Lucius the Faultless blade
Par Capitaine Felix
Avant-Propos
Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/
Scénario et mise en scène
Scénario et mise en scène = 4/5
Le roman s’articule en quatre parties.
Au début du récit, nous découvrons Lucius et sa bande de légionnaires dépravés narcissiques, au sein de l’œil de la Terreur. C’est une bande indépendante (la Cohors Nasicae), principalement composée d’anciens des lames palatines. Ils opèrent à partir d’un croiseur léger (le Diadem) et s’adonnent à l’activité principale des quelques empires humains du Chaos et autres vestiges des Légions traitresses = piraterie, pillage, et un peu de mercenariat de temps en temps. Tout spécialement = les esclaves humains des autres légions. En plus d’une main d’œuvre servile pour la maintenance et la logistique du vaisseau, les infortunés mortels sont indispensables eux innombrables jeux charnels des Emperor’s children. Lorsqu’ils ne sont pas utilisés comme composants de drogues. A l’instar de Fabius Bile de Reynolds, nous avons une description saisissante de ce qu’est devenue la Troisième légion depuis le 30ème millénaire. J’y reviendrai plus loin. Ils s’attaquent à un vaisseaux World Eaters. L’assaut est laborieuse et ne déroule pas dans les règles. Et trop de faiblesses pour Lucius et sa horde.
Ils perdent des légionnaires dans l’attaque pour un maigre gain. Lucius est défié par un de ses lieutenants. Le chef du culte raptor pète une durite…
Lucide malgré sa damnation, le champion sait que ses ressources ne sont pas infinies. Bref, l’Éternel a besoin de regarnir ses rangs en effectifs et en matériel. Le Diadem reçoit très opportunément une proposition par appel astropathique. Un bon docteur veut bien offrir ses compétences.
Lucius saisit l’opportunité et ordonne au croiseur de mettre le cap hors de l’œil de la Terreur (le rendez-vous est effectivement localisé dans l’espace impériale). Après quelques péripéties, la Cohors Nasicae parvient aux coordonnées indiquées.
Fabius Bile est le cocontractant annoncé. Lucius et ses plus fidèles légionnaires sont invités à parlementer. Ils se rendent sur le vaisseau de Bile
C’est un piège. Bien entendu…..
De bien obscurs xénos s’annoncent. Le bon Docteur s’est allié avec une des séides aristocrates de Commorragh. L’Éternel et sa horde sont gazés et rendus totalement inertes. Ils sont livrés ensuite aux Eldars noirs. Le Diadem doit faire face à un abordage en règle et ne peut secourir son maître et sa garde rapprochée.
Le récit s’enchaine ensuite dans les arènes de la cité sombre.
Les Drukharis ont besoin de nouveaux gladiateurs. Ils espèrent avec Lucius et ses compères s’offrir de nouveaux spectacles et encore plus de sensations fortes. En outre, la maitresse commorrite, associée de Fabius Bile, s’intéresse particulièrement au don unique de Lucius. L’Archon Thyndrak de la cabale de la Haine, souhaite en effet s’approprier l’éternité à son seul profit. Elle s’est donc à cet effet, alliée à Bile.
Les jeux du cirque débutent.
Lucius fait magnifiquement démonstration de son art. Ils triomphent de tous les adversaires envoyés dans les arènes – Cérastes y compris. Les Eldars noirs commencent à s’inquiéter, d’autant plus que Lucius ne cesse de s’extasier de ses geôliers et d’en appeler au Prince du Chaos.
Auraient-ils introduit le ver dans le fruit ?
La libération des sulfureux vient de l’extérieur.
En effet, les alliés de Lucius ont réussi à retrouver sa trace. L’équipage du Diadem est parvenu à se débarrasser des corsaires Drukharis. Ils ont d’ailleurs été aidés par un ost démoniaque. Ils s’attèlent ensuite à retrouver leur champion. Le sorcier personnel de Lucius – dit Olivaw le Compositeur – ourdit un plan de sauvetage. Il mène une attaque sur un ex-archiviste renégat Thousand sons. Le Compositeur lui viole l’esprit et apprend tous ses secrets, dont une hypothétique entrée de la Toile. Le croiseur Emperor’s children s’y engouffre. Un démon capable de suivre à la trace les sillons de souffrance des Commorrites est invoqué. Les chaoteux peuvent donc trouver le cap de Commorragh. Olivaw provoque en même temps un rituel déchirant la réalité de la toile, et attirant des milliers d’entités sur le vaisseau. Ainsi le Diadem s’approche à pleine vitesse de la cité du crépuscule, talonné par une vague de démons assoiffés. Idéal pour une diversion.
Les opérations de récupération sont rapides. Un peu osées scénaristiquement
En fait, les arènes commorrites étaient fixées sur une structure orbitant autour de la cité principale. La diversion chaotique ne touche donc le cœur des cabales.
Le Diatem fait son entrée au beau milieu d’une représentation. Les infortunés spectateurs xénos des jeux sont la proie d’un déluge de démons. En plein chaos, Lucius récupère son épée Laers et s’enfonce dans les sous-sols du stade. Il délivre plusieurs centaines de légionnaires emperor’s children ; prisonniers des eldars noirs – dont un orchestre de noise marines. Il tombe ensuite sur Fabius Bile, en plein pillage des laboratoires commorrites. Les plans du bon docteur ont fonctionné. En fait, celui-ci savait pertinemment que Lucius triompherait tôt ou tard de ses geôliers. Bile attendait le bon moment pour jouer le double-jeu avec ses alliés Drukharis. Habile et salaud à souhait
Quelques échanges et menaces, et puis chacun repart de son côté.
Au final, la horde de Lucius a fait le plein de nouveaux guerriers. Cela tombe bien.
Au moment où le Diadem s’extrait de la toile, ils sont attaqués par une meute de démons de Khorne, épaulés par une ost de possédés Word eaters (ceux-là même du début du roman – qui prennent leur revanche). Toutefois, Lucius et ses nouveaux compagnons triomphent de leurs assaillants. C’est une apothéose. Au beau milieu du carnage, l’Éternel invective fraternellement ses nouveaux camarades et les survivants de la Cohors Nasicae. Il leur promet l’éternité, et les rebaptise : ils seront désormais ses Sublimes.
Souffrance ! Extase ! Toujours plus !
Style et écriture
Style et écriture = 3/5
Moyen. Pas de points particuliers à soulever. C’est bien, mais sans plus. Je ne connaissais pas cet auteur. Plutôt écrivain d’histoires courtes. Cela doit être son premier roman traduit. Il me semble qu’il avait écrit quelque chose sur la Deathwatch. En tout cas, c’est bien.
Le franglais est moins présent ; ce qui est très agréable.
Intérêt fluffique
Intérêt fluff = 4/5
Véritablement l’intérêt du bouquin, que je conseille à toute personne s’intéressant aux Emperor’s children post heresy.
Passage en revue.
D’abords le Diadem. L’auteur s’attarde un peu à décrire le navire. Une habitude désormais, depuis l’excellente trilogie Night lord d’ADB avec le Covenant of blood ? Ainsi, les coursives de cette nef sont peintes et décorées par une multiplicité de couleurs. Criardes à souhait. La horde de Lucius, tous aussi folle soit-elle, met un point d’honneur à maintenir les systèmes vitaux à un niveau acceptable. Le vaisseau n’est pas (trop) corrompu (toute chose par ailleurs, moindre par rapport à une flotte de la Death Guard). Mais avec le Prince du chaos, on ne sait jamais…..
Des démons de Slaanesh « dorment » au sein des grandes statues décoratives situées sur le Diadem. Ils peuvent être appelés en cas d’abordage
La capitaine du Diadem est particulièrement troublante. De son joli nom, Clarion, ce démon femelle (inféodée au Prince du Chaos) se maintient en permanence sur le plan réel, en possédant des êtres humains. Dans ce roman, elle s’est glissée dans le corps d’une petite fille. Chose curieuse, elle s’intéresse aux sciences et aux technologies humaines, et a d’ailleurs beaucoup appris d’elle-même dans ces domaines. Au point de maitriser le combat spatial à un niveau expert. Elle craint Fabius Bile pour ses connaissances scientifiques. Derrière ce verni, sa nature inhumaine reste toutefois prégnante. Elle possède de puissants pouvoirs paranormaux et n’hésite pas à massacrer son équipage de passerelle pour un oui ou pour un non. Elle semble être très liée à Lucius. Va savoir pourquoi …..
