The Long and Hungry Road

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Si vous lisez ces lignes, il y a de fortes chances pour que vous sachiez déjà ce qui attend un monde impérial n’ayant pas la chance de compter sur d’importantes réserves de scénarium (natives ou importées, comme par exemple celles dont les Ultramarines font leurs armures) lorsqu’une flotte ruche tyranide affamée – pléonasme – arrive en orbite. Mais comme c’est Adrian Tchaikovsky qui fait office de narrateur, on ne va pas bouder son plaisir et écouter lire cet auteur confirmé mais nouveau-venu relatif au sein de l’écurie de la BL (au moment où cette nouvelle est sortie) donner sa version de ce grand classique du grimdark.

Nous suivons donc les dernières heures de (la biosphère de) la planète Chertes, placée pour son plus grand malheur sur le trajet d’une flotte tyty par le symbiote Waze de cette dernière, à travers les yeux de plusieurs personnages plongés dans cet événement cataclysmique. Du côté des défenseurs, le Capitaine Joal du croiseur Emperor’s Avenging Blade, le Techno-Prêtre Ashblend, et les membres des Forces de Défense Planétaire Walsh, Kirn et Burrows, donnent tout ce qu’ils ont pour tenter d’enrayer l’implacable fringale Xenos. Du côté des attaquants, le Magus Bartilam emmène ses fidèles participer à l’apocalypse qu’il n’espérait pas avoir la chance de vivre (et à laquelle il n’aura pas celle de survivre non plus). Dire que tout est bien qui se termine bien est une affaire de point de vue, et je laisserai chacun juger en son âme et conscience. En tout cas, la nouvelle se termine sur une satiété générale, et ça, c’est déjà appréciable.

Avis

17 ans après le maître Abnett et son classique ‘The Fall of Malvolion’, un autre talent prometteur de la BL se penche sur le trope de « l’invasion-tyranide-qui-finit-mal », qu’il remet au goût du jour et du fluff moderne dans ‘The Long and Hungry Road’1. À l’époque en effet, point de Cultes Genestealers pour jouer les trouble-fêtes, et pas d’humour non plus dans la narration de cet épisode hautement tragique (et puis le personnage principal étant un Garde de Fer de Mordian, des calembours auraient été déplacés), deux additions qu’Adrian Tchaikovsky ajoute avec réussite à sa version de ce « mythe » de la littérature grimdark2.

Évidemment, il n’y a aucun suspens dans cette histoire, mais comme cela ne fait pas partie du cahier des charges, on n’en tiendra pas rigueur à l’auteur, qui se tire assez adroitement de cet exercice pas si facile que ça, et nous donne un nouveau mètre-étalon dans ce sous-genre de niche. Souhaitons lui la même longévité et postérité que ‘The Fall of Malvolion’, et rendez-vous en 2040 pour voir si cela a été le cas…

1 : Ça vaut ce que ça vaut, mais le clin d’œil à une chanson des Beatles dans le titre de nouvelles dédiées aux cafards de l’espace pourrait être un moyen pour Tchaikovsky de filer la métaphore entomologique.

2: On aurait aussi pu s’attendre à ce qu’il nous décrive par le menu les 39 nouvelles entrées du bestiaire tyranide depuis les temps reculés de la V4. Heureusement, il n’en est rien ici et ce n’est pas plus mal.