City of the damned

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Par Gilian

Avant-Propos

Premier roman de l'omnibus final des aventures de Gotrek et Felix, City of the Damned sert à introduire nos deux héros dans l'ère des End Times, la période de déclin et de chaos qui marquera la fin de Warhammer Battle, telle que décidée par Games Workshop. Reste à voir comment David Guymer parviendra à tirer parti de cette conclusion épique.

L'histoire du livre

Il y a cinq siècles, une grande cité de l'Empire fut détruite par la chute d'une comète, se transformant en un cauchemar hanté, désormais connu sous le nom de Cité des Damnés. Bien qu'elle ait disparu depuis longtemps, son héritage funeste persiste, et grâce à des forces obscures, Gotrek et Felix vont bientôt affronter les horreurs qu'elle recèle.

Les tours effondrées de cette cité maudite sont longtemps restées hors de portée pour le peuple d'Ostermark. Pourtant, un mal ancien commence à se réveiller, rassemblant lentement ses forces dans les profondeurs. Gotrek et Felix se retrouvent entraînés dans la croisade du baron Götz von Kuber pour purifier ces ruines. Tandis que le temps semble se déchirer autour de cette ville maudite, le destin du Tueur pourrait bien approcher plus vite qu'ils ne le souhaitent.

L'Histoire avec un grand H

Note préliminaire : ce résumé a été particulièrement difficile à rédiger, comme vous allez vous en rendre compte.

Dans la cathédrale de la ville de Sigmarhafen, alors que l'Arch-Lecteur Hans-Jorgen Gramm prononce un sermon enflammé, le baron Götz von Kuber, dernier de sa lignée, prépare en secret une expédition pour attaquer la Cité des Damnés, une ville maudite que sa famille surveille depuis des générations. Malgré l'opposition des Sigmarites, qui, suivant les ordres de Magnus le Pieux, veulent maintenir la cité sous stricte quarantaine pour empêcher quiconque d'y entrer ou d'en sortir, le baron a décidé qu'il était temps de raser cette cité, comme Magnus aurait dû le faire il y a deux siècles.

Mais une urgence plus immédiate s'impose à lui : la Bête d'Ostermark a encore frappé, et il décide de se lancer à sa poursuite.

Pendant ce temps, Gotrek Gurnisson et Felix Jaeger arrivent dans un village terrorisé par cette même créature. Le Tueur, toujours en quête de sa mort glorieuse, se lance lui aussi à la chasse de cette Bête. Au fil de leur enquête, ils découvrent que la créature vole des ossements dans le cimetière local, et décident de lui tendre un piège.

Avec l'aide de Rudi, un paysan du coin, ils parviennent à débusquer la Bête et la prennent en chasse, mais l'affrontement est interrompu par les soldats de Konrad Seitz, capitaine de la garde du baron, qui les accuse d'être responsables de la disparition de ce dernier.

Ils sont alors conduits à Sigmarhafen. Gotrek et Felix sont rapidement disculpés, mais Rudi est condamné à être brûlé pour hérésie, sa mère ayant été exécutée pour sorcellerie des années auparavant.

Pendant ce temps, au cœur de la Cité des Damnés, la sorcière Morzanna orchestre un rituel maléfique pour ressusciter Kharduun le Glorieux, un ancien champion de son maître, le Seigneur des Ténèbres. La Bête, en réalité un skaven nommé Hurrlk, récupère les ossements de Kharduun, éparpillés dans les cimetières de la région pour empêcher son retour.

Caul Schlanger, un autre homme au service du baron, tente de convaincre Felix et Gotrek de l'aider à retrouver la Bête et à la capturer vivante pour découvrir où se trouve le baron. Gotrek refuse et préfère poursuivre la Bête à sa manière. Après avoir fait évader Rudi, nos trois compagnons pénètrent dans la Cité des Damnés, où ils finissent par tomber sur Caul Schlanger, accompagné d'une bande de mercenaires, ainsi que de Nikolaus et ses flagellants.

Après une longue traque, ponctuée de combats sanglants, de rencontres surprenantes et de la terrifiante découverte que la Cité des Damnés est coincée hors du temps depuis deux cents ans, nos héros finissent par comprendre ce qui se trame réellement...

