Hammer and Bolter n°10

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Bonjour à tous, et bienvenue dans la revue critique de ce dixième numéro de Hammer & Bolter, le webzine que le Warp nous envie. Croyez le ou non, aucun Eldar ne pointera le bout de ses oreilles cette fois-ci, malgré le cover art Iyandenesque que vous pouvez admirer ci-dessous. On se consolera en constatant l'absence d'interview dans ce numéro, idéalement remplacée par un extrait de l'Aurelian du bon Aaron Dembski-Bowden. N°10, je t'aime déjà.

Nouvelles en Anglais

The Last Charge de Andy Hoare
We are One de John French
Mountain Eater de Andy Smillie

Aurelian (extrait) de Aaron Dembski-Bowden

La BL frappe fort en proposant un extrait du roman consacré par ADB à la plus mystique des légions Space Marines, les Word Bearers. L'Aurelian dont il est question ici se révèle être Aurelian Lorgar, primarque des porteurs du mot sacré de l'Empereur, et plus tard des insanités du Warp. Même si le but de l'opération était avant tout d'appâter le quidam afin de l'amener à acheter un bouquin comme par hasard uniquement édité en version deluxe ou super deluxe (respectivement vendues à 25 et 40 euros l'unité), on doit cependant remercier l'éditeur de promouvoir de cette façon des auteurs valant leur pesant de cacahuètes (ADB donc, mais aussi Abnett dans les numéros un et huit) plutôt que d'essayer de nous refourguer ses fonds de tiroirs1 .

Situons notre propos. L'histoire commence sur le vaisseau amiral d'Horus, immédiatement après les évènements d'Isstvan V. La réunion de debriefing entre les primarques renégats va prendre un tour désagréable après que Lorgar, affecté à la fois par son petit pèlerinage dans l'Œil de la Terreur et le massacre de quelques milliers de ses neveux, ait percé à jour le secret de Fulgrim, plus tout à fait lui-même depuis la mort de Ferrus Manus. Peu enclin à laisser un démon posséder un de ses frères, Lorgar passe à l'attaque, provoquant un report du debrief' et quelques dommages dans la salle de réunion. Horus réussit toutefois à convaincre son impulsif frangin de ne pas concasser la forme physique de Fulgrim, et renvoie un Lorgar furax réciter quelques catéchismes de haine dans son vaisseau pour se calmer les nerfs.

Accueilli dans ses quartiers par une projection psychique de l'autre primarque sorcier rebelle, One-eye Magnus himself, Lorgar et ce dernier entament une petite discussion sur la nature intrinsèque du Warp, qui a tôt fait de déboucher sur un concours de celui qui a la plus grosse (puissance psychique). Bref, c'est un Lorgar en pleine crise d'adolescence qui nous est dépeint par un Aaron Dembski-Bowden toujours aussi bon, et qui réussit sans peine à accrocher le lecteur dans les quelques pages qui lui ont été octroyées. On ressort de cet extrait avec l'envie de suivre les tribulations d'Aurelian et de ses fistons pendant ce moment crucial où la grande croisade se change en guerre civile, engouement immédiat qui s'est traduit par un succès commercial pour la BL, qui a écoulé la totalité des copies imprimées d'Aurelian en quelques mois, malgré un rapport prix-contenu à la limite du foutage de gueule (le bouquin ne fait que 128 pages). Les anglophones radins mais curieux pourront se rabattre sur le résumé très complet du livre disponible sur le Lexicanum.

1 : L'extrait de The Fall Of Damnos de Nick Kyme constituant bien sûr l'exception confirmant la règle.

Phalanx (chapitre onze) de Ben Counter
Les choses n'en finissent plus de devenir sérieuses sur le Phalanx, tandis que la bataille finale entre le bien et le mal (c'est du Counter, hein) menace de détruire le vénérable vaisseau de l'intérieur. C'est un chapitre 100% action qui nous est proposé dans ce numéro, avec juste assez de discussions métaphysiques entre Vladimir (Maître de Chapitre des Imperial Fists, pour ceux qui auraient renoncé à suivre), Lysander (premier capitaine des jaunards) et l'inquisiteur Kolgo1 pour que le tout ne soit pas trop indigeste à la lecture.


Comme à chaque fois, ces quelques moments de calme avant la tempête (Warp) sont émaillés de counteries savoureuses, qu'il s'agisse de l'humour tellement détaché qu'il en devient montypythonesque de Vladimir (« Oh dear, je n'arriverai jamais à faire partir cette odeur démoniaque de mon vaisseau... ») ou du faux-raccord Calgarien permettant à un inquisiteur en armure terminator de tirer les cartes à ce dernier2 (je rappelle que les cartes du tarot de l'Empereur sont faites en cristal).


Une autre brève accalmie de ce genre permet également aux Soul Drinkers « loyalistes » survivants de se rabibocher avec leurs adversaires, et tout ce petit monde part rejoindre la grosse baston au centre du Phalanx, où démons et Space Marines s'écharpent joyeusement en dégueulassant les reliques du chapitre. C'est le service nettoyage du vaisseau qui va être content.

Un peu plus loin, Sarpedon poursuit sa vendetta personnelle contre le gang des -os (Iktinos, chapelain blasé et Daenyathos, dreadnought philosophe), bien qu'il lui en coûte chèrement en terme de frères d'armes et de pattes chitineuses. Comme souligné précédemment, toute l'émotion que pourrait provoquer la disparition des premiers est réduite à néant par leur relatif anonymat pour quiconque n'ayant pas précédemment lu la trilogie que Counter a consacré aux Soul Drinkers, un peu comme si on tombait sur la mort de Sanguinius sans avoir jamais rien lu de l'Hérésie d'Horus.


Adieu donc Nephael, Salk et Leucrontas, personnages apparemment importants d'une saga que j'aurais du lire avant de me mettre à la chronique de Hammer & Bolter. Tant pis. Adieu aussi Iktinos, pas foutu de faire la peau à son ex-patron, même après avoir chourré le sable laser de Darth Maul (ce que semble être le Soulspear, d'après la description qu'en fait Ben Counter). Dans la plus pure tradition des séries B d'action, le pauvre chapelain se retrouvera du mauvais côté de la traînée de promethium et fera une sortie à la Denethor après que Sarpedon ait balancé la réplique kioul de rigueur. Grand amateur de cliffhangers devant l'éternel, Counter n'a pas résisté à l'envie de laisser planer un vieux doute quant à la mort d'Iktinos, qui pourrait fort bien avoir survécu à l'immolation infligée par son adversaire. Réponse au prochain numéro.

1: Pro-tip: toujours avoir un inquisiteur sous la main pour lui faire déblatérer des vérités pesantes sur la nature du Chaos, le devoir des servants de l'Empereur ou la couleur du papier peint de la chambre d'amis, vastes sujets qui permettent aux auteurs de la BL de montrer à quel point ils sont profonds et à leurs romans d'atteindre plus facilement le nombre de pages requis.


2: De Marneus Calgar, maître de chapitre des Ultramarines et seul être vivant capable de dégoupiller des grenades (frag et/ou anti-chars) avec une paire de gantelets énergétiques. Chapeau l'artiste.

Conclusion générale

En conclusion, un numéro encore une fois très contrasté, French et Dembski-Bowden compensant tant bien que mal les errements des deux Andy (Hoare et Smillie), avec du Counter fidèle à lui-même, c'est à dire moyen, pour équilibrer le tout. À la prochaine!