Dead Men Walking

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

0 : Avant-Propos

On est en novembre 2010 et voilà le premier roman et première œuvre de la Black Library traitant de la Death Korps de Krieg, Steve Lyons a la bonne idée de la confronter à un adversaire qui a le même genre de comportement que lui sur le champ de bataille. Opposer les Necrons à Krieg parait être une bonne idée maintenant il faut voir comment s’en sort Lyons.

1 : L’histoire du livre

Le monde de Hiéronyme Thêta est ce que l’on pourrait appeler un monde neuf. A peine 9 milliards d’habitants et encore un tiers de la surface planétaire vierge de toute construction. C’est un monde minier en plein essor qui n’a encore jamais connu la guerre…
Enfin pour le moment.

2 : L’histoire avec un grand H

Sur Hiéronyme Thêta, la vie suit son cours tranquillement. Il ne se passe jamais rien d’intéressant au grand dam d’Arex, la nièce du gouverneur, qui se retrouve à pimenter sa vie dans des escapades nocturnes dans les bas fonds de la ruche.
Mais depuis un certain temps, les bas fonds sont devenus plus dangereux et des bruits courent qu’au fond de certains puits de mine les ouvriers auraient trouvé des artefacts xenos.

Au même moment, le Momento Mori (vaisseau de transport de la Death Korps de Krieg) fait son entrée dans le système. A son bord quatre régiments qui reviennent de la guerre et qui vont avoir droit à une semaine de permission avant de repartir au front. Bien sûr ce sont des régiments de Krieg et aucun soldat ne sortira du vaisseau pour se rendre sur la planète et ça fait bien les affaires du commissaire Costellin qui est rattaché au régiment et qui espère avoir une semaine de relâche sur Hiéronyme Thêta.

Mais rien ne se passe comme prévu, en arrivant en orbite de la planète il apprend que les permissions sont annulées et que les quatre régiments doivent se déployer autour de Hieronymous City pour se préparer à une attaque xenos.
Après avoir lu les rapports, Costellin à l’intuition que les xenos sont des Necrons et ne comprend pas pourquoi les généraux de Krieg ont décidé de déployer leur régiment contre ce genre de menace qui n’a pour l’instant encore jamais réussi à être arrêtée, à moins bien sur que les généraux soient prêts à prendre tous les risques pour prouver la supériorité des soldats de Krieg…

Juste après le déploiement les combats avaient commencé…
La collaboration entre la Death Korps de Krieg et les forces de défense planétaire était des plus précaire, le gouverneur ayant pour objectif de sauver sa population alors que la Death Korps n’a qu’un seul objectif, gagner quelque soit le prix…

Après trois semaines de combats, la Death Korps a réussi à encercler les Necrons à l’intérieur de la ville mais plus les combats durent et plus les Nécron sont nombreux. C’est le gouverneur Henrik qui apporte peut être la solution à l’énigme. Les Nécron ont tout détruit depuis le début des combats mais se sont emparés des générateurs d’énergies de la cité. Ils doivent sûrement s’en servir.

Le colonel commandant les forces de Krieg décide donc de donner l’assaut aux trois générateurs en même temps. Les deux plus proches de la ligne de front seront attaqués par des régiments et le plus profondément situé dans la zone contrôlée par les Necron sera attaqué par un commando dirigé par le commissaire Costellin.

Malgré des pertes effroyables, l’opération est un succès et les trois générateurs sont détruits. Les généraux de Krieg décident de prendre leur temps et de se réorganiser avant de donner l’ultime assaut à la pyramide nécron.

Malgré les doutes de Costellin, la stratégie de la Death Corps de Krieg semble porter ses fruits mais malgré la victoire Costellin se demande s’ils ne sont pas en train de perdre le peu d’humanité qui leur reste.
Malheureusement pour lui il ne le saura jamais car il va se faire tuer lors de l’assaut sur la pyramide.

Finalement l’assaut sur la pyramide est un fiasco, il restait des milliers de Necrons cachés dans les sous-sols et la Death Korps de Krieg doit évacuer la planète qui sera soumise à l’exterminatus dans les mois qui viennent.