Ils ont une solide amitié, certains passages suggère une relation plus intime, et pas seulement platonique. Lucius lui fait entièrement confiance pour son vaisseau. Clarion lui obéit d’ailleurs sans discuter. Au cours d’une conversation avec un gardiens des secrets, on apprend que son maintien hors du warp parmi les mortels, tient à une sorte d’accord avec Slaanesh en personne. Sa présence, semble-t-il, serait une des clés de voute des pouvoirs et dons accordés à l’Éternel. Mais rien de précis entre les lignes.
L’équipage du Diadem : assez hétéroclite. Cela va d’anciens officiers navals de la Grande Croisade, ayant survécus aux millénaires grâce aux affres du Warp, à des citoyens impériaux capturés. Le vaisseau abrite aussi des hordes de mutants faisant office de troupes de choc, ou d’auxiliaires des légionnaires lors des grands engagements. Pas de description précise (Des Slaangors ?). Les individus esclaves forment le bas de l’échelle. Soit affectés aux travaux les plus pénibles (dans le meilleur des cas), soit utilisés comme ingrédients aux drogues des légionnaires. Chose intéressante, on suit tout au long du roman, la sort d’un esclave des World Eaters capturé par la bande de Lucius.
Le dénommé Direnc est fait prisonnier au cours du raid en tout début de roman. On apprend ainsi que les Emperor’s children utilisent des gaz aphrodisiaques pour maintenir l’ordre sur leurs esclaves. A la fin du roman, Direnc est sacrifié lors des rituels du sorcier Olivaw
La Cohors Nasicae. Les (joyeux) compagnons de Lucius apparaissent au début du roman comme des dépravés. Nous sommes très loin des glorieux jours de la IIIème. Une « bande de fous qui rêvent encore de folie ». Ils sont totalement drogués et ont beaucoup de mal à maintenir une cohésion martiale au cours des combats quotidiens. Sans parler des mutations visibles ou moins visibles
La horde de Lucius n’échappe pas aux présents du Prince du Chaos. Et surtout : les glandes progénoïdes sont progressivement corrompues, et donc totalement inutilisables à la mort du guerrier. C’est pourquoi la joyeuse bande de l’Éternel est de fait, condamnée à disparaître, au fur et à mesure des pertes au combat
Mention spéciale pour le culte raptor de la bande : les glorieux Rypax. Plus éclectique, ils accueillent des légionnaires d’autres légions, ou encore des renégats d’autre chapitre ; à condition bien sûr que ceux-ci embrassent les attributs du culte.
Le Sorcier Olivaw dit le Compositeur et son garde du corps Afilai. Le Diadem n’a plus de navigateur. En fait, le légionnaire sorcier Olivaw prend en charge officiellement cette fonction. Il dispose à cet effet, d’une étrange machinerie simulant un chœur psychique. C’est un immense « orgue » qui doit être approvisionné en êtres humains. Le Compositeur s’occupe aussi des transmissions astropathiques. Le légionnaire Afilai est en permanence affecté à la sécurité de ses quartiers. Olivaw apparaît au premier abord comme un être mélodrame, faisant quelques courbettes de temps à autre. Mais, on appréhende rapidement au fil des lignes, son véritable potentiel létal. De tous l’équipage, il est celui dont se méfie le plus Lucius
Olivaw dispose de puissants pouvoirs psychiques. Au-delà de son verni de pseudo "chef d’orchestre", c’est un être cruel et avide de pouvoir. Très calculateur. Il manipule aisément ses anciens frères. Le moment venu, il sera néanmoins capable de retrouver la trace de Lucius au-delà des éons de la Toile.
Son garde du corps, Afilai, est d’un gabarit identique (Qui se ressemble, s’assemble ?).
C’est un fourbe, doublé d’un assassin. Il a tué de nombreux frères de légions dans le dos pour récupérer trophées et équipements. Il ciblait particulièrement les membres de la garde Phénix. Il a ainsi pu accumuler au fil des siècles un harnois terminator complet. Aussi hypocrite soit-il, Afilai n’en demeure pas moins un redoutable vétéran, très habile d’ailleurs dans l’usage de l’armure tactique dreadnought. Il repousse aisément les vagues d’assaut des corsaires Drukharis. Lucius le déteste et les quelques rencontres dans les coursives du croiseur, tournent à l’affrontement verbal. Afilai est d’ailleurs le seul astarte à bords du Diadem à avoir suffisamment de cran pour insulter l’Éternel les yeux dans les yeux. Le garde du corps s’en amuse presque à chaque fois.
L’apothicaire Cesare. Ce personnage est tiraillé entre la fidélité de ses frères et celle de sa charge. En effet, il assiste depuis des éons à la corruption progressive de sa légion, et il participe en même temps à la confection et la distribution des drogues inhumaines dont se délectent constamment ses frères. Il est corrupteur, et tente de sauver ce qui reste. Cesare semble jouer un rôle de modérateur auprès de Lucius. Il est d’ailleurs l’astarte le plus posé de l’équipage du croiseur. Le moins audible aux chants du Prince des ténèbres….
Les apparences sont trompeuses. C’est l’un des plus anciens membres de la IIIème. Un fils d’une famille noble d’Europa donné à l’Empereur et ses scientifiques en guise de présents de soumission. Il a donc connu toutes les époques de la légion. Le corps de cet apothicaire ne vieillit pas et on apprend dans le récit que ce fait est aussi un don du Warp. Il pensait y échapper et pourtant, le Prince du Chaos l’a étreint d’une manière tout aussi étonnante que Lucius. C’est aussi un membre du Consortium de Fabius Bile. Un autre de ses élèves prodigues. Il trahit Lucius et aide Bile à le livrer aux Eldars noirs. Curieusement, à la toute fin du récit, Lucius lui pardonne et le convie à se joindre de nouveau à sa horde.
Et enfin Lucius dit l’Éternel. Nous sommes assez loin du portrait brossé dans les romans de l’Hérésie. Le « lèche-bottes hypocrite qui ne sait pas faire la différence entre la supériorité et la condescendance » a considérablement changé. Son corps notamment.
Il a des sabots de corne ambrée à la place des pieds. Une tête de monstre. Les anciens ports d’interface parsemant son corps ont disparu pour laisser place à d’horribles mutations (yeux, sangsue rouges….)
Son esprit est particulièrement complexe. Atteint de solipsisme au premier degré, seul demeure son orgueil lointain échos de sa personnalité d’origine. Cet orgueil est évidemment poussé à son paroxysme. Le résultat : totalement ancré dans le présent, ses seuls soucis sont de trouver le combat ultime et de vivre le plus intensément possible les sensations procurées par ses actes. Il n’est pas particulièrement sadique (toute chose égale par ailleurs toutefois), ni dévot auprès du Prince du Chaos. Mais Lucius éprouve une certaine fierté de se voir reconnaitre tel un élu, et ce, même auprès d’une entité extra-dimensionnelle. Là encore, un trait de caractère d’origine.
Son fameux don : Lucius est absolument ravi de la malédiction attitrée. C’est une somme de sensation supplémentaire à vivre. En fait, le récit donne quelques indices sur le mécanisme en question. Son harnois en serait le point de pouvoir.
Son armure énergétique n’a plus rien de technologique. Fabius Bile la classe ainsi comme une machine-démon. L’ex-armure énergétique s’avère très malléable et peut s’animer en un miasme liquide. Lucius peut ainsi l’enlever en quelques secondes. Lorsqu’il se trouve dans ses quartiers personnels sur le Diadem, son harnois quitte son corps et vient se placer sur les coursives (Symbiote Vénom ?). Dans les faits, l’Eternel porte son armure en permanence. Bile et l’Archon Thyndrak estiment que le don d’immortalité se trouve dans cette étrange symbiose.
Notre bon docteur Fabius Bile est fidèle à lui-même : savant et traitre (Dans cet ordre ?). Lucius et lui entretienne un fort contentieux séculaire.
Fabius Bile n’a pas hésité à livrer ses propres frères à des xénos. On apprend d’ailleurs que cela n’est pas son premier coup d’essai. Les légionnaires délivrés par Lucius des catacombes commorrites faisaient justement partie des premiers accords "commerciaux" entre le bon docteur et les ténébreux. Fabius Bile reste toutefois charitable = il offre à Lucius un nouveau dispositif de drogues de combat
Quelques incompréhensions fluff. N’étant pas spécialiste du fluff eldar , j’invite les connaisseurs à donner éventuellement des avis.
La toile est présentée finalement comme un sous univers poreux. L’auteur parle de sections totalement infestées par les démons. Il me semble qu’il n’en était rien à l’origine et qu’il s’agissait de la meilleure défense contre le Warp.
Les Eldars noirs me paraissent totalement abrutis : rien que pour le sport, ils n’hésitent pas à capturer des êtres parmi les plus dévots du chaos de la galaxie – ici les Emperor’s children. N’est-ce pas prendre des risques inconsidérés ?
