Ravenor Returned

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-propos

Nous sommes en 2006, et un an après la sortie du premier volume de la trilogie Ravenor, Dan Abnett revient avec la suite.
(À noter que Thorn Wishes Talon est sorti un an avant le premier roman Ravenor, soit en 2004.)

Ce deuxième tome est une suite directe du premier et reprend un saut Warp après la fin du roman précédent.

L’histoire du livre

L'inquisiteur Gideon Ravenor et son équipe sont présumés morts et, avec des forces obscures agissant contre eux, ils préfèrent que cela reste ainsi. De retour sur la planète Eustis Majoris, ils opèrent sous couverture pour enquêter sur un réseau brutal de contrebandiers trafiquant des technologies arcaniques volées au sein de l’Imperium. Alors qu’ils s’enfoncent plus profondément dans l’organisation, il devient évident qu’un terrible complot est en train de se révéler. Les antiques machines contiennent l’impensable, et Ravenor devra mobiliser toute son intelligence pour déjouer les conspirateurs avant que les ultimes secrets du Chaos ne soient dévoilés !

L’histoire avec un grand H

Déterminé à empêcher toute interférence dans sa mission, l’inquisiteur Ravenor rédige un rapport complet de ses investigations et l’envoie au seigneur inquisiteur Alessandro Rorken, grand maître de l’Inquisition dans le sous-secteur Helican.

Puis, il passe sous statut de Condition Spéciale, coupant tout contact avec les autorités impériales pour éviter toute fuite.
Il rejoint Eustis Majoris à bord de l’Arethusa, le vaisseau du capitaine Sholto Unwerth, et, une fois sur place, son équipe commence l’infiltration des différentes institutions de la planète afin de découvrir à quoi sert exactement le matériel ramené en contrebande.

L’infiltration et l’ombre de la corruption

L’interrogateur Carl Thonius supervise cette phase initiale de l’enquête. Cependant, il ne s’est jamais totalement remis de ses blessures subies lors de la traque des contrebandiers. Le stress de la mission, associé à ses angoisses post-traumatiques, le pousse lentement mais sûrement vers l’addiction au Flect.

Malgré quelques concessions et arrangements, Ravenor et son équipe découvrent finalement la vérité : Jader Trice utilise les cogitateurs récupérés sur les mondes morts pour équiper l’administration du sous-secteur Angelus en vue de reconstituer un lexique complet de l’Enuncia.

Mais ce n’est pas tout. Ravenor réalise alors avec horreur que le Cognitae, que l’Inquisition croyait détruit, est toujours actif. Pire encore : Zygmunt Molotch, qu’il pensait avoir tué des années auparavant, a survécu. Désormais, il se cache sous l’identité d’Oska Ludolf Barazan, le gouverneur d’Eustis Majoris. C’est lui qui se trouve derrière toute cette conspiration.

Le rituel et la guerre civile

Molotch a un objectif des plus sinistres : il veut se servir de l’Enuncia, combinée à l’architecture spéciale de la ruche principale de la planète, pour réaliser son ascension et devenir un seigneur-démon. (À noter que les plans de cette ruche avaient été dessinés par l’hérétique Theodor Cadizky, un architecte dont l’œuvre avait déjà éveillé des soupçons.)

Lorsque Molotch déclenche le rituel, la planète sombre dans le chaos. Partout, des émeutes éclatent, et des affrontements sanglants entre cultistes et forces loyalistes embrasent la capitale.

Ravenor et sa suite prennent alors d’assaut la cathédrale où Molotch et sa garde rapprochée se sont retranchés. Le combat final est intense, et Ravenor parvient à vaincre Molotch… Ou du moins, c’est ce qu’il croit.

Car en réalité, c’est une discrète intervention de Thonius qui perturbe les plans de Molotch au dernier moment, empêchant son ascension démoniaque.

Une victoire en demi-teinte

Mais alors que la bataille finale plonge la ville dans le chaos et la destruction, Molotch parvient à s’enfuir. Il est exfiltré par l’un de ses acolytes, Orfeo Culzean, laissant derrière lui un Imperium meurtri et une menace toujours bien présente…

Personnages

Gideon Ravenor : Pas de grande révélation ni d’évolution majeure pour Ravenor dans ce roman. Il reste le psyker le plus puissant du secteur, ce qu’il démontre à plusieurs reprises.
Cependant, la révélation de la survie de Molotch et de certains objectifs du Cognitae l’oblige à revoir ses certitudes sur cette secte. Malheureusement, il se laisse guider par un esprit de vengeance. Dès que possible, il se lance à la poursuite de Molotch.

