Left for dead

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Gilian

Avant-Propos

Steve Lyons n’est pas l’auteur le plus mis en avant à la Black Library, sûrement à cause du fait qu’il se soit spécialisé dans la garde impériale et pas dans le Space Marine. Mais il faut reconnaître qu’il a un certain talent pour nous raconter des histoires d’humains dans un monde inhumain.
Il a écrit sur beaucoup de régiments mais il a surtout écrit l’intégralité des œuvres parlant de la Death Korps de Krieg (2 livres et 3 nouvelles à ce jour).
Left for Dead est la deuxième nouvelle qu’il a écrite en juin 2017.

L’histoire du livre

Le soulèvement de Parius Monumentus est fini et la guerre était partie laissant derrière elle des ruines à reconstruire et un homme libre.

L’histoire avec un grand H

La guerre sur Parius Monumentus était terminée, le soulèvement du culte chaotique avait été réprimé en moins d’un mois par un régiment de la Death Korps de Krieg, puis il était parti laissant les villes en ruines.

Alors le vrai travail avait commencé, la reconstruction des villes et des usines. La population était encouragée à aller plus vite par des contremaîtres équipés de fouet. Et chaque survivant découvert dans les ruines rejoignait les équipes de travail.

Arvo était un de ces survivants ou plutôt un déserteur de Krieg, il avait été enseveli sous les décombres d’un bâtiment pendant l’assaut et laissé pour mort. Mais il avait survécu et avait vu ça comme une chance de repartir à zéro. Il avait volé les habits d’un mort et avait pris sa place.

Il s’est vite fait à la vie civile, même si faire parti de la masse laborieuse de l’empire ne semble pas être quelque chose d’enviable, ça lui convenait bien.

Jusqu’au jour où il a rencontré Zanne, une jeune fille qui avait connu le vrai Arvo et qui risquait de tout foutre en l’air.

Mais par chance Zanne était morte lors d’un éboulement et Arvo était finalement libre…

Libre de se réengager dans l’armée et de retourner combattre pour l’empereur car s’il ne fait pas son devoir alors il n’est rien.

Conclusion :

Steve Lyons en spécialiste de la Death Korps de Krieg nous livre une petite nouvelle plus philosophique que prévu. Le personnage principal est à la recherche de réponses, pourquoi sa vie vaut-elle moins que celle d’un ouvrier impérial ? Mais finalement son conditionnement reprend le dessus et il retourne se battre.
En fait, en comparant la vie des civils et des soldats, Steve Lyons nous montre que l’Imperium est inhumain et qu’il n’y a pas de bonne place ou de place plus enviable qu’une autre.
De ce point de vue, il continue ce qu’il avait commencé avec Down among the dead men, approfondir le malaise entourant Krieg.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Sur le monde ruche de Parius Monumentus, la vie reprend doucement son cours après que l’insurrection chaotique décennale ait été écrasée dans le sang. L’épisode ayant été particulièrement soutenu, le gouverneur local dut avoir recours à l’aide précieuse, si brutale, d’un régiment du Death Korps de Krieg, dont la légendaire abnégation morbide s’est avérée plus que suffisante pour calmer les ardeurs séditieuses des cultistes de Slaanesh locaux. Pendant que les loyaux survivants s’activent à déblayer les décombres, un rescapé hagard est trouvé en train d’errer dans les ruines, tel un Kabalite au lendemain d’une orgie. Souffrant d’une amnésie profonde, sans doute causée par la blessure qu’il arbore à la tête, notre homme est redirigé sans attendre vers le dispensaire le plus proche, qui le remet sur pied avec toute l’alacrité que l’on en est en droit d’attendre de la part d’un service public impérial, et le redirige vers le camp de travail du quartier, où il aura la joie et l’honneur de participer à l’effort de reconstruction.

