The Curiosity

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-propos

Parue pour la première fois dans le recueil Crucible of War en 2003, cette nouvelle semble, à première vue, sans lien avec la série Inquisiteur de Dan Abnett. Cependant, étant donné que les nouvelles de Valentin Drusher ont été intégrées au recueil Magos, il est possible qu’un cross-over ait été envisagé.

L’histoire du livre

Chargé par le gouverneur de Gershom d’établir la taxinomie complète des espèces animales de la planète, le magos biologis Valentin Drusher est sur le point de remettre son rapport lorsqu’il a vent des ravages causés par un mystérieux prédateur dans la région reculée de l’Udar Extérieur, ce qui remet totalement en cause sept année de travail….

L’histoire avec un grand H

Le Magos Biologis Valentin Drusher reçoit pour mission de cataloguer la faune de la planète Gershom, à la demande du gouverneur. Après sept années d’efforts, il est sur le point de conclure sa tâche lorsque, à la dernière minute, il est envoyé dans la région reculée d’Outer Udar pour enquêter sur une « curiosité » : un prédateur exceptionnel qui aurait échappé à toutes les précédentes observations.
D’abord persuadé qu’il s’agit d’une simple erreur bureaucratique, Drusher découvre rapidement que cette créature sème la terreur parmi les habitants de la région. Contrairement à un prédateur classique, elle tue sans se nourrir, défiant toutes les lois de la nature.
En enquêtant davantage, Drusher réalise que cette créature, un Hormagaunt, n’est pas originaire de Gershom. Il découvre également qu’elle est contrôlée à distance grâce à un implant. Tout porte à croire que le bishop local l’a introduite délibérément pour manipuler sa congrégation en instaurant un climat de peur.
Dans un affrontement final au cœur d’un moulin abandonné, Drusher et l’Arbites Germaine Macks parviennent à vaincre la créature, mais non sans difficulté. Cette victoire laisse Drusher face à de nombreuses questions sans réponse. Contraint de rester sur Gershom pour témoigner, il se prépare à affronter un hiver rigoureux.

Personnages

Valentin Drusher
Magos Biologis, spécialiste des écosystèmes et de la faune, Drusher est méthodique, curieux et rationnel. Mais les événements qu’il rencontre sur Gershom mettent à l’épreuve sa logique scientifique. Il découvre que le mystérieux prédateur est en réalité un organisme xenos, introduit par l’ecclésiarque d’Outer Udar pour manipuler ses fidèles.

Germaine Macks
Arbites locale, cynique mais compétente, Macks accompagne Drusher dans son enquête. Elle lui fournit un éclairage précieux sur les tensions politiques et sociales de la région et joue un rôle crucial dans l’élimination de la créature.

Fernal Skoh
Chasseur expérimenté et arrogant, Fernal est engagé pour traquer la créature. Son excès de confiance devient sa perte lorsqu’il sous-estime le danger. Sa bravoure est néanmoins notable : lorsqu’il commence à comprendre la véritable nature du prédateur, il aurait pu fuir pour protéger sa vie, mais il choisit de rester et d’assumer sa responsabilité. (Sa famille apparaîtra plus tard dans les romans de l’Inquisition.)

Conclusion

À ses débuts chez Black Library, Dan Abnett avait une facilité remarquable à raconter des histoires extraordinaires mettant en scène des individus ordinaires de l’Imperium. (Je ne dis pas qu’il a perdu cette qualité, mais il est désormais rare de le voir écrire sur autre chose que des sujets majeurs.)
Bien que l’histoire soit relativement classique, et que le méchant soit rapidement identifiable par le lecteur, l’utilisation d’un Tyranide – même l’un des plus petits – reste surprenante. Si l’auteur n’avait pas déjà vendu la mèche sur les véritables responsables derrière ces meurtres, on aurait pu croire que la créature possédait des capacités psychiques lui permettant d’éviter les pièges.
Les débuts de Valentin Drusher dans l’univers de Warhammer 40,000 sont prometteurs, et j’attends avec impatience la suite de ses aventures.