Appréciation personnelle
Appréciation personnelle = 4/5
Un bon moment. A part les quelques contradictions citées précédemment, c’est très intéressant. Les fans de la Troisième en auront pour leur argent.
J’espère voir une suite, ou d’autres romans de la part de cet auteur.
Noté bon
Perfection ! Le champ de bataille reçoit la présence d’un être digne de la lame de l’éternel!
Note globale = Total des points 15/20
Par Kaelis
Avant-Propos
Après avoir fini les deux premiers tomes de la trilogie de Bile, et en attendant la sortie en VF du T3 (see you next year guys !), je me suis dit que j'allais rester dans cet univers en lisant le bouquin sur Lucius de Ian St Martin et la trilogie Black Legion de Demski-Bowden. Le second lie les éléments entre Fabius Bile et la Black Legion pendant que le premier suit un autre angle de vue sur la Légion. Pour moi, Lucius est un personnage assez cool, déjà rencontré dans Fulgrim, un escrimeur, un salopard et surtout un mauvais chef. J'avais beaucoup de mal à imaginer un livre qui puisse le mettre en exergue pendant 400 pages, et peur qu'on tombe dans du trop évident, genre des mecs qui le tue, se font posséder, etc. Bref, un livre sans enjeux.
J'ai volontairement fait une conclusion dénuée de spoilers si vous souhaitez savoir si vous pouvez lire le bouquin. J'ai également fait une partie sur les "problèmes" inhérents à l'oeuvre pour ne pas gêner la description de l'histoire.
L'histoire du livre
La Cohors Nausicae, la bande de guerre de Lucius l'Eternel, décide d'attaquer le Pit Cur, un vaisseau de la XIIème Légion, les World Eaters, afin de récupérer ses esclaves et de massacrer les adorateurs de Khorne. Mais tout ne va pas se passer comme prévu... [résumé volontairement court et différent de la 4ème du bouquin pour éviter de vous spoiler les 100 premières pages]
L'histoire avec un grand H
Première partie - Engourdi
L'histoire commence quand le Diadem, le vaisseau de la Cohors Nausicae (bande de guerre d'Emperor's Children), lance un assaut sur le Pit Cur, un vaisseau de guerre des World Eaters, dans l'Oeil de la Terreur. Il détruit rapidement les deux frégates qui escortent le vaisseau des World Eaters, détruit le système de propulsion du vaisseau ennemi, et lance un abordage. A l'intérieur du Pit Cur, Direnc est un membre d'équipage humain dont la principale préoccupation est de survivre. Or, mené par un superviseur, une sorte de Commissaire Astra Militarum sauce Khorne, il fait partie d'une des équipes sensée arrêter l'abordage Emperor's Children, qui commence par l'envoi d'un gaz rose. Pris de panique, il tente de s'enfuir et pour ça tue son superviseur mais est rattrapé par le nuage rose qui le plonge dans l'extase la plus totale.
C'est Krysithius qui mène l'assaut des troupes Emperor's Children sur le vaisseau. Il dépasse vite fait Direnc auquel il ne prête aucune attention et retrouve bien vite les World Eaters dans une grande pièce où ils vont pouvoir lancer une bonne bagarre après quelques punchlines échangées. On apprend donc que Krysithius était l'une des meilleures Palatine's Blades de sa Légion (les escouades d'escrimeurs de l'Horus Heresie), ce qui lui permet de faire des trucs de fou comme un salto en armure énergétique pour passer derrière son assaillant. La bataille commence à prendre une bonne tournure pour les Emperor's Children, mais c'est sans compter la nature fourbe et changeante de l'Oeil de la Terreur. Une planète apparaît d'un seul coup à proximité du Pit Cur abordé qui se retrouve attiré par celle-ci et se crashe. Je cite le livre dans les grandes lignes: heureusement que le Pit Cur était à l'arrêt et que la planète démon a changé sa topographie, ça a permis au vaisseau de se crasher mais pas trop quand même.
Retour au Diadem, où Cesare, l'Apothicaire du vaisseau, vient chercher Lucius l'Eternel dans sa loge pour lui apprendre que le Centurion Rouge, un adversaire à la hauteur de Lucius qu'il a déjà croisé sur Skalathrax, se trouve sur le Pit Cur. La mauvaise nouvelle, c'est que ledit vaisseau vient de s’écraser sur une planète démon avec la moitié des forces de la Cohors Nausicae. Lucius décide donc de prendre la totalité du reste de ses forces pour se rendre sur la planète démon, en grande partie pour aller confronter le Centurion Rouge et un peu pour sauver ce qu'il reste de sa bande de guerre. Alors que les Marines se préparent pour l'assaut, Cesare leur donne à tous une drogue qu'il a synthétisé lui-même, l'ambroisie, mais qui fait de moins en moins d'effets aux Emperor's Children.
Au sol, dans les ruines du Pit Cur, Krysithius se prépare à vendre chèrement sa peau face aux hordes de World Eaters qui déferlent sur lui et ses hommes qu'il a regroupé dans un dernier carré. Pour répondre à une question que tu te poses cher lecteur, pas grand monde est mort dans le crash orbital, une poignée de Marines tout au plus. A ce moment les forces du Diadem se déploient: les Dreadclaws de Lucius et ses escouades arrivent sur le champ de bataille et le Talon Queen, le vaisseau de transport/chasseur de la Cohors Nausicae, commence à faire feu sur les World Eaters en larguant un culte de Raptor sur leurs ennemis. De son côté, Cesare, probablement le plus pragmatique de la cohorte, essaie de récupérer des glandes progénoïdes, de plus en plus souvent en mauvais état ou perverties, et des esclaves parmi les rescapés du crash. Il trouve d'ailleurs Direnc, qui choisit de vivre en suivant l'Apothicaire.
L'arrivée du culte Raptor des Rypax rééquilibre la balance pour les Emperor's Children. Mais c'est déjà trop tard pour ceux ayant mené l'assaut sur le Pit Cur initialement, réduits à deux frères, dont Krysithius. Tous deux se lancent dans la mêlée générale pendant que Lucius s'écarte de la mêlée pour aller à la rencontre du Centurion Rouge. Ils échangent quelques passes d'armes avant que Lucius ne désarme son adversaire et ne pose sa lame contre la gorge de son adversaire. Lame qui est, soit dit en passant, la fameuse épée des Laers que Fulgrim lui a offert en tant que son Champion. Mais au moment de terminer son geste parfait d'égorgement, son bras refuse de bouger. Le Centurion en profite pour le blesser au flanc et Lucius commence à être en mauvaise posture, son bras toujours engourdi.
Heureusement pour lui, le monde démon entre à nouveau en mutation et sa topographie commence à changer violemment, séparant les combattants et en tuant encore quelques uns. Le Talon Queen récupère les quelques Emperor's Children rescapés parmi lesquels Lucius, Krysithius, le culte de Raptors, Cesare et ses esclaves. Tandis que le chasseur repart vers les soutes du Diadem, Krysithius ronge son frein de voir la Cohors Nausicae en si piteux état mais refuse de s'en prendre à Lucius malgré les provocations de celui-ci.
Sur le Diadem, Direnc est amené dans une cellule et se retrouve sous l'emprise extatique de l'ambroisie à nouveau. Lucius va à la rencontre de Clairon, une enfant-possédée qui est également la commandante du vaisseau, afin de débriefer de l'assaut. Ils sont coupés par une alarme, annonçant qu'une des portes étanches du vaisseau s'est ouverte. C'est Vispirtilo, le chef du culte Raptor des Rypax, qui, persuadé que la Cohors s'est attirée la défaveur de Slaanesh, décide de se donner en sacrifice à son dieu. Lucius court jusqu'à la porte pour l'en empêcher (Vispirtilo étant vraisemblablement l'une des rares personnes pour qui il a du respect) mais sur place il est arrêté par les Raptors, respectueux du choix de leur chef, et Krysithius et Cesare, qui lui font remarquer que leurs pertes ont été colossales et que la Cohors ne peut plus continuer à se déliter ainsi sous son commandement.
Krysithius défie donc Lucius, expliquant qu'il a tiré une leçon de ses années passées en sa compagnie: il ne va pas le tuer mais couper ses bras, jambes et sa langue avant le maintenir en vie quelque part grâce à Cesare pour éviter qu'il ne revienne à la vie dans son propre corps. Sachant qu'il ne tiendra pas sur le long terme contre Lucius, il commence le duel par l'envoi d'une grenade aveuglante. Lucius esquive le premier coup et va lui couper les bras, les jambes, la langue avant d'écraser sa tête d'un coup de sabot. Fin de casting pour Krysithius, la meilleure lame des Palatine's Blade.
