Da Kaper Krew

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Sur le point du Big Thumpa, comme partout ailleurs dans la galaxie d’ailleurs, l’humble Grot vit sous la tyrannie brutale et injuste de l’Ork, pour l’unique raison que le second a un corps de lâche, comme le dit le poète, alors que le second est très solidement charpenté. A quoi tiennent les rapports de classe, parfois, je vous le demande.


Coupable d’avoir mal entendu et/ou exécuté un ordre du Mekboy Zapdaks, le Grot Slipbit se fait sévèrement corriger par son patron, qui le laisse à deux doigts de la mort après que notre inconscient héros se soit pris à souhaiter la venue de l’énigmatique Red Gobbo, défenseur du prolétariat vert partout où il est exploité (donc partout), sans réaliser que Zapdaks était toujours dans les parages, et goûtait logiquement très peu aux aspirations révolutionnaires de son sous-fifre.


On ne saura pas si la raclée subie par Slipbit ou les pensées émues de ce dernier envers son idole ont précipité ce qui suit, mais à son réveil, Slipbit a la surprise et la joie de contempler le tristement célèbre Red Gobbo, qui lui révèle qu’il l’a choisi pour intégrer son Kaper Krew, assemblée dont les membres ont été triés sur le volet en raison de leurs compétences uniques. En plus de Slipbit, qui intègre cet auguste aéropage en qualité de mécano, on y retrouve les « gros » bras (tout est relatif quand on se compare à un Ork) Digga et Glut, le chétif Zitzog et le rusé Dagzat. À eux cinq, le Kaper Krew sont de taille à saisir le contrôle du Big Thumpa, grâce à l’exécution d’un plan en quatre cinq plusieurs étapes, soigneusement élaboré par leur meneur.


Le premier haut fait des conspirateurs consiste à subtiliser le kikoup’ favori du Nob Zuggak ‘Eadpuncha, après avoir glissé un puissant somnifère dans sa bière de champignon afin de s’assurer de sa coopération. Ensuite, c’est le rival de ‘Eadpuncha, Grok Grotstompa, qui fait les frais de la conspiration Grot. Grâce à l’usage d’un sédatif concocté par le Painboy du bord, et surtout au sacrifice désintéressé de Digga et Glut, réduits en bouillie par Grotstompa (qui mérite bien son nom) lors de l’inoculation de la substance au Nob, ce dernier tombe dans les bras de Morkphée, et est placé dans la soute du Big Thumpa avec le kikoup’ de ‘Eadpuncha.


Ne reste alors plus qu’à informer ‘Eadpuncha que son préssssieux a été chapardé par ce fieffé coquin de Grotstompa, puis à porter aux oreilles du Big Boss en personne, le lovecraftien ‘Ardgutz (que je qualifie ainsi car il ressemble à un tonneau, et donc par extension, à un Ancien) la rumeur selon laquelle ses deux lieutenants sont en train de comploter dans son dos pour le renverser, et voilà (en Grot dans le texte) ! Tout ce beau monde converge dans la joie et la bonne humeur vers la soute où Grotstompa émerge doucement du coltar, et si Zitzog et Dagzat ne parviendront pas à garder leur intégrité physique intacte au cours des événements confus et violents de ce grand final, leur sacrifice permet au Red Gobbo de dépressuriser la soute où les meneurs Orks sont sur le point de s’écharper sur un gros malentendu, précipitant toute la clique dans la froideur frisquette de l’espace, où même la solide physionomie Ork ne peut vous garder en vie très longtemps.


Le Big Thumpa est donc prêt à passer sous pavillon Grot, et Slipbit à endosser le rôle de second offissiel du Red Gobbo… ce que dernier refuse catégoriquement. Les légendes s’écrivent dans la solitude, c’est bien connu.

Avis

Le Red Gobbo a indéniablement attiré l’attention de la Black Library en ce début de décennie, mais pour ma part, ‘Da Kaper Krew’ constitue ma première rencontre avec le Lénine Grot, et je n’avais donc aucun point de comparaison avec les précédentes sorties consacrées à ce révolutionnaire à la peau verte au moment de m’atteler à cette critique.


Dans l’ensemble, Justin Woolley met en scène une insurrection du prolétariat fungique contre ses grands cousins de manière rythmée, efficace et souvent drôle (et assez violente, ce qui peut surprendre compte tenu du caractère bouffon du Red Gobbo, mais est finalement assez approprié quand on considère les rapports de force entre Orks et Grots), ce dont je lui sais gré.


J’aurais en revanche apprécié qu’il se penche davantage sur certains traits de personnalité de son héros, afin de mieux justifier son appartenance à l’univers de 40K. En effet, si les Gretchins sont génétiquement codés pour se complaire dans leur condition d’esclaves de leurs grands cousins, comme il l’explique doctement au tout début de son propos, l’existence même du Red Gobbo est un paradoxe insoluble, sans parler de sa capacité à s’attirer des sympathisants. Dans un autre registre, Woolley se contente de faire apparaître son héros à Slipbit à la fin du prologue de la nouvelle, sans que l’on sache comment un individu probablement détesté et recherché par tous les Orks de la galaxie a pu prendre pied sur le Big Thumpa, et quel est son intérêt à prendre le contrôle d’un seul vaisseau si son objectif final est de libérer tous les Grots de la galaxie.


Peut-être que ces points ont été traités dans d’autres publications, mais l’auteur aurait pu prendre la peine de faire référence à ces éléments, même de façon superficielle, dans son récit. Sympathique mais pas enthousiasmant, donc.