The Beast Inside

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Janus Draik, Roguerest Trader, duelliste émérite et trendsetter capillaire, s’est embarqué dans une expédition dans la Forteresse Noire d’un genre un peu particulier. Point de recherche de trésors technologiques, de cartographie de zones mal connues ou de localisation d’une paire d’ear buds oubliés au cours d’un précédent raid1 cette fois-ci. Notre homme, secondé par l’aimable et indispensable, même si parfois répugnant Dahayk Grekh, ainsi que par une bonne dizaine de grouillots qui n’émergeront jamais de l’arrière-fond narratif de la nouvelle, et dont je vous épargnerai donc les noms et occupations, est en effet en mission pour le bien commun2. Plus précisément, il cherche à empêcher d’autres aventuriers de Precipice de ramener dans la station un Ambull vivant, comme la récompense offerte par un Imperial Genetor excentrique pour cette capture les incite pourtant à le faire. Familier du potentiel de nuisance de ces petites bêtes, Draik se doute que ce projet risque de se terminer de manière aussi satisfaisante que le vieux film en noir et blanc avec un gorille géant et une proto-cité ruche qu’il garde dans sa datathèque privée. Mal. Pour prévenir ce scénario catastrophe, Draik a donc pris le parti d’aller dégommer l’Ambull lui-même, ce qui devrait apporter une élégante solution à ce fâcheux problème.

Bien entendu, ce qui semblait très simple sur le papier, ou en tout cas dans l’arrière-salle privée du Helmsman, prend une méchante tournure une fois nos exterminateurs rendus sur place. Bien que les capacités de traqueur de Grekh permettent à la troupe de pister le spécimen en question sans trop de difficultés, la découverte d’un essaim de larves voraces descendant sans aucun doute de ce même individu, vient compliquer la tâche des bons samaritains de Precipice. La progéniture d’Amanda Bull entretient en effet le même rapport avec l’obsidienne qu’une colonie de termites avec une stavkirke norvégienne (allez voir, c’est joli). Et si la vermine ne dédaigne pas varier sa diète classique en grignotant un tendre et juteux humain de temps à autre, ses déprédations structurelles ont tôt fait de fragmenter l’expédition, Draik passant à travers le plancher, forçant le diligent Grekh à descendre le chercher, pendant que le reste de la partie de chasse est laissée à son triste sort par Hinks.

Blessé au cou par un Borewyrm très entreprenant, Draik refuse toutefois de retourner sur son vaisseau se faire soigner, comme son Sherpa le propose pourtant de façon raisonnable, confiant en sa capacité de mener à bien son dessein grâce à la toute-puissance de son electrofusil de maître. Grekh, dont le rôle consisterait à distraire l’Ambull le temps que son employeur appuie sur la gâchette, est bien moins chaud, mais, lié par son serment de Kroot-Scoot, n’a d’autre choix que d’accompagner Draik dans sa traque. La route de Satanas et Diabolo croise bientôt celle d’Ava Victrix, Rogue Trader de son état, et d’un gros bras engagé par cette dernière, alors qu’ils sont assaillis par les larves voraces. Son garde du corps réduit en carpaccio en l’espace de quelques secondes, Victrix, qui était venue pour capturer l’Ambull, n’a d’autre choix que de rejoindre le duo, malgré l’aversion qu’elle voue à Draik (qui lui rend bien).

Les trois comparses arrivent alors dans une salle immense coiffée par une impressionnante baie vitrée (tout peut arriver dans la Forteresse Noire), au milieu de laquelle se trouve une pyramide. Grekh étant certain que l’Ambull a visité le monument récemment (on peut-être un insecte géant et aimer les sorties culturelles), les chasseurs se dirigent vers la structure, mais sont rapidement assaillis par une forte nuisance sonore, comme si l’alarme du détecteur de fumée – que la Forteresse Noire est obligée d’avoir, comme chacun sait – du bâtiment s’était mis en marche. Pour ne rien arranger, les pisteurs commencent à geler sur pied, ce qui n’est jamais agréable, et les force à tenter le tout pour le tout et se ruer à l’intérieur de la pyramide, sur un vieux pressentiment. Une fois entrés, et débarrassés du megacouphène qui menaçait leur sens de l’audition ainsi que leur intégrité physique, nos héros reprennent la traque, mais sont à nouveau victimes des fourberies des Borewyrms, et passent encore à travers un plancher sapé comme jamais par les larves d’Ambull. Pour ne rien arranger, le bruit de leur chute attire les squatteurs de la pyramide, qui se trouvent être des Gardes impériaux renégats, ayant abandonné la vénération de l’Empereur pour celle de Nurgle, sans doute parce qu’ils ne voulaient pas être vaccinés contre la grippe comme le demandait leur officier supérieur. Capturés par les ruffians, Draik et Cie ne sont pas immédiatement noyés dans la morve ou dissous dans les glaires, comme ils s’y attendaient, mais harangués de manière assez civile par le chef du culte, le Capitaine Samos, qui semble à vrai dire plus intéressé par recruter de nouveaux adeptes et expliquer comment la bénédiction putride de Nurgle a permis à sa congrégation d’échapper à leur colocataire patibulaire, dont le sens de l’odorat a été neutralisé par la puanteur chaotique, que par le sacrifice de ses captifs. Sa proposition de prendre un verre de l’amitié est toutefois accueillie avec réserve par les aventuriers, même si Victrix, au grand déplaisir de Draik, parvient à convaincre les cultistes de l’intérêt qu’ils ont à la garder en vie, promettant de les mener jusqu’à Precipice où ils pourront poursuivre leur grande œuvre antivax à l’échelle supérieure. Outré par cette trahison pure et simple, Draik arrive à se libérer de ses liens et se jette sur sa fourbe collègue, avant d’être maîtrisé par les renégats…