A l'extérieur du navire, le sacrifice de Vispyrtilo est refusé par Slaanesh, il revient donc à bord. Cesare s'insurge de l'état dans lequel il a retrouvé les glandes progénoïdes du mutin auprès de Lucius et en profite pour le scanner, semblant découvrir quelque chose...
Deuxième partie: En cage
Quelques mois plus tard, Lucius est convoqué par son Sorcier, le Compositeur, qui est également le Navigateur du Diadem. Après être passé devant Afilai, un Terminator qui fait office de garde du corps personnel au psyker, Lucius est rejoint par Cesare pour apprendre qu'ils ont été contacté par Fabius Bile qui propose de regarnir la Cohors Nausicae. L'Eternel valide, il ordonne à Clarion de quitter l'Oeil de la Terreur pour rejoindre le vaisseau de Bile. Il faut cependant passer par la Porte Cadienne mais ce n'est pas un soucis pour le Diadem qui au passage tabasse une partie des forces impériales qui tiennent la Porte Cadienne. Pendant ce temps, Direnc qui était toujours sous l'effet des drogues se réveille et Cesare l'envoit à la tour du Compositeur, estimant qu'il ne lui sera d'aucune utilité.
Arrivé à destination quelque part dans l'espace, Lucius prend avec lui tous ses Space Marines et monte à bord du vaisseau de Bile grâce au transports de troupes Talon Queen. Cela a notamment pour effet de lancer un flash-back où on découvre que Lucius s'est rendu dans le laboratoire du Seigneur des Clones, et au nom de Fulgrim, massacre les clones de primarques de l’Apothicaire. Alors que Cesare, ancien élève de Fabius, et son ancien maître se lancent quelques petites piques, Lucius demande à ce qu'on passe au sujet principal de sa venue et découvre qu'il a été trahi par Bile qui le capture, lui et ses pairs, pour les livrer aux Drukharis/Eldars Noirs.
A ce moment-là apparaît une flotte Eldar Noir qui commence à mettre à mal le Diadem par sa vitesse. Alors que la situation devient critique pour le vaisseau de Clarion, la solution vient d'elle-même puisque les Drukhari, certifiés par Fabius Bile que les Marines étaient tous avec lui, décident de lancer l'abordage. Ils arrivent donc sans peine quasiment jusqu'à la passerelle de commandement mais sont stoppés par une horde de démonettes qui les massacrent, avant d'être massacrées à leur tour par Afilai, le garde du corps Terminator du Compositeur. Sur le passerelle de commandement, on apprend que cette nuée de démons a été invoquée par la silhouette encapuchonnée qui se tient à proximité de Clarion à longueur de temps.
La silhouette se métamorphose d'ailleurs sous les yeux de tous en Lumineux, un Gardien des Secrets, un démon majeur de Slaanesh. On apprend qu'un pacte a été réalisé entre Clarion et Lucius, et que si celui-ci n'a plus besoin d'elle (parce qu'il disparaît ou meurt par exemple), elle doit retourner dans le Warp aux côté de Slaanesh. Lumineux s'apprête à découper Clarion mais c'est à cet instant qu'Afilai apparaît et détourne l'attention du démon majeur, échangeant quelques coups avant de se faire embrocher. C'est finalement l'intervention du Compositeur qui va faire pencher la balance en direction de la Cohors Nausicae, banissant le démon majeur et les quelques démonettes encore à proximité. Alors que Lumieux reprend sa forme encapuchonnée et sa place à proximité de Clarion, attendant le retour de sa force et le bon moment pour renvoyer Clarion dans le Warp, celle-ci et le Compositeur conviennent qu'il faut de toute urgence retrouver Lucius.
Au pays des rêves, Lucius refait le même éternel songe où il est entouré de tous les adversaires qui l'ont tué, avant que le seigneur commandeur Cyrius ne l'attrape par la gorge et commence à le broyer. L'escrimeur se réveille, suspendu en l'air par du barbelé au-dessus d'abysses insondables, avec le reste de son escorte et même plusieurs dizaines de légionnaires et de renégats affiliés à Slaanesh. Il rencontre Thyndrak, Archon de la Kabale de la Haine Ultime, qui a manigancé avec Fabius Bile pour le récupérer, souhaitant obtenir de lui le secret de la vie éternelle en échange d'un accès aux archives commorites pour le Dépeceur. Pas le temps de niaiser, la maîtresse de lieux (Thyndrak est un nom féminin eldar noir visiblement) l'envoie dans son arène affronter des créatures reptiliennes puis plusieurs vagues de créations de ses maîtres des bêtes, ce dont Lucius et Cadarn, l'un de ses frères de la Cohors, se sortent très bien. Lucius se rend compte à la fin du combat que c'est Thyndrak qui lui a subtilisé l'épée des Laers et qu'elle regarde les combats depuis une tribune en hauteur.
Pendant ce temps, nous découvrons Hakith, sorcier autrefois affilié aux Thousands Sons et désormais mercenaire. Assoiffé de connaissances et de savoir comme tous les sorciers de sa Légion, il cherche tel Ahriman un passage vers la Toile, et vient tout juste de le découvrir. C'est également à ce moment là qu'il se rend compte que depuis le début de sa recherche, il est suivi psychiquement par un autre psyker, le Compositeur. Le Diadem lance l'assaut sur son vaisseau, et le Compositeur l'aborde avec pour seul compagnie Direnc dont il aurait besoin selon ses dires. Direnc est inquiet, mais également devenu accroc à l'ambroisie, et une dose offerte par le Compositeur suffira à sa pleine coopération.
Tous deux débarquent sur un vaisseau laissé en piteux état par le Diadem. Avant d'atteindre la passerelle, le Compositeur est intercepté par un Librarian renégat, issu d'un chapitre non révélé, mais qui finit bien vite écrasé par télékinésie contre le sol. Direnc et lui pénètrent alors sur la passerelle de commandement où Hakith est cloué sur son trône par une poutre en acier qui s'est décrochée durant la bataille stellaire. Le Compositeur lui explique qu'il a semé chez lui et un grand nombre d'autres psykers des légions renégates leurs envies de parcourir la galaxie à la recherche de tel artefact ou tel passage vers la Toile, et qu'il les a toujours tous suivis psychiquement. Il récupère les infos pour rentrer dans la Toile dans le crâne du psyker mourant et le tue sous les yeux fous de Direnc qui commence à percevoir toute l'horreur du Warp.
Retour à Commoragh où Lucius est conduit par Fabius Bile et Cesare sur une table d'opération. Le premier a trouvé un remède contre l'engourdissement de Lucius, qui semble être une version affinée et améliorée de l'ambroisie crée par le second. Lucius accepte à contre-coeur d'être opéré par le Primogénitor. S'il intéresse autant Fabius, c'est pour les capacités qu'il a développé au cours des siècles, que l'apothicaire diagnostique comme un cas de schizophrénie et de mutations là où le bretteur voit un cadeau et une malédiction de Slaanesh. Cesare se range clairement du côté de Fabius, d'ailleurs il n'est pas présenté comme un prisonnier mais comme le second de Fabius tout au long de l'opération. En fin de compte, Fabius relie Lucius à son backpack sur lequel il greffe 3 tubes contenant chacun un stimulant différent.
Lucius est renvoyé à l'arène où après avoir récupéré une épée énergétique sur l'un de ses frères morts, il affronte plusieurs Wyches (Cérastes), qu'il démembre assez aisément grâce au premier des fluides de son backpack, serpentine. Il est ensuite reconduit dans sa cellule sous l'arène, où il n'est plus mis avec ses frères qui fêtaient un peu trop au goût de Thyndrak les victoires de Lucius dans l'arène. Commençant avec ses soldats et courtisans à s'inquiéter d'avoir dans ses geôles un combattant aussi puissant, elle le fait mettre dans une cellule à part pour le final des jeux qu'elle offre à Commoragh.
Sur le Diadem, le Compositeur annonce à une Clarion méfiante qu'il va guider le vaisseau jusqu'à la Toile, puis jusqu'à Commoragh. Usant des savoir d'Hakith, il atteint bien vite son premier objectif, puis demande à Direnc, devenu un véritable toxico, de massacrer 40 esclaves récupérés sur le vaisseau du Thousand Sons contre une dose d'ambroisie. Ce qu'il fait, hallucinant même être un danseur au milieu d'une chorégraphie. Alors que la réalité de ses actes le frappe, le Compositeur fait baisser le champ de Geller et un démon primitif vient s'emparer de l'âme torturée de Direnc. Une fois celui-ci possédé, le Compositeur lui demande de l'amener à Commoragh.