Carl Thonius : Toujours marqué par ses blessures, Thonius cherche à faire ses preuves aux yeux de Ravenor. C’est lui qui met en place toute la stratégie pour infiltrer Eustis Majoris, et il s’en sort avec brio. Toutefois, la pression et le stress post-traumatique liés à sa blessure le conduisent à une dépendance aux Flects. C’est ainsi qu’il devient l’hôte du démon Slyte.
Le démon se manifeste à deux reprises, uniquement lorsque Thonius est en danger de mort. Pour le reste du temps, il parvient encore à le contenir. Zael, témoin de cette possession démoniaque, tombe dans le coma, tandis que Kara Swole voit également le démon mais subit un effacement de mémoire.
Thonius a également du mal à identifier l’hôte réel de Slyte et commet une grave erreur à ce sujet.

Harlon Nayl : Toujours en pleine forme, Nayl est confronté à son passé par l’intermédiaire de Lucius Worna, un autre chasseur de primes avec qui il a travaillé avant de rejoindre l’Inquisition. Worna et Nayl tenteront de s’entretuer à plusieurs reprises, sans y parvenir.

Kara Swole : Elle contracte un cancer à la suite de son exposition aux radiations, ce qui lui laisse moins d’un an à vivre. Elle dissimule son état au reste de l’équipe pour ne pas les perturber.
Lors du combat final contre le gouverneur, elle voit Thonius perdre le contrôle et laisser Slyte prendre le dessus. Le démon la manipule en la guérissant de son cancer, puis efface cette expérience de sa mémoire.

Zeph Mathuin : Zeph sacrifie sa vie lorsque la planque de l’équipe de Ravenor est découverte et subit un assaut.

Patience Kys : Pas d’évolution majeure pour Patience dans ce roman, si ce n’est son obsession de tuer Zael Efferneti, qu’elle croit être l’hôte du démon Slyte.

Wystan Frauka: Après que Zael tombe dans le coma, Frauka reçoit pour mission de le surveiller et de le tuer s’il s’avère être Slyte à son réveil.

Sholto Unwerth : Libre-marchand du secteur Scarus. De petite taille et à l’apparence peu avenante, il a du mal à s’exprimer en bas gothique, mélangeant souvent les mots, ce qui complique la compréhension de ses propos. Il est réquisitionné par Ravenor après le départ de Cynia Preest.

Zael Efferneti : La manifestation de Slyte dans le corps de Thonius provoque un choc chez Zael, qui sombre dans le coma. Thonius en profite pour faire croire que Zael est l’hôte du démon. Ravenor confie à Frauka la tâche de surveiller Zael jusqu’à son réveil.

Jader Trice : Toujours à la recherche du glossaire complet de l’Enuncia, Trice s’allie à Molotch pour atteindre son objectif. Toutefois, Molotch cherche à utiliser l’Enuncia pour ses propres ambitions. Trice est tué par Thonius lors de la bataille finale sur Eustis Majoris.

Zygmunt Molotch : Hérétique formé par le Cognitae, il semble suivre sa propre voie. Ravenor l’a « tué » à plusieurs reprises, mais Molotch revient à chaque fois. La haine de Ravenor envers lui est profonde, car Molotch a exterminé une grande partie de sa suite ainsi que plus de 60 % de l’équipage de l’Hinterlight.
Molotch cherche à maîtriser l’Enuncia et, grâce à sa rencontre avec Jader Trice, parvient à recréer une partie du lexique. Contrairement à Trice, qui veut l’utiliser pour le Cognitae, Molotch souhaite s’élever au rang de dieu.

