Suffer Not a Human to Live

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Le Navigateur Espern Locarno a manifestement fâché quelqu’un d’influent dans la petite affaire familiale. Catapulté commercial en chef (de lui-même) à Precipice, et chargé de trouver des nouveaux partenaires commerciaux pour exploiter la Forteresse Noire attenante, il doit affronter l’hostilité non déguisée, et carrément phlegmatique dans certains cas, des représentants de l’Ecclésiarchie locale, guère amicaux envers un mutant tel que lui.

 

Alors qu’il était parti se changer les idées en dégustant un thé au Starbucks du coin (il y a et il y aura toujours un Starbucks dans le centre-ville, c’est un choix de civilisation), il est abordé par la capitaine Lavitica et son garde du corps Lorkan, chargés par ce qui tient de conseil municipal à Precipice de faire la lumière sur une série de meurtres perpétrés dans la cité. Les victimes étant toutes des humains, la suspicion de nos fins limiers repose logiquement sur l’importante diaspora Xenos tolérée à Precipice, mais ils ne seraient pas contre une contre-expertise réalisée par un authentique Psyker pour creuser le dossier. Après avoir expliqué qu’il n’avait pas vraiment ce type de pouvoir (mais en fait un peu si quand même), Espern accepte d’accompagner L&L jusqu’au lieu de la dernière attaque, et de jeter un œil au cadavre mutilé qui s’y trouve encore. Lorsque Lavitica lui remet la griffe de guerre qui a été utilisée pour accomplir ce noir forfait, le Navigateur a la vision de l’assaillant au moment où le crime a été commis. Surprise : l’individu semble avoir des tentacules, ce qui devrait normalement innocenter les Kroots (qui utilisent les griffes de guerre). Autre signe distinctif : la haine absolue qui s’émane de l’assaillant, et qui manque de faire vomir notre héros dans son casque. Un sort pire que la mort si vous voulez mon avis.

 

S’étant piqué d’intérêt pour l’affaire, Espern décide d’aller visiter Krootown, ou quelque chose s’approchant, afin de rassembler de nouveaux indices. Sur le chemin, il est invectivé deux fois. La première par le prêcheur Matteus Seppault, qui malgré son aversion pour les mutants, cherche à avoir davantage d’informations sur les attaques ayant visé ce qu’il considère être sa congrégation. Fin de non recevoir polie mais ferme (comme son heaume) de la part d’Espern. La seconde, qui peut être considérée comme une authentique agression, par le traqueur Kroot Grekh, que quelqu’un a alerté qu’un sorcier allait venir faire du vilain dans son quartier. Après avoir calmé l’ardent palmipède, Espern lui donne à voir la griffe de guerre qui a servi pour tuer la troisième victime, et reçoit la confirmation qu’il s’agit d’une contrefaçon vendue aux (rares) touristes de Precipice, et pas une authentique arme kroot. Voilà qui devient intéressant…

 

…Alors que l’ambiance dans la ville se rapproche doucement mais sûrement du pogrom xenophobe, Espern décide d’aller rendre une visite de courtoisie à Seppault. Grâce à ses pouvoirs psychiques, il parvient à leurrer les gardes qui interdisent l’accès aux appartements du prêcheur, et profite de l’absence de ce dernier pour faire main basse sur ses tiroirs. Il ne lui faut pas longtemps avant de trouver d’autres griffes de guerre planquées sous ses caleçons, ce qui prouve de manière irréfutable, en tout cas pour notre héros, que c’est l’Ecclésiarchie qui est derrière cette série de crimes. Le motif en est simple : pouvoir utiliser ces meurtres pour justifier une purge de Precipice de sa population Xenos.

 

Bien évidemment, Seppault et sa bande de goons se pointent avant que le Navigateur ait pu s’éclipser, et le prêcheur décide de faire participer le fouineur à sa combine en le transformant en la quatrième victime du griffeur des bas-fonds. N’étant pas homme à se salir les mains avec la basse besogne, Seppault a eu recours aux services d’un arco-flagellant pour la partie opérationnelle de son plan (ce qui explique les « tentacules » et la HAINE ressentie par Espern dans sa vision), qu’il garde enfermé dans sa chambre d’amis, et qu’il invite à entrer pour faire plus ample connaissance avec son nouveau copain.

 

C’est à ce moment que Lavitica et Lorkan débarquent tous flingues dehors, et sauvent les miches du Navigateur en descendant l’arco-flagellant et l’escorte du prêcheur. Ce dernier aurait subi le même sort sans l’intervention d’Espern, qui convainc ses acolytes de ne pas faire du prêcheur un martyr. A la place, le Psyker utilise ses pouvoirs, décidément nombreux et variés, pour laver le cerveau du zélote et le convaincre de réorienter sa croisade moraliste : plutôt que les Xenos, ce sera désormais le Chaos l’ennemi à abattre, et nous quittons Seppault sur une touchante prêche pour aller purger la Forteresse Noire de sa corruption. Pas sûr qu’il arrive à recruter des bénévoles cette fois-ci… La nouvelle se termine avec Espern qui invite Grekh à boire un verre, en attendant d’être présenté à un Libre Marchand des connaissances de Lavitica, un certain Janus Draik. Ce nom vous est peut-être familier…


Avis

Alors que tout le monde avait enterré Blackstone Fortress1, la Black Library publie ce qui semble être un fond de tiroir oublié lors de la mise en forme de l’anthologie ‘Vaults of Obsidian’, où ‘Suffer not a Human to Live’ aurait eu toute sa place. Pour la défense de Nottingham, on peut avancer que cette nouvelle ne ressemble pas au reste du corpus BF, puisqu’elle se passe à l’extérieur de ladite Forteresse Noire, et tient plus de l’enquête policière (Warhammer Crime, anyone ?) que de la quête pour les incommensurables richesses – défendus par de tout aussi incommensurables dangers – cachés dans Obsidienne Land.

Cette différence marquée ne rime cependant pas avec travail bâclé, Gavin G. Smith nous livrant une histoire tenant la route (même si l’identité du commanditaire, à défaut du coupable, qui est elle, un peu plus surprenante) pour sa longueur en pages, et ayant de plus le bon goût d’introduire un des personnages principaux de Blackstone Fortress dans le fluff romancé de ce micro-univers. Mon seul grief, ou interrogation, fut de constater que cette nouvelle n’a rien à voir avec ‘Suffer not the Unclean to Live’, écrite par un autre Gavin (Thorpe) il y a plus de vingt ans. Le clin d’œil aurait été sa-vou-reux.

 

1: Cette chronique est écrite en Novembre 2022, et la dernière extension pour ce jeu est sortie en Septembre 2020.