La marque de la damnation
Par Nico.
Avant-Propos
Et voila la Nico touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/
L'histoire
(très très vite, spolier inside sinon c'est pas possible):
Karl Hoche, jeune lieutenant d'un régiment de lancier se retrouve embarqué dans un complot chaotique (dans tous les sens du terme) où Chevaliers Panthères, Général de l'Empire et Répurgateurs sont impliqués. Il y a de quoi devenir paranoïaque et c'est ce que va devenir notre jeune Karl qui se voit "désigné volontaire" pour intégrer l'Untersuchung, une organisation secrète au sein de la Reiksguard ayant pour but de dénicher les cultes chaotiques au sein des hautes classes impériales.
Mon avis:
Cette histoire est bien écrite, c'est indéniable, mis à part les coquilles qui sont la signature de la Bibliothèque Interdite (mais on les aime quand même pour être les premiers (et seuls) à s'être risqué à traduire ces romans). Mais il y a quand même plusieurs petits éléments qui me tracassent dans ce roman. D'abord on a l'impression que toutes les hautes sphères de l'Empire sont soient corrompues, soient voués au Chaos, etc. Ensuite la transformation progressive du héros en un anti-héros est assez triste (désolé je ne trouve pas d'autres termes). M'enfin ce roman n'est que le premier d'un cycle (dont je ne connais pas le nombre de romans), alors j'espère seulement que le petit Karl "retrouvera des couleurs".
Par Rhydysann
Avant-Propos
Et voila la Rhydysann touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/227451-rhydysann/
Scénario et mise en scène
Scénario et mise en scène = 4/5
Le lecteur suit Karl Hoche, un soldat ayant découvert un complot d’une envergure dantesque. À la suite de cela et diverses péripéties il finit par rejoindre l'Untersuschung, une division au sein de la Reksguard très spécifique qui s’occupe de la traque des cultes chaotiques. Bien évidemment notre héros va finir par avoir sa marque de damnation et connaître une mutation, légère mais tout de même une mutation durant l’une de ces missions. Et c’est tout ce que j’aborderai au niveau scénario par peur de trop spoil.
Ce qu’il faut retenir c’est que le scénario au premier abord peut paraître convenu mais que nenni. Si le roman commence de manière quasiment banal, l'auteur en a décidé autrement. Il n’hésite pas à faire une coupure brutale entre le début qui est très fantaisy banal et le reste.
Cette première partie n’en reste pas inintéressante avec la découverte de cette section de la reiskguard peu banale qui ne comporte aucun soldat et qui se contente d’être le FBI ou la CIA de l’empereur. Avec mission d’espionnage, infiltration de sectes, compréhension et spécialiste du chaos, mage non assermenté par un collège de magie, etc... Une véritable petite inquisition Sigmarienne. Il prend d’ailleurs vraiment le temps d’introduire son histoire et son personnage sans se précipiter ce qui permet une attache émotionnelle plus rapide et poussée du héros et un intéressement accru au scénario.
Mais c’est vraiment la seconde partie très mono centré sur le personnage principal qui hausse vraiment le niveau. Plus que le scénario d’ailleurs c’est la vision qu’à l’auteur du monde de warhammer battle ainsi que la mise en place de son personnage principal qui fait l’intérêt de son roman.
Ainsi à un certain moment du roman on a des pauvres hommes et femmes mutants qui ne connaissent rien au Chaos qui se voit obligé de le vénérer et de s’exiler du reste de l’humanité. Qui ne cherche qu’à survivre, terrifié de leur futur.
Ou bien encore des chevaliers panthères préférant cacher un scandale d’une grande envergure en faisant disparaître les preuves ainsi que les innocents au courant au lieu de traquer des renégats.
WALLIS montre un univers très gris. Avec des têtes pensantes prenant des décisions politiques, froides et réfléchies. Des chaotiques, mutants, parfois totalement mauvais et vénérant en connaissance de cause les 4. Mais aussi d’autres qui tout l’inverse le font par défaut, que leur reste-t-il lorsque tout le monde leur a tourné le dos sauf les chaotiques. Ou bien encore des personnages dont surtout un d’une gentillesse extrême dénotent totalement avec le reste du roman.
Tous ces personnages secondaires ou non ayant leur caractéristique et façon de penser propre montre bien la qualité qu’à l’auteur de mettre en place un univers plus réaliste loin des personnages bateaux que l’on peut retrouver dans certains romans de la BL. D’ailleurs Wallis n’hésite pas à faire disparaître n’importe quel protagoniste de son histoire sans aucun état d’homme.
Et cela passe aussi par son héros principal qui connaît une très grosse évolution au cours du roman. Passant d’un petit gradé bas de front à moitié gueux (il sait lire et écrire quand même), plein de préjugé et de certitude à la découverte d’un tout nouvel univers, plus noir et mesuré. Puis au plongeon même du héros dans le désespoir (voir la folie) et la noirceur réelle de l’environnement dans lequel il évolue. Jusqu’à sa renaissance qui n’est pas réellement la révélation d’un grand héros tout beau tout propre.
Le type n’hésite pas à tuer des innocents corrompus par le chaos dont des enfants et leur mère
Le personnage d’ailleurs toujours très humain ne tue pas à tour de bras des centaines d’hommes, en fait il galère même la plupart du roman lorsque ces adversaires sont plus nombreux que lui, situation parfaitement normale. Il prend encaisse d’ailleurs pas mal durant tout le livre aussi bien physiquement que psychologiquement.