Ils se trouvent dans la cité de Mordheim, et Be'lakor, le Maître des Ténèbres, cherche à se réincarner dans le monde des vivants pour devenir le héraut de la fin des temps.

Déterminés à empêcher ce rituel, ils attaquent le repaire des cultistes. Gotrek affronte Golkhan, le champion de Be'lakor, tandis que Felix, avec l'aide des flagellants et de Rudi, tente de tuer les sorciers qui assistent Morzanna dans l'invocation du démon.

Rudi finit par tuer la Bête, tandis que Caul, profitant du duel entre Gotrek et Golkhan (qui se révèle être en réalité le baron Götz von Kuber), poignarde ce dernier dans le dos grâce à ses pouvoirs occultes. Felix, de son côté, parvient à empêcher l'accomplissement du rituel.

Bien que Be'lakor n'ait pas pu renaître, son esprit n'est plus prisonnier de la cité et peut désormais se répandre vers d'autres contrées. Alors que Gotrek et Felix quittent la cité, Konrad Seitz mène l'armée du baron pour raser la ville en son nom...

Et pendant ce temps, Mori, une jeune survivante de Mordheim, entend l'appel de Be'lakor, qui lui ordonne de se rendre à Drachenfels.

Personnages

Gotrek Gurnisson : Toujours en quête de son destin, Gotrek décide de chasser la Bête d'Ostermark faute de mieux. On n'apprend rien de véritablement nouveau sur lui dans ce récit, mais on remarque qu'il partage certaines affinités psychologiques avec les flagellants, comprenant leur besoin de mourir pour leur cause. Il reste cependant profondément sceptique envers la religion sigmarite, la considérant comme naïve et fanatique, car pour les nains, Sigmar n'était qu'un mortel bon vivant.

Felix Jaeger : Comme pour Gotrek, peu de nouveaux éléments sont révélés sur Felix. Il est initialement sceptique quant à l'utilité de chasser la Bête, considérant que risquer sa vie pour une grande cause a du sens, mais traquer une simple créature sans réelle menace pour l'ordre établi lui semble futile. Toutefois, il change rapidement d'avis en découvrant l'horreur de Mordheim. Contrairement à Gotrek, il est beaucoup plus sensible à l'atmosphère oppressante de la cité et frôle plusieurs fois la panique, mais reste fidèle à son compagnon nain et à ses idéaux.

Rudolph Hartmann (Rudi)  : Surnommé Rudi, ce jeune paysan a été enrôlé de force par les hommes du baron pour chasser le monstre, mais il a pris la fuite, terrifié, lors de leur premier affrontement. Condamné à mort pour désertion et hérésie (sa mère ayant été brûlée pour sorcellerie), il est rongé par la culpabilité et suit Gotrek et Felix dans Mordheim pour y chercher la rédemption. C'est lui qui finira par tuer la Bête, et après la mort de Brüder Nikolaus, il reprendra la tête des flagellants, restant à Mordheim pour purifier la cité des hérétiques.

Konrad Seitz : Capitaine de la milice du baron, Konrad est un orphelin recueilli par les prêtres de Sigmar. C'est un fanatique zélé, totalement dévoué à son seigneur. Il a embrassé la croisade pour raser Mordheim malgré l'opposition de l'Arch-Lecteur Hans-Jorgen Gramm. Fanatique jusqu'à l'extrême, il refuse de battre en retraite même lorsque l'attaque se transforme en massacre. Après la libération de l'esprit de Be'lakor, il décide de rester dans la cité pour la purifier par le feu, fidèle à lui-même jusqu'à la fin.

Caul Schlanger  : Caul Schlanger est également au service du baron, mais il est l'exact opposé de Konrad Seitz. Ancien criminel devenu homme de main, c'est un être cruel, sans scrupules et toujours en train de comploter. Bien qu'il semble loyal au baron, cette fidélité n'est qu'une façade. En réalité, Caul est un membre de la Confrérie Dorée, un ordre secret auquel appartient également Maximilian Schreiber. C'est ce dernier qui lui a parlé de Gotrek et Felix, et Caul se sert de cette information pour forcer les deux héros à l'aider à retrouver le baron.

