The Last Council
Par Gilian
L’histoire du livre
Les forces hérétiques arrivent et c’est la dernière réunion des hauts seigneurs de Terra avant de laisser la place au conseil de guerre.
L’histoire avec un grand H
Alors que la grande croisade bat son plein, il est devenu de plus en plus évident qu’un pouvoir civil doit être mis en place pour gérer un empire de presque un million de monde. C’est après le triomphe d’Ullanor que l’empereur a autorisé Malcador à fonder officiellement le Haut conseil de Terra (même si dans les faits le concile de Terra gérait les affaires depuis longtemps déjà). Mais au final, ce conseil n’a duré que 10 ans et a fini par laisser la place au conseil de guerre.
Mais pendant ces dix ans sous la direction du régent Malcador, le haut conseil a fait ce qu’il a pu pour maintenir l’empire en fonction, parfois sans vraiment tenir compte du peuple.
Malcador le Sigilite, le régent impérial, dirigeait l’empire quand l’empereur n’était pas sur Terra ou quand il était occupé à autre chose. Presque tout le temps en fait, tellement l’empereur se désintéressait de la gestion quotidienne de l’imperium pour lui préférer la gestion du genre humain.
Malcador sait que c’est la dernière réunion de ce conseil avant de laisser la place au conseil de guerre formé par les trois primarques présents sur Terra…
Il se souvient de la dernière fois que trois primarques se sont introduits dans la salle du conseil…
Le poste de régent a toujours été vu comme une incongruité, un homme sans réel légitimité assumant le pouvoir suprême et prenant certaines décisions ayant de grandes répercutions.
Horus est entré dans la salle du conseil en hurlant après Malcador pour avoir une explication. Il était suivi de deux de ses frères ; Alpharius et Jaghataï.
Horus voulait savoir pourquoi Malcador était en train d’effacer toute trace de l’un de ses frères en faisant enlever sa statue de l’inventaire.
Malcador est surpris qu’Horus puisse croire qu’il fait ça sans la bénédiction de l’empereur, mais Horus lui montre les preuves réunies par Alpharius, elles prouvent que l’empereur n’est au courant de rien. (Malcador avait tout de suite pressentit qu’Alpharius n’apporterait rien de bon).
Horus a bien essayer de raisonner Malcador mais la décision du conseil était irrévocable et en l’absence de l’empereur la décision de Malcador fait office de loi. Et Malcador était prêt à utiliser la force pour ça, comme il en fit la démonstration à Horus.
Mais les choses on changé depuis lors et Horus est lui aussi tombé. Le haut conseil laisse la place au conseil de guerre.
Haut Conseil de Terra
La table était large de 9 mètres et avait été façonnée à partir d’une seule section de séquoia.
Kelsi Demidov représentant des capitaines chartistes
Harr Rantal grand prévôt de l’adeptus arbites
Bolam Haardiker envoyé du Paternova de la Navis Nobilite
Zagreus Kane Fabricator général de l’adeptus mechanicus
Simeon Pentasian maître de l’Administratum
Nemo Zhi-Meng maître de l’adeptus Astra telepatica
Cohran Hursula maitresse de l’astronomican
Ossian chancelier impérial
Yaseen Tharcher chirurgien général de l’ordre des hospitaliers
Le primarque perdu
Alpharius a espionné Malcador pour apporter des preuves à son frère Horus que Malcador essayait de faire disparaître la statue de leur frère disparu.
Horus parle d’un frère tombé, et Malcador d’un primarque déchu et disgracié et dit aux trois primarques de retourner à la croisade parce que l’imperium a plus que jamais besoin de victoires.
Mais ensuite Malcador empêche Horus de prononcer le nom du primarque parce qu’il ne faut pas déclencher certaines choses qu’on n’est pas prêt a combattre. On peut donc penser que ce primarque est tombé sous l’influence du Warp (c’est la seul chose qu’on arrive à attirer en prononçant juste un nom, enfin non ça marche aussi avec Malcador et Eldrad^^).
Malcador
Vers la fin de cette nouvelle, Jaghataï va trouver Malcador et lui dit qu’il sait qui il est vraiment, qu’Horus, depuis qu’il a été humilié par le Sigilite n’a eu d’obsession que de chercher qui il était vraiment.
Il est Bram Al-Khadour, le dernier des Sigilites, le perpétuel qui a fait mourir des milliards d’individus.
Mais Jaghataï veut croire que ce n’est pas vrai. Une personne comme l’empereur ne pourrait pas avoir comme conseillé quelqu’un comme Bram Al-Khadour ou alors le Khan se serait trompé sur les buts honorables de l’empereur.
