Born of Blood

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Born of Blood met en scène une Valkia de 10 ans, fille unique du chef de la tribu des Schwarzvolf, Merroc. Orpheline de mère, victime collatérale de l’affrontement entre les « gentils » Loups Noirs et les méchants de-chez-Smith-en-face (tellement bestiaux et malpolis qu’ils n’ont même pas de nom en fait), Valkia tanne son papounet pour participer à la bataille finale contre les ennemis susnommés, venant ruiner du même coup la séance d’aurore boréale (bah oui, il y a pas de cinéma en Norsca) familiale organisé par Merroc. La garce. Peu emballé par l’idée, et c’est compréhensible, Merroc noie le poisson en promettant à Valkia de soumettre cette demande au Cercle, instance dirigeante des Schwarzvolf et apparemment compétente sur le sujet de l’utilisation d’enfants-soldats (un UNICEF chaotique en quelque sorte). Après quelques palabres de circonstances, les sages de la tribu acceptent de laisser l’intrépide enfant prendre sa place dans la ligne de bataille des Schwarzvolf, mais en qualité de skjaldmö (shield maiden en anglais), c’est-à-dire porte-bouclier. Il n’y a pas à dire, les Norscans ont des super idées d’activités périscolaires pour leurs bambins. Quel dommage qu’ils n’aient pas d’écoles.

La suite de la nouvelle est logiquement consacrée au récit de la première bataille de Valkia, qui s’en sort, comme chacun peut l’imaginer, très honorablement. Protégée par son statut de personnage nommé, elle émerge sans une égratignure d’un combat que l’on pouvait pourtant supposer d’une brutalité peu commune au vu du pedigree des forces en présence. Mieux, elle trouve le moyen de trancher le jarret du hersir adverse d’un coup de surin bien placé1, ce qui lui vaut l’honneur de porter le coup de grâce au ruffian en question à la fin de la bataille. La légende est en marche…

1: Episode non relaté dans le cours du récit, et c’est bien dommage car j’aurais aimé lire comment une fillette de quarante kilos, équipée d’un bouclier trop grand pour elle et d’un canif, et totalement inexpérimentée dans le maniement des armes, arrive à prendre le dessus sur un chef de guerre nordique. De manière réaliste, s’entend.

Avis:

Au risque de surprendre certains lecteurs, je dois avouer que j’ai apprécié Born of Blood. Il ne s’agit certes pas de la meilleure nouvelle estampillée Warhammer Fantasy Battle que j’ai jamais lue, ni même de la meilleure nouvelle de ce numéro de Hammer & Bolter, mais il s’agit très certainement de la meilleure nouvelle de Sarah Cawkwell, et la preuve que cette dernière est capable de produire des textes porteurs de valeur ajoutée, ce qui n’avait jusqu’ici pas été le cas. L’exemple le plus parlant de cette amélioration manifeste est l’inclusion par l’auteur de la figure de la skaldmö dans son récit, choix à la fois pertinent compte tenu de l’inspiration scandinave des Nordiques de Games Workshop (les Schwarzvolf semblent d’ailleurs parler bokmål – un des deux dialectes majeurs norvégiens – entre eux) et « surprenant », dans le bon sens du terme, pour le lecteur, surtout celui habitué aux platitudes des récits SM de Sarah Cawkwell (merci de ne pas sortir cette phrase de son contexte). Premier bon point.

Elle a également la bonne idée de développer son point au cours de la nouvelle, en informant le lecteur de l’intérêt tactique, pas évident de prime abord pour le néophyte, de cette caste guerrière, et en la faisant évoluer sur le champ de bataille de manière assez crédible. Deuxième bon point. M’attendant à titre personnel à voir la Valkia de Cawkwell déboîter ses ennemis comme qui rigole en dépit de son jeune âge, de sa frêle constitution et de son manque d’expérience, bref en dépit de toute logique, pour la simple raison qu’il s’agit d’une future élue de Khorne et qu’elle se doit donc d’être un monstre de corps à corps (oui, j’en étais rendu à ce stade de cynisme envers les écrits de Miss Cawkwell, je l’avoue), je reconnais volontiers que le traitement (assez) réaliste du personnage par l’auteur m’a agréablement surpris. Tout arrive dans ce bas monde.

Bien sûr, tout n’est pas parfait dans Born of Blood, à commencer par son intrigue, qui se révèle être inexistante (Martine Valkia participe à sa première bataille), et lorgne plus vers le chapitre de roman que la nouvelle à proprement parler. Les personnages manquent cruellement de personnalité, à commencer par notre héroïne, dont la farouche détermination constitue le seul trait de caractère marquant. Cawkwell sort encore trop peu des sentiers battus et rebattus de la BL (et de la littérature med-fan classique en général) dans ses partis pris de mise en scène et ses dialogues. Certaines péripéties sont marquées du sceau du TGCM (voir plus haut), et un beau gros faux-raccord (au moins) a subsisté dans la version finale de la nouvelle. Ceci dit, le résultat reste tout de même bien supérieur aux précédentes soumissions de l’intéressée, qui signe avec Blood Born son plot twist le plus convaincant à date : Madame Silver Skulls était en fait un auteur d’heroic-fantasy.

Fluff:

Valkia la Sanglante: Valkia est issue de la tribu des Schwartzvolf, dont son père (Merroc) est le chef. Sa mère a été tuée dans un affrontement avec une tribu voisine quand elle avait 10 ans, c’est le seul enfant du couple.