Envoyé par la Confrérie pour s'assurer que rien n'arrive au baron et que Mordheim reste une cité interdite, Caul n'hésite pas à sacrifier quiconque se met en travers de son chemin. Prêt à tout pour atteindre ses objectifs, il envoie même des mercenaires attaquer Gotrek et Felix dans leur auberge, trahissant sans scrupules ses propres alliés lorsque cela sert ses intérêts.

Au final, il finit par tuer Golkhan, le champion de Be'lakor (qui se révèle être le baron Götz von Kuber), avant de disparaître sans explication, laissant derrière lui une traînée de cadavres et de trahisons, fidèle à lui-même jusqu'au bout.

Arch-Lecteur Hans-Jorgen Gramm  : Chef du culte de Sigmar dans la province d'Ostermark, Hans-Jorgen Gramm est un personnage secondaire dans l'histoire, mais il parvient à surprendre Gotrek en lui parlant en khazalid, la langue des nains, un exploit rare pour un humain.

Brüder Nikolaus  : Prêcheur flagellant considéré comme un saint vivant, Nikolaus est bien plus influent que Gramm parmi les mendiants et les pêcheurs désespérés de la région, qui voient en lui un moyen de se racheter par la souffrance et la pénitence.

Fanatique jusqu'à l'extrême, Nikolaus n'hésite pas à se livrer à des actes de mutilation pour expier ses propres péchés et impose des punitions sévères à ceux qu'il juge impurs – allant jusqu'à couper la jambe d'un homme pour avoir marché sur un symbole chaotique.

Malgré ses excès, il trouve un écho surprenant chez Gotrek, qui, bien que profondément cynique envers la religion sigmarite, reconnaît en Nikolaus une forme de dévotion absolue qu'il respecte instinctivement.

Nikolaus est hanté par les atrocités qu'il a commises avant de devenir prêtre et considère Mordheim comme sa punition personnelle, une ville maudite qu'il doit purifier pour racheter son âme. Il finira par y laisser la vie, mais pas avant d'avoir sauvé l'âme de Rudi, en lui redonnant courage et en lui offrant un but pour se racheter, transformant ainsi sa propre tragédie en un acte de rédemption.

La Bête d'Ostermark  : Connue sous son véritable nom, Hurrlk, cette créature est un skaven monstrueux, muté sous l'influence de la malepierre et du chaos. Transformé en une abomination de muscles et de rage, Hurrlk a été chargé par Morzanna de récupérer les ossements de Kharduun le Glorieux, dispersés dans les cimetières autour de Mordheim, pour préparer le retour du prince démon Be'lakor.

Aussi puissant que Gotrek, Hurrlk affronte le Tueur à deux reprises sans jamais être vaincu, démontrant une force et une sauvagerie comparables à celles du nain. C'est finalement Rudi qui parvient à le tuer, frappant Hurrlk dans le dos pendant qu'il est occupé à combattre Gotrek, un acte désespéré mais décisif.

Hurrlk est parfois aperçu à plusieurs endroits en même temps, une bizarrerie due à la nature même de Mordheim, une cité déchirée par le temps et la magie. Dans cette ville maudite, les frontières entre passé, présent et futur sont floues, permettant à des créatures comme Hurrlk de réapparaître à différentes époques, parfois simultanément – un phénomène aussi déroutant pour le lecteur que terrifiant pour ces contemporain.

Morschurle  : Morschurle est un puissant sorcier, prêt à tout pour sauver la vie de sa fille, la jeune Mori. Lorsque la malédiction s'est abattue sur Mordheim, plongeant la cité dans le chaos et la corruption, il a d'abord tenté de maintenir un semblant d'ordre parmi les survivants. Cependant, lorsque même les fidèles de Sigmar ont commencé à muter sous l'influence perverse de la malepierre, il a rapidement compris que ses efforts étaient voués à l'échec.

Confronté à l'effondrement inévitable de la cité et désespéré de sauver sa fille, Morschurle envisage deux options : révéler aux Sigmarites l'existence des ossements de Kharduun le Glorieux et leur expliquer les véritables intentions de Be'lakor, ou passer un pacte avec le prince démon lui-même.

Réalisant que négocier avec des fanatiques religieux ne mènerait à rien, il choisit finalement la voie la plus sombre : il conclut un pacte avec Be'lakor. En échange de la survie de sa fille, il accepte de piéger l'âme de chaque habitant de Mordheim et de tous ceux qui y pénètrent, les transformant en sacrifices potentiels pour le jour où le prince démon tentera de se réincarner.

