The Shadow Crown

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Sortie crépusculaire et secrète pour la Dame Cualli, qui brave la mauvaise foi réputation nocturne de sa cité de Maktlan, en Aqshy, pour aller écouter, non pas aux portes, mais aux fontaines. Faisant fi des rumeurs de monstres, de malades et de monstres malades sensés errer dans les rues désertées à la lune tombée pour se repaître des passants malchanceux, notre aristocrate a été dépêchée par son mentor et suggar daddy Ekurzakir, saint homme très bien en cour depuis qu’il a sauvé le fils du roi Tlanextli1, espionner la rencontre entre le chancelier disgracié Icnoyotl et un autre conspirateur, pour le moment inconnu. Bien qu’elle n’ait aucun scrupule à dénoncer le fourbe fonctionnaire pour s’attirer les faveurs de son influent patron, l’ambitieuse Cualli se retrouve confrontée à un dilemme cornélien lorsqu’elle s’aperçoit que le date d’Icnoyotl n’est autre que son propre frère Tochtli, le capitaine de la Garde Jaguar de Sang du roi. D’autant plus que ce dernier avoue qu’il n’a accepté de rencontrer le chancelier que pour tirer sa sœur de l’emprise d’Ekurzakir, qui l’inquiète au plus haut point.

Tiraillée entre sa carrière et sa famille (comme beaucoup de femmes, il faut le reconnaître), Cualli finit par trouver une solution tierce : balancer Icnogood et prétendre qu’elle n’a pas vu le visage de son interlocuteur. De retour dans les appartements du prêtre, que ce dernier a tapissé des plans du métro de Mhurghast – c’est un style – elle patiente un bon moment sur le canapé défraîchi de son hôte en se servant des petits coups à boire (malgré le malaise que lui provoque le regard fixe que lui jette le serviteur contrefait d’Ekurzakir2), jusqu’à ce que ce dernier finisse par faire son entrée depuis l’escalier de service. Et là, c’est le drame : ce fragile de chancelier a craqué sous la torture, et balancé tous ses complices, y compris Tochtli, qu’Ekurzakir a fait fissa arrêter à son tour. Peu content de la traîtrise de sa subalterne, le prêtre la punit en la mettant littéralement en face (via un miroir) de la décrépitude qui l’a gagnée. Victime de la même maladie que le prince, Cualli avait en effet jusqu’ici été épargnée de ses effets délétères et bubons disgracieux par la magie d’Ekurzakir, qui lui est désormais retirée. Chassée par son thérapeute, l’intrigante n’a plus qu’à aller se jeter dans la fontaine de lave la plus proche pour abréger ses souffrances.

La caméra se braque alors sur le malheureux Tochtli, jeté dans un cachot après une séance de torture plus intense qu’un WOD de crossfit. Résigné à mourir avec dignité, le capitaine a toutefois la surprise de voir la porte de sa prison s’ouvrir, et apparaître le visage amical de son second, le fidèle Xochipepe. Les Jaguars de Sang se sont en effet cotisés pour soudoyer le geôlier, et permettre à leur bien-aimé officier d’échapper à son triste destin. Touché par ce geste, Tochtli demande d’abord à ce qu’on l’autorise à aller chercher Cualli pour l’emmener avec lui, et apprend du même coup que this girl was on fire, toussa toussa. Tristesse. Déterminé à venger cette mort, dont il tient – à raison – Ekurzakir responsable, il convainc Pepe la grenouille jaguar de lui prêter son macuahuitl pour qu’il aille obsidienner la gu*ule du prêtre, et qu’importent les conséquences…