Conclusion
Goulding n’est pas l’auteur le plus prolifique de la blacklibrary et il n'a pas l’air d’être un des plus influents de l’Hérésie d’Horus, on peut donc imaginer que tout ce qui est raconté dans ce livre a été autorisé et va avoir des répercutions sur la fin du siège de Terra.
Cette nouvelle est tout en ambiguïté, déjà sur le primarque tombé dont on ne peut dire le nom, ensuite les puissances que les primarques n’ont pas été préparées à affronter et enfin la personne de Malcador.
L’introduction du dernier chapitre parlant de la mort de l’empereur et de celle du Sigilite. Elle parle de la mort du Sigilite comme la mort de l’espoir de l’humanité mais heureusement ses élus sont là pour poursuivre son œuvre. En mettant ça en rapport avec la réaction de Malcador, quand Rubio lui dit qu’il sait ce qu’il a prévu pour l’avenir de l’humanité, après la mort d’Horus (Malcador se demande si la puissance de la ruine a vraiment conscience de ses projets) on peut se demander si ce n’est pas Malcador le vrai chef de l’imperium^^.
Et la dernière phrase qui laisse planer le doute après la discussion avec Jaghataï : quand Jaghataï lui demande s’il a peur pour l’avenir, Malcador répond que non parce que les plus grands monstres de notre temps peuvent encore se racheter et être pardonnés. On ne sait pas sil parle de lui ou d’Horus.
Note : il faut que j’avoue une chose, il y a deux ans alors que je cherchais des infos sur l’hérésie d’Horus sur le net, je suis tombé sur un sujet sur le Warhammer forum qui parlait de cette nouvelle. Le résumé de la nouvelle était tellement parti pris et dénaturait tellement ce qu’il y avait dedans que je me suis dit que si le reste des infos qu’il y avait en français sur le net était de la même teneur, j’allais avoir du mal à me faire une idée raisonnable du background de 30K et 40K. C’est ce qui m’a décidé à chroniquer des livres. Alors oui, une partie de mes chroniques est partisane et représente mon sentiment. Mais je garde mon avis pour les conclusions en laissant chacun libre d’interpréter mon résumé détaillé comme il l’entend.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Pendant que Pépé emmenait ses fils à la conquête d’une galaxie qui n’avait rien demandé, l’ingrat mais nécessaire boulot de gestion de son Imperium naissant fut confié à un conseil de technocrates et autres représentants (parfois élus) du peuple, placé sur l’autorité chillax mais absolue de Malcador le Sigilite. Ce dernier réussit à faire reconnaître la pénibilité de sa tâche après le Triomphe d’Ullanor, l’Empereur ayant eu la grâce d’envoyer le mème ‘Vu et s’en tape’ lorsque son Régent lui proposa de passer officiellement la conduite des affaires civiles au Conseil de Terra. Cette situation perdura pendant dix ans, jusqu’à ce que l’arrivée d’un Horus plus rebelle que jamais à la porte du Monde Trône force les Hauts Seigneurs de Terra à repasser la main aux autorités militaires afin de préparer au mieux le futur siège.
Nous suivons ce qui se trouva être la dernière session du Conseil présidée par Malcador, et assistons à des débats passionnés entre les représentants des institutions majeures d’un Imperium en crise (Administratum, Adeptus Arbites, Adeptus Mechanicus, Libres Marchands, Navigateurs, Influenceurs, Furries…), sur des sujets aussi importants que la quarantaine des vaisseaux spatiaux entrant dans le système solaire, la fortification du commissariat central de l’Arbites, ou encore le déplacement de quelques millions de réfugiés demandés par l’inflexible Dorn pour fortifier comme il se doit la cabane au fond du jardin du Palais Impérial, qu’on ne saurait laisser tomber au main des traîtres sans sourciller.
Suivant les discussions d’une seule oreille, Malcador voit son regard attiré par la petite imperfection qui marque la surface de la grande table du Conseil autour de laquelle les Hauts Seigneurs palabrent. Cela lui remet en tête le souvenir du moment où l’impérial guéridon (qui fait neuf mètres de diamètre, parce qu’on ne fait pas les choses normalement sur Terra) a été irrémédiablement « défiguré », et est resté comme tel malgré les efforts diligents des moyens généraux du Palais.
