Recongregator

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Gilian

Avant-Propos

C’est une petite nouvelle d’une quinzaine de pages écrite par David Annandale pour le recueil de nouvelles de janvier 2022 sur l’inquisition. C’est un petit complément au roman court :  « Ephrael Stern la Sainte Hérétique ». Rien de vraiment nouveau, il nous rappelle juste que l’inquisition est constituée de plusieurs courants de pensée parfois irréconciliables.

L’histoire du livre

Apres avoir enfin retrouvé Ephrael Stern, Otto Dagover a une conversation avec elle. Il lui parle de sa traque et lui explique ce qui est arrivé au monde de Sacramentum qu’elle a sauvé.

L’histoire avec un grand H

Otto Dagover était en route pour Sacramentum pour trouver une piste à suivre. Sacramentum avait été sauvé par Ephrael Stern et commençait seulement à se remettre de la guerre.
Mais alors qu’il traversait la ceinture d’astéroïdes qui borde le système de Sacramentum, il a reçu un appel à l’aide d’une des stations de minage, elle était attaquée par des Drukhari.
Dagover est membre de l’ordo Xenos et il ne peut pas ne pas répondre à l’appel, il se déroute donc sur la station.
En fait, c’était un piège organisé par un autre inquisiteur, un puritain du nom de Task qui avait déjà eu maille à partir avec Dagover et qui lui avait gardé rancune.
Mais Dagover est plus malin que Task et parvient à lui fausser compagnie. Leur confrontation aurait pu en rester là mais Dagover fait partie des radicaux et des recongrégateurs et il décide de se débarrasser de Task et par la même occasion de tester la résistance de Sacramentum en attirant les Drukhari dans le secteur…

L’inquisition :

On nous présente la façon de voir les choses des recongrégateurs dans cette nouvelle mais pour que tout le monde comprenne, je vais reprendre les bases de l’inquisition :

L’inquisition est formée de plusieurs ordres : les ordo. Il y a trois Ordo majeurs (Malleus, Xenos, Hereticus) et plusieurs mineurs.
Ces ordres donnent la fonction d’un inquisiteur. Par exemple, un inquisiteur de l’ordo Malleus chasse en priorité les démons.

Mais il existe une autre classification parmi les inquisiteurs : leur écoles de pensée. Il y a deux grandes écoles .
Les puritains : ils suivent la doctrine impériale à la lettre. Ils sont pour que rien ne change, aucune entorse ne doit être faite au dogme impérial. Les Xenos ne valent pas mieux que le chaos. Rien ne doit contrarier les plans de l’empereur.

Les Radicaux : ils sont plus pragmatiques que les puritains, ils suivent l’esprit de la doctrine impérial plutôt que la lettre. Pour eux, la fin justifie les moyens. Ils n’hésitent pas à retourner les armes de l’ennemi contre lui. Ils utilisent des armes xenos ou du chaos et parfois vont même jusqu’à asservir des démons. Ils finissent souvent excommunié traitroris…

Il y a dans chaque école de pensée des sous écoles. Par exemple, l’inquisiteur Task est un puritain monodominant. Les monodominants pensent que seul l’imperium a le droit d’exister et que tout le reste doit être détruit.

Otto Dagover lui est un radical recongrégateur. C’est une faction qui pense que l’imperium stagne après des années de décadence et doit être reconstruit.
Et pour reconstruire l’imperium, il faut le détruire. Ce sont des agitateurs, ils aident souvent les sectes plutôt que de les détruire pour voir si une planète ou un gouvernement local se révèle assez fort pour contrer la menace. Si c’est le cas, ils peuvent les aider et sinon ils utilisent l’exterminatus pour purger le monde (et peut être aussi pour effacer leur traces^^).

Conclusion :

C’est assez moyen comme récit mais ça introduit assez bien les tensions qu’il peut y avoir dans l’inquisition entre ses différentes factions. C’est d’ailleurs le seul intérêt de cette nouvelle.

Par Schattra

Avant-Propos=

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

On peut être un Seigneur Inquisiteur avec une tête à faire passer Freddie de ‘Vendredi 13’ pour un jeune premier et un cœur aussi gelé qu’un glacon de Fenris, et nourrir une passion dévorante pour ses idoles. Prenez Otto Dagover par exemple : son rêve absolu dans la vie est de rencontrer Ephrael Stern, la Daemonifuge, qu’il suit à la trace à travers l’Imperium Nihilus. Il s’imagine même qu’il lui parle dans son journal intime, et c’est l’une des entrées de ce dernier qui nous sert de base aujourd’hui.