…Trouvant les appartements du saint homme désertés, Tochtli erre quelques temps entre la cuisine et le salon, avant de se faire attaquer par derrière par le serviteur d’Ekurzakir. Mordu jusqu’au sang par le furtif bossu, le capitaine le coupe prestement en deux d’un coup de sa massue crantée. Surprise, le cadavre se révèle être celui d’un rat humanoïde, ce qui évoque à notre héros le souvenir de l’ancienne guerre des premiers habitants de Maktlan contre les mystérieux rampeurs de l’ombre. Avisant l’escalier par lequel le raton est entré, précédemment caché par une tapisserie décidément moche, Tochtli s’enfonce dans les souterrains, jusqu’à rencontrer le reste de la colonie Skavens locale. Sans blague. Le clan Pestilens a en effet envoyé quelques infectiologues experts contrôler l’impureté de l’aquifère local, et l’intrépide Jaguar voit avec horreur les ratons préparer une mixture innommable dans un grand chaudron. Tout s’explique. Comprenant qu’il est de son devoir de prévenir le roi de la situation, Tochtli rebrousse chemin, mais croise Ekurzakir en route. Surprise, le prêtre n’est pas non plus celui qu’il semble être, l’anneau enchanté qu’il porte au doigt camouflant son identité secrète de Prêtre de la Peste. Tout se re-explique. Malheureusement, comme ce rat d’Ekurzakir est venu avec quelques bedauds, notre héros n’aura pas l’occasion d’accomplir son destin de lanceur d’alerte. Poule jaguar au pot, ce n’est pas mal non plus, notez.

1: Qui n’est pas un hommage à la cité gallosie de Llanelli. Je suis formel.

2: Le bougre a du trop regarder de vidéos avec des filles sur des canapés.

Avis:

Après le Japon (Last of the Blood, Reflections in Steel) et la Russie (A Sending from the Grave), Werner poursuit son œuvre « civilisatrice » des Royaumes Mortels en mettant en scène une histoire d’Incas dans la chaleur torride d’Aqshy. Il s’agit malheureusement du seul aspect mémorable de The Shadow Crown1 , dont l’intrigue et le déroulé se révèlent d’une platitude décevante pour un contributeur de la trempe et de l’expérience de C. L. Werner. Signes révélateurs de cet échec, les deux partis pris narratifs forts (le changement de personnage principal en milieu de récit et la révélation de l’identité d’Ekurzakir2 ) de l’auteur desservent la nouvelle plutôt qu’ils ne la renforcent ; quant à la dimension horrifique de cette dernière, on peine à bien la discerner. Certes, l’histoire se termine mal pour les héros, qui ne parviennent pas à contrecarrer les manigances pustuleuses des Skavens, mais il y avait tellement moyen de faire plus trash avec ces antagonistes – ce que Werner a déjà fait par le passé – qu’on ne peut conclure qu’à une occasion manquée. Retenons simplement que les hommes rats sont apparemment capables d’infiltrer très facilement les sociétés humaines (et sans doute celles des autres races, il n’y a pas de raison3 ), ce qui écorne sérieusement au passage l’utilité du clan Eshin, et passons à autre chose.

1 : Dont je réalise après coup qu’elle n’a même pas été identifiée à coup sûr par l’auteur… Rien à voir avec la babiole d’Alith Anar, ceci dit.

2 : Chose (heureusement) rare, Werner prend limite son lecteur pour une buse à ce sujet. On avait compris, Clint.

3 : Après tout, on commence toujours par tester les nouvelles technologies sur les souris. Depuis le temps, ces dernières doivent maîtriser la transfiguration sur le bout des moustaches.

Fluff:

Maktlan : Cité d’Aqshy, abritant une civilization d’inspiration inca. Les premiers habitants de Maktlan combattirent les Skavens, qu’ils nommèrent rampeurs de l’ombre (shadow creepers). Gouvernée par un Roi (Tlanextli au moment où la nouvelle prend place), et défendue par des guerriers maniant le macuahuitl (massue incrustée d’éclats d’obsidienne), dont les Jaguars de Sang, garde d’élite attachée au monarque. Le Clan Pestilens empoisonna les sources d’eau de la ville.

Skavens : Les ingénieux Hommes Rats ont découvert un moyen de prendre l’apparence d’un être humain, et d’infiltrer ainsi plus facilement les communautés qu’ils veulent conquérir.