Serpent's Dance
Par Gilian
L’histoire du livre
Amendra Kendel, apres des débuts flamboyant au service de Malcador et l’exterminatus de Proxima, se lance dans une nouvelle enquête dans les chantiers navals Joviens, toujours épaulé par Helig Gallor.
L’histoire avec un grand H
Amendra Kendel s’approchait de Jupiter avec son équipe et ce qui était en train de se passéer ne lui plaisait pas beaucoup. Elle parvenait à passer tout les contrôles de sécurité en mentant à chaque fois… La sécurité était loin d’être parfaite…
Les classes nobles de Jupiter n’avaient jamais vraiment voulu se plier à l’imperium et, même devant l’imminence de l’attaque d’Horus, ne voulaient pas perdre leur train de vie. Kendel doit infiltrer le grand bal de Saphir pour être sûre qu’il n’y a pas d’agents infiltrés dans les hautes sphères de la flotte Jovienne.
Et même si elle n’est pas à sa place dans ce monde de noblesse et de finesse, la nouvelle recrue de son équipe (un escroc sorti de prison) l’aide à identifier une cible possible. Durian Jarandille, qui est officiellement un prince marchand de passage, mais qui au final s’avère être un puissant psyker qui devait prendre le contrôle mental de plusieurs membres importants du système sol. Mais la vraie menace ,ce n’était pas lui c’était Jorud Gevaz son soit-disant garde du corps qui, en fait, se trouve être un agent de l’Alpha Légion. Et même s’il ne réussit pas à tuer le Haut Thane de Jupière, il parvient à tuer un tiers de la noblesse grâce aux diverses bombes placées dans la station.
Conclusion
Revoilà Kendel de retour, et ce n’est pas Annandale qui se charge de son histoire, ce qui est assez surprenant. Le retour d’une histoire sur Kendel au moment de la sortie de « saturnine » qui pose une partie des bases de l’inquisition est la bienvenue. Malgré le fait que chacune de ses interventions se solde par un massacre, on peut voir poindre plusieurs marques spécifiques de la future inquisition : le recrutement plutôt hétéroclite de l’unité d’intervention et la peur viscérale des gens quand ils voient le symbole du Sigilite. Du coup, j’ai moins de mal à comprendre comment, 10 000 ans plus tard, une personne avec le symbole de Malcador peut se faire obéir n’ importe où …
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Désormais rattachée au service exclusif du Régent rageux de Terra, Malcador le Sigilite, l'ex Sœur du Silence Amandera Krendel participe à l'effort de guerre en menant à bien des missions de contre-espionnage pour identifier les traîtres à l'œuvre dans le système solaire. Une vraie mission de l'inspection générale comme on les aime. Son devoir la mène jusqu'à Jupiter, où elle infiltre incognito un événement mondain organisé pour l'élite locale, à la recherche de... n'importe quoi en fait, car on ne dirait pas qu'elle tient une piste très sérieuse au moment de faire son entrée sur le dancefloor jovien. Cette approche au pur talent verse de maigres dividendes, malgré les conseils avisés que lui glisse son associé, chaperon mondain et consultant en jet set Ruvier Dall, et la soirée progresse sans que sa patronne n'arrive à coincer le moindre petit hérétique. Krendel a beau dissimuler son aquila frontale sous un masque, son physique de tueuse sous des froufrous1 et son aura de Paria avec un torque de suppression, on ne s'improvise pas femme du monde. La spécialité de la maison serait plutôt de les détruire, d'ailleurs (remember Proxima Majoris).
Après une heure à échanger des platitudes avec le gratin jupitérien en pure perte, Krendel en a ras la queue de cheval et opte pour une tactique différente. Rencardée en douce sur les agissements suspects d'un convive, qui est le seul à se balader librement de groupes en groupes sans gardes du corps, notre héroïne fonce sur sa cible comme un missile à tête chercheuse (et à la grande horreur de Dall, offusqué par ce manque flagrant de savoir vivre), avec la ferme attention de... l'inviter à danser. Si si. Ma foi, pourquoi pas: peut-être que le DJ local avait eu la mauvaise idée de mettre 'Cotton Eye Joe' pile à ce moment. Quoiqu'il en soit, la tentative de Krendel se heurte, non pas à un mur, mais au refus poli de l'assistante du nobliau en roue libre (Durian Jarandille), une jeunette timide du nom de Kristanna Moristat, qui fait remarquer à cette virago d'Amandera qu'on ne peut pas macarener les gens sans sommation et sans leur demander leur avis d'abord. Ne pouvant pas décemment lui mettre une manchette sans créer un scandale, la sista improvise et entraîne l'impétrante dans une carioca fougueuse. Faute de merles... Cette proximité lui permet de détecter que Kristanna est elle-même une Paria, constat dont va découler tout un tas de déductions qui, pour la faire courte, mène à la neutralisation de Jurandille, un affreux Psyker sous couverture dont les discussions avec l'élite jovienne ne pouvaient qu'avoir pour but de préparer subrepticement l'arrivée d'Horus dans le système solaire.