Son plan semble fonctionner pendant un temps, mais Morschurle sous-estime la ruse et l'ambition de Be'lakor, qui a des projets bien plus sinistres pour Mori, la manipulant comme un pion dans un jeu beaucoup plus vaste et complexe.

Be'lakor  : Be'lakor est l'antagoniste principal et la menace invisible qui plane sur toute l'intrigue du roman. Bien qu'il n'apparaisse pleinement qu'à la fin, son influence se fait sentir à chaque instant, manipulant les événements de l'ombre pour orchestrer son retour.

Anciennement un prince démon de grande puissance, Be'lakor fut puni par les dieux du Chaos, son corps détruit et son esprit emprisonné sous les ruines de Mordheim depuis plus de 500 ans. La destruction de la ville par Magnus le Pieux a affaibli les barrières mystiques qui retenaient son essence, lui permettant de reprendre lentement le contrôle de ses pouvoirs et de comploter pour sa libération.

Cependant, malgré tous ses efforts, il échoue à se réincarner pleinement, en grande partie à cause de l'intervention de Gotrek et Felix, qui parviennent à interrompre le rituel final.

Toutefois, cet échec n'est qu'un contretemps pour Be'lakor. Libéré de sa prison spirituelle, il reste une menace omniprésente, prêt à poursuivre ses sombres desseins ailleurs, déjà en train de tisser de nouveaux complots.

Baron Götz von Kuber : Dernier héritier de la lignée des von Kuber, le baron Götz a grandi dans l'ombre de l'honneur ancestral de sa famille, dont la mission sacrée est de contenir le mal dans la Cité des Damnés. Déprimé par la lente mais inexorable corruption de l'Imperium et désabusé par les guerres sans fin contre le chaos, il en vient à croire que, peu importe les sacrifices, le mal finit toujours par revenir.

C'est cette vision sombre du monde qui le pousse à envisager une solution radicale : purifier la Cité des Damnés par le feu et la détruire définitivement, défiant ainsi le clergé de Sigmar et les ordres reçus par ses ancêtres. Il disparaît alors qu'il est en chasse de la Bête d'Ostermark, mais la vérité est bien plus sombre : Götz a été séduit par les murmures de Be'lakor, qui lui a offert une vision apocalyptique du monde – une fin des temps où la destruction totale permettrait de purger à jamais l'univers du chaos.

Convaincu que seul un tel cataclysme pourrait véritablement détruire le mal, Götz accepte de devenir le nouveau champion de Be'lakor, prenant le nom de Golkhan l'Oint. Pourtant, même après cette transformation, Götz conserve une volonté de fer et une fierté indomptable. Il refuse de se considérer comme un simple serviteur du prince démon, croyant au contraire que c'est Be'lakor qui doit le servir dans sa quête pour apporter une "pureté" destructrice au monde.

Cette arrogance finit par sceller son destin. Réalisant que son champion ne lui est pas complètement soumis, Be'lakor l'abandonne, le laissant vulnérable. C'est finalement Caul Schlanger qui profite de ce moment de faiblesse pour trahir et tuer Golkhan, mettant fin à la lignée des von Kuber et au rêve démentiel de purification par le feu.


Mori/Morzanna : Probablement le personnage le plus complexe de l'histoire, Mori est la fille de Morschurle, un puissant sorcier qui a conclu un pacte avec Be'lakor pour sauver la vie de son enfant. Bien que plus puissante que son père, Mori est encore trop jeune pour comprendre l'étendue de ses capacités au moment de la chute de Mordheim.

Après la destruction de la cité par Magnus le Pieux, il y a environ 200 ans, Be'lakor respecte les termes de son pacte avec Morschurle et permet à Mori de quitter la ville maudite. Elle erre alors dans le monde, guidée par les murmures du prince démon, qui lui enseigne progressivement les secrets les plus sombres du chaos, transformant lentement l'enfant innocente en une puissante sorcière, connue plus tard sous le nom de Morzanna.

Des siècles plus tard, Mori revient à Mordheim pour mettre en place le rituel qui doit permettre à Be'lakor de se réincarner et de retrouver un corps physique. À ce moment-là, deux versions de Mori coexistent dans la cité : l'enfant innocente, encore naïve et curieuse, et l'adulte impitoyable qu'elle est devenue, assoiffée de pouvoir et complètement dévouée à son maître démoniaque.