Orfeo Culzean : Officiellement antiquaire, Culzean est en réalité un « facilitateur » pour les cultes du Chaos, chargé d’accomplir ou d’aider à accomplir diverses missions. Il travaille principalement pour la Divine Fraternité, qui l’engage pour faciliter l’apparition de Slyte sur Eustis Majoris.
Il reçoit la mission de tuer 19 personnes pour permettre la venue du démon. L’une de ces cibles, Jader Trice, se révèle cependant trop difficile à éliminer. Trice parvient même à localiser la cellule de la Divine Fraternité avant qu’ils ne puissent l’assassiner et propose à Culzean de collaborer avec lui.
Voyant une opportunité de s’emparer de l’Enuncia, Culzean accepte. Lors de la confrontation finale, lorsque Trice est tué, Culzean prend la fuite, emportant Molotch avec lui, sauvant ainsi sa vie.

Divine Fraternité

Ce culte du Chaos est particulièrement actif au sein de l’Imperium. Son organisation repose sur un noyau de prophètes capables de décrypter l’avenir et d’identifier de futurs désastres. Cependant, au lieu d’empêcher ces catastrophes, la Fraternité agit pour qu’elles se réalisent, sapant ainsi le pouvoir impérial et instaurant un climat de chaos et d’anarchie.
Après sa disparition officielle, Eisenhorn s’est donné pour mission d’éradiquer la Divine Fraternité. C’est au cours de ses investigations qu’il a découvert une prophétie impliquant Ravenor.
Pour accomplir leurs prédictions, les membres de la Fraternité engagent Orfeo Culzean et lui confient la mission d’éliminer Jader Trice, dont la mort devrait empêcher toute interférence avec l’arrivée de Slyte. Malheureusement pour eux, le Cognitae, mieux organisé, finit par exterminer la cellule de la Fraternité sur Eustis Majoris.

Cognitae

Contrairement à ce que croyait l’Inquisition, le Cognitae n’a pas été complètement purgé. L’organisation dispose encore de puissantes bases secrètes et d’académies où elle forme de nombreux agents pour renforcer ses rangs.
Leur chef, Lilean Chase, pratique le clonage et l’eugénisme afin de créer des individus dotés des aptitudes spécifiques nécessaires à leurs plans.
L’une de leurs principales missions est la reconstitution d’un lexique complet de l’Enuncia.

Le plan de Jader Trice

Chargé par le Cognitae de retrouver des traces de l’ancien langage de l’Enuncia, Jader Trice met au point un plan ingénieux pour atteindre cet objectif.
L’Enuncia est un langage perdu, et il est extrêmement difficile de le reconstituer, car très peu de traces écrites subsistent. Pour créer un lexique, il faudrait retrouver ces fragments et extrapoler les autres mots, mais cette méthode est presque impossible à réaliser.
Trice décide alors de suivre une autre approche. À partir des quelques mots connus de l’Enuncia, il utilise des cogitateurs pour générer toutes les permutations possibles de sons et de syllabes. Bien que théoriquement viable, ce procédé est extrêmement long et pourrait prendre une éternité.
Jader Trice anticipe ce problème : s’il est impossible pour un petit groupe d’individus de réaliser cet exploit, une solution existe en utilisant une quantité illimitée de cogitateurs et de main-d’œuvre. Il lui suffirait de faire lire des listes de permutations à des millions de personnes et d’enregistrer chaque « mot » lorsque des manifestations anormales se produisent.
Et quoi de mieux que l’administration impériale d’un sous-secteur pour disposer d’une main-d’œuvre illimitée ? Trice infiltre l’administration du sous-secteur Angelus pour mettre son plan en œuvre. Il était sur le point de réussir, mais Molotch précipite les événements, compromettant ainsi le projet.

Conclusion

Alors que la trilogie Eisenhorn se déroulait à trois périodes distinctes et nous montrait l’évolution de l’inquisiteur sur l’ensemble de sa carrière, Abnett a fait un choix inverse avec Ravenor. Ici, l’histoire s’enchaîne de manière continue : ce deuxième roman reprend directement après le premier, et le troisième viendra conclure définitivement l’intrigue.

On a également l’impression qu’Abnett n’a pas encore arrêté une vision définitive de ce que doivent être le Cognitae et l’Enuncia. Leur nature évolue au fil du récit, et nous sommes encore loin de ce qu’ils représenteront au final. On peut cependant y voir plusieurs factions avançant dans des directions différentes, chacune contribuant à façonner cette menace grandissante.

Au final, ce tome laisse un léger sentiment d’inachevé, et l’on imagine sans peine la frustration des lecteurs de 2006, qui ont dû patienter un an pour découvrir le dénouement de l’histoire.

