Lupus Daemonis

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

L’histoire du livre

Les premiers pas d’Horus sur Cthonia n’ont pas été simples et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’a pas été précoce….

L’histoire avec un grand H

Nergüi a été trouvé par Khageddon, le chef du clan des Reivers, ce n’est pas vraiment un enfant comme les autres et il est détesté et craint par tour le clan.
Les Reivers sont un clan de la planète Cthonia. Depuis l’avènement de la grande nuit, la planète a sombré dans le chaos et il n’y a plus aucune civilisation à proprement parler. Il ne reste plus que la violence et la force. Les clans se battent pour les maigres ressources de la planète dans un combat constant pour la survie.
Au milieu de ça, Nergüi a du mal à savoir vraiment qui il est, il n’est pas vraiment de ce monde et ne ressemble pas à ses congénères. Il est considéré comme un monstre par les siens et surtout il n’a pas le droit de combattre, et par conséquent, pas le droit de gagner un nom de meurtre.
Il finit par décider de partir voir ailleurs s'il peut gagner son nom d’une autre manière. Après une brève escapade pendant laquelle il en profite pour achever une victime du clan des Justaerin (un clan très méchant ^^), il arrive enfin à la surface de la planète pour tomber sur un groupe de pillards du culte mechanicus. Après en avoir tué un et pris son fusil comme trophée il rentre fier de lui dans son clan où il pense être récompensé.
Mais Khageddon comprenant qu’il a attiré sur le clan l’attention d’un ennemi trop puissant pour eux décide de le tuer.
Grave erreur car pour une fois Nergüi décide de se défendre et tue son père adoptif, ce qui provoque son évolution finale au stade de primarque, de Nergüi (le sans nom) il devient Horus…

Personnages

Horus : il a été découvert sur Cthonia, un monde barbare où il n’existe que la violence gratuite. Contrairement à ses frères primarques, il ne s’est pas complètement développé, quelque chose a bloqué le processus en route (aucune précision sur la cause) et sa transformation en primarque a été provoquée par la révélation de son nom.

Conclusion

McNeill est revenu à l’hérésie d’Horus depuis peu et il est très prolifique, il avait aussi fait un sans faute jusque là avec les livres et les nouvelles du siège de Terra.
Avec cette nouvelle, il tente quelque chose de nouveau. On en apprend plus sur l’enfance d’Horus, mais il fait aussi d’Horus un primarque à part qui a eu besoin d’être déclenché. C’est dans le ton des dernières sorties de la blacklibrary avec l’empereur et Malcador qui jouent à cache-cache avec les puissances de la ruine mais c’est assez nouveau pour l’univers.
En fait, cette nouvelle souffre d’arriver quinze ans après le début de la série, et du coup il n’y a aucune surprise mais il faut attendre de voir quelles idées seront développées plus tard. A voir si c’est McNeill qui va écrire le livre sur Horus ?

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Sur Cthonia, la vie est d’une dureté et d’une violence absurde. Les meurtres et pillages sont monnaie courante (par contre il n’y a pas de monnaie, c’est trop avancé pour cette brillance société), les dizaines de clans tribaux se disputant ressources et territoires passant leur temps à se fritter les uns aux autres. Une vie humaine vaut moins qu’un couteau à huître bien aiguisé, et on apprend aux enfants dès leur plus jeune âge à ne pas se laisser prendre vivant par l’ennemi1. Les ados ne rêvent que du jour où ils auront tué leur premier adversaire au combat, mutilé son cadavre et gagné le droit de faire la ola autour de leur suprême leader pendant qu’il décapite à l’opinel une malheureuse victime. Bref, c’est du grim.extra.dark auquel nous avons droit en guise de décor, dans lequel évolue tant bien que mal notre héros Nagui. Euh pardon, Nergüi.


