Blood of the Emperor

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Troisième recueil de nouvelles de la série primarques et je suis plutôt mitigé, on se retrouve avec un recueil à presque 15 euros pour 6 nouvelles et 144 pages. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a qu’une nouvelle déjà parue et la mauvaise, c’est qu’on a toujours aucune nouvelle de Sanguinius depuis plus de deux ans…

Lupus Daemonis

L’histoire du livre

Les premiers pas d’Horus sur Cthonia n’ont pas été simples et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’a pas été précoce….

L’histoire avec un grand H

Nergüi a été trouvé par Khageddon, le chef du clan des Reivers, ce n’est pas vraiment un enfant comme les autres et il est détesté et craint par tour le clan.
Les Reivers sont un clan de la planète Cthonia. Depuis l’avènement de la grande nuit, la planète a sombré dans le chaos et il n’y a plus aucune civilisation à proprement parler. Il ne reste plus que la violence et la force. Les clans se battent pour les maigres ressources de la planète dans un combat constant pour la survie.
Au milieu de ça, Nergüi a du mal à savoir vraiment qui il est, il n’est pas vraiment de ce monde et ne ressemble pas à ses congénères. Il est considéré comme un monstre par les siens et surtout il n’a pas le droit de combattre, et par conséquent, pas le droit de gagner un nom de meurtre.
Il finit par décider de partir voir ailleurs s'il peut gagner son nom d’une autre manière. Après une brève escapade pendant laquelle il en profite pour achever une victime du clan des Justaerin (un clan très méchant ^^), il arrive enfin à la surface de la planète pour tomber sur un groupe de pillards du culte mechanicus. Après en avoir tué un et pris son fusil comme trophée il rentre fier de lui dans son clan où il pense être récompensé.
Mais Khageddon comprenant qu’il a attiré sur le clan l’attention d’un ennemi trop puissant pour eux décide de le tuer.
Grave erreur car pour une fois Nergüi décide de se défendre et tue son père adoptif, ce qui provoque son évolution finale au stade de primarque, de Nergüi (le sans nom) il devient Horus…

Personnages

Horus : il a été découvert sur Cthonia, un monde barbare où il n’existe que la violence gratuite. Contrairement à ses frères primarques, il ne s’est pas complètement développé, quelque chose a bloqué le processus en route (aucune précision sur la cause) et sa transformation en primarque a été provoquée par la révélation de son nom.

Conclusion

McNeill est revenu à l’hérésie d’Horus depuis peu et il est très prolifique, il avait aussi fait un sans faute jusque là avec les livres et les nouvelles du siège de Terra.
Avec cette nouvelle, il tente quelque chose de nouveau. On en apprend plus sur l’enfance d’Horus, mais il fait aussi d’Horus un primarque à part qui a eu besoin d’être déclenché. C’est dans le ton des dernières sorties de la blacklibrary avec l’empereur et Malcador qui jouent à cache-cache avec les puissances de la ruine mais c’est assez nouveau pour l’univers.
En fait, cette nouvelle souffre d’arriver quinze ans après le début de la série, et du coup il n’y a aucune surprise mais il faut attendre de voir quelles idées seront développées plus tard. A voir si c’est McNeill qui va écrire le livre sur Horus ?

Skjalds

L’histoire du livre

Les hivers sur Fenris sont meurtriers mais quand, en plus des conditions météorologiques déplorables, des animaux cauchemardesques s’attaquent à la population, rien ne va plus.

