Bloodhowl

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Gilian

Avant-Propos

Je ne connais pas du tout Chris Forrester et autant j’étais emballé à l’idée d’avoir une nouvelle sur Jorin Bloodhowl autant le fait d’avoir donné ça à un petit nouveau me fait un peu peur.

L’histoire du livre

Après la défaite de Trisolian, Jorin Bloodhowl est parti en mission secrète pour le compte de son primarque Leman Russ.

L’histoire avec un grand H

Jorin Bloodhowl, après une vision des Gothi (les prêtres de Fenris), et sur les ordres du primarque en personne est parti à la recherche de Gunnar Thorolfsson et des Spaces Wolves qui l’ont suivi. Gunnar et Bulveye étaient les deux lieutenants de Jorin et ils ont tous les deux disparu sans laisser de traces pendant la bataille de Prospero. Jorin n’a jamais perdu espoir de les retrouver et maintenant que la légion est en lambeaux, le besoin de retrouver tous les éléments égarés du Rout (le nom que se donnent les Space Wolves) se fait de plus en plus sentir. Jorin se retrouve donc sur une planète perdue où il a suivi les traces de Gunnar et est tombé sur un groupe de Night Lords qu’il a décidés d’exterminer. Mais le combat est rude, et il est à deux doigts de mourir. C’est à ce moment là qu’intervient Gunnar qui lui sauve la vie. Mais Gunnar n’a aucune intention de revenir vers la légion et vers Russ. Depuis la trahison d’Horus et le fiasco de Prospero, il est méfiant et ne suit plus aveuglément les ordres. Il est resté loyal à Russ et à l’empereur mais il se bat selon ses propres termes. Après un rapide combat entre Jorin et Gunnar pour savoir qui avait raison et une longue discussion, Jorin se rend compte que Gunnar a raison mais ça ne lui plaît pas beaucoup.

Mise en contexte

Depuis plusieurs années, il existe un petit souci avec la Dek-Tra (la 13eme compagnie des Space Wolves), il y a deux capitaines : Jorin et Bulveye. Jorin était le capitaine dans les premiers récits et a ensuite été remplacé par Bulveye et a même totalement disparu de la circulation. En 2016 dans Leman Russ : Le loup suprême, Chris Wraight parle de Jorin en ces termes : — Et Bloodhowl ? » Demanda Haldor. — Jorin ? » Le petit sourire de Russ brilla dans le noir. « Ah, Jorin. Et les autres qui sont venus après, les frères-loups, la Treizième. Tu n’entendras pas leurs sagas quand tu t’assiéras à la grande table. C’est une autre histoire, ça, pour une autre fois, et tu es trop jeune pour l’entendre, jeune chiot. » .

Et bien nous y voila. Je pense que Forrester a bien été briefé sur le personnage de son histoire et, au final, cette nouvelle met un point final à ce mystère. Jorin était le capitaine de la 13eme et avait deux lieutenants Gunnar et Bulveye. Bulveye a été bloqué sur Prospero (comme nous le voyons dans le roman les cendres de Prospero) et Gunnar a décidé de continuer la chasse seul après s’être rendu compte que ce n’était pas forcément une bonne idée de suivre aveuglément les ordres. Après l’échec de l’attaque de Trisolian, Russ, après avoir repris conscience ,a envoyé Jorin chercher Gunnar mais lui a dit de lui laisser le choix de suivre ou pas les ordres et apparemment, au vue de la nouvelle, Gunnar a poursuivi sa route. C’est cette partie de la 13eme qui va devenir les Wulfens que nous connaissons et c’est cette histoire qu’Haldor était trop jeune pour apprendre.

Conclusion

Je trouve que c’est une très bonne nouvelle. Elle permet de remettre un peu d’ordre dans l’histoire et de donner une explication plausible aux événements. Alors je sais que beaucoup de gens aiment s’imaginer l’histoire comme ils veulent mais ça a le mérite de donner un socle commun pour tout le monde et de conclure l’histoire Jorin / Bulveye.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Que faire quand sa faction a pris une telle rouste qu’elle a été virtuellement annihilée et n’aura plus aucun impact sur la conclusion de l’Hérésie ? Plutôt que de demander conseil aux Légions Brisées ou aux Custodes, qui les ont précédés au panthéon de la lose glorieuse, les Space Wolves ont décidé de laver leur linge sale en et de famille au sortir de la campagne de Trisolian. Nous suivons donc le Jarl de la 13ème Compagnie (Dekk-Tra), Jorin Bloodhowl, alors qu’il emmène ses vétérans grisonnants et grommelants sur la planète de Bloodfall, après qu’un Leman Russ totalement déprimé lui ait donné la permission de s’absenter. Le but de l’escapade est de localiser un des lieutenants de Bloodhowl, Gunnar Thorolfsson, AWOL depuis l’incendie de Prospero. Le Jarl, qui espère toujours que la 6ème Légion pourra se rendre utile dans la défense de Terra, a en effet grand besoin de regonfler ses effectifs, et compte bien convaincre Thorolfsson et ses 200 loulous de regagner le bercail de Morkai, de gré ou de force.