Nergüi occupe une place à part, et pas vraiment enviable, parmi les Reivers (son clan d’adoption). Il a été trouvé en train de pendouiller à un croc de boucher par le puissant Khageddon, qui décida de le sauver du destin de cheeseburger auquel il était destiné, pour des raisons qu’il a lui-même du mal à s’expliquer. En fait, toute la tribu déteste et craint en même temps Nerguï, dont le nom signifie « personne » dans le chantant dialecte chtonien. Ce patronyme lui a été donné par Khageddon, là encore sur un éclair de génie non expliqué, et soi-disant pour assurer la protection des Reivers. La menace qui pèse sur ces derniers est laissée à l’imagination du lecteur, mais ce n’est en tout cas pas Nerguï qui y contribuerait de façon sérieuse. Notre héros est un avorton couturé de cicatrices, doté d’un corps de lâche mais d’une résilience hors du commun, ce qui l’aide à encaisser les nombreuses bastonnades auxquelles il est régulièrement sujet. Ah, et il a des yeux gris vert aussi. Qui doivent sans doute servir à envoyer des clins d’œil au lecteur sur sa véritable identité, au cas où cela serait nécessaire.


Après avoir vu ses camarades être « diplômés » sans lui grâce à leur participation à un raid contre les Deeprats, avoir échappé de peu à la mort des mains du bully de service, balancé le cadavre de celle qui a eu le malheur de prendre sa défense et s’est donc faite poignarder pour la peine dans une faille magmatique, avoir failli être poussé à son tour dans la faille par ce père indigne de Khageddon (qui passait par là et ne maîtrise pas bien ses pulsions), le tout en l’espace de 82 minutes, Nerguï décide qu’un petit break ne lui ferait pas de mal. Il part donc pour la surface de Cthonia voir si l’herbe y est plus verte, ou la lumière plus bleue, que dans les cavernes des Reivers. Sur le chemin, il croise un supplicié en fin de vie qui lui servira de toute première victime (on n’oublie jamais sa première fois il paraît), avant d’arriver enfin à l’air libre.


Là, après avoir constaté que tout est aussi abandonné qu’on le lui avait dit, mais construit à l’échelle 3:1 (ce qu’on ne savait pas, et qui ne sert à rien dans l’histoire, mah bon), il perturbe les fouilles entreprises par ce que l’on devine être une expédition de l’Adeptus Mechanicus. Les Skitarii de garde ayant réglé leur protocole d’interaction avec les locaux sur le mode ‘Murica, ils tirent à vue sur le pauvre Nergüi, qui parvient tout de même à en tuer un au corps à corps et à lui piquer son fusil avant de repartir en sous-sol. S’il espère que le récit de ses exploits et le cadeau de ce trophée peu banal à Khageddon lui permettront de se faire accepter comme guerrier scarifié chez les Reivers, il lui faudra rapidement tempérer ses espérances. Sous ses abords de brute épaisse, Khag’ est un érudit, qui comprend que son punching ball adoptif s’est fait un ennemi un peu plus balèze que les bandes de goules aux yeux bleus qui hantent la surface de Cthonia. Il lui met donc une mandale paternelle pour lui apprendre la vie pendant que le plafond commence à s’écrouler sur la tribu, catastrophe causée par l’arrivée en termite des forces du Mechanicum. Il faut croire qu’ils pucent tout leurs fusils. Qui pourrait les en blâmer ceci dit.


Dans le séisme qui s’en suit, Nerguï, qui est passé en mode adolescent rebelle en lutte contre l’autorité depuis sa sortie à l’air libre, décide pour la première fois de rendre les coups, et plante donc son couteau dans le cœur de Khageddon, pour l’ensemble de son œuvre dirons nous. Mais attention, il le fait avec la bénédiction de ce dernier, dont les desseins resteront à jamais un mystère pour la science je pense. Dans ses derniers moments, Khageddon accomplit sa cryptique destinée en chuchotant à l’oreille de Nergüi son véritable nom. Et là, surprise.