Notre héros, dénommé Arvo, s’emploie à préserver l’isolement dont il bénéficie auprès de ses collègues de turbin, jusqu’à ce que la jeune orpheline Zanne, impressionnée par son rendement et sa dévotion à la cause, commence à lui tourner autour pour faire ami-ami. Un temps mutique et bougon, Arvo finit par se dérider et prend l’adolescente sous son aile, sans toutefois répondre à toutes les questions que cette dernière lui pose sur sa vie avant la guerre. Et pour cause, Arvo se trouve être un déserteur de Krieg (un pacifiste, donc), ayant profité d’un cadavre frais et de l’absence de contremaîtres pour débuter une nouvelle vie sur un monde relativement en paix, ce qui est une grande première pour lui. Malgré les dangers inhérents de sa nouvelle occupation, comme les crises de folie violente de certains rescapés, les effondrements réguliers de bâtiments, ou simplement les châtiments corporels infligés service d’ordre envers les tire-au-flanc, Arvo se dit qu’il a bougrement gagné au change… jusqu’à ce que Zanne lui avoue que le véritable Arvo était bien connu d’elle, puisqu’ayant été son voisin de pallier avant que l’immeuble en question ne soit évacué manu militari par les forces locales, sans considération pour les habitants (à commencer par la mère de Zanne, fusillée par mesure de précaution suite au signalement de cultistes dans le bâtiment).

Evidemment, la révélation jette un froid entre nos deux comparses, Arv de Krieg redoutant à juste titre de se faire cafarder par sa protégée, tandis que cette dernière, qui a pu constater que l’AWOL ne rechignait pas à casser des crânes quand l’occasion se présentait, juge sans doute plus prudent de prendre ses distances. S’il s’avère au final que la pauvrette n’avait rien à craindre de l’homme qui nie, qui a au moins conservé de son ancienne vie un sens du sacrifice et une droiture morale digne d’une Soeur Repentia sous Xanax, les travailleurs de la pierre n’auront guère le temps d’enterrer la hache de guerre, puisque c’est Zanne elle-même qui finit sous les gravats, victime collatérale d’une attaque suicide d’une poignée de cultistes désespérés. Notre ex DKK a beau neutraliser les fâcheux presque à lui tout seul, Arvo ne s’appelle pas Arva, et n’arrive donc pas à désensevelir sa protégée avant qu’elle ne parte rejoindre l’Empereur.

Cette petite grande âme envolée (et probablement prestement bouffée par un prédateur du Warp peu de temps après), Arvo réalise que la vie de civil n’est pas faite pour lui, finalement, et s’enrôle prestement dans la levée locale pour repartir guerroyer dans les étoiles, impressionnant de sa dévotion retrouvée l’officier recruteur passant en revue les troupes avant qu’elles ne soient dépêchées au front. On espère pour lui que son nouveau régiment est équipé de masques à gaz plus confortables que la dotation standard du Death Korps. Ce sont des petites choses comme ça qui rendent le 41ème millénaire supportable. Ca, et l’endocrinement/lavage de cerveau/régime de terreur/ignorance crasse des masses/espérance de vie limitée… On aimerait presque être à leur place.

Avis

Le spécialiste maison du Death Korps de Krieg signe là une nouvelle sympathique, sans être grandiose, qui entraîne le lecteur sur une pente quasi philosophique, les atermoiements et questionnements d’Arvo sur sa condition de machine à tuer permettant à Lyons de brosser en creux le portrait, guère plus enviable, des masses laborieuses de l’Imperium. Bien que ces dernières bénéficient – en théorie – d’une existence plus sûre que celle d’un Garde Impérial (surtout si ce dernier vient de Krieg), Arvo a vite fait de réaliser toute l’inhumanité et la vanité de l’Imperium, béhémoth pourrissant ne luttant plus que pour sa survie, quel qu’en soit le prix. Ayant fait le choix de ne pas (tenter de) ménager un suspens sur la véritable identité de son héros (qui d’ailleurs laisse échapper beaucoup trop de sous-entendus à propos du DKK pour donner le change de façon convaincante), l’auteur adapte librement les Misérables à la sauce 40K, avec un Jean Valjean retournant de lui-même au bagne à la mort de Cosette. Encore plus grimdark que l’original !

Fluff

Death Korps de Krieg (équipement) : Le DKK est équipé par le monde forge de Lucius. Le matériel (y compris les soldats) est systématiquement récupéré par les contremaîtres après chaque engagement. Seules les pièces ne pouvant pas être remises en état (y compris les soldats) sont laissés sur les théâtres d’opération. Le spectacle de cadavre de gardes DKK à demi ou complètement nus sur le champ de bataille est donc assez commun.

Death Korps de Krieg (mentalité) : Les soldats du DKK pensent que leurs vies valent moins que celles des autres.

Monde impérial (Parius Monumentus) : Parius Monumentus a été soumis à une attaque de cultistes de Slaanesh, qui a nécessité l’intervention de la DKK pour être endiguée. Il semble que ce genre d’épisode soit récurrent pour la planète, qui est toujours occupée à reconstruire les dégâts causés par l’insurrection précédente.