Quatrième partie: Perfection
Dans sa cellule, Lucius entend une voix intérieure s'adresser à lui, l'interrogeant sur ses faiblesses et sa recherche de la perfection. Une voix qui n'est pas issue de ceux qu'il a tué. Mais il est coupé dans son introspections par l'arrivée d'eldars noirs venus l'amener à l'arène pour le bouquet final. Là, lui et les Rypax, les Raptor à qui on a laissé leurs réacteurs dorsaux, se battent à nouveaux contre des Wyches avant que le sol de l'arène ne se fissure et ne commence à voler. C'est alors que débarquent les Helions de Thyndrak, qui attendent depuis bien longtemps de pouvoir découper en morceaux l'Eternel et ses suivants. Face à eux, Lucius sent l'engourdissement le reprendre et utilise donc le second fluide de son backpack, le typhrous.
Et là, l'impensable se produit: Lucius se rend compte qu'on est page 360 d'un roman de moins de 400 pages dont il est le héros éponyme et qu'il est temps d'en redevenir le personnage principal. Il commence à sauter d'un morceau d'arènes en lévitation à l'autre, tranchant quelques Hélions au passage, avant d'utiliser son fouet pour attraper un des surfs drukharis en plein vol et de se projeter sur la tribune de Thyndrak. Là, il échange plusieurs passes contre les trois gardes du corps Incubi avant de les démembrer tour à tour. Il se jette en direction de Thyndrak, récupère l'épée des Laers à ses côtés et la tranche en deux. Il découvre alors qu'elle n'était qu'un hologramme et qu'elle regardait la scène bien loin de l'arène, décrétant à l'Eternel qu'il n'était qu'un pion dans sa myriade de plans et qu'il lui importe peu.
C'est à ce moment que le Diadem arrive en vue de Commoragh, poursuivi par une horde de démons suite à l’abaissement de son champ de Geller. Il fonce droit sur la ville et prépare avec Lucius l'extraction. Celui-ci est parti dans les tréfonds de l'arène, libérer ses frères et se rend compte qu'une partie d'entre eux ont déjà été relâchés par Fabius Bile, qui profite de la diversion pour récupérer plus d'informations dans les archives eldars noirs. Lucius hurle de colère sur Fabius en découvrant qu'il va récupérer uniquement deux cents guerriers Astartes dans cette opération (soi dix fois plus que ce qu'il avait en arrivant), il s'était imaginé que le Primogénitor lui offrirait plus d'un millier de combattants. Fabius ne prêtant aucune attention à Lucius, le bretteur décide de récupérer Cesare et repart avec ses deux cent nouveaux frères sur le Diadem, qui quitte une arène de Commoragh aux démons. Le Diadem met le cap sur l'Oeil de la Terreur et quitte la Toile, et c'est la fin du roman.
[NdR: Mais non, ce n'est pas la fin, il reste une vingtaine de pages, et je vais avoir beaucoup de mal à vous les décrire au premier degré...] Alors qu'ils sortent de la Toile, les Emperor's Children découvrent que le Pit Cur, le vaisseau World Eaters qui s'était crashé sur la planète démon, les attend tranquillement. "Impossible" s'écrit Lucius, fatigué de s'être donné à fond pendant 20 pages. "Laisse moi te montrer ce qui s'est passé grâce à mes pouvoirs méga cheat" lui répond le Compositeur, qui lui implante dans l'esprit une vision des World Eaters perdus dans le Warp suite à la destruction de la planète-démon. Là, Khorne décide de leur donner une seconde vie en tant que Possédés et de leur offrir un nouveau Pit Cur, qu'il reforme de ses mains. Les World Eaters lancent l'assaut depuis des failles Warp directement dans le Diadem et commencent à massacrer la troupaille de serviteurs avant de tomber sur les Emperor's Children dans le hall central du navire. Lucius, s'étant gavé au serpentine et au typhrous, massacre ardemment l'ensemble des serviteurs de Khorne avant de tomber sur le Centurion Rouge 2.0. Ils échangent quelques coups, Lucius bloque la hache de son adversaire avec son épaulière et l'égorge.
Alors qu'il se dit que c'était trop facile, le Centurion Rouge se fait effectivement possédé par un Buveur de Sang, prenant pied dans la réalité. Il met très vite à mal Lucius, qui ne doit un instant de répit qu'aux Rypax et Vispirtilo. Ceux-ci chargent le démon majeur à pleine vitesse depuis les airs mais le monstre ouvre une faille warp entre les Rapaces et lui, et c'est une fin de casting pour le culte de Raptor des Rypax qui disparaît dans le Warp. Lucius de son côté se décide à utiliser l'unique dose de bylestim de son backpack. Ragaillardi, il s'élance et commence à reprendre le dessus sur le démon. Mais à nouveau son démon intérieur vient le bloquer et le mettre à mal, comme sur la planète-démon et dans la cellule. Il ne doit son salut qu'au Compositeur qui déchaîne la fureur du Warp sur le Buveur de Sang pour que Lucius puisse se reprendre et finir le Buveur de Sang. Voyant leur chef vaincu, les World Eaters survivants s'enfuient dans le Warp et Lucius, victorieux, décrète la fin du Cohors Nausicae et la création de la bande de guerre des Sublimes, son armée personnelle.
L'épilogue se concentre autour de quelques éléments secondaires sur les personnages, si ce n'est le questionnement de Lucius, Cesare et le Compositeur autour de ce qu'ont été et ce que sont les Emperor's Children aujourd'hui (passer d'une des premières Légions, notamment juste après l'Hérésie, à une bande de pirates et de pillards). Et le démon à l'intérieur de Lucius, celui à l'origine de l'engourdissement se manifeste enfin, expliquant qu'il est la personnification de la recherche de perfection de Lucius. Et là c'est la vraie fin.
Les personnages
La Cohors Nausicae
Lucius l'Eternel
Lucius apparaît dans la droite lignée de l'homme qu'il est dans Fulgrim et dans les différents codexs: très habile bretteur, il n'est cependant pas meneur d'hommes. Et son manque d'autres intérêts ne va pas aider à le mettre en valeur: il a quelques bons moments de combat mais va souvent laisser la place aux intrigues du Compositeur ou à l'histoire de Clarion, voir même se faire voler la vedette par Krysithius dans les premières pages. Lucius est un personnage torturé par les âmes de son armure, toujours à la recherche de l'excellence malgré les millénaires. La relation qu'il a avec Cyrius, le premier mort qu'il a possédé, est très rapidement expédiée, de même que l'apparition du démon de la perfection qu'il semble avoir en lui. Le personnage souffre du syndrome Wolverine: étant immortel, on s'inquiète pas trop pour lui et on s'intéresse davantage aux autres personnages. Et comme en plus de ça, c'est plus un boulet pour la Cohors qu'un véritable atout...
L'un des intérêts du livre, c'est d'en apprendre plus sur les trois tubes présents sur le backpack de la figurine. Là-dessus Ian Saint Martin fait preuve d'une volonté d'étoffer les capacités de Lucius bienvenue qui, espérons le, pourraient un jour se traduire en gameplay pour le jeu de figurines. On nous présente donc les trois effets de ses mixtures crées par Bile: Serpentine: concoction à base de cadavres de Wyches Drukhari. Augmente la vitesse de perception et d'action de Lucius. Typhrous: dérivé de glandes surrénales d'une bioforme de xenos qui apparaît sur les Marches de la Galaxie (tyranides ?). Transforme Lucius en berserk et combat l'engourdissement. Bylestim: poussière d'un antique vaisseau-monde eldar infusé dans du sang de démons. Augmente la vitesse et la force de Lucius.
Enfin, le fait d'avoir l'épée des Laers présente bien Lucius comme le Champion de Fulgrim et l'un des plus importants Emperor's Children encore en vie. Mais comme tous les Emperor's Children (Eidolon, Kaesoron, etc.), il semble complètement désorienté sans son Primarque à servir. C'est d'ailleurs l'une des grandes questions de ce roman: quel est le but de Lucius ? Affronter d'autres duellistes pour devenir le meilleur. Soit. Mais encore ? Il doit être arrivé à un niveau qui lui permet de vaincre à peu près n'importe quel Maître de Chapitre Marines sans sourciller. Au début il souhaite récupérer des Marines parce qu'il ne peut effectivement pas tout faire tout seul, mais à la fin il espère un chapitre entier de Fabius et se plaint de n'avoir que 200 Marines. Mais pour quoi faire ? Il semble ne pas avoir spécialement d'ambitions, à quoi lui servirait une armée ? Bref, j'ai un peu de mal à voir la direction que prend le personnage.
