The Long Promise

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Quelques années après les événements relatés dans ‘The Brightest and the Best’, nous retrouvons le galopin Nazos Zernas en pleine puberté, ce qui n’est pas la période la plus facile de la vie d’un aspirant Astartes, comme on le sait. Allongé sur un bloc opératoire rouillé (ça renforce le système immunitaire, d’après ce gros crado de Kazadin Yallamagasa), l’ado plein d’hormones de croissance prend son mal en patience entre deux greffes d’organes et séances de chimiothérapie1. Il est rejoint par sa « marraine de guerre », l’ex Psyker Primaris Tulava Dayne, qui l’avait tiré des griffes de ses tuteurs de la Schola Progenium d’Antimos, et initié aux charmes des sorties périscolaires. Sentant que son jeune compagnon a bien besoin qu’on lui remonte le moral en cette période compliquée pour lui, Tulava engage la conversation et de fil en aiguille, en vient à raconter comment elle a basculé du côté obscur de l’Alpha Legion après des années de bons et loyaux services au sein de la Garde Impériale.

Si le passage à l’acte se fit pendant la campagne de Rakona, l’élément déclencheur fut la sanction d’Exterminatus infligée à la planète natale de la Psyker, Qasamah, par un Imperium trop près de ses sous pour monter une opération de déxenofication digne de ce nom sur ce monde mineur. Maîtrise des coûts, efficacité des méthodes, effet de ciseaux positif, tout ça tout ça, on connaît la chanson. Ayant compris que les insurgés de Rakona pouvaient compter sur l’aide de Space Marines renégats après avoir consulté quelques rapports soigneusement classés par le haut commandement, Tulava prit la poudre d’escampette en direction des positions ennemies, non sans avoir auparavant puni le Seigneur Général en charge des opérations de sa muflerie consommée en transformant son squelette en puzzle 3.000 pièces. Il ne fallut pas longtemps avant que sa route ne croise celle du ténébreux et charismatique Solomon Akurra, qui lui proposa le marché suivant : en échange de son allégeance, il trouverait et tuerait les Space Marines responsables de la destruction de Qasamah. La suite se devine facilement…

Dans un autre coin de la galaxie, l’escouade Deathwatch du Sergent Karhaz rencontre une situation alors qu’elle était en train de se ravitailler sur la base forcément secrète de Zamarius. L’arrivée impromptue d’une épave impériale arborant des marques claires d’attaque par des Tyranides dans le système où l’astéroïde de fonction des factotums de l’Ordo Xenos orbite gentiment pique la curiosité professionnelle de Karhaz et de ses hommes, qui décident d’aller faire une reconnaissance en Thunderhawk afin de voir si ce vaisseau abandonné présente un intérêt ou une menace quelconque.

Cette innocente virée entre potes (il y a un Black Shield, un Aurora Marine, un Storm Hawk, un Wolfspear et un Angel of Absolution, le quota diversité de la nouvelle est largement dépassé) prend rapidement un tour inquiétant lorsqu’un signal involontaire est envoyé par le Thunderhawk inquisitorial jusqu’à Zamarius alors que la Deathwatch arrivait à portée de l’épave. Flairant un coup de jarnac grâce à ses sens de surhomme, Karhaz décide de retourner au bercail dare dare, et à la douloureuse surprise de constater qu’un Storm Eagle aux couleurs de l’Alpha Legion s’est garé sur sa place de parking en son absence. LES MONSTRES. N’y at t-il aucune règle de bienséance que les hérétiques ne violeront pas ?

Après une brève délibération, la fine équipe décide de passer la station au peigne fin pour en déloger les nuisibles, qui se révèle être un nuisible : Solomon Akurra en personne. De sa voix de gravier mielleux (c’est mieux que miel graveleux, avouez-le), le Harrowmaster propose un marché à ses hôtes : l’accès à leur crypte afin d’y récupérer une babiole qu’il convoite et leur parole qu’il pourra s’en aller sans se faire molester, contre… son silence. Car dans un Imperium où les secrets honteux sont légion, il n’y a pas d’armes plus mortelles ou plus pernicieuses qu’une vérité sans filtre, livrée au moment opportun et pour un public soigneusement choisi…

…Long story short, Solomon réussit à attirer l’Aurora Marine dans un piejàkon de sa création après avoir mis en question sa bravoure devant ses camarades (le Chapitre ayant été rossé par l’Alpha Legion quelques temps auparavant), puis crée une ambiance délétère parmi les survivants en appâtant Hemarc (Angels of Absolution) avec le nom et la localisation d’un authentique Déchu, et en révélant à tous que Dreyvor (Black Shields) a été envoyé à la Deathwatch après avoir été impliqué dans le massacre de civils innocents en grande quantité, ce qui chagrine fortement l’idéaliste Eldrök (Wolfspears). Avant que les loyalistes n’aient pu s’entretuer, Solomon apparaît finalement et entraîne ses traqueurs dans une course poursuite qui les mène directement devant les canons des Serviteurs de combat hackés par le Harrowmaster, avec des résultats aussi sanglants que définitifs. Avant de repartir, Solomon révèle à un Karhaz mourant qu’il n’y avait jamais eu de relique à subtiliser sur Zamarius, mais que le Sergent des Storm Hawks était simplement le dernier sur la liste des Space Marines ayant participé à l’Exterminatus de Qasamah, et qu’une promesse est une promesse…

1 : Au moins, on peut se dire que l’Alpha Legion n’inflige pas en plus de psycho endoctrinement ni de cours du soir de pépéchisme à ses recrues, ce qui leur laisse un peu de temps pour jouer à Snake (évidemment) sur leur console.

Avis

Mike Brooks donne une suite à ‘The Brightest and the Best’ et à ‘Harrowmaster’ dans cette nouvelle croisée dynamique (ça ne marche pas que pour les tableaux Excel) qui ravira aussi bien les fans de Solomon Akurra et de sa clique que les amateurs de courts formats grimdark bien pensés et bien écrits. Brooks se fait en effet un plaisir de jouer sur les codes littéraires et fluffiques de l’Alpha Legion, faction retorse et « apolitique » par excellence, et dont la vision du 41ème millénaire est donc rafraichissante à bien des égards. On prend plaisir à voir le Harrowmaster dévoiler les petits secrets de ses nobles et vertueux cousins, et ces derniers se faire des nœuds au cerveau à force de surinterpréter chacun des indices de la présence de l’Alpha Legion dans leur garçonnière (la scène du Storm Eagle est très drôle en ce sens). La partie de la nouvelle consacrée à Tulava Dyne et Nazos Zernas m’a un peu moins intéressé, mais elle donne de la profondeur et de la sympathie à tous les protagonistes convoqués par Brooks (Solomon compris), et comme le character development n’est pas chose commune dans la GW-Fiction, je me garderai bien de cracher dessus. Un sans-faute.