L’explication de texte entre les frères d’armes devra toutefois attendre un peu, Bloodfall se trouvant être contestée par une bande de Night Lords en goguette, menée par le Prince de Bel Air du Perif1 en personne. Ce sinistre individu, qui avait déjà montré une sale tendance à la sociopathie et aux crimes contre l’humanité pendant la Grande Croisade, est devenu l’ennemi juré de Thorolfsson, qui a passé une bonne partie de son congé sabbatique à le pourchasser à travers la galaxie. Jugeant avec sagesse que s’il arrive à mettre la patte sur le Prince, il n’aura pas de mal à localiser son subalterne, Bloodhowl emmène donc ses hommes à l’assaut des positions Night Lords… et réalise assez rapidement que Booba (a.k.a. le Duc de Boulogne) est grave chaud avec son sabre énergétique. Largement surclassé par son adversaire, il ne doit sa survie qu’à l’intervention opportune de Thorolfsson, qui envoie un tir de plasma dans le buffet de son Altesse Noctilienne, et permet à Bloodhowl de remporter son « duel ».

Ayant contraint les Night Lords à se replier, les Space Wolves sont enfin libres de palabrer entre gens de bonne compagnie. Le ton de la discussion monte assez vite, Thorolfsson refusant tout net de retourner se battre contre les hérétiques menaçant Terra, comme lui demande Bloodhowl, arguant que ses hommes et lui sont plus utiles aux péquins moyens de l’Imperium dans leur défense des planètes laissées à la merci des Légions renégates du fait de leur peu d’importance stratégique. Le Jarl n’est pas de cet avis, et rappelle à son subalterne et objecteur de conscience qu’il a prêté serment à Russ et à l’Empereur, et qu’il ne lui appartient pas de choisir les combats qui lui semblent être les plus nobles. Aucun des deux tribuns n’arrivant à convaincre son vis-à-vis, on se résout à régler la situation par un duel à mort, comme le veut la tradition.

Bloodhowl, bien amoché par son combat contre le Prince du Périf, refuse de se faire représenter par un champion, et se fait donc fort logiquement mettre en KO technique par son adversaire. Thorolfsson, beau joueur, laisse toutefois la vie sauve à son adversaire, prétextant qu’obéir aveuglement aux traditions est aussi néfaste qu’obéir aveuglement aux ordres (quel esprit libre, vraiment). Il en veut pour exemple l’incendie de Prospero, commis par les Space Wolves sur l’ordre d’un Horus qui avait déjà basculé du côté sombre, et qui aurait pu être évité si la 6ème Légion n’avait pas bêtement obéi au Maître de Guerre. « Hmm maintenant que tu le dis, ça a pas l’air débile » répond Bloodhowl du haut de son ultime PV, avant de repartir la queue entre les jambes. Moralité : Jorin est nul au close.

1: Sans rire, le gus s’appelle ‘The Prince of the City’s Edge’ en V.O. Ma traduction est tout à fait legit.

Avis

Chris Forrester réalise un début sans faute dans l’Hérésie d’Horus avec ce ‘Bloodhowl’, mélange de Space Marinade d’action bien dosée et de réflexion sur la culture et l’histoire des Space Wolves pendant leur heure de doute (juste après les événements de ‘Wolfsbane’). Un travail soigné et bien documenté, puisqu’on y trouve des références à la campagne de Dulan ainsi qu’à celle de Prospero, pourtant couvertes par d’autres auteurs (respectivement Chris Wraight et Dan Abnett), et des personnages tirés de ces vénérables écrits (Ulbrandr Crowhame, Hjalmar Stormfist, sans oublier ce vieux Bulveye). Mon seul regret fut de constater l’absence totale de conséquence de ‘Bloodhowl’ sur la suite de l’Hérésie, Jorin Bloodhowl et ses loyalistes premier degré repartant écluser du mjød avec Leman Russ, tandis que Gunnar Thorolfsson et ses loyalistes rebelles restent s’occuper du cheptel de Bloodfall. Comme Thorolfsson était une création de Forrester, et ne disposait donc pas d’une armure en scenarium1 , on aurait pu s’attendre à une conclusion un peu plus tranchante et tranchée. Maintenant qu’il a prouvé qu’il avait les bases nécessaires pour participer à cette complexe œuvre collective qu’est l’Hérésie d’Horus, j’espère que Chris Forrester aura l’occasion de prendre en main des arcs narratifs (ce qui veut parfois dire les conclure), avant que la BL ne sonne la fin de la récré.

1 : Armure toute relative pour Bloodhowl lui-même, puisque personne ne s’est donné la peine de le faire revenir au 41ème millénaire (à la différence de presque tous ses sous-fifres). Et n’oublions pas que Mike Lee avait placé Bulveye à sa place à la tête de la Dekk-Tra dans ‘Wolf at the Door’…