Le Compositeur
Un des personnages (le personnage?) le plus cool de l'histoire même si parfois un peu trop fort. Détesté par les siens, le Compositeur est clairement l'un des meilleurs Sorciers de sa Légion. Il dispose d'une tour sur le Diadem d'où il occupe le poste de Navigateur pour guider Clarion à travers l'Oeil de la Terreur, et comme tous les sorciers, il travaille activement à remplir ses propres agendas dont l'un d'entre eux est révélé durant ce livre. En effet, il piste psychiquement de nombreux psykers des Légions Rénégates et les emploie pour effectuer ses basses besognes: chercher des artefacts, des passages vers la Toile, etc. En tenant tête à deux Démons Majeurs et en écrasant un Librarian rénégat assez rapidement, il s'inscrit également en tant qu'excellent sorcier de bataille. Enfin, la partie qui m'attriste le plus, ses capacités semblent aller au-delà du raisonnable puisqu'il est capable de montrer à Lucius le royaume de Khorne où celui-ci rétablit l'équipage du Pit Cur et ses Marines...
Avec Cesare, ils sont parmi les rares Emperor's Children à avoir encore les pieds sur terre. Il est capable de mettre en oeuvre des plans complexes et millénaires, mais aussi de faire passer l'intérêt de la Cohors Nausicae en premier, en partant à la recherche de moyens pour retrouver Lucius. D'ailleurs, on comprend que Lucius a besoin de lui pour faire naviguer son navire, mais on ne sait pas quel arrangement le Compositeur trouve à travailler avec Lucius. Probablement une certaine sécurité. En parlant de sécurité, le Compositeur est accompagné d'un garde du corps, Afilai, dont il a gravé l'armure de symboles cabalistiques anti-démoniaques. On peut supposer que les deux ont trouvé comme arrangement une forme de protection mutuelle.
Clarion
Clarion est une petite fille possédée par un démon de Slaanesh et dont l'âme originel s'est perdue. Le démon a passé un pacte avec Lucius afin que celui-ci le conserve comme commandant du Diadem tant qu'il aurait besoin de lui. Il semble également être un être d'importance au sein du royaume de Slaanesh puisque Lumineux, un Gardien des Secrets, attend à ses côtés jour et nuit que le serment qui lie Clarion à Lucius soit rompu pour la renvoyer directement à son maître. Malgré son apparence enfantine, Clarion prouve plusieurs fois dans le livre qu'elle est capable de modeler son corps pour tuer ceux qui contredisent à ces ordres, et elle est très liée avec le Diadem, dont elle ressent les plaisirs destructeurs.
Krysithius
Décrit par Cesare comme l'une des meilleures Palatine's Blades (des duellistes d'élite des Emperor's Children à l'époque de la Grande Croisade), Krysithius est un peu ce qu'aurait donné un Lucius plus porté sur le commandement s'il n'avait pas séché les cours de management de Saul Tarvitz. Il lance l'assaut au nom de la Cohors sur le Pit Cur et rallie les survivants du crash autour de lui. Il mène la contre-attaque et finit par réussir à quitter le monde-démon, non sans constater que la Cohors n'est plus qu'une loque d'une vingtaine de Marines, du fait de la gestion totalement désintéressée de Lucius. Krysithius personnifie deux choses, en premier lieu la magnificence de la légion qui fut, celle des duellistes perfectionnistes et des hommes d'honneur, et de l'autre ce que chacun d'entre nous pourrait ressentir en étant dans la troupe de Lucius. En effet, l'Eternel ne peut être tué en combat singulier, et même si c'est le cas, le répit ne serait que de courte durée. Contester ses décisions amène à la mort, d'autant qu'il envenime plus les choses qu'il les calme. Servir sous son commandement, ce n'est qu'être une des épées à sa disposition pour lui ouvrir un chemin vers un nouveau champion à défier et donc se condamner à mort à plus ou moins court terme. Il essaie même de contre-carrer le pouvoir de Lucius un peu comme nous aurions pu en avoir l'idée mais malheureusement ne se montre pas à sa hauteur. On regrettera qu'un combat entre la meilleure Palatine's Blade et Lucius ait duré une demi-seconde au lieu d'être une véritable chorégraphie de combattants de haut niveau.
Cesare
L'Apothicaire de la Cohors Nausicae est l'un des rares personnages à ne pas être complétement perverti par ses désirs et son dieu. A bord du Diadem, il semble être l'un des rares a promulguer devant lUcius une meilleure gestion de la troupe. Dès le crash du Pit Cur, et plus tard lors de la mort de Krysithius, il montre un véritable soucis à ce que la lignée de la Cohors n'arrive pas à son terme, préoccupations qui passent bien au-dessus de l'Eternel. On peut facilement supposer que c'est lui qui est entré en contact avec Bile pour lui parler des besoins en hommes de Lucius et de l'état général de ce dernier puisqu'il le scanne rapidement à la fin de l'épisode du Pit Cur. Dès que la Cohors rejoint Bile, lui n'est pas fait prisonnier mais seconde son maître pour les tests sur Lucius puis pour travailler sur les archives Eldars Noirs. A la fin du roman, il décide de rejoindre à nouveau Lucius même si Bile lui rappelle qu'il sera toujours un élément de son Consortium.
Je note d'ailleurs avec plaisir que Cesare a un lien très "Oleander Koh" (cf. Fabius Bile T.1) avec Fabius, avec ce côté "Quand tu rentres dans le Consortium, tu n'en sors jamais vraiment", qui me laisse penser que St Martin a lu Primogénitor avant de se lancer dans l'écriture de son roman.
Afilai
Afilai était un Légionnaire des Emperor's Children lors de la Grande Croisade, à qui il a toujours été refusé l'honneur de faire partie de la Phoenix Guard, la garde du corps Terminator de Fulgrim. Mais pour Afilai, l'armure Terminator est une obsession qui va lui faire massacrer certains de ses frères durant la débâcle après Terra pour récupérer des pièces de leurs armures. Rejeté par sa Légion et ses frères, il deviendra le garde du corps d'un être aussi haï que lui: le Compositeur. Durant le livre, il est peu présent mais massacre une dizaine ou plus de démonettes avant de confronter un Gardien des Secrets et finir embrocher par celui-ci. Il survivra à la bataille grâce à l'intervention du Compositeur et ajoutera sa puissance brute lors de l'assaut des World Eaters sur le Diadem.
Note: dans le livre on nous décrit l'armure Terminator exactement comme celles des kits plastiques actuels (2019) et précédents: la griffe éclair, le combi-bolter avec la tronçonneuse baïonette et le casque Terminator allongé avec une paire de défenses. Problème, les armures Terminators actuelles sont des Indomitus, là où les armures de la Phoenix Guard sont des Tartaros. Bon, rien de bien grave au final, on peut imaginer un rassemblement de pièces d'origines diverses, ça passe pour du Chaos et ça reste un micro-détail.
Vispyrtilo (et les Rypax)
Probablement l'un des éléments les plus intéressants du bouquin. Les Rypax sont un culte de Rapaces de Slaanesh, menés par Vispyrtilo, le "dernier Roi des Aigles". C'est un culte qu'on nous décrit dès les premières pages du bouquin puisqu'il vient en aide à Krysithius sur la planète-démon. Si la Cohors Nausicae est composée d'Emperor's Children en grande partie, les Rypax accueille en plus dans leurs rangs des Night Lords, des Word Bearers, des Iron Warriors, des Flawless Hosts, des Violators, des Angels of Ecstasy, des White Scars et des Brazen Claws. Et on touche à un truc qui m'a manqué dans les bouquins de Fabius Bile: un rattachement à la période de 40K. Et donc intégrer des chapitres de Marines renégats bien connus ou des individus de chapitres loyaux dans les forces chaotiques. Montrer que le Chaos 40k, c'est pas juste les 9 légions traîtres originelles. Donc déjà, en terme d'intérêt et d'écriture, pour des personnages de 4ème ou 5ème rang, c'est cool d'avoir une âme générale.
Et là aussi, Vispyrtilo, alors que son impact dans le bouquin sera mineur, se constitue un historique en un paragraphe. Il faisait initialement partie d'une escouade d'assaut d'élite nommée les Ailes du Phénicien. Depuis la fin de l'Hérésie, on comprend que les chefs de l'escouade ont pas mal changé, chaque vainqueur prenant pour lui un bandeau de platine porté par le précédent chef,afin de montrer et d’asseoir son autorité. Lorsque Vispyrtilo tue son ancien maître, il va dans les forges, fond le bandeau et se le colle sur le visage pour créer un masque et devenir "le dernier Roi des Aigles", puisque plus personne ne peut récupérer son autorité. Ce sont quelques lignes mais ça crée une véritable histoire pour le personnage, ça le rend attachant. Et du coup, si sa mort face au buveur de sang coule de source (les Ailes du Phénicien disparaissent tous en même temps, il est donc réellement le dernier Roi des Aigles), elle n'en reste pas moins fade dans son exécution.
