Darkly dreaming

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-propos

Touche-à-tout de la Black Library avant son départ, Josh Reynolds nous a offert d’excellents romans… mais aussi quelques déconvenues. Ses contributions à la collection Horreur font plutôt partie de la seconde catégorie. Je n’attends donc pas grand-chose de cette nouvelle, mais avec Josh Reynolds, on est souvent surpris.

L’histoire du livre

Son exil terminé, Melinno Vaasa, poétesse et faiseuse de troubles, revient à Thurn pour tenter de réparer les dégâts causés par sa vie passée. En quête d’un puissant protecteur, elle assiste à un bal masqué organisé par le Haut Magister Oswal, tristement célèbre pour ses jugements impitoyables. Mais Melinno découvre que les festivités prennent une tournure inquiétante, et qu’un ancien cauchemar menace de l’engloutir.

L’histoire avec un grand H

Melinno Vaasa, poétesse jadis exilée pour avoir inspiré une révolte contre le régime, revient à la cité de Thurn après six années passées à Bataar. Invitée par son ancien ami Dimesh, un dramaturge mondain, elle assiste à un bal masqué organisé par Lord Oswal, Haut Magister de Thurn, connu pour ses jugements aussi célèbres que cruels.

Dimesh tente de convaincre Melinno qu’elle doit trouver un mécène pour relancer sa carrière, et c’est pour cette raison qu’il l’a invitée. Mais elle a un mauvais pressentiment : pourquoi la noblesse qu’elle critique dans chacun de ses poèmes voudrait-elle d’elle ?

Au fil de la soirée, Melinno échange avec plusieurs nobles présents. Elle réalise qu’ils sont tous plus ou moins décadents, et que le bal prend une tournure de plus en plus inquiétante...
Elle perçoit des murmures étranges, des présences invisibles, et une femme au masque doré qui semble l’observer avec insistance. Dimesh finit par avouer que c’est Lord Oswal lui-même qui lui a demandé d’amener Melinno : l’homme qui l’a autrefois bannie veut désormais devenir son mentor… et lui révéler la vérité.

Paniquée, Melinno tente de fuir. Dans sa panique, elle tue accidentellement Dimesh qui essayait de la retenir. Elle est finalement rattrapée, et Oswal lui révèle la vérité :

C’est lui qui a levé son exil, car elle incarne la clé d’un ancien rituel. Le masque qu’elle porte n’est pas un simple déguisement, mais un artefact mystique : celui de la Danseuse du Prince, une créature légendaire condamnée à danser pour l’éternité. En brûlant le masque sur le visage de Melinno, Oswal déclenche sa transformation en le Masque, un démon majeur de Slaanesh.

Le Masque renaît dans la douleur, déchirant la chair de Melinno pour prendre forme sous les yeux horrifiés de l’assemblée. Mais la véritable horreur ne fait que commencer : sa danse maudite libère une énergie chaotique qui pousse chaque convive à retirer son propre masque – révélant leur véritable nature. Les aristocrates se transforment alors un à un en daemonettes, créatures ricanantes du Chaos.

Seul Oswal reste humain… pour un temps. Récompensé pour son rôle de serviteur fidèle, il devient Havocwild, le "Révélateur" : un simple instrument dans une histoire qui le dépasse. Il enfile à son tour un masque et accepte son destin.

Le Masque, désormais libre, entraîne la salle dans une dernière danse funeste, alors que la ville de Thurn sombre dans la folie.

Conclusion

Eh bien non, pas de surprise, malheureusement…
Attention, c’est une bonne histoire : la riche aristocratie de Thurn, corrompue par le vice, finit par tomber sous la coupe du Masque, un démon majeur de Slaanesh. On en apprend un peu plus sur la nation de Thurn, déjà évoquée dans le roman Soul Wars de Josh Reynolds. Mais à part cela, l’aspect horrifique est presque absent. Il s’agit essentiellement d’un long dialogue entre deux personnages, l’un cherchant à corrompre l’autre. Même les quelques morts qui surviennent ne sont ni violentes ni particulièrement marquantes.
Je dirais qu’une fois encore, Josh Reynolds n’en fait qu’à sa tête. L’histoire est bonne, mais elle n’a tout simplement pas sa place dans une collection d’horreur.