L’histoire avec un grand H

Alors que l’hiver est tombé sur Fenris, plusieurs villages ont été attaqués par un monstre et leur population massacrée. Un groupe de survivant a décidé de partir chasser la créature pour venger leurs morts. Mais les choses ne se passent pas bien, les conditions météo exécrables compliquent leur tâche et l’apparition d’un Draugr, qu’ils parviennent tant bien que mal à tuer, les retarde.
Alors que la chasse se poursuit, les guerriers profitent de leurs soirées de bivouac dans une grotte pour jouer les Skjalds et se raconter des légendes sur les Routs et leur chef Russ.
La chasse se poursuit et le groupe d’aventurier finit par arriver à un autre village où tout le monde a été massacré.
A l’intérieur du bâtiment principal, ils rencontrent un géant (Jotun dans la langue de Fenris), ce dernier chasse aussi la bête qui a massacré le village et ils décident de faire cause commune.
Le soir venu, Jotun leur raconte lui aussi la légende de Russ, mais ce n’est pas vraiment une légende car Jotun vous l’aurez deviné n’est autre que Leman Russ, le primarque venu faire le ménage sur Fenris entre deux expéditions spatiales.
Après avoir rencontré un Wulfen et d’autres créatures plus ou moins légendaires, le groupe de chasseur arrive enfin à acculer sa proie, mais il s’avère qu’il y a deux monstres et que les chasseurs prennent la fuite, sauf Baerelt qui reste pour combattre avec Russ.
Après un combat très indécis, ils finissent par vaincre les deux monstres et c’est à ce moment là qu’un thunderhawk de la légion vient chercher Russ pour partir vers d’autres aventures, laissant seul Baerelt avec une histoire à raconter : celle de Russ le Seigneurs des loups et de l’Hiver.

Conclusion

Nick Kyme est de retour avec les spaces Wolves et je vous avoue qu’en voyant son nom, j’ai craint le pire. Mais au final non, c’est une bonne petite nouvelle qui nous est livrée ici.
Après ma première lecture, j’avais quand même trouvé que Kyme avait eu quelques largesses avec le Wulfen et en fin de compte, non.
Chronologiquement, je placerais cette nouvelle après la fin de l’Hérésie d’Horus. Si on écoute les chasseurs, les Routs et Leman Russ sont devenus un mythe et même plusieurs mythes, c’est une légende, et plus personne ne les a vus depuis plusieurs générations d’homme. Du coup, la nouvelle n’en est que meilleure et elle donne une idée de la manière dont Russ guide son peuple.

The Six Cult of The Denied

L’histoire du livre

Aqhet Hakoris est libre penseur et un chercheur invétéré, il est aussi membre de la XVème légion et il doit faire un compte rendu de ses recherches devant un conclave.

L’histoire avec un grand H

Aqhet Hakoris est venu faire des révélations fracassantes sur l’existence d’une 6eme discipline « magique/psychique » non pas égale aux cinq autres enseignées au sein de la légion mais supérieure.
Alors qu’il a commencé son exposé, le temps se retrouve figé par l’arrivée impromptue du primarque Magnus le rouge en personne qui vient interroger Hakoris sur ses découvertes. L’exposé prévu par Hakoris tourne court et il se trouve à subir l’interrogatoire de son primarque qui veut absolument savoir pourquoi ses découvertes lui tiennent tellement à cœur et surtout comment il a fait ces découvertes. Malgré tout son courage et sa résistance, Hakoris est obligé de reconnaître qu’il a enfreint les règles imposées par le primarque et qu’il est entré en contact avec les « êtres » peuplant le Warp.
Magnus ordonne à Hakoris de ne rien dire à la légion sous peine de mort et du coup son brillant exposé se transforme en une conférence vide de sens et de contenu, ce qui le verra irrémédiablement ostracisé par sa légion.
Malgré tout, quelques années plus tard, il enfreindra une nouvelle fois les ordres de son père et rentrera en contact avec un démon.

Personnages

Aqhet Hakoris aurait du mourir du désordre charnel qui frappe tous les légionnaires des Thousand Sons jusqu’à la découverte de Magnus. Il est sauvé par Magnus comme les autres membres de sa légion.
Par contre, il est torturé par le fait de ne pas savoir comment il a été sauvé. C’est la raison pour laquelle Magnus le laisse poursuivre ses recherches sur le Warp et les démons.
Mais une fois qu’il découvre la vérité, Magnus ne peut pas le laisser la révéler au monde. Il ne peut pas laisser Hakoris révéler l’existence des « êtres du Warp » sous peine de laisser découvrir à terme que lui aussi, le grand Magnus, a menti à l’empereur.

Choronzon : le démon qui a rencontré Aqhet Hakoris apparaît aussi dans le roman Thousand Sons où il essaie de corrompre Magnus.

