Emperor's mercy

De Les Archives Infinies
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Par Roboutte Guilliman

Avant-Propos

Et voila la Roboutte Guiliman touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Résumé

Les mondes du "Corridor de Medina" Dans les franges orientales de l'Imperium. Quelque part, une relique puissante est enterrée. Perdues et oubliées, les " Vieux Rois" sont devenus un mythe, une légende. Enfin jusqu'à ce qu'une invasion majeure des légions du chaos ne se mettent en campagne pour la réclamer. Alors qu'une par une les planètes du secteur tombent, l'Inquisiteur Obadiah Roth de l'Ordo Hereticus est envoyé a la recherche de ces reliques. Mais le temps est compté, et l'Arch ennemi semble avoir un plan que Roth ignore. Sa seule mission, quelqu'en soit le prix, empêcher que ces reliques ne tombent aux griffes de l'ennemi.

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène : 4/5. Haletant, pas de repos, une vraie course contre la montre. On a du mal a s'arrêter pour dormir.

Style et écriture

Style et écriture : 4/5 Très bien écrit, style fluide, énorme connaissance des tactiques et stratégies militaires.. et inquisitoriales.

Intérêt fluffique

Intéret fluffique : 3/5 Bon, c'est avant tout ( même s'il se passe pleins de choses passionnantes) une intro à la série des "guerres des étoiles de Bastion". On y croise du Blood gorgons, mais en 3èmes couteaux et un certain champion du chaos... Mais c'est surtout la guerre entre les diverses branches de l'Imperium qui est passionnante. Comme quoi, l'Imperium n'a pas forcémment besoin d'ennemi pour se battre.

Appréciation personnelle

Appréciation perso : 4/5 : du bon.. à lire

Par Illuminati

Avant-Propos

Et voila la Illuminati touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Intro

Emperor’s Mercy est le premier tome de la trilogie Bastion Wars, écrite entre 2009 et 2011 et premier roman d’Henry Zou. (il a écrit aussi une novella intitulée Voidsong)

Cette trilogie va ressortir en omnibus en juin 2014, j’en profite donc pour revenir ici, dans un premier temps, sur ce tome 1, Emperor’s Mercy. Alors, j’avoue que j’avais voulu le lire à sa sortie en 2009 et m’y étais résigné, suite à certains retours très négatifs. Je l'avais lu quelque temps après et l'avais trouvé pas terrible. Depuis, j’ai pris le temps de relire le premier tome et donc voici mes commentaires.

La trilogie se situe sur la vision d’ensemble d’une campagne (Bastion Wars, située dans l’Est galactique, dans l’Ultima Segmentum, vers les années 875M41). Les trois romans ne sont pas vraiment des suites mais plutôt des épisodes avec personnages et intrigues bien distincts.

Résumé

Lorsqu'une armée de renégats adorateurs de démon envahie le sous-secteur Medina, des mondes entiers se retrouvent menacés. Une poignée de héros et d’anti-héros se retrouvent alors au cœur d’évènements d’une ampleur cataclysmique. L’Inquisiteur Roth doit localiser et sécuriser au plus vite l’endroit où se trouve de dangereux artefacts avant que les hérétiques n’utilisent leur pouvoir pour répandre le sang dans toute la région. De leur côté, les courageuses troupes de la garde impériale du 31ème régiment Riverine sont mobilisées pour ce qui semble être une opération militaire classique. Les Blood Gorgons, des space marines renégats, se retrouvent en paralèlle, au bord de l'extinction suite à la destruction d'un de leur monde de recrutement par une mystérieuse épidémie.


Le tome 1, Emperor’s Mercy, est centré sur une guerre qui ravage un sous-secteur, le Couloir de Medina. Nous sommes à mi-chemin entre un roman sur l’Inquisition, avec ses intrigues politiques et un roman de guerre regroupant à peu près tous les types de conflits.

Scénario et mise en scène

scénario & mise en scène : 3/5

Il y a quelques faiblesses, et j’y reviendrais, mais il y a aussi quelques très bons ingrédients. Alors, ne nous y trompons pas, c’est le premier roman d’Henry Zou (jeune soldat dans l’armée australienne), on sent bien que ce n’est pas encore un écrivain à la ADB mais qu’il y a du potentiel car le gars est diablement passionné.

Le ton est juste. On est dans wh40k, y a le fluff, le vocabulaire et on sent même que Zou cherche à imposer son propre style sans pour autant phagocyter celui imposé par le sieur Abnett (même si parfois il aurait été préférable de le faire : voir écrit qu’un type fume du tabac et boit du thé, me fait bizarre à présent dans cet univers ^^).


