Solemnity
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
De retour sur Macragge après les événements couverts dans ‘Hand of Abaddon’, le nouvellement promu Capitaine de la 6ème Compagnie des Ultramarines, Ferren Areios, décide de tuer le temps avant sa cérémonie de confirmation devant le Primarque en personne – qui sait se rendre disponible pour le protocolaire malgré sa Croisade en cours, et c’est appréciable – en allant rendre hommage à son prédécesseur et mentor, feu Maximus Epathus.
C’est également l’occasion pour le jeune et fringant Primaris de faire un peu de tourisme sur la planète capitale d’Ultramar, dont il connait l’importance pour son Chapitre mais n’a jamais eu le loisir de visiter depuis son entrée en service. Peu motivé par un tour guidé du Temple d’Hera, dont l’intérêt a, il faut le reconnaitre, drastiquement diminué depuis que son attraction principale s’est fait la malle, notre héros prend directement le chemin du Hall de la Solennité, immense caverne où sont gardés les sigils de tous les Ultramarines défunts, et qui fait donc office de mausolée géant pour les fils de Guilliman ayant rejoint l’Empereur.
En bon mâle alpha ultra, Ferren considère bien entendu qu’il serait indigne de lui de demander des indications sur l’emplacement de la relique commémorant Epathus au personnel en charge de l’entretien des lieux (constitué en grande majorité, pour sa défense, de Servo-Crânes et de Chérubins, dont la capacité à servir de guide doit être relativisée), et passe donc plusieurs heures à errer dans le Hall à la recherche du « Ʊ » du défunt Capitaine. Guère patient de nature, et en proie à des accès de colère froide depuis son accrochage avec les agents d’Abbadon, Ferren monte lentement mais sûrement dans les tours à force de faire les cent pas dans cette grotte très mal rangée, et c’est le moment que choisit un mystérieux Astartes masqué pour révéler sa présence d’une petite remarque caustique qui ne fait rien pour apaiser l’humeur chafouine du Primaris.
Assez miraculeusement, Ferren garde assez de self-control pour ne pas envoyer une droite au nouveau-venu, en dépit des réponses sibyllines de ce dernier aux interrogations hargneuses du Capitaine. Il faut dire que l’encagoulé exsude une aura aristocratique (si si) qui refroidit quelque peu les ardeurs belliqueuses du pèlerin, doué d’un sixième sens pour ne pas chercher des noises avec des personnages potentiellement influents. C’est sans doute ce que Kyme appelle la préparation tactique génomique, présente dans l’ADN des très procéduriers Ultramarines. Après quelques échanges tendus, une fragile concorde semble s’installer entre les deux hommes, renforcée par la sincère auto-critique réalisée par le compagnon de Ferren, qui lui révèle qu’il a été un assez sale type par le passé, mais qu’une grande épreuve, au cours de laquelle il a perdu des frères de bataille auxquels il tenait beaucoup, lui a appris l’humilité…
…Cato Sicarius, car c’était évidemment lui, finit même par amener son nouveau camarade devant le sigil d’Epathus, qu’il a côtoyé du temps où les deux servaient comme Capitaines des Ultramarines. Laissant Ferren se recueillir devant la relique de son prédécesseur, l’ancien officier reconverti en garde du corps/diplomate de Guilliman s’éclipse paisiblement, non sans avoir donné son prénom à ce cuistre de Primaris, qui devra sans doute potasser sérieusement le Who’s Who chapitral s’il veut se montrer digne du rôle de Maître des Rites qui l’attend…
Avis
Nouvelle « que sont-ils devenus ? » par excellence, ‘Solemnity’ replace sur le devant de la scène les deux personnages Ultramarines majeurs de Nick Kyme, dont la rencontre tient plus du double caméo un peu lourdingue que de l’effort crédible de faire progresser l’arc narratif de l’un ou de l’autre. N’ayant pas lu dans le détail les travaux ultramarins de Kyme, il m’a semblé que ce court format n’était qu’une énième reprise de la vieille rengaine du nouveau Capitaine Space Marine travaillé par un fort syndrome de l’imposteur, déjà exploré en long, en large et en travers par divers auteurs de la Black Library au cours des dernières décennies. Le fait que Graham McNeill ait « créé » le genre avec un autre Ultramarine – Uriel Ventris – ne fait que renforcer ce sentiment de déjà lu, tout comme le caractère soupe au lait de Ferren Areios n’est pas sans rappeler celui d’un autre héros Kymien, l’irascible Zek Tsu’gan des Salamanders.
Dépourvu d’originalité et de rebondissements, très quelconque sur le plan du style et de la narration, il ne reste à ‘Solemnity’ que ses quelques ajouts au fluff, déjà fort touffu, des Ultramarines pour plaider sa cause et justifier sa lecture. Rendez-vous dans quelques années pour déterminer si Kyme a réussi à imposer l’usage de l’adjectif « astartesien » , que je n’ai pas souvenir d’avoir déjà croisé dans la GW-Fiction avant cela, mais d’ici là, on peut faire l’impasse sans remords.