Dead Man’s Party

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Comme indiqué par son titre, Dead Man’s Party met en scène une petite sauterie, organisée par le Grand Maître Ogg pour un potentiel généreux donateur, Bernard Lomax. Ce dernier, incarnation vivante (au début du récit en tout cas) du marchand Marienburger aussi fabuleusement riche qu’incroyablement pingre, est en effet prêt à tout pour flouer sa famille de l’héritage que son grand âge lui fait espérer sous les plus brefs délais. Si l’histoire ne dit pas pourquoi Bernie a porté son choix sur le très saint et très humble Ordre de Manann, ce dernier a toutefois sauté sur l’occasion et accepté sans rechigner l’unique condition que le Lorax a formulé à la modification de son testament en sa faveur, à savoir participer à la plus grosse teuf imaginable. That’s right punks, Nanard wants to party hard. Chaperonné par Dubnitz et un autre chevalier dénommé Piet Van Taal1, Lomax descend donc dans les bas-fonds de Marienburg comme la vérole sur le bas clergé pour un one night stand homérique, bien décidé à rattraper ses décennies de sobriété et d’abstinence en se mettant absolument minable.

Malheureusement pour notre trio, les réjouissances sont brutalement interrompues en plein before par un carreau d’arbalète, qui vient clouer la chope de Bernie à son occiput, avec des conséquences évidemment fatales pour le pauvre bougre. Mise au courant du coup de p*** ourdi par le patriarche, la descendance Lomax a en effet cassée sa tirelire pour se payer les services d’un assassin et ainsi empêcher le nouveau testament de prendre effet. Anticipant le déplaisir d’Ogg s’il venait à apprendre la disparition précoce de son futur mécène, Dubnitz décide de continuer la fête comme si de rien n’était, quitte à trimballer le cadavre de Bernard de taverne en taverne en faisant passer le macchabée pour simplement torché, le but de la manœuvre étant de faire « survivre » Lomax jusqu’au chant du coq et ainsi empocher le magot tant convoité. Plan brillant s’il en est, mais dont l’exécution se trouve légèrement compliquée par le fait que l’aimante famille de Herr Bernard a littéralement mis tous les assassins de Marienburg sur le coup, ce qui transforme rapidement la fiesta en battle royale entre coupe-gorges. Dubnitz réussira-t-il à sauver les apparences assez longtemps pour remplir les coffres du très saint et très fauché Ordre de Manann ?

1: Je sais ce que vous vous dîtes : comment un type avec un blaze pareil a pu finir templier de Manann ? C’est à peu près aussi crédible qu’un évêque s’appelant Mustapha Islam ou un imam nommé Salomon Blumstein. À croire que le monde de Warhammer est plus ouvert que le nôtre sur certains aspects.

Avis:

Après un Lords of the Marsh en demi-teinte, Reynolds revient en grande forme et offre à son personnage fétiche un tomber de rideau digne de ce nom, avec une aventure aussi rythmée que drolatique. Difficile de voir dans l’argument de Dead Man’s Party autre chose qu’un prétexte pour confronter Erkhart Dubnitz à la faune la plus pittoresque qui soit1 , dans une débauche d’action frénétique dont l’impeccable chorégraphie constitue la principale raison d’être. Cependant, le côté second degré de l’objet est totalement assumé par un Josh Reynolds ayant le bon goût de s’amuser avec le fluff et l’esprit de Warhammer Fantasy plutôt que de le tourner en dérision, comme certains auteurs l’ont parfois fait (se référer aux Grunsonn’s Marauders d’Andy Jones), ce qui permet à son propos de ne pas sombrer dans la facilité et la complaisance.

Ajoutez à cela quelques références savamment instillées dans le récit, qu’il s’agisse d’un simple clin d’œil adressé à Sam Warble et Zavant Konninger, deux figures historiques de la Black Library (et à travers eux, aux fidèles lecteurs de cette dernière), ou bien d’un pastiche en bonne et due forme de la fameuse série Blackadder2 , joyau d’humour british revisitant avec bonheur la turbulente histoire du Royaume Uni entre le Moyen-Âge et la Première Guerre Mondiale, et vous aurez une image assez fidèle de l’objet du délit, dont la lecture est très vivement conseillée à tous ceux qui voudraient expérimenter autre chose que la traditionnelle nouvelle med-fan grimdark qui constitue le mètre étalon de la BL depuis maintenant une décennie. Dead Man’s Party est une histoire comme la maison d’édition de Nottingham n’en publie(ra) plus, et il est à mettre au crédit de Josh Reynolds d’avoir convaincu ses patrons de faire figurer cette curiosité au sommaire du webzine littéraire officiel de GW en 2012.

Même s’il est toujours triste de voir un personnage attachant comme Erkhart Dubnitz tirer sa révérence, le panache avec lequel Reynolds a orchestré la sortie de scène de son héros donne cependant à espérer pour les publications à venir de la BL, ce qui est toujours ça de pris en cette époque incertaine.

1 : Jugez plutôt : arbalétrier tiléen, hashashin arabien, pistolero cathayen, disciples de Khaine, rôdeur halfling, bretonnien maître de la danse de guerre des elfes sylvains, clowns homicidaires et cracheurs de feu, cowboy Middenheimer, pigeons grenadiers… Il y en a pour tous les goûts !

2 : Reynolds vend la mèche assez tôt dans la nouvelle en mettant dans la bouche de son héros la catchphrase la plus célèbre de la série (I’ve got a cunning plan), mais l’intrigue de Dead Man’s Party reprend également des éléments des épisodes The Archbishop et Head des saisons I et II.

Fluff:

Fête religieuse: Le festival de la marée du printemps (Spring Tide) est une période de célébration dédiée à Manann et communément célébrée à Marienburg. À cette occasion, la ville entière descend dans la rue pour rendre hommage à la divinité, ce qui passe surtout par une journée et une nuit de fête aux proportions épiques! Un spectacle courant est de voir des passants arpenter les rues avec des bâtons surmontés par une cage dans laquelle est enfermée une mouette (pauvre bête), ou se jeter des baquets d'eau de mer à la face. Les enfants jettent des algues séchées multicolores dans les canaux de la cité sur le passage de la grande barge de Manann, depuis laquelle le grand prêtre bénit la foule en liesse.

Ordre de Manann (fait d'arme): L’ordre de Manann a nettoyé un repaire de skavens situé sous Marienburg quelques années avant la fin des temps. Ses membres peuvent depuis boire gratuitement dans les tavernes de la ville.

Culte de Khaine: Fraternité du Meurtre de Khaine, aussi connue sous les noms de moines du massacre ou prêtres de la boucherie. Assassins les plus réputés de Marienburg. Dévôts de Khaine qui tuent avec un zèle religieux. Ils sont 12 et portent des masque