Hammer and Bolter n°7

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Salut à tous! Au menu de cette critique, le numéro 7 de Hammer & Bolter, le mensuel virtuel préféré de Benoît XVI (en tout cas, il n'a jamais officiellement démenti l'info). Et attention mes petits amis, car ce numéro est très spécial. Pourquoi? Pour qui? Comment se fait-ce? Suis-je? Pense-je? Divague-je? La réponse à toutes ces questions (et surtout la première) plus bas!


Comme l'usage le veut, on commence avec l'insoutenable interrogatoire d'un des auteurs de la BL par un implacable questionnaire à réponses courtes (sans blague, le plus gros du travail des éditeurs est de trouver trois phrases d'accroche du style « Cher seigneur Inquisiteur, on a enfin choppé cette enflure de -insérer le nom de l'auteur-, vindieu que ça a été dur. On l'a cuisiné et voilà ce qu'il raconte. Gros poutous. »). Cette fois-ci, c'est l'insipide Darius Hinks qui s'y colle. J'use de ce qualificatif peu flatteur car la première livraison du bonhomme dans cet auguste journal s'était révélée assez terriblement creuse. Ça s'appellait Virtue's Reward (et ça doit toujours s'appeler comme ça d'ailleurs), et c'est chroniqué un peu plus haut pour ceux qui veulent.


Or donc, qu'apprenons-nous de palpitant en diable sur la vie professionnelle du bon sieur Hinks? Comme d'habitude, qu'il a des projets en cours (une nouvelle sur le chapitre des Relictors, pour les inconditionnels des chapitres Space Marines un peu borderline1, histoire de prolonger la magie des Soul Drinkers) et des rêves pieux (dans son cas, écrire quelque chose mettant en scène Orion comme principal protagoniste... why not?). Plus intéressant, encore que, Darius confirme à mots couverts qu'il est bien le yes man de la BL, puisque Christian Dunn lui a demandé de pondre une nouvelle spécialement pour le Games Day 2011. Cet événement étant avant tout la vitrine du hobby, et ses organisateurs ayant bien compris qu'il valait mieux niveler par le bas pour ne pas se couper des hordes braillardes, décérébrées et décérébrantes, qui constituent une bonne part des visiteurs, il est à craindre que toute production littéraire estampillée « Games Day » se révèle être absolument dispensable. Pour mémoire, c'était déjà Hinks qui avait fourni une des trois nouvelles publiées à l'occasion de la sortie du supplément « Tempête de Magie », Razumov's Tomb. Un jour, Darius, un jour tu pourras choisir sur quoi tu veux travailler...

1: Si l'expression consacrée énonce qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs, les Relictors poussent le vice jusqu'à balancer des charges de démolition dans le poulailler.

Nouvelles en Anglais

Manbane de Andry Hoare
The Last Remembrancer de John French
Flesh de Chris Wraight

Phalanx (chapitre huit) de Ben Counter
Retour sur le Phalanx, où les choses commencent à chauffer sérieusement. Avec la grande majorité des Soul Drinkers en fuite dans le vaisseau, le temps de l'état de droit et des principes généreux semble soudainement passé de mode, même la patience de Vladimir « en trois exemplaires datés et signés » Pugh ayant ses limites. On remarquera juste que c'est la deuxième fois au cours d'un même numéro que les Imperial Fists doivent s'asseoir sur leurs grandes idéaux pour recourir à la bonne vieille approche frontale pour laquelle les Space Marines sont bien connus. L'univers n'était (toujours) pas prêt.


Pour autant, Counter, qui connaît son affaire, se contente de faire monter la sauce en choisissant de dépeindre les préparatifs des deux camps juste avant que la boucherie ne commence. Il n'y a guère que le pauvre capitaine N'Kalo (encore lui, ça doit être une affaire de karma) pour avoir un avant-goût du carnage innommable qui s'apprête à déferler dans le yellow submarine, puisqu'il arrive à gagner quelques points d'invalidité supplémentaire (rafale de bolts dans le torse, crâne enfoncé, oeil explosé... le dreadnought n'est plus très loin) des mains du chapelain Iktinos, qui le prend en otage pour faire bonne mesure, malgré le regard courroucé que lui adresse Sarpedon.