Par Priad de l’équipe du Reclusiam

Avant-Propos

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Résumé

    - Si Ravenor est revenu ici en secret, cela signifie qu’il se sait isolé et qu’il a conscience de ne pouvoir avoir confiance en personne, même pas les ordos locaux, ce qui témoigne d’une grande sagesse. Il doit opérer sous le régime de… comment appellent-ils ça déjà?
    — La condition Spéciale.
    — C’est ça. Il agit pratiquement en renégat et, par conséquent, il peut se révéler infernalement dangereux. Trice prit une profonde inspiration. Nous en avons terminé avec la discrétion, Toros. Lâche les psykers, mets tous tes secrétistes sur la piste. Trouve Ravenor et qu’il finisse au bûcher ! 

Suite directe du précédent roman, on est ici transporté dans la cité d’Eustis Majoris où Ravenor poursuit inexorablement ses investigations. Ayant échappé de peu à son ennemi, il devra faire face à une corruption naissante et agir clandestinement pour démasquer les acteurs de cette sombre histoire. Mais le synopsis ne s’arrête pas là car de nouveaux protagonistes émergent et complexifient une situation qui s’enlise de plus en plus pour nos héros.

L’enquête se poursuit donc au même rythme que le livre précédent. Mais alors que dans le tome 1 l’auteur nous avait habitué à nous faire changer d’atmosphère régulièrement, l’intégralité de ce roman se passe dans la cité. N’ayez crainte, garder le même paysage tout au long du livre ne nuit jamais au plaisir qu’on a de retrouver notre équipe d’acolytes. Surtout que la ville aux reliefs gothiques accentue cette ambiance sombre aux enjeux cachés. Car notre équipe ne sait pas contre quoi elle se bat exactement.

D’autres personnages intègrent le récit, comme le cartel qui n’aura de cesse de défendre ses intérêts à tout prix. Ce qui est appréciable dans ce second tome c’est qu’il y a plusieurs histoires dans l’histoire et chaque page nous offre son lot de surprises. Je me souviens avoir eu le souffle coupé à la fin de certains chapitres, car oui Dan Abnett n’a pas peur d’éprouver ses personnages ou même de les faire mourir sans crier gare, le syndrôme Fantôme de Gaunt surement. Cela participe grandement à l’effet de surprise car l’on ne sait jamais comment ça va finir. Autre point positif, Ravenor ne cannibalise jamais la profondeur des autres personnages qui l’accompagnent.

Dan Abnett nous tient vraiment en haleine de bout en bout et se permet même d’insuffler à son récit un suspense montant crescendo jusqu’aux derniers chapitres. Les scènes d’action sont évidement de la partie et tout le monde ne gagnera pas à ce petit jeu. Oubliez l’approche toute en finesse du premier livre, ici les plans ne se passent jamais comme prévu. De plus, agissant sous le statut de la Condition Spéciale, Ravenor n’a plus aucune contrainte.

A bien des aspects cette critique se rapproche de la précédente, et pour une bonne raison. Cette suite a les mêmes qualités, le récit est dynamique, les personnages sont vivants et les scènes d’action s’enchainent. Alors qu’est ce qui différencie ce tome du premier. Le lieu de l’action? L’intrigue? En quelques sortes oui, mais ce qui fait vraiment la différence c’est que l’auteur se permet encore plus dans ce tome, comme si on lui avait offert une plus grande marge de manœuvre. Tout y est plus grand, plus épique, plus violent… plus surprenant aussi. Ce tome apparait un brin meilleur selon moi, donc excellent. Si vous avez dévoré le premier roman vous ne devriez pas avoir de mal à trouver votre plaisir avec ce second tome, Renaissance

Les plus

On s’imprègne de l’intrigue très rapidement et l’on ne devine jamais comment tout cela va finir.

Les personnages principaux n’ont rien perdu de leur charisme.

L’action est au rdv, le chaos pas loin, on ne s’en lasse pas.

Les moins

Rajouter des protagonistes n’était pas le meilleur moyen de se renouveler, là encore on se perd parfois entre les dizaines de personnages.

Conclusion

Ravenor II c’est un peu comme une suite à laquelle on aurait mis plus de tout. Du coup comme le premier roman était génial celui là l’est encore plus.