Direnc
Issu des serviteurs des World Eaters sur le Pit Cur, Direnc est le personnage humain à la Abnett du livre: il nous permet d'appréhender les choses à hauteur d'être humain. En soi, c'est une très bonne idée parce qu'elle permet de voir des choses inintéressantes aux yeux des marines: les conditions de vie et de reproduction dures et violentes chez les serviteurs World Eaters, la vie sans cesse sous drogue des serviteurs des Emperor's Children et les abominations que leurs maîtres leur font connaître, que ce soit de la main de l'Apothicaire ou du Sorcier. D'ailleurs, St Martin nous décrit les Marines vus par Direnc comme des "demi-dieux". En dehors de ça, le personnage n'est ni attachant, ni vraiment intéressant, comme ses passages ont tendance à couper l'action, on est même assez content qu'il disparaisse.
Autres
Fabius Bile
Comme je le disais pour Cesare, on retrouve ici le Bile de Josh Reynolds (trilogie Fabius Bile), heureusement peu exploité pour que l'auteur originel puisse en garder toute la saveur. Son arc narratif tourne ici autour d'un plan à trois buts où il serait gagnant sur tous les tableaux: acquérir les connaissances des eldars noirs, donner une petite armée à Lucius et faire des tests sur l'Eternel. Sans que le plan soit génialissime ou le personnage super développé, ça fonctionne bien. Je suis tout de même un peu déçu que pour rendre un livre sur Lucius intéressant, on soit obligé d'aller chercher un personnage aussi évident.
Thyndrak, Archon de la Kabale de la Haine Ultime
La maîtresse commorite vient discuter avec Lucius par saupoudrage dans le roman, malheureusement pas assez souvent pour qu'on puisse en apprendre beaucoup sur elle. Initialement, elle a monté un marché avec Fabius Bile, à savoir récupérer Lucius qui pourrait être un indice du sercet de l'immortalité contre des connaissances drukhari pour Fabius. Elle en profite pour offrir des jeux aux Commorites, en lâchant Lucius dans l'arène pour le faire tuer. Alors qu'on arrive dans les derniers instants de l'arc à Commoragh, on sent qu'elle commence à s'inquiéter de ne pas parvenir à tuer Lucius, mais on pourrait aussi se demander pourquoi elle n'essaie pas par d'autres moyens. Et d'ailleurs, il paraît évident que Fabius n'a pas expliqué à Thyndrak comment se manifester l'immortalité de Lucius puisqu'elle est tenté de le tuer elle-même quand il est enchaîné. Quand Lucius parvient enfin à s'échapper et tombe nez à nez avec son hologramme, on a le droit à un discours de méchant à base de "Hahahaha, tu n'es qu'une intrigue parmi plein d'autre que je tisse, tu m'as bien amusé, maintenant vis ta vie tu ne m'intéresses pas". Euh... Ouais ? C'est quoi ses enjeux du coup ? L'immortalité ? S'amuser ? On aurait eu une explication genre son plus grand rival était dans l'arène et s'est fait défoncé par les démons, pourquoi pas, mais là en l'état, je comprends pas ce que sont les buts du personnage.
Arvel Donata
On a tout un chapitre autour d'Arvel, qui est un Capitaine de navire de Cadia qui garde l'Oeil de la Terreur et qui est chaud patate pour le combat naval. Le Diadem sort de l'Oeil de la Terreur, il part l'intercepter à la tête d'une flotte de 5 navires, ils se font défoncer en quelques lignes et rideau sur Arvel Donata.
Lumineux
Personnage important de l'arc du personnage de Clarion, Lumineux est un Gardien des Secrets qui semble être le garant auprès de Slaanesh du retour du démon de Clarion dans son royaume une fois le pacte entre Lucius et elle terminé. On sent d'ailleurs qu'il souhaite effectuer ce travail avec zèle puisque dès la disparition de Lucius entre les mains de Bile, il sort de son coin pour tenter de tuer la Capitaine du Diadem. La question principale que je me pose avec ce personnage, c'est celui du choix d'un Gardien des Secrets. Est-ce que ça n’aurait pas plutôt du être un Héraut de Slanesh ou équivalent ? Parce qu'en vrai, tu deviens Gardien des Secrets, je sais pas si rester assis à côté de ta cible pendant des siècles, voir des millénaires, c'est ce qui te passionne le plus. Et puis ça aurait eu plus de sens au moment où il affronte Afilai et le Compositeur, parce qu'un Gardien des Secrets retourne un Sorcier et un Terminator. Je sais que je peux paraître un peu outré, mais un démon majeur en vrai, ça nécessite l'intervention des Chevaliers Gris qui souvent utilisent des armes anti-psy et le nom véritable du démon pour le bannir. Pas trois bolts et quelques éclairs palpatinesques.
A noter que pour la frime, Clarion profère le nom démoniaque de Lumieux, ce qui a pour effet de tuer/malmener une partie de l'équipage à proximité alors que deux minutes plus tôt elle flippe que les Démonettes ne massacrent son équipage, rendant le vaisseau inopérant. Mouais.
Le Centurion Rouge
Alalala, que peut-on dire du principal antagoniste de Lucius dans ce livre ? De ce qui est sensé être sa principale némesis ? A priori, c'est un peu moins un berserk que les autres puisqu'il attend tranquillement à l'écart de la mêlée. Lui et Lucius se sont déjà rencontrés sur Skalathrax, ce qui était une bonne base pour écrire un personnage intéressant mais Lucius le bat rapidement une première fois puis une seconde à la fin du roman. Finalement il n'est que le vaisseau par lequel un Buveur de Sang va entrer dans l'univers matériel. A noter d'ailleurs que pour St Martin, quand t'es Khorneux, tu coures comme un dératé en direction de ta cible et t'essaies de la couper en deux, point. On se demande comment les mecs peuvent survivre 10 millénaires en étant aussi bas du front...
Les lieux
Le Pit Cur
Ancien cargo réarmé et boosté aux hormones par les fidèles de Khorne, le vaisseau est le théâtre des affrontements de la première partie, entier ou éventré. Bien qu'on nous le décrive très peu, on retrouve l'ambiance angoissante des couloirs étroits où les membres d'équipage s'amassent pour tenter de bloquer les Emperor's Children, et les salles plus gothiques très grandes très ouvertes sur l'espace et l'Oeil de la Terreur où Emperor's Children et World Eaters s'affrontent.
La planète-démon
Le ciel est vert et le sol agit comme un miroir qui affiche une couleur pour l'âme des vivants et se grise pour les morts. Au bout de quelques minutes de combat, le relief change, ce qui a pour effet de mettre fin aux affrontements.
Le Diadem
Avec un peu de recul, je me rends compte que l'essentiel de l'histoire se passe dans le Diadem, dont on voit principalement la passerelle de Clarion, la tour du Sorcier du Compositeur avec ses choeurs de serviteurs assemblés pour augmenter son potentiel psychique, et le grand hall où fut célébré Istvaan et où les Emperor's Children affrontent les World Eaters possédés.
Les Arènes de Commoragh
On a quelques descriptions intéressantes des arènes qui semblent flotter au dessus de la Toile. Notamment dans les geôles où sont retenus Lucius et ses hommes, sous l'arène, ils sont retenus par des fils barbelés au-dessus de la Toile, empêchant toute véhémence d'évasion. Les arènes en elle-même ressemblent aux arènes romaines avec des énormes pointes qui sortent du sol (cf. couverture).
Les problèmes du livre
Bon, on va parler de ce qui fonctionne dans ce bouquin: il se lit vite, il est assez agréable et il ne met pas de coup de pied trop violent dans les roustons du fluff. Mais à côté de ça, il a beaucoup de faiblesses que je vais détailler ci-dessous et qui m'ont quand même pas mal fait lever les yeux au ciel.
C'est quoi le titre déjà ?
Je sais pas vous mais quand on me dit qu'on va faire un bouquin sur Lucius l'Eternel, j'imagine une sorte d'héros d'animé japonais qui fait des trucs de ouf, des attaques en vrille, se projette avec son fouet, etc. Lucius commence à être ce héros à la page 360, quand il enroule son fouet autour d'un Helion et l'utilise pour se projeter sur la plate-forme en bord d'arène où se trouve l'Archonte Drukhari. Pendant les 40 dernières pages du roman, il va regagner en intérêt et redevenir le héros de l'histoire. Pour ceux qui l'ont vu, Lucius c'est le Hellboy du remake de 2019, un mec qui se retrouve là par le plus grand des hasards et se fait boloss tout le film avant de se rappeler dans les 10 dernières minutes que c'est lui le héros. En 40 pages il en fait plus qu'en 360, et c'est pas de bol pour lui, il y a les 20 pages de What The Fuck! scandaleux de la fin du bouquin dedans.