Petit bémol
Abnett commet toutefois une erreur notable en incluant un Hormagaunt. À l’époque où se déroule cette histoire, les Tyranides n’existent pas encore : leur arrivée dans la galaxie est datée de 300 ans plus tard. Ce détail est d’autant plus étrange qu’Abnett mentionne cette chronologie dans l’un des romans Ravenor. À la rigueur, il aurait été plus logique de mettre en scène un Genestealer, connu depuis bien plus longtemps.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Chargé par le gouverneur de Gershom d’établir la taxinomie complète des espèces animales de la planète, le magos biologis Valentin Drusher est sur le point de remettre son rapport lorsqu’il a vent des ravages causés par un mystérieux prédateur dans la région reculée de l’Udar Extérieur. Ayant consacré les sept dernières années à étudier la faune locale sans jamais rencontrer une créature pouvant être tenue responsable des attaques, la curiosité et l’orgueil professionnel de Drusher sont piqués au vif par ces échos lointains, et il décide en conséquence de répondre à l’invitation du baron du cru afin de tirer les choses au clair.

Associé à une Arbites (Germaine Macks) et à un chasseur de gros gibier (Fernal Skoh1), Drusher va rapidement se rendre compte que la « curiosité » de l’Udar est une réalité tangible, et que ses exploits sanglants et son élusivité ne doivent pas grand-chose au hasard. Quelqu’un se sert de la bête pour faire passer un message, mais qui, et pourquoi ?

1: On retrouve d’autres membres de la famille Skoh (Feaver et Fernan, tous deux impliqués dans le juteux business de l’import de créatures exotiques destinées à combattre dans les arènes impériales) mêlés à l’intrigue de la trilogie Ravenor. Car-car-carnivora !

Avis

Si vous avez vu le film Le Pacte des Loups1 , ni l’intrigue ni la conclusion de The Curiosity ne vous sembleront très originales, ce qui ne devrait pas vous empêcher de goûter malgré tout à cette première enquête de Valentin Drusher (que l’on retrouve également dans Gardens of Tycho, toujours en compagnie de Germaine Macks).

Très à son aise pour dépeindre la vie quotidienne des sujets de l’Imperium, à la fois dans sa normalité (Drusher étant l’incarnation même du fonctionnaire désabusé par son travail, et Macks celle du flic de province à qui on ne la fait pas) et son anormalité2 , Abnett prouve qu’il maîtrise les codes du polar et est capable de les transposer dans l’univers gothique de 40K. Merci à Dan de démontrer sans équivoque que l’envers de l’Imperium (le côté civil) est au moins aussi passionnant que l’endroit (le côté militaire), et qu’il est possible de satisfaire le lecteur de la Black Library sans impliquer la moindre faction de Warhammer 40.000 au récit3 . Avis aux autorités compétentes…

1  : Le long métrage de Christophe Gans étant sorti en 2001 et le recueil Crucible of War en 2003, il n’est pas interdit de voir en The Curiosity un pastiche volontaire de ce gros succès du box-office français.

2 : La bête du Gévaudan d’Abnett se révèle être un bête hormagaunt (bien qu’il nous l’ait plutôt vendu comme la Mort Bondissante en personne), ramené en sous-main par un membre de l’Ecclésiarchie cherchant à assurer la fidélité de ses ouailles aux offices dominicales (ou leur équivalent du 41ème millénaire), et auquel on a implanté une sorte de puce électronique dans le crâne afin de réguler son humeur mutine.

3  : Bon, ok, il y 1 hormagaunt qui vient contredire cette affirmation. Mais cette affectueuse bestiole est ici utilisée dans un rôle à contre-emploi (on est très loin des hordes chitineuses noircissant l’horizon), ce qui justifie à mon sens le fait qu’on ne puisse pas parler d’histoire de tyranides pour The Curiosity.

Fluff

L’histoire se déroulant dans une région sous-développée d’un monde de troisième ordre, et n’impliquant que des personnages insignifiants à l’échelle du jeu et de l’univers en général, il n’y a guère d’informations à relever dans cette nouvelle (ce qui est dommage, mais aucunement rédhibitoire).