Non pas qu’apprendre que Nergüi = Horus soit à ce stade une révélation sidérante (si c’est le cas, vous avez peut-être raté le titre de l’ouvrage et le titre de la nouvelle, qui donnaient tout de même des bons gros indices, hein). Mais c’est ce que cette connaissance déclenche chez notre héros qui est proprement bluffant. En quelques mots, Horus apprend par cœur tous les articles de Wikipedia, et envoie un poke psychique à son Pépé qui attendait telle la sœur Anne dans sa tour terrane, et contemplait la galaxie d’un air pensif en se demandant ouksé que ses fistons étaient, nom de Lui-Même. L’Empereur a alors ces trois mots éternels : +Pas trop tôt+, qui font, par absence de meilleure image, évoluer Horus. En mode Pokemon, exactement. Adieu au Magicarpe maigrichon et emo qu’était Nergüi, et bonjour au Léviathan majestueux mais colérique qu’est Horus. La nouvelle se termine sur la promesse d’une réunion prochaine entre le Père et le fils, si tant est que ce dernier ne massacre pas à mains nues les pauvres émissaires de l’Omnimessie. Ça m’étonnerait pas qu’il ait un trouble du caractère, ce petit gars.


1: On les abandonne aussi dans les souterrains pour voir s’ils ont un sens de l’orientation correct. C’est une éducation complète(ment barge).

Avis

Graham McNeill ne fait pas dans la subtilité avec cette nouvelle horusienne, aussi larger than life que son héros (quand il adopte enfin sa forme finale, s’entend). Si le lecteur voulait avoir des révélations sur l’enfance du Primarque #1, avant que l’Empereur n’obtienne le droit de garde, il en aura certes pour son argent. Savoir que penser de ces révélations, qui posent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses, est en revanche un débat distinct, auquel je soupçonne qu’il est encore trop tôt pour pouvoir participer. Au moment de sa publication, ‘Lupus Daemonis’ entraîne en effet le fluff hérétique sur des rivages inconnus (le stade « larvaire » des Primarques – à moins que Horus soit le seul concerné –, à ma connaissance jamais décrit à ce stade, mais également l’espèce d’aura de destinée manifeste qui entoure Nergüi et influence, de façon tellement grossière que tout le monde s’en rend compte, les actions de ses proches), que l’on pourrait considérer comme un peu too much de la part de McNeill, si « tard » dans la saga et sans donner plus d’explications. Mais comme cet auteur a prouvé qu’il adorait dérouler ses arcs sur le temps long, et qu’il lui reste encore quelques occasions de revenir sur l’origine d’Horus (au moment où cette chronique est écrite tout du moins), il se peut que ces additions volontairement choquantes soient intégrées de manière plus harmonieuse dans le reste du background de l’Hérésie en fin de compte1 . Quoiqu’il en soit, on tient avec ‘Lupus Daemonis’ l’un des must-read des nouvelles Primarques, non pas par sa qualité intrinsèque (vous l’aurez deviné), mais par ses apports à l’historique du personnage principal de la série.


1 : Si c’est le cas, j’espère que McNeill expliquera également comment Cthonia n’est pas devenue une planète chaotique, vu l’anarchie sanglante et sadique qui y règne depuis des décennies. Je comprends que ça permet de renforcer la vibe « enfance difficile » d’Horus, mais si on pouvait éviter de s’arranger avec un des concepts cardinaux du lore de 40K, ça m’arrangerait.

Fluff

Cthonia: Une planète orbitant autour d’un soleil bleu, aux vastes ressources minières. L’humanité exploita les richesses souterraines de Cthonia jusqu’à l’épuisement, et la planète fut laissée à l’abandon par les puissances pré-impériales, les populations de mineurs devenant des clans tribaux engagés dans une lutte constante pour la survie. Le jeune Primarque Horus atterrit sur Cthonia après l’attaque du laboratoire de l’Empereur, et fut le premier de Ses fils retrouvés.

Cthonia (Culture): Les clans de Cthonia comptent les Reivers, Deeprats, Corpse Grinders, Helleboreae, Arosokal, Justaerin (craints pour leur cruauté), et Esharkol. Les morts sont enterrés avec des pièces sur les yeux. Les hommes portent le chignon, les femmes se rasent les côtés de la tête.