impérialement quelques instants de réflexion après avoir terminé sa harangue. Assez pour plonger Yonnad dans de profondes considérations éthiques quant à la trop grande facilité qu'il aurait à presser le bouton, et donc à signer l'arrêt de morts de millions d'êtres humains, pas coupables de grand-chose au fond, sur un simple branlement du chef de son Primarque. Fort heureusement pour notre héros philosophe, les Driftborn choisissent sagement de capituler, rendant leur dépressurisation inutile. La nouvelle se termine sur cette victoire décisive de la Team Pépé, qui ne suffit cependant pas à dissiper les doutes du Capitaine Dubious. Béni soit l'esprit...
1: Cela se perçoit dans la manière dont il prononce "connerie". Et je ne parle pas de son accent chantant de Mareuh-seilleuh.
Avis
Petite nouvelle de bonne facture de la part d'Andy Clark, qui donne un peu de profondeur tant à Hashin Yonnad, avant sa sortie de route sur Phall, qu'à Rogal Dorn, qui gagne ici quelques précisions fluffiques qui ne manqueront pas d'intéresser le chaland, en attendant que le Primarque trumpien (build the wall!) ne dispose de son tome dans la série du même nom. Les lecteurs du troisième livre Forge World de l'Hérésie d'Horus apprécieront sans doute également de revoir apparaître les Driftborn du Consus Drift, présentés dans ce même ouvrage il y a quelques années. Narrativement parlant, l'intérêt principal de The Will of the Legion repose toutefois dans ses dernières pages, et la réalisation incrédule et dérangeante par Yonnad de son total endoctrinement à la cause de Dorn, dont il appliquera sans hésiter tous les ordres, même les plus immoraux. Nul doute que Clark voulait faire ressortir par cette réflexion intérieure toute l'ambivalence de l'Hérésie d'Horus, dont beaucoup des combattants se sont retrouvés dans un camp qu'ils n'avaient au final pas vraiment choisi, simplement parce qu'ils s'étaient contentés de suivre l'exemple, presque irrésistible, de leur Primarque. Il réussit bien son coup, et souligne donc de manière convaincante qu'entre "gentils" et "méchants", la ligne est souvent des plus fines.
Fluff
Rogal Dorn : Son visage, qui semble gravé dans le marbre, est barré par une bouche fine et sévère et surplombé par des sourcils souvent froncés par le mécontentement. Ses yeux sont des éclats de mica, dans lesquels brille le feu d’un zèle inflexible. Dorn est le Primarque qui croit le plus en la réunification de l’humanité par la Grande Croisade. Il manie une immense épée tronçonneuse, Storm’s Teeth.
Imperial Fists : Quelques Capitaines nommés : Hashin Yonnad (39ème), Ushent (177ème) et Paros (193ème), surnommé le « Briseur de Murs ».