Conclusion

Jusque la David Guymer était connu pour ses histoires plutôt bonnes sur les dark angels et plutôt moyennes sur Ferrus Manus. Il s’attaque ici aux Thousand Sons et c’est plutôt un succès. Guymer a l’air de se documenter pas mal avant d’écrire un livre (ça a été le cas pour Ferrus Manus et pour Lion El ’Jonson) et c’est aussi le cas ici, avec l’intervention de personnages connus et de petits détails qui permettent de bien intégrer la nouvelle au monde connu.

J’aurais aimé voir où tout cela pouvait mener mais je pense que ça sera juste un one shot.

The Will of The Legion

L’histoire du livre

A la tête de la 3ème flotte expéditionnaire, Rogan Dorn parcourt l’espace à la recherche de mondes humains à rallier à l’imperium. Mais alors qu’il s’approche d’une ceinture d’astéroïdes, ils sont attaqués par les Driftborns.

L’histoire avec un grand H

A peine arrivée dans le domaine contrôlé par les Driftborns, la flotte impériale s’est faite attaquer, sans avoir eu le temps d’entrer en contact avec leur ennemi, sans avoir eu le temps de s’identifier. L’attaque a été vite contrecarrée, aucune population humaine ne pouvait vraiment rivaliser avec des space marines mais cette action avait eu pour conséquence d’énerver Rogan Dorn. Le primarque, qui n’était déjà pas porté sur la clémence et la patienced décide d’utiliser les grands moyens et de déployer toute sa légion dans une attaque frontale des cités adverses.
Mais il avait un plan pour accélérer la fin de la guerre. Après s’être emparé des systèmes de survie de toutes les villes adverses, il propose un ultimatum aux Driftborns, soit ils se rendent soit ils seront exterminés avec tous leurs civils et disparaîtront à jamais.
Les Driftborn décident sagement de se rendre.

Conclusion

Je ne vous cacherai pas que je connais plus Andy Clark pour des petites nouvelles dans White Dwarf que pour da contribution à la black Library. Le seul roman que j’ai lu de lui « le poing de l’imperium » était relativement moyen. Si cette nouvelle ne fait pas exception à la règle et est, elle aussi, plutôt moyenne, Clark aborde un point crucial des space marines. L’obéissance à leur primarque. Ils sont presque génétiquement incapables d’aller contre la volonté de leur primarque. Même s’ils ne sont pas tout à fait sûrs qu’il ait raison, sa simple présence et son aura permettent à un primarque d’avoir une emprise presque totale sur sa légion.

Coucil Of Truth

L’histoire du livre

Après avoir permis à l’imperium de vaincre la confédération Tessrane en quelques semaines au lieu de quelques mois comme avait prévu Guilliman, c’est l’heure pour Alpharius de rendre des comptes à sa légion.

L’histoire avec un grand H

Alpharius a une façon toute particulière de commander sa légion, en effet il n’existe pas de différence fondamentale entre un légionnaire et son primarque, et il arrive assez souvent qu’ils échangent leurs places. Mais pour pouvoir être cohérent dans ce genre de situation, il faut que tout le monde connaisse la même histoire et c’est à ça que servent les conseils de vérité. Alpharius explique à ses subordonnés les méandres de son plan qui l’ont conduit à aller à l’encontre des ordres de son frère.
Il en profite pour faire passer un message à ses hommes, la plupart des légions ne sont pas très subtiles et enchaînent les victoires parce qu’elles affrontent des ennemis trop faibles pour gagner même si ces ennemis sont supérieurs tactiquement. Il arrivera forcement un jour où les légions devront être plus flexibles et où les subalternes devront faire preuve d’initiative.
Les questions des trois légionnaires sont de plus en plus incisives et donnent plus l’impression de faire écho aux reproches formulés envers l’Alpha Légion que de participer à une réelle émulation collective.
Au final, Alpharius met fin au conseil et après que deux légionnaires aient quitté les lieux, on se rend compte qu’Alpharius était en fait Omegon et le plus incisif des légionnaires était Alpharius. Il s’avère que le conseil de vérité n’a pas réellement vocation à raconter l’histoire la plus plausible pour l’auditoire.