Lorsque le rituel échoue, la version adulte de Morzanna est détruite avec les autres sorciers du chaos, tandis que la jeune Mori, toujours vivante, parvient à s'échapper de la cité. Une fois encore, Be'lakor s'adresse à elle, murmurant à son esprit fragile et en pleine mutation. Il l'envoie cette fois à Drachenfels, en Sylvanie, où elle doit trouver un portail menant à la Voie des Anciens et se rendre à Albion pour tenter une nouvelle fois de ramener son maître à la vie, offrant ainsi à Be'lakor une seconde chance de plonger le monde dans les ténèbres.

Mordheim : La Cité des Damnés

Avant

Mordheim est fondée aux environs de l'an 1500 et devient rapidement la capitale de la province d'Ostermark. À la fin du 20ème siècle, des signes et des présages annoncent le retour de Sigmar, poussant des milliers de pèlerins à converger vers la ville. Cependant, à mesure que le temps passe, Mordheim sombre dans la débauche et la corruption, ses habitants se tournant vers des cultes sombres et hérétiques. En 1999, une comète à deux queues, symbole de Sigmar, s'écrase sur la cité, la réduisant en ruines fumantes et transformant ses habitants en monstres dégénérés, marquant le début de sa malédiction.

Maintenant

Mordheim, fondée vers l'an 1500, devient rapidement la capitale de la province d'Ostermark. À la fin du 20ème siècle, l'apparition d'une comète à deux queues, symbole de Sigmar, attire une foule massive de fidèles vers la ville, convaincus que le retour du dieu-roi est proche. Cependant, au fil des mois, la ferveur religieuse se transforme en chaos. Les mœurs dégénèrent rapidement et la cité sombre dans la dépravation, devenant un terrain fertile pour les cultes du chaos et autres sectes hérétiques.

Contrairement aux attentes, la comète ne détruit pas la ville. Au lieu de cela, Mordheim se transforme en un repaire de luxure, de corruption et de perversion, attirant toutes sortes de renégats, de criminels et d'adorateurs du chaos. Ses rues deviennent des théâtres de violence et de dépravation, marquant le début de sa descente vers la damnation.

En 2303, alors qu'il revient de la Grande Guerre contre le Chaos, Magnus le Pieux s'arrête à Mordheim et décide de la raser pour mettre un terme à cette corruption grandissante. Cependant, cette décision se révèle être une grave erreur. Si les murs peuvent être détruits et les bâtiments réduits en cendres, l'essence même de la ville – sa puissance démoniaque – ne peut être purgée.

Pire encore, en détruisant Mordheim, Magnus renforce involontairement le lien de la cité avec le Warp, affermissant son emprise sur la réalité. Mordheim devient alors un point de convergence pour les forces chaotiques, une faille dans le tissu du temps et de l'espace, où la logique et les lois naturelles sont corrompues à jamais.

Pour empêcher que quiconque ne s'aventure à nouveau dans ce lieu maudit, Magnus ordonne la construction de Sigmarhafen, une forteresse destinée à surveiller les ruines et à empêcher quiconque d'y pénétrer. Il interdit également à toute armée impériale de marcher à nouveau sur ces terres maudites.

En 2503, Götz von Kuber, seigneur de Sigmarhafen, décide qu'il est temps de purger définitivement Mordheim. Convaincu que l'Empire a attendu trop longtemps, il prépare une grande croisade pour détruire la ville une fois pour toutes. Cependant, il disparaît mystérieusement avant de pouvoir lancer cette offensive, laissant ses plans inachevés et ses hommes désorganisés. C'est à ce moment que Gotrek et Felix arrivent dans la région, attirés par les rumeurs de la Bête d'Ostermark, une créature terrifiante qui ravage les villages alentours.

La Vérité

Le passage de la comète à deux queues ne marquait pas le retour de Sigmar, comme beaucoup l'ont cru, mais celui d'une entité bien plus ancienne et plus sinistre. Bien avant l'avènement de l'Empire, un autre "héros" portait le symbole de la comète à deux queues : Be'lakor, le Maître des Ténèbres.