Alors qu'elle s'apprêtait à se mettre une claque dans le dos pour se féliciter d'une mission rondement menée (difficile de compter sur des marques de franche camaraderie de ce genre de la part d'autrui quand on donne la nausée aux gens à 10 mètres à la ronde), on souffle dans l'oreillette de Kendrel que le deuxième compagnon de Jurandille, Jorud Gevaz, a filé à l'anglaise pendant qu'elle remportait sa battle de tektonik contre le Psyker infiltré. Comme l'homme en question est parti dans la direction générale des appartements du Haut Thane de Jupiter et qu'il laisse des cadavres de gardes derrière lui, il s'agit de le rattraper en vitesse afin d'éviter une gueulante de Sire Gilles l'Huître. Beaucoup plus à l'aise maintenant qu'elle a le droit de mettre des gros taquets dans les nougats, Kendrel finit par confronter sa proie avant qu'elle ne pose ses sales pattes sur le nabab local, et parvient à la retarder suffisamment longtemps pour que l'indispensable Helig Gallor (Death Guard en disponibilité) arrive disperser l'importun d'une rafale de bolter bien placée. Pas assez vite cependant pour empêcher Gevaz, un agent de l'Alpha Legion, d'appuyer sur le détonateur caché dans la boucle de sa ceinture avant de passer de vice à trépas. Être lent et méthodique est parfois handicapant. Bilan des courses: deux tiers des invités du bal (ainsi que Ruvier Dall) finissent en carpaccio, victimes des bombinettes cachées par les cultistes dans les automates de service, ce qui n'est pas un superbe résultat pour notre espionne en herbe. Elle fera sans doute mieux la prochaine fois, si prochaine fois il y a.
1: Notons au passage qu'elle a réussi à convaincre ce vieux pingre de Malcador de lui adjoindre les services de deux couturier.e.s. Deux fois le nombre de Space Marines de son équipe: on voit où vont ses priorités.
Avis
Dans la série des "Que sont-ils devenus?" de l'Hérésie d'Horus, le cas d'Amandera Kendrel méritait-il qu'on s'y attarde? Personnage récurrent de James Swallow, ses apparitions dans la série se sont logiquement espacées au fur et à mesure que celles de son auteur faisaient de même. À titre personnel, je vivais et lisais très bien sans mademoiselle Kendrel, et je m'interroge sur les raisons qui ont poussées Mike Brooks à la choisir pour ses débuts dans l'Hérésie. Amandera ne m'apparaît en effet pas comme une figure brooksienne classique, n'étant ni trop sarcastique pour son propre bien, ni le détournement d'un archétype de 40K, ni particulièrement originale au niveau de ses pronoms1 , ni un Ork. L'intrigue et la mise en scène, sans être indigentes, ne sont pas non plus mémorables, et, à moins d'un fantastique coup de théâtre, l'intégralité des événements narrés dans The Serpent' Dance aura autant d'impact sur le reste de l'Hérésie d'Horus que la couleur des papiers peints du boudoir d'Eidolon, voire qu'Eidolon lui-même (c'est dire). Bref, c'est un double gâchis à mes yeux: des compétences et de l'originalité de l'auteur en premier lieu, et des possibilités scénaristiques (que ce soit en termes de développement ou de conclusion d'arcs narratifs) offertes par une saga aussi étoffée en second lieu. On appréciera tout de même le sérieux dont Brooks a fait preuve dans sa préparation, qui transparaît dans les références aux travaux de ses prédécesseurs (battlemark et thoughtmark, Lucifer Black...), mais également dans des clins d'œil un peu plus subtils, comme le choix de Kendrel de prétendre être une aristocrate d'une certaine planète Mollita pour accéder au bal. En conclusion, je ne voue pas cette nouvelle aux gémonies mais j'affirme sans détour qu'il y a beaucoup mieux à lire de la part de Mike Brooks et de l"Hérésie d'Horus que cette danse serpentine.
1 : La danse entre Kendrel et Kristanna est toutefois une péripétie que l'on n'aurait à mon avis pas pu trouver ailleurs que chez Brooks parmi les auteurs de la Black Library. Et on a bien un personnage non-genré dans l'histoire, mais c'est un garde tué hors champ dont Krendel récupère le fusil, donc ça ne compte pas vraiment.
Fluff
Jupiter : L'élite planétaire vit dans les cités stations de Shoal, sur le pôle.