Conclusion

Après avoir lu cette nouvelle, j’ai eu très peur pour le roman qui devait suivre. Je me suis dit que Brooks était totalement passé à coté de son sujet et au final oui et non.
Il faut connaître l’histoire de l’Alpha Légion pour comprendre vraiment ce « Council of Truth ».
Premièrement, dans les premiers livres parlant de l’Alpha Légion et dans les ancien Codex Astartes, cette histoire est racontée mais d’un autre point de vue. Alpharius est intervenu pendant une campagne de Guilliman et se retrouve devant un conseil de ses frères qui juge ses actes, les questions sont à peu près les même que celle du conseil et les réponses aussi. On peut donc voir ce conseil de la vérité comme une répétition où Alpharius/Omegon prépare ses punchlines pour clouer le bec à ses frères. (Et ça en devient savoureux parce que du coup Alpharius a toujours plusieurs coup d’avance).

Deuxièmement, après avoir lu Alpharius Head of The Hydra, on sait qu’Omegon est retrouvé longtemps après Alpharius et qu’Alpharius le forme avec toute les techniques qu’il a apprises au cours des années, et ce genre de conseil en fait partie. Mais pas que pour Omegon, pour toute la légion. Les conseils servent à étudier toute les options, même si, en général, Alpharius a déjà la bonne solution avant le début du conseil. Ça permet à ses hommes de s’améliorer au cas où un jour il ne soit plus là.

Du coup la nouvelle n’est pas si décalée que cela mais le souci vient du report de la sortie du livre Alpharius qui au final est sorti après.

Terminus

L’histoire du livre

La Death Guard arrive enfin sur Terra et le moins que l'on puisse dire c’est qu’elle n’est pas vraiment en forme.

L’histoire avec un grand H

Il n’y a pas vraiment d’histoire à raconter dans cette très courte nouvelle…

La Death Guard arrive sur Terra, et Caipha Morarg et son ami l’apothicaire Zadal Crosius parlent de ce qu’est devenue la légion. Ils s’interrogent sur ce qu’ils sont devenus et surtout pourquoi ils ne sont pas morts. Ils en veulent à Typhon de les avoir vendus et se demandent ce que Mortarion a dû sacrifier pour les sauver.
Mais l’heure n’est pas vraiment au questionnement, le primarque arrive et ils ont un palais à prendre. Et surtout Mortarion a toujours pris la meilleure décision pour les maintenir en vie, et cela bien avant l’arrivée de l’empereur.

Conclusion

Pour une personne qui ne connaît pas la Death Guard et surtout qui ne connaît pas les seigneurs du silence de Chris Wraight (ni le reste de ses écrits sur la Death Guard), la nouvelle va paraître sans intérêt. Wraight a toujours ajouté une petite touche de politique ou de relation « humaine » entre ses personnages. Le thème récurent de ses écrits sur la Death Guard c’est la dualité Typhon / Mortarion.

Typhon a trahi sa légion et l’a rendue malade, pour lui, c’est lui qui a livré la Death Guard à Nurgle, le dieu de la peste. Mais la réalité est toute autre. La légion se serait laissée mourir, Typhon n’a rien réussi du tout, c’est Mortarion qui a accepté de devenir le Héraut de Nurgle et qui a « sauvé » sa légion. Et les légionnaires de la Death Guard sont fidèles à Mortarion pour cela (à part  les fidèles de la première heure de Typhon). Et Typhon n’a jamais réussi à changer cela. C’est à mon sens le sujet de cette nouvelle. Et dans ce sens là, ce n’est pas trop mal.

Avec la sortie de Warhawk la nouvelle prend une toute autre dimension.

Conclusion générale

Je suis plutôt content de ce recueil de nouvelles mais je pense que pas mal de gens vont être frustrés. La plupart des nouvelles ne trouvent leur intérêt que remises en contexte au milieu du reste des publications sur l’hérésie d’Horus.
Bien sûr, elles se laissent lire seules mais certaines comme Terminus ou Council of Truth ne veulent pas dire grand-chose hors contexte.
Et vu le prix du livre, je comprends que les gens fassent l’impasse.