De leur côté, Pugh & friends s'organisent une petite offensive de derrière les fagots, insensible à l'ironie d'avoir à assiéger une bande de rebelles à l'intérieur même de leur vaisseau amiral. C'est Perturabo qui doit être content. Pas grand chose d'autre à dire sur ce chapitre, que Counter maîtrise bien, sans faire preuve d'une grande originalité. Les counteries font en revanche un retour en force, à tel point qu'on peut se demander s'il n'a pas écrit cette partie en mode pilote économique, tout à son empressement de passer aux choses sérieuses. Petit florilège (parce que ça fait longtemps et parce que je suis un être mesquin):


  • Le coup de bol monstrueux des Soul Drinkers on the run, qui s'enferment dans la première salle à peu près défendable qu'ils trouvent (une bibliothèque), et qui se révèle être... le lieu où les Imperial Fists ont stocké toutes les pièces à charge pour le procès, c'est à dire toutes les armures et les armes (chargées hein) confisquées aux Soul Drinkers lors de leur « arrestation ». La salle sur demande de Poudlard c'est de la petite bière à côté de ça1.
  • Le chef des pèlerins responsables de l'évasion des Soul Drinkers qui les attend tranquillement dans la même salle, et qui commence à taper la discute avec le capitaine Luko. Pour rappeler au lecteur que c'est toujours lui le patron, et que dans ses livres, le fluff avance plus vite qu'un orque bourré aux commandes d'un land speeder custom', Ben trouve malin de mettre la phrase suivante dans la bouche du pelos: « All human history hinges on this point, captain! ». Enfoncée, l'Hérésie d'Horus!
  • Le même capitaine Luko, sans doute ému par la déclaration du vioque sous LSD, qui choisit ce moment de calme avant la tempête pour déclarer qu'en fait, la violence et le sang, il déteste ça. Bon, une autre carrière brisée par une reconversion forcée. Il ne devait pas avoir des parents cool le Luko. N'empêche qu'il est vachement fort avec son matos le gars, puisqu'il arrive à enfiler son armure avec une seule main (l'autre étant ceinte d'une griffe éclair, je ne pense pas qu'il puisse vraiment s'en servir).
  • Reinez, clochard transformiste, puisqu'après avoir été présenté comme appartenant au chapitre des Crimson Fists au début du roman, il arbore maintenant l'héraldique des Howling Griffons. Ben, tu te relis des fois?
  • N'Kalo, qui avant de perdre un oeil, avait quand même la vue bien basse pour un Space Marine. À la recherche d'une arme quand il entend Iktinos approcher, il regarde partout avant de s'emparer d'un kikoup' ork (il était dans la galerie des trophées des Imperial Fists). Après le combat, Sarpedon se pointe et ramasse une épée énergétique qui traînait par terre parmi les cadavres.
  • Gethsemar, alias the Mask, qui sort le grand jeu avant de monter à l'assaut en exhibant la pièce la plus rare de sa collection (et sans doute de l'Imperium), puisque, tenez-vous bien, il s'agit d'une pièce moulée sur le visage de Sanguinius mourant. Sans blague, il y avait vraiment un artisan qui se baladait avec sa poche de plâtre sur la barge d'Horus à ce moment là?
  • L'inquisiteur Kolgo, qui vient jeter un coup d'oeil aux préparatifs des Imperial Fists, engoncé dans une armure Terminator. Counter précise qu'il a plus l'air d'un observateur que d'un guerrier même dans cette tenue, ce qui se comprend facilement étant donné qu'il doit légèrement flotter dans son costume.
  • Et, last but not least, Sarpedon qui arrive tranquillement dans la salle dans laquelle ses sous-fifres se sont retranchés, les mains dans les poches et la fleur au fusil. Alors, deux possibilités: soit les Imperial Fists ne connaissent même pas toutes les entrées possibles de leur bibliothèque, ce qui paraît tout de même peu plausible, étant donné qu'ils squattent le Phalanx depuis plus de 10.000 ans, soit Counter n'a pas pensé à ce léger détail au moment de l'écriture de ce chapitre.


1: Bah oui, il faut chercher ce qu'on veut trouver dans tout le bordel, alors que là, non, c'est tout bien rangé.

Conclusion générale

Au final, un numéro d'assez bonne tenue, sans nouvelle véritablement mauvaise. Tout n'est pas enthousiasmant non plus, mais étant donné le rapport qualité-prix extraordinaire de l'ensemble, on ne fera pas trop la fine bouche.