Be'lakor fut autrefois le premier prince démon et le héraut des quatre grands dieux du Chaos, récompensé pour ses conquêtes par un pouvoir immense. Mais, emporté par son arrogance, il trahit ses maîtres, cherchant à usurper leur pouvoir. En représailles, les dieux du Chaos le punirent cruellement : ils détruisirent son enveloppe charnelle, le condamnant à une immortalité torturée, privé de forme physique et piégé pour l'éternité dans un état de tourment sans fin.

La chute de la comète en 1999 annonçait en réalité le retour de Be'lakor et, avec lui, l'approche de la fin des temps. Son esprit, désormais sans corps, se retrouva enfermé sous Mordheim, attirant peu à peu des cultistes et des adorateurs du chaos, tous séduits par ses promesses de pouvoir et de destruction. Be'lakor avait besoin d'un hôte, un "héros" capable de supporter sa puissance dévastatrice et de servir de vaisseau pour sa réincarnation.

Pendant plus de 300 ans, il chercha un champion digne de ce nom, mais aucun être mortel ne pouvait supporter son essence sans être anéanti. Puis, en 2303, lorsque Magnus le Pieux détruisit Mordheim, l'explosion de magie chaotique créa une distorsion temporelle, emprisonnant la cité dans une boucle temporelle infernale, figée en 2303 pendant près de deux siècles.

En 2503, Be'lakor parvient finalement à corrompre Götz von Kuber, l'attirant dans les ruines de Mordheim pour en faire son nouveau champion. Mais pour que cette réincarnation soit possible, il a besoin de rassembler les ossements de Kharduun le Glorieux, son précédent hôte, qui n'avait pas résisté à la puissance écrasante du prince démon et dont les restes avaient été dispersés pour empêcher son retour.

Cependant, l'arrivée de Gotrek et Felix dans la cité bouleverse ces plans soigneusement élaborés. La présence du Tueur nain, un être animé par une volonté de fer et un désir de mort glorieuse, perturbe l'équilibre précaire de Mordheim, arrachant la ville à sa boucle temporelle et déjouant les intentions de Be'lakor.

Privé de son champion, l'esprit de Be'lakor échappe à sa prison spirituelle, mais ne parvient pas à se réincarner complètement. Il choisit alors d'envoyer son dernier disciple, Mori, en Albion, en passant par les antiques portails de Drachenfels, pour poursuivre son plan de domination et tenter une nouvelle fois de se libérer. (Voir le roman Tueur de Dragons pour l’explication de la voie des anciens).

Conclusion

Je me suis longtemps demandé pourquoi City of the Damned, écrit en 2013 en même temps que Road of Skulls, se retrouvait dans le sixième omnibus avec les deux romans marquant la fin des aventures de Gotrek et Felix, plutôt que dans le cinquième. En lisant le roman, j'ai enfin compris pourquoi.

Entre Zombie Slayer (2010) et Kinslayer (2014), Black Library a fait patienter les fans en publiant des nouvelles et des romans un peu à part, souvent situés dans la période des vingt ans de disparition de nos deux héros. Parmi les différents auteurs ayant contribué à cette transition, David Guymer est le seul à avoir vraiment tenté de lier ces récits à la continuité établie par Nathan Long.

Ainsi, Curse of the Everliving ramène nos deux héros dans l'Empire, tandis que City of the Damned introduit plusieurs personnages que l'on retrouvera plus tard dans Kinslayer. Sans faire officiellement partie de la série Doom of Gotrek Gurnisson, ce roman en constitue en quelque sorte une introduction, posant les bases de la dernière grande épopée du Tueur.

En général, j'apprécie beaucoup l'écriture de Guymer, mais je dois admettre que j'ai eu du mal avec ce roman. L'histoire est intéressante, mais le contexte est particulièrement complexe, avec cette cité piégée dans le flux du temps, où les personnages peuvent apparaître à différentes époques. Cela a rendu la lecture et la compréhension du récit plus difficiles, surtout en anglais, et je vous avoue que résumer cette intrigue a été un vrai défi – comme vous l'avez probablement remarqué, ce résumé est beaucoup plus léger que d'habitude.

Malgré tout, je suis proche de la conclusion de cette grande aventure et je suis vraiment curieux de découvrir comment tout cela va se terminer.