Et tout cela accompagné d’un très bon scénario permettant cette évolution et donnant de très belles scènes. Scènes qui sont une multitude mais chacune est utile au scénario ou bien encore représente un pan de la vie impérial moyen.
Tout est donc bien amené, notamment cette fin d’intrigue qui est allée à l’opposé de ce que je pensais et qui ne conclut pas par une grande bataille rangée insipide. Pourtant c’est presque comme si l’écrivain voulait nous y amener et prendre un brusque et rapide virage. Il le fait d’ailleurs plusieurs fois au cours du livre.
Une intrigue bien ficelée, avec ce dénouement que l’on apprend qu’à la toute fin et qui est très difficile à deviner.
Il n’est pas banal effectivement de voir des complots de khorne
Malheureusement le roman souffre de quelques points négatifs comme ce complot qui peut paraître un peu bancal sur la fin
Que ce passe-t-il si Hoche ne se montre jamais dans l’armée, cela n’a aucun sens
Mais rien qui n’a vu gâché mon bonheur lors de la lecture de cette histoire.
Je conclurai cette partie en abordant le thème des combats. Eh oui car des combats il n’y en a presque pas pour ne pas dire pas du tout, pas de fin non plus en bataille rangée. Et ça change vraiment de l’habituel livre moyen se déroulant dans le vieux monde. Et pourtant magiquement le bouquin est bien plus intéressant que la majorité des lectures WHB et me donne à titre personnel plus envie de découvrir l’univers que d’autres plus catalogues. Comme quoi…
Style et écriture
Style et écriture = 5/5
C’est très bien écrit, voire trop bien pour de la BL à l’ancienne. Surement une des meilleures plumes que la maison d’édition a eues. Notamment dans l’humanisation de ses personnages qui atteint un niveau rarement atteint par les auteurs de la BL à l’exception de quelques-uns (Abnett me vient bien évidemment en tête mais aussi Harrisson plus récemment ou bien Wraight parfois).
Il est aussi très juste dans l’intégration de ces personnages dans l’histoire et dans la société impériale. Par exemple, les nobles sont bien élevés et parlent bien. Les soldats de base sont des gueux faisant des blagues graveleuses. La dulcinée du héros est une fermière ne sachant ni lire ni écrire, le père du protagoniste devant le faire pour elle quand elle reçoit des lettres, etc…
Je n’ai pas décroché une seule fois de la lecture du bouquin happé par le scénario. Je n’ai jamais relevé la tête en me disant tiens ce dialogue est bizarre ou ne paraît pas réel.
Les scènes sont bien décrites et certaines sont d’une réelle beauté littéraire
Notamment la scène de dépression du héros nu allongé dans la boue qui attend sa mort
Tout s'enchaîne bien, peu voire pas de temps mort inutile. Une vraie réflexion philosophique aussi bien au sein du vieux monde mais qui peut aussi être reportée à notre univers réel. Univers réel légèrement critique dans le bouquin avec des sujets encore d’actualité avec par exemple le thème de l’isolement.
Ce qui est amusant c’est que je n’ai pas trouvé le style d’écriture aussi satisfaisant qu’un ADB ou bien un Fehervari. Mais c’est bien écrit et surtout intelligemment écrit.
Intérêt fluffique
Intérêt fluffique = 4/5
Du fluff sur la Reisguard mais surtout le traitement des mutants et chaotiques au sein du vieux monde.
L’auteur apporte un point de vue frais et différent du mutant/chaotique profondément méchant habituel. Et juste pour cela la note et l’apport fluffique est très haute.
Du fluff sur la vie quotidienne impériale sinon.
Appréciation personnelle
Appréciation personnelle = 4/5
Ironiquement, malgré toutes les qualités que j’ai cité objectivement, ce n'est pas le meilleur livre que j’ai lu. Certes la plume de l’auteur ainsi que son scénario différent et bien ficelé en fait indéniablement un bouquin du haut de panier (concernant WHB) mais à mes yeux pas l’un de mes préférés. D’où une note faible concernant mon appréciation personnelle.
Cela peut s’expliquer par une plume certes qualitative mais qui ne m’a pas totalement émerveillé. Je crois d’ailleurs que c’est ce style d’écriture qui en fait que je n’arrive pas à mettre ce roman sur un piédestal avec les meilleurs bouquins WHB, Le tome 2 de Malus Darkblade par exemple.
Bon après c’est à remettre en conditions, le bouquin a reçu la note de 17. Alors qu’en général je note les romans notés excellent à 16/20 max. Le 17 étant réservé au haut de panier et le 18 à mes lectures préférées.
D’ailleurs je parle peu voire pas du tout des défauts du roman et pourtant il y en a mais le style efficace d’écriture ainsi que tous les points forts du roman parviennent aisément à les gommer.
Un très bon livre de la vieille époque de la BI. Et un roman qui me rappelle que le monde qui fut avait encore tant à être explorer au niveau littéraire (mais aussi au niveau figurine mais c’est un autre sujet déjà abordé des milliers de fois) avant sa destruction au profit d’AOS.
Note excellent que je vous enjoins à lire amateur du vieux monde en tous genres.
Note globale = Total des points 17/20