Hatred
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue:
La vie tranquille de Kurtbad, un village en déréliction situé en plein cœur de l’Averland, est bouleversée par le meurtre de l’un de ses habitants, puis par l’arrivée soudaine d’un chasseur de sorcières mal en point. Alors que la traque du tueur s’organise, la destinée de quatre Kurtbader (-iens? -ois? -ais?) va être changée à jamais.
Avis:
Hatred s’avère être un huis-clos à l’ambiance particulière et la construction soignée, deux caractéristiques faisant l’originalité et l’intérêt de cette nouvelle de Ben Chessell.
Le style purement factuel déployé par l’auteur pour raconter le drame se jouant à Kurtbad, les vérités énoncées à demi-mot et ne faisant sens que bien plus tard dans le récit, l’inclusion de passages écrits à la première personne depuis le point de vue de l’antagoniste (dont on ignore l’identité jusqu’aux dernières pages) entre le récit des péripéties, ou encore l’approche résolument anticonformiste qu’à Chessell du Chaos et de son effet sur les êtres vivants qu’il touche et transforme, sont autant de raisons de lire et d’apprécier Hatred, qui est assurément l’un des meilleurs « très courts formats » (15 pages) de la Black Library.
Fluff:
Middenheim s’enorgueillit d’une gigantesque bibliothèque, dont les tomes recèlent « toute la connaissance (d’un point de vue humain tout du moins) du monde ». Si même un obscur milicien de l’Averland a connaissance de ce lieu, c’est qu’il doit effectivement s’agir d’un centre culturel majeur du Vieux Monde.
Chessell avance l’idée qu’un mutant chaotique n’est pas forcément une brute assoiffée de sang ou un ennemi de la civilisation. Dans un monde saturé de magie comme celui de Warhammer, il est inévitable que certains individus soient frappés de mutations alors qu’ils n’avaient rien demandé à personne. La réaction de ces pauvres bougres est généralement de chercher à camoufler leur différence afin de pouvoir continuer à vivre leur vie de la façon la plus normale possible. Si ce n’est pas possible, il n’est pas impensable qu’ils préfèrent à mettre fin à leurs jours au lieu de chercher à rejoindre la harde d’hommes-bêtes la plus proche. Bref, la transformation physique ne se double pas forcément d’une perversion mentale (même s’il est probable que la crainte et la haine générées par les porteurs de mutations finissent par épuiser la patience de ces derniers pour les gens « normaux », et qu’ils cherchent à se venger de leur mise au ban de la société). Cette approche assez neutre du Chaos a clairement fait long feu, puisqu’aujourd’hui l’équation mutant = méchant se retrouve dans toutes les publications de la Black Library.