…Ce qui semblait n’être qu’un mouvement d’humeur peu réfléchi se révèle toutefois être un tour pendable joué par Draik à Victrix et ses nouveaux copains. Le Rogue Trader a en effet profité de la confusion pour activer et glisser l’appât plasmique qu’il comptait utilisait pour attirer l’Ambull dans la poche de la traîtresse, ce qui permet au monstre de faire son arrivée sur les lieux en l’espace de quelques minutes. Le combat qui s’ensuit se termine rapidement par une prudente retraite de la part des Nurglites, entraînant Vitrix avec eux, l’Ambull aguiché toujours sur leurs talons. Laissés à leur sort, Draik et Grekh n’ont pas de mal à se libérer… et à se remettre en chasse (ou en tout cas, menacer de… dans le cas de Draik), car finir une nouvelle sur cliffhanger moisi alors qu’une autre solution parfaitement viable était à disposition est apparemment le nouveau chic là où Darius Hinks habite. Nous n’avons décidément pas les mêmes valeurs.

1: Au prix que coûtent ces écouteurs, on comprend tout à fait pourquoi.

2: Et je dirai qu’il a réussi à embarquer le Kroot dans l’aventure en jouant sur la proximité du terme avec « Bien Suprême », et la maîtrise toute relative qu’a le Xenos du haut gothique. Filou va.

Avis:

Alors que The Beast Inside aurait dû être la pièce centrale du recueil Vaults of Obsidian de par sa longueur respectable (42 pages), nous nous retrouvons avec un objet littéraire très peu satisfaisant à au moins deux points de vue. Premièrement, et comme indiqué ci-dessus, Hinks ne prend pas la peine de donner à sa nouvelle une conclusion digne de ce nom, ce qui est particulièrement gênant pour une soumission de cette taille. Si l’on peut accepter qu’une nouvelle de 14 pages puisse se finir de manière brutale, il est difficile d’être aussi compréhensif pour une œuvre trois fois plus longue. Et ce n’est pas comme si toutes les péripéties convoquées par Hinks étaient si rigoureusement nécessaires à l’intrigue qu’il aurait été impensable de les tronquer pour faire de la place pour le reste. Au contraire, tout ce qu’il se passe avant la scène de l’intérieur de la pyramide est assez quelconque, et aurait pu être remplacé par tout autre chose sans problème. Deuxièmement, pour une nouvelle lourdement marketée Ambull, la quasi-absence de la bête en question, qui se contente de passer une mandibule dans la dernière scène avant de repartir faire le mur, pourrait être considéré comme de la publicité mensongère pure et simple. À vrai dire, les humbles Borewyrms sont plus présents dans le récit et jouent un plus grand rôle dans l’intrigue que leur génitrice. Ce qui laisse The Beast Inside consister principalement en une interminable joute verbale entre Draik et Vitrix : même si Hinks se montre capable de fulgurances occasionnelles à ce niveau1 , ce n’est tout simplement pas ce que le lecteur pensait et voulait avoir. Bref, la combinaison d’une tromperie manifeste sur la marchandise et d’une exécution hasardeuse me fait donner à cette nouvelle un ‘Mouarf’ franc et massif. Et si l’Ambull a amplement mérité le qualificatif d' "abominable" dans le fluff de 40K (The Dreaded Ambull), je placerais la prose de Darius Hinks dans la même catégorie. Vous avez été prévenus…

1 : Mais également des répliques grand-guignolesques de temps à autre, Draik n’oubliant jamais très longtemps qu’il est un personnage d’audio drama, et qu’il est donc nécessaire (ou pas) de décrire précisément son environnement pour le bénéfice du lecteur.