Death warrant
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Pas de chance pour Anjelika Trayn, récente héritière de la lettre de marque de son défunt papounet, Libre Marchand de son état, et dont elle a pris la suite. A la recherche d’un premier coup juteux pour regonfler le moral (défaillant) de son équipage et payer de quoi retaper sa flotte, la jeunette avait décidé de réaliser des fouilles dans les temples antiques du monde jungle de Terix IX. Des légendes persistantes faisaient en effet état de la présence dans un de ces complexes abandonnés d’une relique capable de contrôler les créations du Mechanicus, le Périapte Rouge (aussi appelé Zapette Universelle), ce qui peut se revendre à un bon prix sur le premier monde forge venu. Après deux mois d’investigations pénibles et souvent dangereuses (la donzelle manque de se faire croquer par un lézard géant au début de la nouvelle), la fine équipe est sur le point de se lancer dans l’exploration du réseau de tunnels s’étendant sous la surface de l’un de ces temples lorsque des invités un peu particuliers arrivent sans crier gare. Il s’agit bien évidemment de ces coquins de Carcharodons, dont une escouade menée par le Sergent Kordi (Ani de son prénom) vient s’inviter à la fête.
Intimidée par ces Astartes peu commodes, mais instruits (ils parlent le haut et le bas gothique) et serviables (ils acceptent de laisser les explorateurs à la petite semaine les accompagner), Trayn décide de se la jouer en mode coopératif, et remet à Kordi la carte établie par ses soins, au grand dam de son second, l’ambitieux Moren. Le pacte de non-agression étant conclu, il est temps pour la fine équipe de passer en indoor et d’entamer sa descente dans les catacombes, qui se révèlent bien sûr être une nécropole Necron1.
Si Trayn et ses sbires ne savent pas dans quoi ils s’embarquent, et voient logiquement leurs effectifs diminuer après qu’ils aient commis l’erreur crasse de se séparer en petits groupes contre l’avis éclairé de leurs gros protecteurs, les Carcharodons, eux, nagent en terrain connu. Ils sont cependant bien contents que des humains normaux les aient accompagnés car les rusés Nécrons ont installé un plancher à capteur de poids dans la salle où est conservé le Périapte Rouge, que Trayn peut négocier mieux qu’un colosse en armure énergétique. Ce n’est toutefois qu’un court répit qui est ainsi gagné par nos héros, réduits à ce stade à l’escouade de Kordi, Trayn et le vieux scribe inutile Dros (devinez lequel des trois personnages va connaître une fin tragique dans quelques pages ?), Moren et le reste de l’équipage ayant décidé de faire bande à part par dépit de voir les Carcharodons récupérer le grisbi. Inutile de vous dire que ces brillants esprits iront vite rejoindre la droite de l’Empereur. Le vol de la relique active en effet le protocole de réanimation de la colonie Necron, et nous en sommes quitte pour une course contre la montre pour quitter la planète en un seul morceau amas cohérent de particules.
A ce petit jeu, les Space Marines partent avantagés, et mis à part quelques blessures mineures, les requins de l’espace parviennent tous à pointer dans leur Thunderhawk, malgré le manque de fair-play de Moren, qui viendra faire une attaque en rase motte dans la Valkyrie de sa patronne par pure jalousie (le triste sire se prendra une rafale de bolter lourd dans la carlingue en punition de ses méfaits et finira en tête à crâne avec une escouade de Guerriers Necrons, bien fait pour lui). Du côté des humains et assimilés, seule Trayn parvient à garder le rythme, et bien que les Carcharodons acceptent de la prendre à bord, Kordi poussant la galanterie jusqu’à s’interposer entre elle et la mitrailleuse de Moren, ils ne sont pas chauds du tout à l’idée de la déposer dans son vaisseau, ou où que ce soit dans l’Impérium. Le Chapitre cherche en effet à préserver le secret de son existence (pour des raisons sans doute expliquées, mais pas ici), et les Libres Marchands ne sont pas réputés pour être très discrets. On apprend pour finir que les Carcharodons étaient déjà venus sur Terix IX il y a quelques centaines d’années, une nouvelle fois pour empêcher le réveil des Necrons endormis sous la surface de la planète. Ils n’avaient pas hésité à cette occasion à massacrer les tribus primitives ayant fait l’erreur de considérer ces squelettes de métal comme des divinités. Leur intervention auprès de Trayn et de ses bras cassés poursuivait le même but, et la récupération du Périapte Rouge n’a été qu’un petit bonus bienvenu. Carcharodons : not the heroes the Imperium deserves, but the heroes it needs.
1 : Je ne mets pas de balise spoiler car c’était tout bonnement annoncé sur la couverture par ces génies de la Black Library.
Avis
Je me fais sans doute trop vieux pour considérer les histoires d’exploration de nécropoles Nécron par des aventuriers peu au fait du danger qu’ils courent avec une once de bienveillance. Ces nouvelles sont tellement similaires dans leur construction et leur déroulé que j’en viens à toutes les confondre, et je suis persuadé qu’avant longtemps, ‘Death Warrant’ ne sera plus qu’un souvenir brumeux dans mon cerveau fatigué. Robbie MacNiven ne fait en effet que peu d’efforts pour pimenter sa copie et offrir à ses lecteurs un peu d’originalité à se mettre sous la dent, ce qui est assez dommage quand on considère qu’il a un Chapitre Space Marines au fluff encore quasi vierge sous la main comme protagoniste. Même si on peut se dire qu’il n’aurait pas été évident de faire le lien entre les Nécrons et les Carcharodons (à part si on cherche une rime avec saucisson), j’aurais apprécié que l’auteur tente quelque chose sur ce plan. Mais hélas, le seul particularisme de cette aventure aura été la présence au casting Xenos d’un trio de Moissonneurs, ce qui nous permet de dater plus précisément la date de publication de cette nouvelle qu’une datation au carbone 14.
Pour ne rien arranger, Robbie MacNiven ne se révèle pas particulièrement bon dans la gestion de la (nombreuse) galerie de personnages qu’il convoque et présente dans la première partie de son récit, tous les suivants d’Anjelika Trayn se faisant commodément exterminer hors champ, sauf le pauvre Dros. On terminera par les quelques incongruités présentes dans l’intrigue, comme le Dépéceur pacifique entraperçu par le même Dros quelques temps avant les évènements couverts dans la nouvelle, ou encore le fait que les très secrets Carcharodons empêchent Trayn de les quitter… mais pas l’équipage de son vaisseau, qui s’avère pourtant tout à fait capable d’identifier les Space Marines auprès des autorités compétentes et torturantes. Bref, à laisser dans l’Outer Dark.