St Martin n'arrive pas à le rendre intéressant autrement que dans les scènes où il parle avec les âmes de son armure. J'en suis à me demander si c'était un travail de commande ou si le héros l'intéressait vraiment. Si on lit le roman d'une traite, Krysithius est le héros de la partie 1, Clarion et le Compositeur, obligés d'aller secourir Lucius, sont ceux des parties 2 et 3. Lucius reprend les rênes sur la partie 4 qui dure 60 pages à tout casser.
Et ce titre de Lucius: La Lame Exemplaire, c'est une traduction erronée, une tentative marketing ? Appelez ça Les Derniers Jours de la Cohors Nausicae ou l'Avènement des Sublimes mais parler de Lucius n'a qu'un intérêt marketing tellement il est secondaire. Et pourquoi la lame exemplaire? Pourquoi ? Lucius c'est pas un mec exemplaire et même dans sa pratique de l'escrime, le bouquin vient nous dire qu'il se retrouve bloqué par quelque chose.
Pour en finir avec Lucius, une de mes tristesse,c'est le manque de lien avec la maladie cancéreuse du gêne des Emperor's Children. C'est un peu ce qu'on penserait qui l'atteint quand il n'arrive plus à contrôler son corps, et en fin de compte, on apprend juste à la fin du bouquin que ça semble en fait être une sorte de démon qui s'est emparé de lui et personnifie son désir de perfection. Mouais. J'en étais presque à espérer que c'était le démon de l'épée des Laers mais non, ça n'en a pas l'air. Franchement pas ouf.
Vous reprendrez bien un peu de Warp ?
Faut vraiment arrêter de mettre des démons majeurs dans vos livres les gars. Déjà l'apparition d'un Gardien des Secrets dans le premier tome de Fabius Bile était vraiment abusée, mais là on a quand même un Sorcier et un Terminator qui se font un Gardien des Secrets, suivi de Lucius qui se retourne tout seul un Buveur de Sang. Y a plus de respect. Le bon niveau de confrontation , ce serait un Hérault d'un dieu, genre Lucius contre le Preneur de Crânes, ça claque et c'est cohérent en terme de puissance.
Le Compositeur est probablement le personnage le plus pété de l'histoire, à se demander comment Ahriman se sent pas en danger de co-exister dans le même univers. On parle quand même d'un mec qui remplace le Navigateur du vaisseau et en même temps suit psychiquement une dizaine ou une vingtaine de Sorciers qui eux-même ne le savent pas, pour récolter leurs informations. Et après, le coté "ça fait des milliers d'années que je suis des dizaines de mec qui veulent trouver une ouverture dans la Toile et dans les quelques jours/heures qui suivent l’enlèvement de Lucius, il y en a un qui trouve", c'est un peu gros.
La cerise sur le gâteau du "Ta Gueule, C'est le Warp", c'est encore le retour du Pit Cur avec à son bord les Berserks de Khorne devenus Possédés Berserks de Khorne. Genre Khorne se fait tellement chier que de temps à autres, il retape un navire, sauve ses occupants, les booste et remets le navire à l'eau comme un enfant son bateau à la rivière ? Sérieusement ? Ce passage du bouquin m'a sidéré, et le passage explicatif du Compositeur sonnait comme un aveu de l'auteur: "Oui bon c'est vrai qu'on les avait laissé sans aucune chance de survie sur une planète démon, mais fallait quand même bien que je donne une fin à mon roman et le seul élément auquel je pouvais le raccrocher, c'était la bataille du début". A noter que de toute façon, les World Eaters sont décrits comme les Space Marines du Chaos du film Ultramarines, ce sont des gogols qui sautent en hurlant sur les Emperor's Children qui prélèvent un tribut de 1 mort chez les mauves pour 5 chez les rouges parce que les héros du roman c'est eux quoi. Du coup quand arrive le passage sur les Berserks devenus Possédés, on te dit qu'ils sont plus sauvages et plus méchants, mais comme il étaient déjà décérébrés au début du roman, où est la différence ? Quel est l'enjeu ?
Commoragh, c'est plus ce que c'était.
Sans spoiler ceux qui ne l'ont pas encore lu, la découverte d'un chemin vers Commoragh est pour Fabius Bile l'apothéose du tome 2 de sa trilogie. Là, y a un Sorcier qui trouve un passage vers la Toile, 40 mecs qui sont sacrifiés et roulez jeunesse en une journée on arrive à Commoragh. Finalement c'était pas si compliqué, il est un peu teubé quand même Bile. Et alors l'entrée de Commoragh, la cité de Vect où l’espèce la plus fourbe et traîtresse de l'univers vit, c'est free hein. Pas de protection contre le Diadem qui arrive à grande vitesse ni contre les démons alors que bordel, on est dans la Toile quoi !
Pareil, dans les arènes, les Marines n'ont pas d'armes, ils doivent en trouver ou en récupérer sur les cadavres de leurs ennemis. Mais par contre, on leur a laissé leur armure énergétique. Et aux Raptors, on leur laisse même leurs réacteurs dorsaux. Sérieusement ? C'est quoi la logique ? Autant l'armure de Lucius, c'est compliqué de lui retirer, autant les autres, pour ceux qui ont pas fusionné avec (ce qui semble d'être le cas puisque le chef Raptor la retire intégralement avant de sortir dans le froid glacial de l'espace), bah tu leur retires non ? Puis ils sont gentils les Raptors de se battre dans l'arène avec leurs réacteurs dorsaux parce que tel que c'est décrit, ils pourraient aussi aller faire un carnage dans les gradins plutôt que de se battre contre les Hellions.
Et puis un autre truc qui me pose question, mais lié cette fois à ma méconnaissance du fluff Drukhari: Slaanesh, ils s'en battent les piques les cousins noirauds ? Non parce qu'au total ils ont quand même dans leur capitale 200 fidèles de Slaanesh dont l'un de ses Champions quoi. C'est pas genre le loup dans la bergerie ? Alors oui, ils kiffent le danger, se faire des vieux coups, etc. Mais quand même ! Slaanesh. Dans une cité eldar. Quelqu'un pourrait m'en dire plus ?
Mystères et boules de gommes
Alors c'est une saga de science-fiction à succès, et y a des sabre lasers dedans. Devine ce que c'est ? C'est à peu près à ce niveau de devinette que Saint Martin s'obstine à nous confronter pour nous faire deviner les personnages de son livre. Parce que oui, pour Lucius, Fabius Bile et le Compositeur, on ne nous donne pas leur nom, on nous fait à chaque fois 5 à 15 pages de mystères sur leur identité. Et que c'est long mon dieu. Lucius a besoin de Marines, et pour ça il va voir un vieux collègue de la Légion qui peut l'aider à retaper sa cohorte, même si Lucius le déteste. MAIS MON DIEU QUI CELA PEUT IL BIEN ÊTRE ?? Le Compositeur c'est pareil, on nous fait du teasing sur 10 pages pour un mec qu'on connaît pas hors de ce bouquin... Pourquoi ?
La conclusion
Lucius: La Lame Exemplaire est un livre rapide et agréable à lire. Il a une bonne galerie de personnages intéressants (Clarion, le Compositeur) qu'il développe de manière intéressante durant le livre. Je pense que l'auteur a pris le temps de lire Primogenitor pour se donner une idée de l'ambiance, mais qu'à côté de ça il a sa propre perception du fluff. L'histoire en elle-même reste assez anecdotique dans le lore de 40k, des Emperor's Children ou de Lucius, et le livre dispose de certains soucis parmi lesquels une écriture moyenne, une non-présence de Lucius sur les 3/4 du roman à son nom, et quelques problèmes de cohérence à l'univers. Si vous souhaitez en apprendre plus sur Lucius, vous serez déçu, en dehors des trois tubes sur son backpack, vous n'allez guère avancer, par contre vous en saurez plus sur la vie dans l'Oeil de la Terreur, notamment à travers les yeux de Direnc. Quelques phrases nous en apprennent plus sur la vie des EC post-défaite mais rien de révolutionnaire. En bref, si le livre échoue entre vos mains, lisez-le comme un roman de gare sur une quelconque bande chaotique de Slaanesh et sachez fermer les yeux sur les égarements fluffiques de St Martin.
Pour revenir à l'aspect figurine, j'espère que ce livre va être une source d'inspiration à Games Workshop pour traiter une nouvelle version de Lucius, aussi bien en figurine qu'en règle (épée des Laers, drogues de combat).