3 : Personnages :

Commissaire Costellin : c’est un des fils conducteur du livre, il est commissaire depuis un moment déjà et avait bien roulé sa bosse avant d’être affecté à un régiment de Krieg.
Il a d’ailleurs pu constater les différences entre un poste de commissaire dans un régiment de la garde impériale « normal » et dans un régiment de Krieg. Dans les régiments de Krieg, il n’y a pas de problème de discipline, pas de problème pour suivre les ordres.
Le commissaire n’a que deux fonctions : en premier servir de lien avec les autorités planétaires, parce que d’expérience les gens sont mal à l’aise avec la Death Korps. Et ensuite empêcher la Death Korps d’aller trop loin…
Au cours de la campagne contre les Nécron, il va se rendre compte qu’il devient vieux et que le manque d’humanité de la Death Korps est en train de le changer… Et il n’aime pas ce qu’il est en train de devenir, il décide donc de se faire réaffecter à un autre régiment.
Il n’aura pas cette chance et se fera tuer dans une embuscade par des rebelles humains.

Gouverneur Henrik : la situation lui a complètement échappé avec l’arrivée de la Death Korps. Et la peur d’avoir perdu sa nièce (le seul membre de la famille qui lui restait) le pousse au désespoir. Il se laisse manipuler par le colonel de Krieg qui en profite pour sacrifier la population et les forces de défense planétaires.
Quand finalement Henrik va se rebeller contre le sacrifice de sa planète, il sera exécuté pour trahison.

Gunthar Soreson : C’est le bon gars de l’histoire, il se rêve héros mais n’a pas le courage ni la force de l’être vraiment. Petit à petit, au cours de l’histoire il va « grandir » et finalement il va devenir le héros qu’il a toujours voulu être. Même si cela va sûrement le conduire à la mort.

Arex: La nièce du gouverneur et la petite amie de Gunthar Soreson, elle va faire le voyage inverse de Soreson, au début du livre elle est aventureuse, courageuse et plein d’entrain mais à la fin elle fera le choix du pragmatisme pour sauver sa vie au dépend des autres et ça lui permettra de faire partie des 45000 survivants de la planète sur 9 milliards d’habitants.

4 : Krieg

Totalement déshumanisé dans le livre, (comme dans l’univers de 40K d’ailleurs), les membres de la Death Korps sont désignés par leur grade et un numéro.
Tout au long du livre, ils auront des réactions et des décisions purement comptables, si une chose génère plus de pertes à l’ennemi alors c’est une chose à tenter.
Ils vont sacrifier les infrastructures de la planète, la population civile, les forces de défense planétaires et au final vont partir en ayant perdu la guerre.
D’ailleurs, au moment du départ, ils sont contrariés parce qu’on les force à évacuer les civils plutôt que du matériel qui pourrait être réutilisable. 

5 : Conclusion :

Je suis assez étonné par ce roman, c’est un roman conséquent de plus de 400 pages qui traite d’un des régiments les plus meurtriers (pour lui comme pour l’ennemi) de l’univers de 40K et pourtant, Steve Lyons a réussità raconter une histoire en limitant les scènes de batailles. La guerre est là et bien là mais en toile de fond.
J’ai aussi été assez surpris par le rythme du livre, l’histoire met très longtemps à se mettre en place et même une fois en place elle met du temps à se dérouler.
Malgré ces quelques petits défauts, l’histoire de Lyons nous permet de voir un univers très sombre et nous fait réfléchir sur l’inhumanité de l’Imperium.
D’ailleurs c’est assez parlant de voir que les seuls personnages qui réfléchissent un peu à des questions philosophiques finissent par se faire tuer.
Les personnes ayant un bon fond finissent toutes mortes, alors que les plus pragmatiques et les plus intolérantes survivent.
Steve Lyons nous montre que même dans un Imperium où toute trace d’individualité et d’humanité tend à être affectée, la Death Korps de Krieg va trop loin. Même le commissaire Costellin finit par se dire qu’ils sont trop déshumanisés. Bien qu’il a été écrit 12 ans avant le dernier roman en date sur Krieg, on retrouve le même questionnement de la part de l’auteur, et la même dualité entre l’Imperium pour qui la fin justifie les moyens et les individus qui la composent qui ont tous un seuil de tolérance diffèrent quant au moyens à utiliser.