Children of the Emperor

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Barrington J. Bayley est un OVNI dans le petit monde de la Black Library. Ayant publié son premier roman (The Star Virus) en 1970, Bayley était une figure assez connue des amateurs de science-fiction anglophiles bien avant la parution de son Eye of Terror en 1999, incursion tardive d’un auteur n’ayant plus grand-chose à prouver dans l’univers de Warhammer 40.000. Disparu en 2008 à l’âge de 71 ans, Bayley nous a légué, en plus de ce mythique ouvrage, une poignée de nouvelles (pour la plupart publiées dans l’antique anthologie Dark Imperium) ainsi que l’incunable An Age of Adventure, suite confidentielle des péripéties de Maynard Rugolo (le héros d’Eye of Terror).

Intrigue:

Ayant échappé de justesse à la destruction du vaisseau qui transportait son régiment jusqu’à sa nouvelle affectation, le Garde Impérial Floscan Hartoum n’a d’autre choix que de faire atterrir sa capsule de sauvetage à la surface d’une planète mystérieuse dans l’attente d’être secouru. Recueilli par une tribu d’abhumains (deux paires de jambes) dont la mutation a été volontairement déclenchée par leurs ancêtres colons afin de lutter contre la forte gravité de leur monde d’adoption, Hartoum verra son courage et sa vision de l’Imperium sérieusement testés au cours de son séjour chez les enfants perdus de l’Empereur.

Avis:

Children of the Emperor est une petite gemme, et sa lecture est fortement conseillée à tous les esprits curieux familiers des publications de la Black Library. Cette nouvelle jette en effet un éclairage particulier et très dépaysant sur l’univers de Warhammer 40.000, en prenant toutefois garde de bien respecter le background qui existait à l’époque, attention aussi délicate que louable de la part d’un auteur aussi établi que Barrington J Bayley. L’un des charmes de Children of the Emperor est ainsi son absence d’aberrations fluffiques, preuve indubitable du sérieux travail de « documentation » effectué par Bayley avant la rédaction de ce texte1 (tous les contributeurs de la BL ne peuvent en dire autant, pas vrai Nik Vincent ?).

Mais les principales plus-values apportées par la plume experte de Bayley restent son style, affirmé, maîtrisé et très différent des canons de la BL (ce qui fait tout son intérêt), ainsi que son expérience d’écrivain de SF vétéran, qui lui permet d’attirer l’attention du lecteur sur des points jamais soulevés jusqu’ici par les autres auteurs de la maison (comme les variations de gravité d’une planète à l’autre, et les conséquences de ce changement sur un organisme humain normal) ; mais également d’amener son public à réfléchir sur des questions aussi centrales que celle de la tolérance envers la mutation (et donc du droit à la différence de manière plus large) au sein d’un Imperium dont la psychorigidité sur ce sujet – personnifiée par le personnage du Commissaire Leminkanen, zélote écumant et pas très futé – apparaît comme assez grotesque, eut égard à son histoire millénaire et au million de planètes qui le compose. Bref, on peut remercier Barrington J Bayley pour l’amical coup de pied dans la fourmilière qu’il a mis dans le background de Warhammer 40.000, qui n’était (et n’est toujours) pas au-dessus de tous reproches à l’époque, malgré le soin que lui a apporté Priestley et Cie au moment de son élaboration.

1 : Il va même jusqu’à faire mention d’éléments de background un peu avancés, tels que les fameux Schémas de Construction Standardisés. Chapeau l’artiste.

Fluff:

Pas grand-chose de transcendant à tirer de cette sympathique nouvelle, mis à part le fait que les colons du Moyen-Âge Technologique avaient les moyens de modifier l’ADN humain de manière avancée, et n’hésitaient pas à le faire en cas de besoin avéré. La gravité est trop forte ? Et hop, une paire de jambes supplémentaires pour tout le monde ! On peut donc extrapoler que bon nombre de souches abhumaines stables comme les Squats, les Ogryns et les Ratlings sont le fruit d’une intervention génétique ponctuelle plutôt que le résultat de siècles de « dégénérescence » engendrée par un environnement hostile.

Selon Bayley, l’Imperium a pour politique de laisser les espèces de Xenos tranquilles s’ils ne présentent pas d’intentions belliqueuses envers l’humanité et n’ont pas la technologie nécessaire pour quitter leur planète d’origine et partir à la conquête de l’espace. Abnett reprendra l’idée une décennie plus tard dans Horus Rising, avec la planète pénitentiaire Murder, visitée par erreur par le 140ème Corps Expéditionnaire au cours de la Grande Croisade. Les populations mutantes, en revanche, doivent être exterminées ou strictement contrôlées, selon le degré de facilité.