Mud and Mist

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Sur la planète boueuse de Forlorn Hope, le 33ème Hephaestus tient ses tranchées (boueuses aussi) contre la menace tyranide. Éprouvés par les assauts, pas incessants mais réguliers (15 en trois mois), des hordes chitineuses, les Gardes passent le temps comme ils peuvent dans l’attente de la prochaine attaque. Pour nos héros, les servants de lance-flamme lourd Constantine Panas et Dimitri Hiondros, cela revient à respectivement faire la liste des choses et gens qu’il déteste, et faire des blagues de mauvais goût, comme gueuler ‘Ils arrivent !!!’ alors qu’il ne s’est rien passé. Nos deux bidasses se retrouvent toutefois unies dans la crainte et la détestation commune du sadique Commissaire Heston1, toujours à la recherche d’une nouvelle victime à exécuter pour faillite morale. Dimitri s’étant racheté de sa bourde initiale en ne rapportant pas la saute d’humeur – compréhensible – à l’officier, l’ambiance se réchauffe quelque peu entre les deux partenaires, jusqu’à ce qu’un barrage d’artillerie se déclenche, annonciateur de l’assaut tant redouté.

Cependant, au lieu de nuées de biomorphes agressifs, c’est un épais nuage de brume2 qui se présente à l’horizon, ce qui ne rassure pas le moins du monde la première ligne impériale. Ayant raté leur test de stupidité, les Gardes ne réalisent cependant pas qu’il serait judicieux d’enfiler leur masque à gaz jusqu’à ce que l’appelé Padbol tire une bonne latte du brouillard suspect, et tombe raide mort (toujours dans la boue). Inspirés par son contre-exemple, ses camarades se hâtent de s’équiper, et c’est alors que Constantine réalise que son matos a été rendu défectueux par une fissure mal placée. La tuile. N’ayant pas le temps d’appeler Carglass, notre pyromane patenté prend la seule décision logique : apprendre à son camarade comment se servir de son ar– piquer le masque de Dimitri. La sélection naturelle à l’œuvre, dans toute sa tragique beauté ! Malheureusement, si son comparse a l’obligeance de mourir sans faire d’histoire ni essayer de récupérer son bien, le forfait de Constantine a attiré l’attention de Heston, qui se délecte d’avance du bolt qu’il va coller dans la nuque du camaricide. Mis à nouveau au pied du mur, et aidé par la diversion fournie par un tir de laser ami, ‘Tantine arrive toutefois à maîtriser son bourreau, et à le noyer dans la boue après une petite séance de pugilat.

Avec tout ça, on en aurait presque oublié que les cafards ont sonné la charge. Et c’est un paisible Toxicrene qui se présente finalement devant les fusils lasers de la Garde, qui ne donnent pas les résultats escomptés face à la carapace renforcée de la monstruosité. Bien que son brasier se révèle plus efficace contre la créature, Constantine se trouve fort dépourvu quand cette dernière arrive à portée de tentacules. La suite et la fin de la nouvelle voit notre malheureux survivant se faire violemment hentai-er et entailler par Toto, et balancer comme un sac de patates dans la… boue. Où il sombre à son tour après avoir eu la bonne idée de décéder. Eh, what did you expect ?

1: Qui pour tous ses défauts, connaît tout de même ses hommes par leurs prénoms et noms

2: C’est une nouvelle technique Tyranide, qui nécessite de nourrir tous les Carnifex de l’essaim de fayots pendant une semaine.

Avis:

Goodrich signe une nouvelle absolument classique de Gardes Impériaux engagés contre une flotte ruche tyranide (ici réduite à son plus simple élément, le gros monstre hentai), dont la valeur ajoutée en termes d’horreur reste franchement à démontrer. À titre personnel, j’aurais tendance à lier ce hors-sujet à l’absence de connaissance probable de l’auteur de la littérature 40K1 , qui regorge de textes similaires2 et dont certains sont, assez ironiquement, bien plus angoissants que la soumission de John Goodrich (cette conclusion de The Fall of Malvolion, alors…). Si la Grande Dévoreuse est intrinsèquement terrifiante, son utilisation comme antagoniste identifié dès le départ retire toute sensation de surprise – un composant clé d’une bonne histoire d’horreur – aux propos de Goodrich, dont le lecteur n’a guère de difficulté à se représenter la fin de l’histoire à partir de ce moment. Les confrontations entre bidasses impériales et cafards galactiques sont en effet généralement à sens unique ! Ce constat posé, il ne reste plus que les relations entre Constantine, Dimitri et le Commissaire Heston pour mettre un peu de suspens dans cette nouvelle, et si l’auteur arrive à dépeindre les dilemmes de son héros, qui doit choisir à deux reprises entre sa vie et son devoir, le calvaire vécu par notre servant de lance-flamme lourd ne me l’a pas rendu très sympathique pour autant. Au final, Mud and Mist se révèle être une erreur de casting pure et simple, même pas sauvée par une intrigue ou une narration particulièrement réussies. Il faudra revoir cette copie.

1 : Sentiment renforcé par la mention en cours de nouvelle des regrets des personnages de ne plus revoir leurs familles… Mais c’est le lot de la Garde ça, les gars.

2 : ‘The Fall of Malvolion’ (Abnett), ‘Sector 13’ (Mitchell), ‘Voidsong’ (Zhou), ‘Fear Itself’ (McKenna), ‘The Enemy of my Enemy’ (Crowley)…

Fluff:

Garde Impériale (Régiment nommé) : Le 33ème Hephaestus a combattu les Orks sur Obatala Tertius et les Tyranides sur Forlorn Hope. Le régiment semble avoir des racines hélleniques, si on en juge par les noms de ses soldats (Constantine, Alexis, Hiondros…).