The Tilean Rat

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Par une nuit humide et froide, dans le dédale sans foi ni loi de Marienburg, un héros tourmenté se retrouve confronté à un dilemme cornélien. Le choix qui s’offre à lui a beau paraître simple, les conséquences en seront irréversibles, et le poursuivront sans relâche pendant… au moins quatre heures. Bon, il a fait son choix le petit Monsieur ? Ce sera un soufflé aux noisettes ou des cerises à la Bretonienne pour le dessert ? Alors que Sam (Buttermere pour sa vieille môman) Warble était en train de soupeser cette grave question avec tout l’attention qu’elle mérite, il est interrompu par l’arrivée à sa table réservée du Tablier d’Esmeralda, son QG officieux, d’une Elfe rousse. Ce qui n’est certes pas banal. L’arrivante, qui se prénomme Astra et dit venir de la lointaine cité de Feiss Mabdon, a eu vent des talents particuliers du Sieur Warble, et cherche à le recruter pour retrouver un précieux artefact lui ayant été volé dans sa chambre à l’auberge du Cygne Volant. Prête à tout pour remettre la main sur la statuette du Rat Tiléen1, héritage familial à la valeur sentimentale aussi forte que son aspect est kitchissime, Astra règle sans sourciller une coquette avance à notre détective privé aux pieds poilus, qui promet de se mettre en chasse dès le lendemain (le dîner, c’est sacré).

Fort de sa connaissance intime de la cité marchande, Warble passe en revue tous les lieux de recel potentiel où le voleur aurait pu chercher à écouler son rat mal acquis, faisant chou blanc mais glanant tout de même quelques informations de premier choix de la bouche du Vieil Harald, antiquaire vénal mais bavard une fois sa patte graissée. Il semblerait en effet que Sam ne soit pas le seul à chercher la pièce, Harald ayant été interrogé à ce sujet le même jour par un gros lard bien habillé accompagné d’un acolyte petit et fluet. La partie se compliquant, notre héros résout de jouer la sécurité en rapportant l’affaire à un de ses contacts dans la Milice Urbaine, l’affable Capitaine Gil Rolan, en profitant pour se rencarder sur la découverte possible de cadavres frais dans les canaux de la ville, destin probable de quiconque se hasarderait à cambrioler un établissement aussi huppé et « bien en guilde » que le Cygne Volant. Là encore, rien à signaler, ce qui plonge le Halfling dans un doute de plus en plus profond quant à la mission qu’on lui a confié. Lorsque la meurtrière Lisette, autre contact de ce dernier, lui confirme que la Guilde des Voleurs n’a pas autorisé ses membres à chasser au Cygne, il doit se rendre à l’évidence : il y a quelque chose de très louche sous cette affaire.

En route vers la taverne convenable la plus proche pour casser la croûte, Warble est soudainement abordé par… un gros lard bien habillé, qui se présente comme Erasmus Ferrara, et confesse volontiers être à la recherche du Rat Tiléen. Accompagné d’un complice nommé Leppo, dissimulé sous un grand manteau et un large chapeau, il cherche, entre deux éclats de rire tonitruant, à débaucher Warble, Astra étant une de ses concurrentes, et non pas la légitime propriétaire de la statuette, comme elle l’avait annoncé. Fidèle à son éthique professionnelle, Sam refuse de retourner sa veste, ce qui fait bien rire Ferrara (qu’un rien amuse). Laissant le détective réfléchir à son offre, l’antiquaire portugais repart en se gondolant comme une baleine, tandis que Warble va se remettre de ses émotions au Tablier. Là, il fait la rencontre d’un marin Norse bien renseigné, qui lui détenir le Rat, et être prêt à discuter d’un prix pour ce dernier avec sa cliente dans un endroit discret des docks, le soir même. Pas vraiment ravi de s’être fait manipuler de la sorte par l’Elfe rouquine, Warble, en vrai professionnel, va tout de même lui faire son rapport, et lui transmettre la proposition du loup de mer, qu’elle accepte de grand cœur.