Au-delà de ça, nous sommes plongés dans une guerre très abnettienne avec un ennemi non sans rappeler le Pacte de Sang, avec leurs masques en fer, dans un conflit total, très 14-18, avec des tranchées où l’on patauge entre boue, pluie incessante, barbelés, cadavres décomposés, dysenterie, gaz toxiques, shrapnels, tirs de snipers, nids de mitrailleuses, artillerie de barrage, assauts brutaux à la baïonnette et à la machette, avec masque à gaz plaqué sur le visage, charge de cavalerie Napoléonienne, combat de blindés comme sur le front russe…bref…le sang gicle à chaque assaut et vous éclabousse à la face tandis que les balles traçantes et les laser sifflent autour de vous, traversent vos potes juste à côté, font sauter la tête du lieutenant et au bout d’un moment vous ne voyez plus rien, n’entendez plus rien…le choc…puis le son des explosions et des cris des mourants reviennent vous signalant, que non, vous n’êtes pas encore mort et que c’est même pire que ça…

Bref, on est dans de l’action permanente, alternant conseil de guerre avec des officiers décorés comme des généraux staliniens, ambitieux et politiques, de très bons dialogues, des scènes de combat très « lasporn » et incroyablement cinématographiques, d’une violence rare, telle que l’on retrouve dans des romans comme « Necropolis » ou « Seule la mort », sans tomber dans la boucherie des Night Lords, et en parallèle nous suivons la mission secrète de l’inquisiteur Obadiah Roth de l’Ordo Hereticus impliqué dans une course contre la montre à l’issue fatale. Il est jeune – selon lui - et se pose encore pas mal de questions sur ses propres capacités. Il a une foi presque fanatique parfois et n’hésite pas à agir comme un véritable leader charismatique avec les troupes en manque de commandement sérieux, jouant presque au Commissaire afin de remotiver leur foi et les pousser au sacrifice. C’est aussi un homme de terrain et un véritable combattant qui n’a pas peur de plonger dans la mêlée si besoin est. D’ailleurs il prend cher à longueur de page... Avec l’aide de ses agents (le très badass Sylverstein, un ex-garde sniper, aussi bon que Larkin) d’autres inquisiteur (la jeune et sexy Céléminé, un autre au physique de catcheur, équipé d’une armure de spyrien) et d’une archeotechnologue, ils vont devoir jouer les agents du renseignement, infiltrer la noblesse décadente (très excellent passage d’ailleurs) et ainsi trouver ce qui pousse l’ennemi à envoyer sur un monde paumé, plus de 7 millions de soldats et quelques dizaine de milliers de blindés, dirigés par l’archihérétique et très redouté Khorsabad Maw.

L’imperium envoie alors tout ce qu’elle a dans la zone pour s’y opposer, à savoir 650 mille hommes et quelques milliers de blindés, avec appui aérien… soit un bon 10 contre 1 à l’issue déjà pliée d’avance…

Autant dire que l’inquisiteur Roth doit trouver la raison de tout ceci et vite. L’ennemi cherche un artefact plus ancien que l’humanité et qui est certainement enfoui sur un des mondes du sous-secteur. L’Imperium semble ignorer son existence, si ce n’est au travers d’antiques légendes remontant à l’époque de la colonisation de la région. Autant dire : rien de concret. Pourtant, les chaotiques semblent être bien mieux renseignés. C’est finalement grâce à une enquête qui mènera l’équipe inquisitorial sur plusieurs mondes, grâce à des enquêtes et au concours providentielle d’une archeotechnologue (la citation que je retiens d’elle : « ce n’est pas la première fois que des xenos sont intervenus dans le passé de l’humanité ») que Roth finira par trouver et réaliser que ça sera pas de la tarte pour réussir. D’autant plus que le temps passe et que l’Imperium est en train de perdre totalement le conflit…

Alors, je m’attendais à une fin à l’arrache, en mode Deux ex Machina ou en mode j’ai plus de pages pour écrire. Et bien non, même si elle est assez rapide, nous avons une très bonne fin au final avec même une conclusion d’après conflit – même si on a deux autres tomes qui enchainent.