Dagover venait d’arriver dans le système de Sacramentum et se dirigeait vers la planète centrale de ce dernier, tout juste libérée/pacifiée/soulagée (on ne sait pas trop) par l’intervention salutaire et expresse de la Sainte Hérétique, quand un appel à l’aide émis depuis la station de minage Anaphora le força à se détourner. Car pour être dévôt Recongrégateur, Dagover n’en est pas moins homme membre de l’Ordos Xenos, et il ne peut faire la sourde oreille à une demande d’assistance de survivants d’un raid de Drukharis, comme les Anophorètes semblent le penser. Ce crochet par la périphérie de Sacramentum l’amène donc sur le parking de la station, où il pénètre seul, étant le seul personnel combattant en état de son équipage1. Après un rapide briefing de la part de la commandante Hera Misharin, l’Inquisiteur demande à examiner les lieux précis de l’attaque des Xenos, qui ne fait guère de sens pour un expert comme lui. Pourquoi donc des Drukharis auraient consacré un peu de leur précieux temps pour attaquer une structure aussi minable que l’Anaphora, et qui plus est pour ne massacrer « qu’une » dizaine de membres d’équipage, avant de repartir comme ils étaient venus ? L’inspection de la salle des machines où s’est produit le drame conforte Dagover dans ses soupçons : cela ressemble à du sadisme Aeldari (le carpaccio humain est finement et artistiquement découpé, pour sûr), mais seulement de façon superficielle. Avant qu’il n’ait eu le temps progresser plus amont dans son enquête, une bombe explose dans la salle qu’il inspectait, menaçant d’envoyer notre héros dans l’espace. Il parvient toutefois à se tirer de ce mauvais pas grâce à la robustesse de son armure énergétique et l’usage d’une grenade krak pour ouvrir de force le sas qui avait été verrouillé après son entrée par quelqu’un qui ne lui voulait certainement pas du bien.

La disparition subite de Hera Misharin et du reste de son comité d’accueil, ainsi que l’impossibilité de joindre l’équipage de son vaisseau, ne font que renforcer les soupçons de l’Inquisiteur d’être tombé dans un piège. Traitant la situation avec logique, il se dirige vers la salle de commandement de l’Anaphora, pour essayer de recueillir des informations complémentaires sur sa situation… et se fait encercler par une vingtaine d’hommes d’armes, à la solde d’un collègue à petite tête et esprit étroit : le Monodominant Task.

Task, qui hait Dagover depuis avant l’ouverture de la Cicatrix Maledictum, est également sur la trace d’Ephrael Stern, mais pas pour lui arracher un autographe ou des sous-vêtements, comme Otto l’Otaku. Le Puritain du Malleus voit en effet la Daemonifuge comme une menace pour l’Imperium, et cherche à la tuer pour une troisième et ultime fois. Task avait prévu de joindre l’utile à l’agréable en réglant son compte à un collègue honni au passage, mais l’incapacité crasse de ses artificiers a permis à Dagover de survivre à l’explosion d’il y a quelques pages, ce qui forcé le zélé zélote à passer au plan B : le peloton d’exécution précédé par cinq minutes de parlotte. Grave erreur, comme vous vous en doutez, car cela laisse le temps à Dagover d’approcher leeeeeenteeeeeemeeeeeent sa main de sa bandoulière, et de se saisir d’une autre grenade krak, qu’il laisse tomber à ses pieds d’une pichenette dramatique.

L’explosion entamant fortement le plancher de la station mais très peu l’armure du héros, ce dernier profite de la confusion pour s’eclipser en douce, et de son état de proto-zombie pour filer à la Guilliman, c’est-à-dire rejoindre son vaisseau en sortant dans l’espace, sans propulsion annexe ni casque. Pendant que sa Némésis lui envoie des SMS injurieux en essayant vainement de le retrouver, Dagover récupère un mouchard drukhari dans sa boîte à gants, va le coller sur la carlingue du vaisseau de son insupportable collègue, et repart en sifflotant (façon de parler, il a des crochets dans les lèvres pour déclencher ses sourires rictus) pendant que la cabalerie rapplique. Ainsi se termine notre histoire, qui se prolongera sans doute sur une fan fiction torride entre la plantureuse Stern et le plantigrade Dagover. I would read the shit out of it.

1: Il est loin le temps où il pouvait compter sur une escouade de la Deathwatch (‘The Vorago Fastness’).

Avis:

Il ne faut pas être membre d’un quelconque conseil des Prescients pour réaliser que ce ‘Recongregator’ s’inscrit dans la lignée du roman récemment écrit par Annandale sur le personnage mythique d’Ephrael Stern (‘The Heretic Saint’). La lecture de ce livre permet sans doute de mieux comprendre la relation entretenue par Effie avec son fanboy dévoué et creepy, Otto Dagover, que j’avais laissé en arrière-plan lointain de ‘The Death of Antagonis’, qui traitait de la rédemption compliquée des Black Dragons. L’Annadaliverse a une profondeur certaine après toute ces années de contributions, et il faudrait un expert de la production BLesque de l’auteur pour y voir tout à fait clair. En l’absence de volontaires (comme c’est étrange), contentons-nous de livrer un jugement superficiel et immédiat de cette nouvelle, qui a pour qualité principale d’être tout à fait lisible (le seul moment où j’ai tiqué est lors de l’explosion du début, qui expose le héros au vide de l’espace tout en déclenchant un incendie), et pour défaut premier d’être totalement dispensable, tant en termes de style que de fluff (ce qui est dommage pour une nouvelle qui s'appelle 'Recongregator' : il aurait pu au moins expliquer ce que ça veut dire pour le tout venant) ou de développement dans l’arc narratif Eph’ Stern & les Garçons, à moins que je sois passé à côté d’un détail lourd de sens dans le récit de ce qui n’est qu’un mardi après-midi classique pour un Seigneur Inquisiteur. On se hasardera tout au plus à supputer qu’un autre bouquin, qui verra la groupie rencontrer son idole, verra probablement le jour dans un futur pas trop lointain (et encore, qui peut dire avec la BL), histoire de justifier un peu ce ‘Recongregator’, mais à part ça, il n’y a rien à lire, circulez.