Notre héros aurait pu en rester là, sa mission accomplie et ses gages payés, si l’arrivée d’un Harald outré au Tablier n’avait, de façon ironique, remis une pièce dans la machine. Car cette fourbe pingre d’Astra a cru malin de rémunérer Warble avec des pièces de plomb doré, ce dont Harald, qui en a hérité d’une un peu plus tôt, n’a pas tardé à se rendre compte. Déterminé à avoir le fin mot de l’histoire, Sam suit discrètement Astra à sa sortie du Cygne Volant, jusqu’au point de rendez-vous fixé par le Norse. Ce dernier, plus doué pour faire des frayeurs aux Halflings qu’à négocier pied à pied avec les Elfes, se fait prestement éviscérer et exproprier (pas nécessairement dans cet ordre), plaçant la précieuse statuette en possession d’Astra… mais pas pour très longtemps. L’Elfe croise en effet la route de Ferrara et de Leppo alors qu’elle se rendait au temple de Khaine (le roux était probablement du henné) clandestin de Marienburg avec sa prise. Double surprise pour un Warble très nauséeux (les penchants des Khainites en termes de décoration d’intérieure sont… particuliers), mais toujours en filature : le gros lard était un mage, probablement de Slaanesh, et Leppo, son Snotling domestique. Quelle décadence. La conversation entre les deux rivaux prend rapidement un tour venimeux, avant de franchement dégénérer. Astra fracasse le crâne de Leppo d’un coup de statue bien placé, et se prend un carreau d’arbalète de la part de Ferrara en représailles, avant que les acolytes des uns et des autres ne se mêlent au débat et que les sortilèges ne commencent à voler. Réalisant qu’il est temps pour lui de s’éclipser, Sam a le soulagement de croiser au cours de sa retraite stratégique une patrouille menée par Gil Rolan, toute prête à ramasser les survivants de l’affrontement entre cultistes. Quant à la statuette, elle n’avait finalement aucune valeur particulière, seule son socle, constitué d’une rare pierre de sang, suscitant la convoitise des praticiens des arts occultes. QUAND ON VOUS DISAIT QUE LE SOCLAGE, C’EST IMPORTANT, NOMDIDIOU !

1: Qui pourrait très bien être une figure de Verminarque lourdement convertie et peinte par Darren Latham, si on en croit la description qui en est faite. Ce serait effectivement une précieuse relique.

Avis:

Deux réactions possibles à la lecture de The Tilean Rat. Soit vous avez lu/vu le roman/film noir (Le Faucon Maltais ou The Maltese Falcon en VO) que Mitchell pastiche ici sans vergogne, et vous êtes donc en capacité d’apprécier toutes les références glissées par l’auteur dans son texte à sa source d’inspiration. Soit vous ne faîtes pas partie des happy few familiers de l’oeuvre de Dashiell Hammett et/ou John Huston (ce que l’auteur de ces lignes avoue sans honte avoir été, jusqu’à que quelques recherches complémentaires lui permettent de découvrir le pot aux roses, ou au rat), et vous vous demandez sûrement ce que Mitchell avait fumé au moment d’écrire cette nouvelle. Avec un peu de recul, et bien que je reste convaincu que la connaissance du « matériel original » soit la condition sine qua non pour tirer le plein potentiel de The Tilean Rat, on peut toutefois reconnaître à Sandy Mitchell une histoire assez rondement menée (même si pas aussi sombre que Le Faucon Maltais, qui est considéré par beaucoup comme l’un des archétypes du roman noir), mettant en scène un héros assez attachant (à l’inverse d’Astra et Ferrara, qui sont beaucoup trop ouvertement parodiques à mon goût) dans un décor pittoresque. On peut déjà sentir l’esprit impertinent, mais respectueux malgré tout, de Ciaphas Cain percer sous Sam Warble, personnage qui fit une honnête carrière au sein de la GW-Fiction, et bénéficie encore aujourd’hui d’une certaine considération de la part des plus érudits des nouveaux contributeurs de la BL (dont l’incollable Josh Reynolds). Bref, The Tilean Rat n’est peut-être pas la nouvelle la plus marquante du corpus de Games Workshop, mais elle demeure l’une des plus intéressantes, et un moyen assez sûr de briller en société, si le cœur vous en dit.

Fluff:

Elfes (Caractéristiques) : Les roux sont très rares chez les Elfes.

Feiss Mabdon : Cité Haut Elfe située dans les îles septentrionales d’Ulthuan. Lorsque ces dernières furent envahies par les Elfes Noirs, la population de la ville tenta de fuir, mais une grande partie fit naufrage en route.

Marienburg : La cité libre compte un grand nombre de tavernes et d’auberges, dont l’Esmeralda’s Apron (auberge halfling à la limite du quartier elfique, réputée pour sa nourriture), le Flying Swan, et le Blind Eye (taverne située en face des bâtiments de la Garde Civile).

Bloodstone : Un pierre magique ressemblant à du quartz rouge, pouvant être utilisée pour invoquer des démons.