Space marine
Par Illuminati
Avant-Propos
Et voila la Illuminati touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/
Résumé
Scénario et mise en scène = 4/5
Space Marines a été écrit en 1993 par Ian Watson, à l’époque de la trilogie sur Jaq Draco et a été édité par Boxtree (avant la BL). Ce roman date donc de la V1 / V2 et aura été pour l’époque un véritable best-seller outre-manche. Les romans de Watson, se destinent à des lecteurs d’un âge de 18+ (on n’est pas loin de Kubrick) et ça se ressent bien dans ce qu’il écrit. Il aura fallu attendre des romans comme Fulgrim ou Necropolis pour retrouver des thèmes similaires aussi sombres et crus (régime totalitaire, torture, scènes gores, sexe, etc).
Space Marines est donc dispo dans les Print on Demand de la BL, donc cela ne sera pas traduit en vf…(c’est flaggé tout de même Heretic Tome au cas où) et vendu pour 17€50 (il atteind parfois les 300 euros sur Amazon pour info). Il suffit juste de voir la liste de commentaires laissés sur la page BL à son sujet pour comprendre pourquoi Wink
J’avais acheté pieusement mon exemplaire à cette époque-là à la boutique Descartes en face de la Sorbonne où j’étudiais (là où j’avais chopé aussi la trilogie Draco et quelques autres raretés), c’était le tout premier roman GW sur les Space Marines. Beaucoup considèrent même qu’il s’agit toujours d'un des meilleurs romans sur les SM. En tout cas, aucun roman n’aura été aussi complet que celui-là.
Alors, de quoi parle ce roman ? Ceux qui comptent l’acheter n’iront pas lire plus bas, les autres qui ne lisent pas l’anglais…bin c’est comme vous voulez Smile
L’histoire débute sur Necromunda et nous présente en parallèle le destin de 3 ados issus de conditions bien divérgentes. Ils servent dans des gangs rivaux et rien ne les destine à devenir amis. Une chose les lie pourtant, ils sont tous natifs de la même ruche : Trazior. La vie de la ruche est extrêmement bien rendue, les nostalgiques de Necromunda apprécieront, c’est sombre, c’est cruel et sans concession.
Le héros de l’histoire s’appelle Lexandro d’Arquebus, il a 14 ans au début et est issu de la noblesse de ruche. Pourtant sa famille tombe en disgrace. « Lex » est ambitieux mais possède un esprit vif, il voit qu’il n’a pas d’avenir en dehors du gang avec lequel il traine.
Il décide alors de tenter sa chance en passant un test de recrutement des FDP en révant de Garde Impériale…
Mais ce jour-là, un frère-sergent instructeur des Imperial Fists est présent en observateur. Lui aussi compte bien recruter.
Il en sélectionnera 4
Lex et trois autres ruchards du même age (dont deux qui ne le quitteront plus jusqu’à la fin du roman : Yeremi et Biff, l’un est issu des manufactoria, l’autre est issu des bas-fonds). Le 4ème, Omar, restera peu avec eux.
S’ensuivent toute une batterie de tests physiques, psychologiques, psychiques plutot bien repris. Le sergent leur propose alors de rejoindre le chapitre pour devenir des néophytes space marines. Il leur explique ce que cela va impliquer, combattre les ennemis de l’Empereur sur d’innombrables mondes, devenir des demi-dieux porteur de justice mais aussi devoir renoncer à beaucoup de choses : la famille, la paternité, leur monde natal, leur rivalité, leur vie, etc…
Ils sont jeunes, sans avenir, paumés et à leur âge, forcément un peu fous. Ils acceptent.
Un long voyage s’ensuit vers Phalanx (que l'on doit à Watson), la forteresse des Imperial Fists où ils subieront leurs premiers entrainements leur conditionnement, leur endoctrinement et leurs premiers implants.
Toutes ces phases sont super bien décrites et la vie d’un néophyte space marine, son lavage de cerveau, ses sanctions corporelles et sa lente transformation en surhomme est excellente.
Les années passent, ils apprennent à vivre ensemble, comme des frères. Les officiers ont leur rôle paternel bienveillant et autoritaire. Puis ils reçoivent leur toute première affectation sur le terrain en condition réelle dans une escouade Scout.
La guerre, ses horreurs, le choc des atrocités qui assaillent l’humanité vont commencer à les forger et les endurcir.
Leurs implants, leur physique, leurs armes mais aussi leur intellect leur permet de se sortir de situations extrêmes.
Ils restent unis et s’appellent désormais frères même si leurs anciennes rivalités disparues se sont muées en boutades.
La guerre appelle la guerre et leur vie n’est alors plus que combats incessants contre des ennemis des plus variés. Loin de tomber dans le boltporn de certains romans plus récents, on est dans l’action et le mouvement en permanence et les trois personnalités se complètent finalement à merveille. Le trio fonctionne alors comme une arme de guerre implacable et atteind son objetif de devenir de vrais frères de bataille.
La chimiocastration fait son effet, pourtant l’amour indéfectible du Primarque coule dans leurs veines, autant que l’amour fraternel qu’ils ressentent les uns pour les autres.
Si ce genre de relationnel est assez casse-gueule en littérature, sans tomber dans des clichés, l’auteur parvient à nous rendre ça avec beaucoup de finesse et de dureté comme dans un Band of Brothers.
Style et écriture
Style et écriture = 4/5
C’est Watson avec ce roman qui sera à l’origine de ce que l’on connait encore dans le fluff de la tradition des Fists, de leurs duels d’honneur, de leur gout pour les sanctions corporelle et la recherche de la douleur comme purification de l’esprit. C’est à lui aussi que l’on doit Phalanx et sa description.
Intérêt fluffique
Intérêt fluffique = 4/5
A noter aussi que Lexandro d’Arquebus se retrouve dans le tome 2 et 3 de la trilogie Jaq Draco.
Appréciation personnelle
Inutile de préciser que pour ceux qui se passionnent pour les Imperial Fists ou les marines en général (et c’est pas mon cas pourtant), je recommande vivement cette lecture Smile
- Appréciation personnelle = 5/5
- Note globale = 17/20