Style et écriture

Style & écriture : 3/5

Pour les points négatifs, je dirais que l’auteur manque peut-être parfois encore de maturité et qu’il cherche encore son style narratif (mais c’est normal sur un premier roman). Autre point – et je ne sais pas si je dois dire si c’est un avantage ou un inconvénient mais l’auteur s’inspire de très nombreux lieux connus de notre passé, notamment des sites archéologiques comme le temple d’Angkor Vat au Cambodge ou d’autres allusion à des sites ou villes de l’époque babylonienne (mais c’est très récurrent dans wh40k de toute façon). Aussi, si vous êtes familiers de l’antiquité, vous y retrouverez des descriptions assez photographiques, ce qui fait un peu histoire de l’art vulgarisée. Au-delà de ça, si vous ne connaissez pas, ça ne choquera pas. Au moins l’auteur possède une bonne culture G et c’est plutôt positif !

Ah, j’en ai pas parlé, mais si vous attendiez de voir des space marines, vous serez déçus. Les Blood Gorgons font juste une très courte apparition (mais très musclée), à peine guère plus qu’en tant que figurants, juste idée de planter un peu le décor. On les recroisera un peu plus dans les suites.

On pourrait aussi reprocher le fait qu’on a là, une armée du Chaos composés principalement de troupes conventionnelles, des fantassins très similaires à ceux du Pacte de Sang, mais que l’on se retrouve avec l’absence avérée de sombre magie, de manipulation du Warp ou de sorciers et autres entités comme c’est notamment le cas chez Abnett à propos du Pacte. Du coup, cela renforce l’aspect de guerre « réelle » telle que nous la connaissons, cela puise dès lors dans nos connaissances historiques plus que dans notre imaginaire de l’univers futuriste et dark gothique de wh40k. D’une part, cela rompt assez nettement avec le style assez stéréotypé et commercial imposé par GW et c’est pas un mal pour les novices de cet univers, mais de l’autre, les purs fluffistes resteront peut-être un peu sur leur faim…

A cela s’ajoute un manque de profondeur des personnages principaux. Le seigneur inquisiteur de Roth qui apparait plusieurs fois mais qui reste à l’état de figurant, un agent de l’assassinorum qui apparait lors d’un conseil militaire et…puis plus rien et ainsi de suite. Les seconds couteaux, qui disposent tous d’un excellent potentiel, ont une personnalité, un look, un vrai rôle marqué mais…voilà on a un peu de mal à les définir et même à s’y attacher et c’est pareil lorsqu’il va s’agir de trahison (car il y a en et j’en dis pas plus). Même problème avec Roth qui est un bon personnage mais on ne s’y attache pas plus que ça.

En fait, il manque réellement de l’émotion dans ce premier tome.

Donc au final, pour moi c’est loin d’être un mauvais roman sur wh40k, on a tous les ingrédients, il manque juste un peu de sel et de poivre, oserais-je dire. C’est un peu comme aller au ciné voir un film de guerre, une super production et ressortir de là en se disant…C’était un très bon divertissement. Le scénario était pas mal, les acteurs s’en sortent mais j’ai pas trop retenu les noms des personnages, par contre côté effets spéciaux…comment ça envoie du lourd !

A lire, parce que la trilogie est vraiment bonne et que ce premier opus – malgré les erreurs de jeunesse de l’auteur – est loin d’être mauvais et présage même un très bon potentiel pour de futurs romans.

Intérêt fluffique

Intêret fluff : 4/5

Pour les plus de ce premier tome, je dirais qu’on a un cadre de campagne bien défini, avec un vrai roman de guerre, une enquête inquisitoriale avec ses magouilles, ses intrigues internes, l’aspect politique du commandement militaire, ses lourdeurs et son incompétence notoire et pas forcément un happy end. Beaucoup de détails aussi, mais sans tomber dans de longues phrases ou de longues descriptions. L’ensemble reste fluide, on est toujours en mouvement.

A cela j’ajouterai une foule incroyable de détails, que ce soit sur le conflit avec ses différentes troupes, leurs types d’uniformes, de grades, leurs rituels, leurs techniques de combats, mais aussi leur armement ou leurs types de véhicules – et là l’auteur reprend des armes connues à 40k mais n’hésite pas à inventer des modèles ou variantes comme le fait Abnett. C’est donc très riche et ça apporte pas mal de support visuel, abondant et cohérent, comme des armes complètement dépassés et bonnes pour le musée, donc très Imperium.

Les termes, on en a aussi une foule sur la vie quotidienne avec pas mal de citations de poètes, de références à des tableaux de grands maitres, de pièces de théâtre ou d’opéra lyrique, un peu comme dans les romans de Sandy Mitchell, ce qui ne gâche rien.

Appréciation personnelle

Appréciation perso : 4/5

Parce que pour un jeune auteur et un premier roman sur 40k, malgré quelques petites faiblesses, j'ai juste envie de l'encourager vu le potentiel Wink

Note totale : 14/20

Qui, pour moi, n'est pas une mauvaise note Wink