Stromfel’s Teeth

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Deuxième volet de la série de nouvelles consacrée à Erkhart Dubnitz, et à travers lui au très humble et très violent Ordre de Manann, Stromfel’s Teeth permet à Josh Reynolds de poursuivre sa visite guidée de la plus célèbre, la plus riche, la plus corrompue et la plus humide cité-Etat du Vieux Monde. Et au petit jeu du « et si Marienburg m’était contée », force est de constater que Herr Reynolds fait tranquillement la course en tête, sa plume donnant vie aux quartiers et aux habitants du cru avec une aisance et une justesse fluffique dignes d’être notées (et appréciées).

Intrigue:

Marienburg, l’après-midi de la veille de Mitterfruhl (l’équinoxe du printemps du monde de Warhammer). Alors que les citadins vaquent tranquillement à leurs occupations, deux évènements sont sur le point de pourrir le groove de l’empereur. Le premier est l’arrivée d’une tempête assez costaude depuis la Mer des Griffes (ce qui n’est jamais une bonne nouvelle quand on a du linge étendu à sécher dehors). Soit. Le deuxième est l’arrivée de Street Sharks assez affamés dans la place, qui se solde immédiatement par une panique monstre et des morts en pagaille. Pas glop.

Sommés d’agir par les autorités compétentes, Dubnitz et ses condisciples, menés par l’inénarrable Dietrich Ogg (Grand Maître manchot, brutal et obséquieux – car non ces trois termes ne sont pas antinomiques – de l’Ordre de Manann), se lancent à la poursuite des quatre fils du docteur Bolton1, avec des résultats concluants malgré quelques pertes du côté des templiers. Dépêché en renfort de la garnison du temple de Manann, assiégé par une foule aussi bienveillante et ouverte d’esprit qu’un bataillon de partisans de Donald Trump défoncés à la bière en goguette dans un Chipotle, Dubnitz croise la route d’une ancienne connaissance (Esme Goodweather, prêtresse de l’Ordre de l’Albatros, déjà croisée dans Dead Calm), dont les tours de passe-passe et l’intuition salutaire2 permettront à l’enquête menée par notre jovial héros d’être bouclée rapidement et (presque) proprement. On ne change pas une équipe qui gagne.

1: Le plus drôle étant que le personnage se révélant le plus efficace dans la traque des hommes requins est un look-alike du Dr Paradigm.

2: Détective en chef de Marienburg : « Hmmm, une affaire compliquée c’est certain. Nous n’avons pas la moindre piste pour remonter à l’origine de cette soudaine épidémie squalide. » Dubnitz : « J’aurais dit carcharodienne. » Détective en chef de Marienburg : « Les deux sont tolérés, mais venons-en au fait. – inspecte le cadavre de Ripster – L’individu ne portait rien d’autre qu’un pantalon rapiécé et une sorte d’amulette taillée dans une dent de requin et portant le symbole de Stromfels autour du cou. Fascinant… » Dubnitz : « Quoi donc ? » Détective en chef de Marienburg : « Je viens de réaliser à l’instant que la somme des chiffres composant les nombres divisibles par neuf est elle-même divisible par neuf. C’est extraordinaire… mais malheureusement sans la moindre utilité pour le cas qui nous intéresse. Je crains fort qu’il ne nous faille classer ce dossier. » Dubnitz : « C’est regrettable mais puisque l’enquête se retrouve dans un cul de sac… Ca nous laissera plus de temps pour essayer de la mettre la main sur cet individu louche qui a été vu en train de distribuer des colifichets tout à fait similaires à celui que le suspect avait sur lui au moment où il s’est transformé en requin. Deux affaires tout à fait distinctes, bien sûr. » Goodweather : « Vous allez rire, mais j’ai peut-être une idée… »

Avis:

Stromfel’s Teeth est la confirmation des débuts prometteurs du moins australien des Reynolds de la Black Library dans le sous genre, assez délicat à manier (demandez à Sarah Cawkwell), de la nouvelle sérialisée. Dans la droite ligne de ce que C. L. Werner avait réussi à faire avec son personnage de Brunner, Josh parvient à faire vivre à ses personnages récurrents des aventures rythmées, prenantes et bien construites, en n’oubliant ni de faire évoluer ces derniers d’un opus à l’autre (on apprend ainsi en cours de récit que Dubnitz et Goodweather ont eu une liaison qui s’est mal terminée entre Dead Calm et Stromfel’s Teeth), ni d’incorporer de nombreuses informations fluffiques plus ou moins importantes mais toujours à propos et en cohérence avec le background canonique. Le petit plus de Reynolds par rapport à son illustre aîné est qu’il parvient même à franchement tirer sur la veine humoristique, la truculence de son héros débouchant sur quelques dialogues particulièrement savoureux (1/2). Ca aura pris plus d’un an, mais les « Hot New Talents » promis en ouverture du premier numéro de Hammer & Bolter ont enfin trouvé leur chef de file.

Fluff:

Ordre de Manann : Ces templiers arborent des armures émeraude et turquoise, gravées de motifs représentants des poissons. Ils sont armés de tridents, suffisamment lourds pour pouvoir être utilisés comme lances de cavalerie lors de charges montées, et suffisamment légers pour être projetés sur l’ennemi comme une javeline en cas de besoin.

Rites de Manann : Les prêtres de Manann peuvent repousser leurs ennemis en leur lançant des écailles de poissons en uranium appauvri (ou traitement similaire, au vu des effets des projectiles sur un corps humain). Ils sont également de convoquer une vapeur d’eau imprégnée de GHB (comprendre que celui qui la respire fait tout ce que le conjurateur lui demande… tant qu’il ne recrache pas la latte) à partir d’eau de pluie.

Marienburg (Marsh Watch/Garde du Marais) : Régiment de Marienburg, probablement chargé de sécuriser les alentours de la cité-Etat afin de ne pas décourager le commerce. Les hommes de la Garde arborent le trident doré de Manann sur leur uniforme, et sont placés sous l’autorité du Lord Justicar de Marienburg (fonction détenue par un certain Aloysius Ambrosius, as du long fusil du Hochland malgré qu’il n’ait plus qu’un œil).

Marienburg (quartier de la Tannerie) : Regroupe logiquement toutes les tanneries de la ville, et est très mal famé. Abrite un marché aux mendiants (Beggar’s Market) en son centre.

Marienburg (institution) : Les manteaux bleus (blue-coats) sont les enfants abandonnés des quartiers pauvres de Marienburg, appelés ainsi à cause de leurs manteaux teints en bleu, donnés par les prêtres qui gèrent les maisons de correction de la rue du goudron (Tar Street). Ils subsistent en faisant les poches des badauds et en servant d’informateurs à qui peut les payer.

Stromfels : Dieu des pirates, des tempêtes et de requins. Il incarne l’océan destructeur et meurtrier, quand Manann représente l’océan pourvoyeur de ressources et de richesses. Son culte est interdit à Marienburg, mais quelques sectes le vénèrent en secret et lui offrent de temps à autre un sacrifice humain. Son jour sacré est Mitterfruhl, c’est-à-dire le début de la saison des pluies (et des tempêtes).