Perfection and pain

Par Gilian

Avant-Propos

Jude Reid est arrivée assez récemment à la Black Library. Elle a commencé par des nouvelles dans les séries Crime et Horreur, qui sont, à mon avis, de belles réussites. Elle a ensuite écrit plusieurs romans centrés sur des personnages célèbres de la licence, qui me semblent un peu moins convaincants.

Cette nouvelle est sa première participation à la Semaine des Space Marines du Chaos, et nous allons voir ce qu’elle nous réserve.

L’histoire du livre

Lorsque Tamaris des Lames, Légionnaire des Enfants de l'Empereur, voit son trésor pillé par les Drukhari, il met un point d'honneur à récupérer ses reliques seul. Mais en montant à bord de leur vaisseau, il découvre qu'il s'agit d'un piège, et il se retrouve bientôt en spectacle face aux cruels xenos dans leurs arènes de combat. Cependant, il a des marchés à conclure avec ses ravisseurs machiavéliques, et une mince chance de gloire…

L’histoire avec un grand H

Marduk Tamaris, chef d’une bande de Space Marines des Emperor’s Children, découvre que sa salle des trophées a été pillée. Furieux, il tue l’esclave chargé de sa surveillance et accuse ses propres frères d’avoir failli à leur devoir.

Lorsque le vaisseau responsable du vol tente de fuir, Tamaris décide de le prendre d’assaut seul, pour montrer à ses sous-fifres comment se bat un véritable Emperor’s Children.

Il pénètre dans le vaisseau ennemi – un vaisseau Drukhari – et y affronte un groupe de wyches, guerrières sadiques et agiles. Grâce à ses drogues de combat et à sa maîtrise parfaite de l’art martial, il tue l’une d’elles et met les autres en fuite. Il se lance à leur poursuite en courant.

Mais c’est un piège : le sol s’ouvre sous ses pieds, et Tamaris chute dans une prison souterraine. Pendant des heures, il tourne en rond, impuissant, jusqu’à ce qu’un personnage étrange lui adresse enfin la parole.

Maegister Vhaltos, une haemonculus, lui propose un marché : lorsqu’il sera conduit dans l’arène des combats du vaisseau, il devra empoisonner l’archon Glabryx Nox, seigneur de la cabale Drukhari. En échange, elle lui promet sa liberté. Tamaris accepte à contrecœur et dissimule le poison dans sa gorge.

Libéré de sa cellule, Tamaris est jeté dans une immense arène devant une foule drukhari. Il est d’abord confronté à des captifs humains armés de bric et de broc, qu’il abat rapidement et sans leur infliger de souffrance, ce qui déçoit la foule avide de douleur.

Puis il affronte une bête monstrueuse, un essaim de raptors, et leur dompteuse. Après un combat brutal, il les élimine tous et lance un défi public à l’archon, exigeant un véritable adversaire digne de lui.

Glabryx accepte de lui opposer son « champion ». Au moment où l’archon désactive le champ de protection qui entoure son estrade pour laisser entrer le champion dans l’arène, Tamaris en profite pour recracher l’orbe de poison dans le dôme où siège Glabryx. Le poison se répand dans la salle, provoquant chaos et panique.

L’archon survit à l’attaque et affronte directement Tamaris. Les deux combattants s’engagent dans un duel violent. Tamaris, bien que blessé et épuisé, parvient à briser le genou du xenos et à le clouer au sol avec son épée. Il utilise ensuite l’arme de l’archon, capable de désintégrer la chair, pour l’achever.

Il proclame alors sa victoire à haute voix devant la foule en déroute, exigeant que tous se souviennent du nom de Tamaris des Lames, maître des Perfecti et champion de la IIIe Légion.

De retour en communication avec son vaisseau, Tamaris demande à être récupéré. Lorsqu’on lui demande s’il a retrouvé ses trophées, il répond qu’ils n’ont plus d’importance.

Ce qu’il veut désormais, ce ne sont plus des objets : c’est la reconnaissance, la peur, la gloire. Il veut que des mondes entiers hurlent son nom dans la terreur et l’admiration.

Personnages

Marduk Tamaris : surnommé Tamaris des Lames, héros de la IIIe Légion, perfectionniste, cruel, orgueilleux, mais aussi redoutablement efficace. Il cherche à transcender la simple guerre pour atteindre une forme de gloire divine.

Conclusion

Cette nouvelle confirme ce que je pensais de Jude Reid : elle a un peu de mal à décrire les combats entre surhommes, mais dès qu’on touche à des aspects plus psychologiques, elle excelle immédiatement.

L’évolution de Tamaris est rapide – il passe d’un intérêt bassement matériel au début de la nouvelle à une quête plus « spirituelle » (même si le texte ne fait qu’une dizaine de pages). Le fait que ce soient les Drukhari qui lui montrent la voie à suivre pour se rapprocher de l’idéal d’un serviteur de Slaanesh est particulièrement savoureux.

Même s’il aurait été intéressant de voir Tamaris devenir mercenaire au service d’un seigneur Drukhari, je pense qu’on retrouvera le personnage dans le roman Fulgrim, prévu dans deux semaines.