À l’époque, l’Empereur était déjà parti depuis longtemps faire la tournée des bars de la galaxie, et tous les Primarques avaient finalement été retrouvés. L’un d’entre eux avait toutefois trouvé malin de commettre un crime tellement grave que son nom fut frappé d’anathème, sa Légion dissoute et sa statue géante en marbre dans la galerie de l’Investiaire discrètement retirée de sa plinthe et destinée à être concassée pour faire une allée zen dans le jardin du Palais. Ce crime monstrueux parvint cependant aux oreilles de cette fouine d’Alpharius, qui alla tout cafter à son grand frère Horus, dont la nature généreuse ne put supporter une telle infamie. Accompagné par Alphie et par Jaghatai (dont la principale occupation pendant la Grande Croisade consistait apparemment à zoner autour du canapé du Vengeful Spirit), celui qui n’était pas encore le Maître de Guerre s’en vint piquer un scandale en pleine session du Conseil de Terra, provoquant une belle pagaille au sein de l’auguste assemblée.
Habitué aux caprices de ces enfants gâtés de Primarques, Malcador géra le débordement avec son efficacité habituelle, mais dut cependant montrer à ce kéké d’Horus qu’il devait respecter son oncle en l’absence de Son père, en lui infligeant une soumission mentale qui envoya le grand chauve baraqué inspecter la poussière en dessous de la table du Conseil. Il faut dire qu’Horus avait menacé de prononcer le nom de son frère disgracié, ce qui aurait constitué un crime absolument impardonnable (l’Imperium est bizarre). Avant de partir en claquant la porte, Horus trouva malin de planter son épée dans la pauvre table pour montrer qu’il était très en colère, nous donnant l’explication derrière le détail ayant attiré le regard de Malcador.
Réalisant qu’il était en train de bailler aux corneilles ravens, le Sigilite prit sur lui et prononça la fin de cette ultime séance, laissant le soin aux Primarques présents sur Terra de reprendre le fardeau de la gestion des affaires courantes. Grand prince, il mit à profit son agenda désormais un peu plus libre pour faire du bénévolat pendant l’opération d’évacuation des squatteurs de la périphérie du Palais Impérial (hébergés dans la salle du Conseil de Terra, qui ne servait de toutes façons plus à rien), donnant quelques nouveaux cheveux blancs à un Rogal Dorn soucieux de la sécurité du Régent1.
Jagathai Khan, qui passait évidemment par-là, demanda à avoir un mot à part avec Malcador pour 1) s’excuser d’avoir contemplé béatement ce dernier mettre une rouste psychique à Horus sans intervenir d’une quelconque façon, et 2) lui révéler qu’il est au courant du terrible secret autour de l’identité du Régent de Terra… qui se révèle être d’une innocuité assez absolue, en tout cas pour l’époque de crise de cette fin d’Hérésie. Malcador s’appelait à l’origine Brahm Al-Kadour (soit), est un Perpétuel (you don’t say), le dernier membre de l’organisation des Sigilites (c’est comme le Port Salut, c’était écrit dessus), et a été responsable d’actions pas très charitables pendant la Longue Nuit (comme tout le monde, j’ai envie de dire). Jagathai a alors un moment de naïveté touchante, en se demandant sincèrement si l’Empereur est au courant du passé trouble de son bras droit, prêtant à Son impérial père une droiture morale qu’il est très loin d’avoir. Comme Pépé est introuvable et injoignable de toutes façons, l’origin story de Malcador restera dans les cartons pour le moment, mais le passé finira peut-être par ressortir2 …
1 : Alors que cette bonne pâte de Sanguinius, qui ne voyait le mal nulle part, trouva l’idée trop kawai.
2 : Non.
Avis
Laurie Goulding signe une nouvelle très intéressante sur le complexe fonctionnement des instances dirigeantes l’Imperium, où toutes les bonnes volontés et les nobles aspirations viennent mourir. En plus de nous rassasier de fluff et de faire monter le cœur des fanboys & girls dans les tours avec sa mention habile du sort d’un des Primarques disparus (on était à ça de connaître son nom !), ce qui suffit déjà à placer ‘The Last Council’ parmi les courts formats les plus satisfaisants de tout le catalogue hérétique, Goulding démontre avec un talent consommé que l’Imperium est un concept chimérique, ne pouvant être construit et maintenu que sur la base de mensonges et d’actions brutalement pragmatiques, et dont il vaut mieux que la connaissance soit perdue ou ignorée par les quelques rares individus capables de garder les yeux sur l’idéal irréalisable, mais pourtant nécessaire, fixé par l’Empereur. L’Hérésie d’Horus est le cadre parfait pour ce genre de réflexions, et on peut remercier Goulding d’avoir tenté (et réussi) quelque chose de très différent des habituelles batailles de Légionnaires que l’on retrouve dans beaucoup des travaux des autres auteurs de cette franchise.