The Strong among us

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-Propos

Steve Lyons n’est pas l’auteur le plus mis en avant à la Black Library, sûrement à cause du fait qu’il se soit spécialisé dans la garde impériale et pas dans le Space Marine. Mais il faut reconnaître qu’il a un certain talent pour nous raconter des histoires d’humain dans un monde inhumain.
Il a écrit sur beaucoup de régiments mais il a surtout écrit l’intégralité des œuvres parlant de la Death Korps de Krieg (2 livres et 3 nouvelles à ce jour).
The strong among us est la troisième nouvelle qu’il a écrite en octobre 2019


L’histoire du livre

Dans la forge de Blackfire assiégée, Jarrah, un simple ouvrier, attend avec espoir que les assaillants arrivent à percer les défenses. Ce n’est pas un traître mais sa forge est tombée aux mains des hérétiques et ce sont les forces de son Empereur Dieu qui arrivent.

L’histoire avec un grand H

Jarrah travaillait dans les chaînes de montages de canons de la forge de Blackfire quand elle a été envahie par les cultistes du chaos. Il a toujours prié l’Empereur Dieu mais, depuis l’invasion, il se fait discret parce que les cultistes ne sont pas réputés pour leur magnanimité.

Depuis dix-sept jours, il a repris courage car l’armée impériale assiège la forge et commence à progresser en direction des murs. Apparemment c’est la Death Korps de Krieg, un régiment spécialisé dans les sièges qui mène les combats.

Mais un siège c’est long et pour être tranquille Jarrah a ravalé sa fierté et s’est même fait tatouer des symboles occultes pour donner le change aux cultistes.
Au final, l’armée impériale arrive à percer les murs de la forge et à pénétrer dans les faubourgs extérieurs. Au départ Jarrah était plutôt content de ce qui se passait mais la Death Korps ne fait aucune différence entre civil, travailleur et cultiste… Et avance en massacrant tout le monde.

En plus Jarrah, avec ses symboles ténébreux gravés sur les joues, n’a pas vraiment le profile du loyal serviteur de l’empire. Après avoir dû se battre contre un garde impérial pour sauver sa vie il finit par rejoindre les rangs des cultistes et mener la résistance contre la Death Korps.

Conclusion :

Avec cette troisième nouvelle, Steve Lyons a fait le tour des points de vue sur la Death Korps de Krieg, dans la première, une personne pas digne de la servir, dans la deuxième un déserteur rattrapé par son conditionnement et dans la troisième un simple civil impérial attendant d’être délivré.
Au final, Steve Lyons brosse un portrait très sombre de la Death Korps et de l’Imperium, ce qui colle bien à l’ambiance du 41ème millénaire. L’Imperium est une machine à broyer aussi bien l’ennemi que ses propres concitoyens.
Bien souvent, le fait de ne pas être d’accord avec la machine impériale classe une personne dans la catégorie du chaos même si, au départ, c’est rarement le cas. Mais l’intransigeance impériale pousse de plus en plus de monde dans les bras du chaos (c’est un thème qui revient assez souvent ces dernières années dans les écrits de la Black Library).
Avec ce genre de nouvelle Steve Lyons montre qu’il est possible de parler plus de psychologie que de combat et ça complète assez bien les romans.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Tombé aux mains crochues et malpropres du Chaos, un monde forge spécialisé dans la production de matériel militaire pour la Garde Impériale est désormais assiégé par le Death Korps de Krieg, dont la réputation de spécialiste de ce genre d’affrontement n’est plus à faire. Piégé contre sa volonté du mauvais côté des murailles et de l’histoire, l’ouvrier non-spécialisé Jarrah tente tant bien que mal de survivre à cette épreuve, dissimulant sa loyauté en l’Empereur derrière une soumission de façade et un mutisme de circonstance. Assigné à l’opération d’un canon Trembleterre, Jarrah n’est pas vraiment heureux de contribuer à l’effort de guerre hérétique, mais la fin horrible rencontrée par les activistes impériaux dénoncés aux cultistes par leurs camarades ne l’incite pas vraiment à faire preuve d’héroïsme. Prudence étant mère de sûreté, il va même jusqu’à se scarifier une étoile à huit branches sur la joue pour convaincre ses nouveaux patrons de son enthousiasme pour la Chaose.

Fidèles à leur éthique professionnelle aussi impitoyable qu’efficace, les Krieg avancent toutefois de façon rapide à travers les lignes ennemies, incitant les hérétiques à envoyer des hordes d’ouvriers aussi peu armés que motivés en première ligne, afin d’enrayer la progression de la Garde. C’est ainsi que Jarrah se trouve pris dans un combat de hangar (une sous-spécialité du combat urbain) sans pitié, au cours duquel il frôle plusieurs fois la mort, des mains des DKK, de ses gardes chiourmes et suite à l’effondrement du bâtiment, et réalise surtout que l’Astra Militarum n’est pas venue ici pour rigoler, ou chercher à séparer le bon grain de l’ivraie. Les soldats de Krieg tiennent en effet autant de la machine à tuer sans état d’âme que le cultiste moyen, et notre héros doit même achever un Garde blessé après que ce dernier ait tenté de le tuer à la simple vue de son apparence débraillée1.

…Notre histoire se termine d’ailleurs par une reconversion idéologique totale et définitive de la part de Jarrah, qui épouse pleinement la cause chaotique et se met à haïr farouchement ceux qu’il considérait auparavant comme ses futurs sauveurs. Syndrome de Stockholm ou calcul rationnel sur ses chances de convaincre un Commissaire de Krieg que l’étoile tatouée sur son visage n’était qu’une habile couverture ? En tout cas, on ne prendra plus Jarrah à chanter les louanges de l’Empereur : en cette époque troublée, seuls les plus forts ont une chance de s’en sortir…

1: À la décharge du DKK, Jarrah s’est contenté de le regarder avec des yeux de merlan frit et un fusil laser pointé dans sa direction, ce qui n’est pas une attitude très constructive dans une zone de guerre.

Avis

Steve Lyons poursuit sa chronique en clair obscur des états de service et de l’idéologie particulière du Death Korps de Krieg, cette fois-ci en se plaçant du point de vue d’un de ses adversaires. Tout l’intérêt de cette nouvelle, plus psychologique que militaire, réside dans l’évolution que connaît le personnage de Jarrah, humble et insignifiant civil impérial contraint de naviguer en eaux troubles et à vue pour espérer survivre à un conflit qui le dépasse sans trahir (ou le moins possible) ses convictions, même dans des circonstances très difficiles. Grimdark oblige, on se doute bien que les louvoiements idéologiques du protagoniste risquent de mal finir pour lui, quelles que soient les intentions qu’il nourrit en son for intérieur, mais Lyons réussit à garder du suspens sur la destinée de son héros jusqu’à la fin de son récit, ce qui en fait une lecture intéressante à plus d’un titre, même si la mise en scène des prouesses martiales du DKK n’en fait pas vraiment partie (ce qui doit être précisé, au vu de la couverture).